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Flavius Josèphe, table des matières

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<strong>Flavius</strong> Josephe, GUERRE DES JUIFS, livre 2<br />

moment où les uns étaient sans défense, les autres<br />

endormis, ils les égorgèrent tous au nombre de plus de<br />

treize mille et pillèrent tous leurs biens[244].<br />

4. Je ne veux pas omettre ici la triste <strong>des</strong>tinée de Simon,<br />

fils d'un certain Saül, assez no<strong>table</strong> citoyen. Doué d'une<br />

force et d'une audace supérieures, il avait abusé de l'une<br />

et de l'autre au détriment de ses coreligionnaires. Tous<br />

les jours on l'avait vu marcher au combat et tuer un<br />

grand nombre <strong>des</strong> Juifs qui attaquaient Scythopolis ;<br />

souvent même, on le voyait à lui seul mettre en fuite<br />

toute leur troupe, et supporter tout le poids du combat.<br />

Mais il subit le juste châtiment de ses fratrici<strong>des</strong>.<br />

Lorsque les Scythopolitains eurent cerné le bois sacré et<br />

criblaient les Juifs de leurs traits, Simon mit l'épée à la<br />

main puis, au lieu de courir aux ennemis, dont le<br />

nombre dépassait toute mesure, il s’écria sur le ton le<br />

plus émouvant : « Scythopolitains, je suis justement<br />

puni par vous de mes forfaits, moi et ceux qui, en tuant<br />

un si grand nombre de leurs frères, vous ont donné <strong>des</strong><br />

gages de leur fidélité. Eh bien donc ! nous qui<br />

éprouvons, comme de juste, la perfidie <strong>des</strong> étrangers,<br />

nous qui avons poussé jusqu’à l'extrême l'impiété envers<br />

les nôtres, mourrons comme <strong>des</strong> maudits de nos propres<br />

mains, car il ne sied point que nous périssions sous le<br />

bras de nos ennemis. Ce sera à la fois le juste prix de<br />

mon crime et l'honneur de ma bravoure : aucun de mes<br />

ennemis ne pourra se glorifier de ma mort ni insulter<br />

mon cadavre ». A ces mots, il promène sur sa famille un<br />

regard de pitié et de colère : il avait là sa femmes, ses<br />

enfants, ses vieux parents. D'abord saisissant son père<br />

par ses cheveux blancs, il le traverse de son épée ; après<br />

lui, il tue sa mère, qui n'offre aucune résistance, puis sa<br />

femme et ses enfants, qui tous s'offrent presque à son<br />

fer, dans leur hâte de prévenir les ennemis. Lui-même,<br />

après avoir tué toute sa famille, il se tint debout en<br />

évidence au-<strong>des</strong>sus <strong>des</strong> cadavres, étendit sa main droite<br />

pour attirer tous les regards, et s'enfonçant dans le<br />

corps son épée jusqu'à la garde, la baigna de son sang.<br />

Ainsi périt ce jeune homme digne de pitié par la vigueur<br />

de son corps et la fermeté de son âme, mais qui expia,<br />

comme de raison, son trop de foi dans les étrangers.

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