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Flavius Josèphe, table des matières

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ANTIQUITES JUDAÏQUES<br />

frère Antigone, qu'il paraissait aimer tendrement et qu'il avait associé<br />

à sa royauté. Il fut éloigné de lui par <strong>des</strong> accusations, auxquelles il ne<br />

crut pas tout d'abord, soit que son affection l'empêchât d'y prêter<br />

attention, soit qu'il supposât ces calomnies inspirées par la jalousie.<br />

Mais un jour qu'Antigone était revenu couvert de gloire d'une<br />

expédition militaire, à l'époque de la fête dans laquelle on dresse <strong>des</strong><br />

tentes en l'honneur de Dieu, il arriva qu'Aristobule tomba malade.<br />

Antigone, pour célébrer la fête, monta au Temple, en brillant<br />

équipage, entouré de ses hommes d'armes, et fit les plus ardentes<br />

prières pour le salut de son frère. Les méchants, qui désiraient<br />

détruire la concorde régnant entre les deux frères, saisirent l'occasion<br />

que leur fournissaient l'éclat du cortège d'Antigone et ses succès. Ils<br />

se rendirent auprès du roi, exagérant dans de mauvaises intentions la<br />

pompe déployée par Antigone pendant la fête, prétendant que chacun<br />

de ses actes, loin d'être d'un simple particulier, révélait <strong>des</strong> visées à la<br />

royauté ; sans doute, à la tête d'une troupe en armes, il allait venir<br />

mettre à mort son frère, pensant qu'il serait sot, pouvant être roi, de se<br />

croire suffisamment avantagé par le simple partage <strong>des</strong> honneurs<br />

souverains[192].<br />

2. Aristobule, entendant ces propos et persuadé contre son gré,<br />

désireux à la fois de ne pas éveiller les soupçons de son frère et<br />

d'assurer son propre salut, plaça ses gar<strong>des</strong> du corps dans un<br />

souterrain obscur - il couchait dans la forteresse appelée d'abord<br />

Bans, plus tard Antonia[193], - avec ordre de ne pas toucher<br />

Antigone s'il se présentait sans armes, mais de le tuer s'il voulait<br />

pénétrer armé auprès de lui. Il envoya cependant lui-même un<br />

messager à Antigone pour le prier de venir sans armes. Mais la reine<br />

et ceux qui avec elle conspiraient contre Antigone persuadèrent<br />

l'envoyé de dire le contraire, à savoir que son frère, ayant appris qu'il<br />

s'était fait faire une belle armure et un appareil de guerre[194], le<br />

priait de se rendre auprès de lui tout armé, afin de voir son équipage.<br />

Antigone, sans soupçonner rien de mal, confiant dans les bonnes<br />

dispositions de son frère, se rendit dans l'accoutrement où il se<br />

trouvait, revêtu de son armure, auprès d’Aristobule, pour lui montrer<br />

ses armes. Mais lorsqu'il arriva au pied de la tour dite de Straton, où<br />

le passage était très obscur, les gar<strong>des</strong> du corps le tuèrent. Sa mort<br />

prouva bien que rien n'est plus fort que la haine et la calomnie, et que<br />

rien n'est plus propre que ces passions à détruire la bienveillance et<br />

les affections naturelles. Il arriva à ce sujet une chose étonnante à un<br />

certain Judas, de race essénienne, dont les prédictions avaient<br />

toujours été conformes à la vérité. Cet homme, voyant Antigone<br />

passer près du Temple, s'écria au milieu de ses compagnons et <strong>des</strong>

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