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Flavius Josèphe, table des matières

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<strong>Flavius</strong> Josephe, GUERRE DES JUIFS, livre 2<br />

les défenseurs députèrent auprès de Manahem et <strong>des</strong><br />

promoteurs de la sédition, demandant à sortir par<br />

capitulation. Les insurgés n’accordèrent cette permission<br />

qu’aux soldats du roi et aux indigènes, qui sortirent en<br />

conséquence. Les Romains, restés seuls, furent pris de<br />

découragement. Ils désespéraient de percer à travers une<br />

telle multitude et ils avaient honte de demander une<br />

capitulation : d'ailleurs , l’eussent-ils obtenue, quelle<br />

confiance méritait-elle ? Ils abandonnèrent donc le<br />

camp, trop facile à emporter, et se retirèrent dans les<br />

tours royales, qui se nommaient Hippicos, Phasaël et<br />

Mariamme[234]. Les compagnons de Manahem , se<br />

ruant dans les positions que les soldats venaient de<br />

quitter, tuèrent tous les retardataires qu’ils purent<br />

saisir, pillèrent les bagages et incendièrent le camp. Ces<br />

événements eurent lieu le sixième jour du mois de<br />

Gorpiéos[235].<br />

9. Le lendemain, le grand prêtre Ananias fut pris dans la<br />

douve du palais royal, où il se cachait, et tué par les<br />

brigands avec son frère Ezéchias. Les factieux investirent<br />

les tours et les soumirent à une étroite surveillance pour<br />

qu’aucun soldat ne pût s’en échapper. La prise <strong>des</strong><br />

fortifications et le meurtre du grand prêtre Ananias<br />

grisèrent à tel point la férocité de Manahem qu'il crut<br />

n'avoir plus de rival pour la conduite <strong>des</strong> affaires et<br />

devint un tyran insuppor<strong>table</strong>. Les partisans d'Eléazar<br />

se dressèrent alors contre lui ; ils se répétaient qu'après<br />

avoir, pour l'amour de la liberté, levé l’étendard de la<br />

rébellion contre les Romains, ils ne devaient pas sacrifier<br />

cette même liberté à un bourreau juif et supporter un<br />

maître qui, ne fît-il même aucune violence, était<br />

pourtant fort au-<strong>des</strong>sous d'eux : s’il fallait à toute force<br />

un chef, mieux valait n'importe lequel que celui-là. Dans<br />

ces sentiments, ils se conjurèrent contre lui dans le<br />

Temple même : il y était monté plein d'orgueil pour faire<br />

ses dévotions, revêtu d'un costume royal, et traînant à<br />

sa suite ses zélateurs armés. Lorsqu’Eléazar et ses<br />

compagnons s'élancèrent contre lui, et que le reste du<br />

peuple, saisissant <strong>des</strong> pierres, se mit à lapider l’insolent<br />

docteur, pensant étouffer toute la révolte par sa mort,<br />

Manahem et sa suite résistèrent un moment, puis, se<br />

voyant assaillis par toute la multitude, s'enfuirent

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