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Flavius Josèphe, table des matières

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<strong>Flavius</strong> Josephe, GUERRE DES JUIFS, livre 2<br />

2[170]. Tel était Albinus, et cependant son successeur,<br />

Gessius Florus[171], le fit paraître, par comparaison, fort<br />

homme de bien : le premier avait accompli la plupart de<br />

ses méfaits en secret, avec dissimulation ; Gessius, au<br />

contraire, se glorifia <strong>des</strong> injustices dont il accabla la<br />

nation, et, comme s'il eût été un bourreau envoyé pour<br />

châtier <strong>des</strong> condamnés, ne s'abstint d'aucune forme de<br />

brigandage ou de violence. Eût-il fallu montrer de la<br />

pitié, c'était le plus cruel <strong>des</strong> hommes ; de la pudeur,<br />

c'était le plus éhonté. Nul ne répandit sur la vérité plus<br />

de mensonges, nul n'inventa pour le crime chemins plus<br />

tortueux. Dédaignant de s'enrichir aux dépens de<br />

simples particuliers, il dépouillait <strong>des</strong> villes, détruisait<br />

<strong>des</strong> peuples entiers ; peu s'en fallut qu'il ne fît proclamer<br />

par le héraut dans toute la contrée le droit pour tous<br />

d'exercer le brigandage, à condition de lui abandonner<br />

une part du butin. Son avidité fit le vide dans tous les<br />

districts : tant il y eut de Juifs qui, renonçant aux<br />

coutumes de leurs ancêtres, émigrèrent dans <strong>des</strong><br />

provinces étrangères.<br />

3. Tant que Cestius Gallus, gouverneur de Syrie, resta<br />

dans sa province, nul n’osa même députer auprès de lui<br />

pour se plaindre de Florus. Mais un jour qu'il se rendait<br />

à Jérusalem – c’était l'époque de la fête <strong>des</strong> azymes[172] -<br />

le peuple se pressa autour de lui et une foule qui n'était<br />

pas inférieure à trois millions d'âmes[173] le supplia de<br />

prendre en pitié les malheurs de la nation, proférant de<br />

grands cris contre celui qu'ils appelaient la peste du<br />

pays. Florus, présent, et se tenant auprès de Cestius,<br />

accueillit ces plaintes avec <strong>des</strong> railleries. Alors, Cestius<br />

arrêta l'impétuosité de la multitude et lui donna<br />

l'assurance qu'à l’avenir il saurait imposer à Florus plus<br />

de modération, puis il retourna a Antioche. Florus<br />

l'accompagna jusqu’à Césarée, en continuant à le<br />

tromper : déjà il méditait une guerre contre la nation,<br />

seul moyen à son avis de jeter un voile sur ses iniquités ;<br />

car si la paix durait, il jugeait bien que les Juifs<br />

l'accuseraient devant César ; il espérait, au contraire, en<br />

les excitant à la révolte, étouffer sous un si grand méfait<br />

l'examen de crimes moins graves. Tous les jours donc,<br />

afin de pousser la nation à bout, il renforçait son<br />

oppression.

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