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Flavius Josèphe, table des matières

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FLAVIUS JOSEPHE : Guerre <strong>des</strong> Juifs, livre IV (traduction)<br />

<strong>des</strong> exhalaisons pestilentielles, qui faisaient obstacle aux<br />

sorties <strong>des</strong> combattants : car ceux-ci devaient, comme<br />

s'ils s'avançaient sur un champ de bataille couvert de<br />

carnage[1], fouler aux pieds <strong>des</strong> corps. Pourtant, ceux<br />

qui marchaient sur les cadavres n'éprouvaient ni terreur<br />

ni pitié ; ils ne considéraient pas comme un présage<br />

sinistre pour eux-mêmes cet outrage fait aux morts ; ils<br />

couraient, les mains souillées du meurtre de leurs<br />

concitoyens, lutter contre les étrangers, reprochant à<br />

Dieu, à ce qu'il semble, la lenteur du châtiment qu'ils<br />

méritaient ; car ce n'était plus l'espérance de la victoire,<br />

mais le désespoir de leur salut qui les excitait à lutter<br />

encore. Quant aux Romains, malgré les nombreuses<br />

difficultés qui s'opposaient au transport du bois de<br />

construction, ils achevèrent leurs terrassements en vingt<br />

et un jours, après avoir rasé, comme nous l'avons dit[2],<br />

la région entière qui entourait la ville jusqu'à une<br />

distance de quatre-vingt-dix sta<strong>des</strong>. Le spectacle de cette<br />

terre inspirait la pitié ; les endroits jadis ornés d'arbres<br />

et de jardins étaient dévastés sur toute leur étendue et<br />

déboisés ; aucun étranger ayant vu autrefois la Judée et<br />

les superbes environs de la ville ne pouvait contempler<br />

cette dévastation récente sans gémir, sans pleurer sur ce<br />

complet changement. La guerre avait détruit toutes les<br />

traces de la beauté passée ; celui qui eût été soudain mis<br />

en présence de cette contrée, après l'avoir vue autrefois,<br />

ne l'aurait pas reconnue ; tout proche de la ville, il l'eût<br />

cherchée.<br />

2. L'achèvement <strong>des</strong> terrasses inspira d'abord aux<br />

Romains et aux Juifs <strong>des</strong> craintes égales, car ceux-ci<br />

s'attendaient à la ruine de la ville, au cas où ils ne les<br />

incendieraient pas encore une fois, et ceux-là<br />

désespéraient de prendre désormais Jérusalem, si ces<br />

nouveaux retranchements étaient détruits. En effet, le<br />

bois manquait ; le corps <strong>des</strong> soldats n'était plus en état<br />

de supporter leurs fatigues, ni leur âme leurs échecs<br />

successifs. Même la détresse de la ville causait plus de<br />

découragement aux Romains qu'aux citoyens qui<br />

l'habitaient. Les Romains ne trouvaient pas plus de<br />

mollesse chez <strong>des</strong> hommes qui combattaient au milieu<br />

de si gran<strong>des</strong> souffrances : ils savaient à tout moment<br />

leurs espérances se briser, voyant leurs terrassements

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