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Flavius Josèphe, table des matières

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<strong>Flavius</strong> Josephe, GUERRE DES JUIFS, livre 3.<br />

4. Sa prière achevée, <strong>Josèphe</strong> déclara à Nicanor qu'il se<br />

rendait. Mais, quand les Juifs qui partageaient sa<br />

retraite apprirent qu'il cédait aux invitations de l'ennemi,<br />

ils l'entourèrent de tous côtés en criant : « O combien<br />

doivent gémir les lois de nos ancêtres, combien Dieu luimême<br />

doit se voiler la face, Dieu, qui fit aux Juifs <strong>des</strong><br />

âmes pleines de mépris pour la mort ! Quoi, <strong>Josèphe</strong> ! tu<br />

chéris donc à ce point la vie ! tu supportes de voir le jour<br />

de la servitude ! Comme tu t'es vite oublié ! Combien<br />

d'entre nous as-tu persuadé de mourir pour la liberté !<br />

C'est donc à tort qu'on t'a fait une réputation de courage<br />

et une réputation de sagesse : est-ce sagesse d'espérer<br />

obtenir la grâce de ceux que tu as tant combattus, et, à<br />

supposer qu'ils te l'accordent, est-ce courage de<br />

l'accepter de leurs mains ? Mais si la fortune <strong>des</strong><br />

Romains t'a versé l'oubli de toi-même, c'est à nous de<br />

veiller sur la gloire de nos ancêtres. Voici un bras, voici<br />

une épée. Si tu acceptes de plein gré la mort, meurs en<br />

capitaine <strong>des</strong> Juifs ; s'il faut t'y contraindre, meurs<br />

comme un traître. » Ce disant, ils tirent leurs épées et<br />

menacent de l'en percer s'il consent à se livrer aux<br />

Romains.<br />

5. <strong>Josèphe</strong>, redoutant leur violence et pensant que ce<br />

serait trahir les commandements de Dieu que de mourir<br />

sans les révéler, commença, dans cette extrémité, à leur<br />

parler philosophie. « D'où vient donc, dit-il, mes chers<br />

compagnons, cette soif de notre propre sang ? Pourquoi<br />

vouloir séparer ces deux éléments que la nature a si<br />

étroitement unis, le corps et l'âme ? On dit que je ne suis<br />

plus le même : les Romains savent bien le contraire. On<br />

dit qu'il est beau de mourir dans la guerre : oui, mais<br />

suivant la loi de la guerre, c'est-à-dire, par le bras du<br />

vainqueur. Si donc je me dérobe au glaive <strong>des</strong> Romains,<br />

je mérite assurément de périr par le mien et par mon<br />

bras ; mais si c'est eux qui se décident à épargner un<br />

ennemi, à combien plus forte raison dois-je m'épargner<br />

moi-même ? n'est-ce pas folie de nous infliger à nousmêmes<br />

le traitement que nous cherchons à éviter en les<br />

combattant ? On dit encore : il est beau de mourir pour<br />

la liberté j'en tombe d'accord, mais à condition de mourir<br />

en luttant, par les armes de ceux qui veulent nous la

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