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Flavius Josèphe, table des matières

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<strong>Flavius</strong> Josephe, GUERRE DES JUIFS, livre 3.<br />

éloignée de cinq cent vingt sta<strong>des</strong> de Jérusalem[3], qui<br />

avait toujours été odieuse aux Juifs. Aussi en firent-ils<br />

l'objet de leurs premières attaques. Trois hommes,<br />

remarquables par la vigueur physique et la capacité,<br />

dirigeaient l'expédition : Niger, de la Pérée, Silas de<br />

Babylone et Jean l'Essénien. Ascalon avait de soli<strong>des</strong><br />

murailles, mais presque point de défenseurs ; toute la<br />

garnison consistait en une cohorte d'infanterie et une<br />

aile de cavalerie commandée par Antonins.<br />

2. L'ardeur <strong>des</strong> Juifs leur fit faire tant de diligence qu'ils<br />

tombèrent sur la ville comme si elle eût été à portée de<br />

main. Cependant Antonius ne se laissa pas surprendre.<br />

Informé de leur approche, il fit sortir sa cavalerie de la<br />

place, et, sans s'émouvoir ni du nombre ni de l'audace<br />

<strong>des</strong> ennemis, soutint avec fermeté leurs premières<br />

attaques et repoussa ceux qui se ruaient contre les<br />

remparts. On voyait aux prises <strong>des</strong> guerriers novices<br />

avec <strong>des</strong> soldats exercés, <strong>des</strong> fantassins avec <strong>des</strong><br />

cavaliers, l'indiscipline avec la cohésion, un armement<br />

de fortune avec un équipement régulier et complet ;<br />

d'une part, <strong>des</strong> mouvements dirigés par la colère plutôt<br />

que par la réflexion, de l'autre une troupe docile,<br />

manœuvrant avec ensemble au moindre signal. Aussi les<br />

assaillants furent-ils aisément défaits ; une fois leurs<br />

premiers rangs rompus par la cavalerie, ils prirent la<br />

fuite. Les fuyards tombent sur ceux qui, plus en arrière,<br />

prenaient encore leur élan contre les murailles ; ils<br />

s'embarrassèrent les uns les autres, jusqu'à ce qu'enfin<br />

tous, brisés par les charges répétées de la cavalerie, se<br />

dispersèrent dans la plaine. Celle-ci était vaste et tout<br />

entière propre aux chevauchées, circonstance qui fournit<br />

un puissant avantage aux Romains et favorisa le carnage<br />

<strong>des</strong> Juifs. Car les cavaliers, devançant les fuyards,<br />

faisaient ensuite volte-face, fondaient sur les pelotons<br />

épais qu'agglomérait la panique, et les sabraient en<br />

masse ; d'autres petits détachements, se retirant çà et là<br />

en désordre, se laissèrent cerner : les cavaliers<br />

galopaient autour d'eux en les abattant sans peine à<br />

coups de javelots. Les Juifs, malgré leur multitude, se<br />

sentaient isolés dans leur détresse ; les Romains, au<br />

contraire, malgré leur faible effectif, s'imaginaient, dans<br />

l'entraînement du succès, l'emporter sur l'ennemi même

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