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Flavius Josèphe, table des matières

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FLAVIUS JOSEPHE : Guerre <strong>des</strong> Juifs, livre IV (traduction)<br />

présents ; c’était apparemment pour que vous pussiez<br />

vous enrichir et préparer vos entreprises contre nous,<br />

avec notre argent ! Jouissant de tant de biens, vous avez<br />

tourné votre abondance contre ceux qui vous l'avaient<br />

procurée, et, pareils aux serpents malfaisants, vous avez<br />

lancé votre venin contre ceux qui vous caressaient.<br />

« Eh bien, soit ! vous avez méprisé la mollesse de Néron ;<br />

comme c'est le cas dans les fractures et les spasmes, qui<br />

épargnent quelque temps le malade, mais le menacent<br />

toujours, vous avez montré dans cette crise plus grave<br />

les dispositions mauvaises que vous cachiez jusque-là,<br />

et tendu vers <strong>des</strong> espérances impudentes <strong>des</strong> désirs<br />

immodérés[42]. Mon père vint dans ce pays, non pour<br />

vous punir de votre attentat contre Cestius[43], mais<br />

pour vous donner un avertissement. S'il était venu pour<br />

détruire votre nation, il en aurait visé les racines mêmes<br />

et eût tout de suite saccagé votre ville ; mais il<br />

commença par dévaster la Galilée et les régions voisines,<br />

vous laissant du temps pour vous repentir. Cette<br />

clémence parut à vos yeux de la faiblesse, et notre<br />

humanité nourrit votre audace. Néron mort, vous avez<br />

agi comme les plus scélérats <strong>des</strong> hommes. Enhardis par<br />

nos troubles intérieurs, vous avez mis à profit mon<br />

départ et celui de mon père pour l'Égypte, consacrant ce<br />

temps aux préparatifs de guerre ; vous n'avez pas rougi<br />

d'inquiéter, alors qu'ils étaient devenus les maîtres, ceux<br />

qui, généraux pleins de douceur, vous avaient donné <strong>des</strong><br />

marques de leur clémence. Quand l'Empire se réfugia<br />

dans nos mains, tous les peuples qui le composaient<br />

demeurèrent en repos, les nations étrangères envoyèrent<br />

<strong>des</strong> ambassa<strong>des</strong> pour s'associer à la joie commune ;<br />

mais l'hostilité <strong>des</strong> Juifs éclata de nouveau. Vos appels<br />

adressés à ceux d'au-delà de l'Euphrate, pour concerter<br />

la révolte, vos constructions de nouvelles enceintes de<br />

murs, vos séditions, les rivalités de vos tyrans, la guerre<br />

civile, tels sont les actes qui convenaient seulement à<br />

<strong>des</strong> hommes aussi méchants que vous. Je suis venu vers<br />

votre ville, avec <strong>des</strong> ordres sévères, que mon père m'avait<br />

donnés à regret. Je me réjouis en apprenant que le<br />

peuple avait <strong>des</strong> dispositions pacifiques. Je vous<br />

exhortai, avant la guerre, à renoncer à vos <strong>des</strong>seins ;<br />

longtemps après que vous l'aviez commencée je vous<br />

épargnai ; j'offris ma main aux déserteurs et tins parole

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