05.07.2013 Views

Flavius Josèphe, table des matières

Flavius Josèphe, table des matières

Flavius Josèphe, table des matières

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

ANTIQUITES JUDAÏQUES<br />

1. Avènement d'Alexandra. Caractère de ses fils. - 2-3. Domination et<br />

excès <strong>des</strong> Pharisiens. Sédition <strong>des</strong> grands. - 4. Ambassade <strong>des</strong> Juifs à<br />

Tigrane. - 4-5. Révolte d'Aristobule. Fin d'Alexandra.<br />

1. Alexandra, après s'être emparée de la place, suivant les<br />

recommandations de son mari, parla aux Pharisiens et leur laissa<br />

toute liberté pour disposer du cadavre et de la royauté ; elle apaisa<br />

ainsi leur colère contre Alexandre et se concilia leur bienveillance et<br />

leur amitié. Ils se répandirent dans la foule, discoururent en public,<br />

passant en revue les actes d'Alexandre, disant qu'ils avaient perdu un<br />

roi juste ; ils amenèrent ainsi par leurs éloges le peuple au deuil et<br />

aux regrets, si bien qu'on fit à Alexandre <strong>des</strong> funérailles plus<br />

somptueuses qu'à aucun <strong>des</strong> rois qui l'avaient précédé. Alexandre<br />

cependant laissa deux fils, Hyrcan et Aristobule ; mais il avait légué<br />

la couronne à Alexandra. De ces deux fils, l'un, Hyrcan, était peu<br />

capable de gouverner et préférait une vie paisible ; le plus jeune,<br />

Aristobule, était actif et entreprenant. La reine était aimée du peuple,<br />

parce qu'elle paraissait déplorer les fautes qu'avait commises son<br />

mari[250].<br />

2. Elle nomma grand-prêtre Hyrcan, parce qu'il était l'aîné, mais<br />

surtout à cause de son indifférence pour les affaires, et elle donna tout<br />

le pouvoir aux Pharisiens ; elle ordonna au peuple de leur obéir, et<br />

rétablit toutes les coutumes que les Pharisiens avaient introduites<br />

d'après la tradition <strong>des</strong> ancêtres et qui avaient été supprimées par son<br />

beau-père Hyrcan. Elle eut en titre la royauté, mais en fait les<br />

Pharisiens en eurent l'exercice. Ils rappelaient les exilés, délivraient<br />

les prisonniers, bref, agissaient en tout comme s'ils avaient été les<br />

maîtres. La reine aussi cependant s'occupait du royaume. Elle<br />

rassembla de nombreux mercenaires, et accrut du double ses forces,<br />

en sorte qu'elle effraya les tyrans voisins et reçut d'eux <strong>des</strong> otages.<br />

Dans le pays, tout était tranquille, à l'exception <strong>des</strong> Pharisiens : ceuxci,<br />

en effet, tourmentaient la reine pour obtenir qu'elle fît mettre à<br />

mort ceux qui avaient conseillé [à Alexandre] de tuer les huit cents.<br />

Ils commencèrent par égorger eux-mêmes un de ces conseillers,<br />

Diogène, puis d’autres et d'autres encore, tant qu'un jour les grands se<br />

rendirent au palais, en compagnie d'Aristobule, qui semblait<br />

désapprouver ce qui se passait et qui, visiblement, si l'occasion se<br />

présentait, ne laisserait pas faire sa mère. Là ils rappelèrent au prix de<br />

quels dangers ils avaient autrefois remporté <strong>des</strong> succès, montrant<br />

ainsi combien avait été inébranlable leur fidélité à leur maître, qui les<br />

avait, en retour, jugés dignes <strong>des</strong> plus hautes récompenses. Ils

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!