05.07.2013 Views

Flavius Josèphe, table des matières

Flavius Josèphe, table des matières

Flavius Josèphe, table des matières

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

FLAVIUS JOSEPHE : Guerre <strong>des</strong> Juifs, livre I (traduction)<br />

l'empereur ; celui-ci, vivement affligé du sort <strong>des</strong> jeunes<br />

gens, ne crut pas cependant devoir enlever au père ses<br />

droits sur ses fils. Il répondît donc à Hérode qu'il était le<br />

maître, que, cependant, il ferait bien d'examiner ce<br />

complot avec le conseil commun de ses propres parents<br />

et <strong>des</strong> administrateurs romains de la province : si les<br />

princes étaient convaincus de crime, ils méritaient la<br />

mort ; si leur seul <strong>des</strong>sein avait été de s'enfuir, une peine<br />

plus douce suffisait.<br />

2[259]. Hérode se rendit à cet avis. Il se transporta à<br />

Beryte, lieu que César lui avait désigné, et il y réunit le<br />

tribunal. La cour était présidée par les officiers romains,<br />

auxquels César l'avait mandé par écrit, à savoir<br />

Saturninus[260] et ses légats, Pédanius[261] et autres ;<br />

y figuraient encore le procurateur Volumnius, les<br />

parents et amis de roi, puis Salomé et Phéroras, enfin les<br />

plus grands personnages de la Syrie à l'exception du roi<br />

Archélaüs[262] : car celui-ci était suspect à Hérode en<br />

qualité de beau-père d'Alexandre. Quant à ses fils,<br />

Hérode ne les fit pas comparaître : mesure très<br />

prudente, car il savait que leur seule vue inspirerait une<br />

compassion irrésistible, et que, s'ils obtenaient la parole,<br />

Alexandre n'aurait pas de peine à se justifier. Ils furent<br />

donc retenus sous bonne garde au bourg de Platané,<br />

dans le territoire de Sidon.<br />

3. Le roi, ayant pris place, parla contre eux, comme s'ils<br />

eussent été présents : il développa faiblement<br />

l'accusation de complot, faute de preuves, mais il insista<br />

sur les outrages, les railleries, les insolences, les<br />

manquements innombrables et plus cruels que la mort<br />

commis à son égard, qu'il énuméra aux conseillers.<br />

Ensuite, personne ne contredisant, il fondit en<br />

gémissements, comme un homme qui se condamnait luimême<br />

et qui remportait sur ses enfants une douloureuse<br />

victoire, puis il demanda l'avis de chacun. Saturninus<br />

opina le premier : il déclara qu'il condamnait les jeunes<br />

gens, mais non à la peine de mort ; père lui-même de<br />

trois enfants présents à la séance, il croirait commettre<br />

une impiété s'il votait la mort <strong>des</strong> fils d'un autre. Ses<br />

deux légats[263] votèrent dans le même sens, et

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!