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Flavius Josèphe, table des matières

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<strong>Flavius</strong> <strong>Josèphe</strong>, ANTIQUITES JUDAÏQUES, livre 15.<br />

ne lui laissa de repos ni jour ni nuit, revenant sans cesse sur ce sujet,<br />

sur les mauvaises intentions d'Hérode à leur égard ; elle fit si bien<br />

qu'il se laissa enfin persuader de confier à Dosithée, un de ses amis,<br />

une lettre par laquelle il priait l'Arabe de lui envoyer une escorte de<br />

cavaliers pour l'emmener et l'accompagner jusqu'au lac Asphaltite,<br />

distant de trois cents sta<strong>des</strong> <strong>des</strong> frontières du territoire de Jérusalem.<br />

Il avait confiance en Dosithée, qui se montrait plein de dévouement<br />

pour lui et pour Alexandra, et qui avait de sérieuses raisons d'en<br />

vouloir à Hérode : car il était parent de Joseph, que le roi avait fait<br />

mettre à mort, et frère [de l'un] de ceux qui avaient été tués<br />

auparavant à Tyr par ordre d'Antoine[52]. Toutes ces raisons ne<br />

décidèrent cependant pas Dosithée à servir fidèlement Hyrcan ;<br />

estimant qu'il y avait moins à espérer de lui que du roi, il livra la<br />

lettre à Hérode. Celui-ci le remercia de son dévouement et le pria de<br />

lui rendre encore le service de porter la lettre, après l'avoir pliée et<br />

scellée, à Malchos et de rapporter la réponse : car il avait grand<br />

intérêt à connaître également les sentiments de Malchos. Dosithée<br />

s'acquitta avec zèle de la mission. L'Arabe répondit qu'il était prêt à<br />

recevoir Hyrcan, sa suite et tous les juifs ses partisans ; qu'il enverrait<br />

<strong>des</strong> troupes pour protéger leur fuite et que tout ce que demandait<br />

Hyrcan lui serait accordé. Dès qu'Hérode eut entre les mains cette<br />

seconde lettre, il envoya chercher Hyrcan et l'interrogea sur les<br />

engagements pris par lui avec Malchos. Hyrcan ayant nié, Hérode<br />

montra au Conseil leur correspondance et fit mettre à mort Hyrcan.<br />

3. Nous avons suivi ici les mémoires du roi Hérode[53]. Mais les<br />

autres historiens ne s'accordent pas avec cette version. Ils croient que<br />

ce n'est pas pour les raisons alléguées, mais sur une accusation<br />

insidieusement intentée, à sa manière, qu'Hérode fit tuer Hyrcan.<br />

Voici leur récit. Au cours d'un banquet, Hérode, dans une<br />

conversation où rien ne pouvait éveiller le soupçon, demanda à<br />

Hyrcan s'il avait reçu <strong>des</strong> lettres de Malchos ; Hyrcan avoua avoir<br />

reçu <strong>des</strong> lettres de salutation. Hérode lui demanda encore s'il n'avait<br />

pas reçu quelque présent. Rien de plus, répondit Hyrcan, que <strong>des</strong><br />

chevaux de selle, dont Malchos lui avait envoyé quatre (paires).<br />

Hérode en aurait pris prétexte pour l'accuser de corruption et de<br />

trahison, et aurait donné l'ordre de l'étrangler. Comme preuve<br />

qu'Hyrcan n'avait par aucune faute mérité cette mort, on allègue la<br />

douceur de son caractère, le fait que jamais ni dans sa jeunesse, ni<br />

lorsqu’il fut lui-même roi, ne montra de témérité ni d'audace, qu'il<br />

laissa même pendant son règne presque tous les soins de son<br />

gouvernement à Antipater. De plus, il avait alors quatre-vingt-un<br />

ans[54] ; il regardait le pouvoir d'Hérode comme assuré sans

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