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Flavius Josèphe, table des matières

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FLAVIUS JOSEPHE : Guerre <strong>des</strong> Juifs, livre IV (traduction)<br />

espérances. Les Romains, disait-il, étaient faibles ; ils<br />

disposaient eux-mêmes de gran<strong>des</strong> forces ; raillant<br />

l'ignorance du vulgaire, il prétendait que les Romains,<br />

eussent-ils <strong>des</strong> ailes, ne pourraient jamais franchir les<br />

murs de Jérusalem, après avoir éprouvé tant d'échecs<br />

autour <strong>des</strong> villages de Galilée et perdu tant de machines<br />

devant leurs remparts.<br />

2. Ces propos séduisirent la plupart <strong>des</strong> jeunes gens et<br />

les décidèrent à la guerre ; quant aux sages et aux<br />

vieillards, il n'y en avait pas un qui ne prévit les<br />

événements à venir et ne fût dans le deuil, comme si<br />

déjà la ville était perdue. Le peuple était donc en pleine<br />

confusion ; mais la multitude <strong>des</strong> campagnes avait<br />

précédé Jérusalem dans la voie de la sédition. Titus,<br />

passant de Gischala à Césarée et Vespasien de Césarée à<br />

Jamnia et Azot, soumirent ces villes et s'en retournèrent<br />

après y avoir établi <strong>des</strong> garnisons, emmenant avec eux<br />

un grand nombre de citoyens qui avaient engagé leur foi.<br />

Dans chaque cité s'élevaient <strong>des</strong> troubles et <strong>des</strong> luttes<br />

intestines : à peine les Juifs respiraient-ils, à l'abri de<br />

l'hostilité <strong>des</strong> Romains, qu'ils tournaient contre euxmêmes<br />

leurs propres bras. Entre les partisans de la<br />

guerre et ceux qui souhaitaient la paix, la discorde était<br />

acharnée. D'abord ce fut dans les maisons que la<br />

querelle sépara <strong>des</strong> hommes longtemps unis : ensuite on<br />

vit <strong>des</strong> gens, liés d'une étroite amitié, s'élever les uns<br />

contre les autres, et, chacun s'attachant à ceux de son<br />

parti, ils se divisèrent en camps opposés. La sédition<br />

était partout : l'élément révolutionnaire et belliqueux<br />

triomphait par sa jeunesse et son audace <strong>des</strong> vieillards<br />

et <strong>des</strong> hommes prudents. Les deux partis commencèrent<br />

par piller leurs voisins : puis on vit paraître <strong>des</strong> ban<strong>des</strong><br />

de brigands qui dévastaient la contrée. Par leurs<br />

cruautés et leurs vexations, ces Juifs, aux yeux de leurs<br />

victimes, ne se distinguaient en rien <strong>des</strong> Romains ;<br />

même les populations ravagées trouvaient moins dur le<br />

sort de ceux qui étaient captifs <strong>des</strong> étrangers.<br />

3. Cependant les garnisons <strong>des</strong> villes, soit par crainte<br />

d'un échec, soit par haine de la nation juive,<br />

n'apportaient que peu ou point de secours à ceux qui<br />

étaient ainsi molestés. Enfin, rassasiés du pillage de la<br />

campagne, les chefs <strong>des</strong> ban<strong>des</strong> de brigands répandues<br />

partout se réunirent, et, formant une armée du mal,

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