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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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1941 1942<br />

etablie en Pa<strong>les</strong>tine, mais ce sont ou bien <strong>les</strong> Juifs de la<br />

province en opposition aux habitants de Jerusalem, ou<br />

bien <strong>les</strong> homines du peuple, distincts des princes et des<br />

pretres. Du reste, la mission d'Aggee (voir t. i, col. 266-<br />

267) et de Zacharie fut d'encourager <strong>les</strong> captifs, revenus<br />

de Babylone, a relever le Temple de Jerusalem. A. van<br />

Hoonacker, Nouvel<strong>les</strong> etudes sur la restauration juive,<br />

Louvain, 1896, p. 66-91.<br />

3° On a attaque 1'exactitude de la liste des exi<strong>les</strong> revenus<br />

a Jerusalem avec Zorobabel. I Esdr., n, 1-67. Si<br />

on la compare avec la reproduction qui en est faite<br />

II Esdr., vn, 6-69, et III Esdr., v, 7-43, on trouve de<br />

nombreuses divergences de detail. — On a eu recours a<br />

diverses hypotheses pour expliquer ces divergences. Plusieurs<br />

interpretes, avec dom Calmet, Commentaire litteral<br />

de la Bible, 2 e edit., Paris, 1724, t. in, p. 286, ont<br />

pense que la premiere liste avait ete dressee a Babylone,<br />

avant le depart, et que la seconde comprenait en<br />

outre ceux qui etaient revenus plus tard avec Nehemie.<br />

Mais comme la somme totale est <strong>dans</strong> <strong>les</strong> trois listes<br />

de 42360, le denombrement doit etre le meme. Les differences<br />

portent done sur <strong>les</strong> chiffres partiels, qui, additionnes,<br />

donnent des resultats inegaux et inferieurs au<br />

total commun aux trois livres. La solution la plus simple<br />

consiste a attribuer ces divergences partiellement aux<br />

auteurs, qui n'auraient pas indique nommement toutes<br />

<strong>les</strong> families qu'ils comprennent <strong>dans</strong> le tolal general, et<br />

partiellement aux copistes, qui ont fait des omissions ou<br />

mal transcrit des chiffres. — II faul resoudre de la meme<br />

maniere 1'objection tiree de la difference des deux listes<br />

de dons fails au Temple. I Esdr., n, 68 et 69; II Esdr.,<br />

VH, 70-72. L'erreur de copie est facile <strong>dans</strong> la transcription<br />

des chiffres. A. van Hoonacker, Nouvel<strong>les</strong> etudes sur<br />

la restauration juive, p. 38-40.<br />

4° On a releve une contradiction entre I Esdr., in etv<br />

au sujet de la construction du Temple. Elle a commence,<br />

pretend-on, la seconde annee de Darius. I Esdr., v, 2.<br />

Par suite, le chap, in, d'apres lequel <strong>les</strong> fondements<br />

auraient ete poses sous Cyrus, n'a aucune autorite historique.<br />

Rosters, Het Herstel van Israel, p. 5-15. — Le<br />

recit d'Esdras se developpe cependant suivant une marche<br />

bien reguliere. II nous apprend que <strong>les</strong> travaux, commences<br />

sous le regne de Cyrus, furent interrompus par<br />

ordre d'Artaxerxes, et repris sans autorisation royale, la<br />

seconde annee du regne de Darius. Pour constater une<br />

contradiction <strong>dans</strong> ce recit, il faut confondre la fondation<br />

du Temple avec le commencement de la construction des<br />

murs exterieurs au-dessus du sol. S'il est dit, I Esdr.,<br />

v, 2, qu'on commenga a batir le Temple de Dieu, ce<br />

commencement ne doit pas s'entendre de la pose des<br />

fondements, mais du debut de la construction des murs.<br />

A cette reprise des travaux, on commenca, en un sens<br />

tres juste et tres rigoureux, a batir la maison de Dieu.<br />

A. van Hoonacker, Nouvel<strong>les</strong> etudes, p. 19-23. — Mais<br />

le meme critique neerlandais pretend que <strong>les</strong> prophetes<br />

Aggee, n, 15-19, et Zacharie, vm, 9, attestent clairement<br />

que <strong>les</strong> travaux du Temple ne furent inaugures qu'en la<br />

seconde annee du regne de Darius I". La prevention n'est<br />

pas fondee. II est certain, en effet, qu'Aggee, n, 15-18,<br />

invite le peuple a considerer attentivement ses miseres<br />

passees. Par consequent, quand il parle du jour ou le<br />

Temple fut fonde, il 1'entend d'un jour anterieur a la date<br />

de sa prophetic, d'un terme fixe a distance <strong>dans</strong> le passe,<br />

pour servir de point de depart a ses considerations des<br />

epreuves endurees depuis lors. Quant a Zacharie, vm, 9,<br />

il etablit une antithese entre <strong>les</strong> jours de la restauration<br />

du royaume et 1'epoque des peres, entre <strong>les</strong> benedictions<br />

de 1'epoque actuelle, qu'il fait commencer a la pose des<br />

fondements du Temple, et <strong>les</strong> chatiments de }a periode<br />

de 1'exil; mais il ne fixe pas la date de la fondation du<br />

Temple a 1'epoque m6me oii il parlait. Le recit d'Esdras<br />

relativement a cette date n'est done pas en opposition<br />

avec le temoignage du prophete Zacharie. A. van Hoo-<br />

nacker, Zorobabel et le second Temple, Gand, 1892,<br />

p. 58-103, el Nouvel<strong>les</strong> etudes sur la restauration juive,<br />

Louvain, 1896, p. 104-138.<br />

5° Le caractere historique du recit chaldeen, insere<br />

par Esdras, iv, 6-23, est suflisamment garanli par ce qui<br />

a ete dit aux artic<strong>les</strong> ASENAPHAR, t. I, col. 1080-1082;<br />

ASSUERUS, col. 1141-1142; APHARSACHEENS et APHARSA-<br />

TACHEENS, col. 722-724; ERCHUEENS, col. 1906.<br />

6° Enfin, au jugement de Renan, Histoire du peuple<br />

d'Israel, t. iv, Paris, 1893, p. 96-106, la seconde partie<br />

du livre d'Esdras, qui raconte le role de ce fameux<br />

scribe <strong>dans</strong> la restauration de Juda, n'est qu'une legende,<br />

inventee de toute piece, d'apres de pretendus Memoires<br />

d'Esdras, par la reaction sacerdotale et levitique qui se<br />

produisit apres la mort de Nehemie. On trouva dangereux<br />

qu'un la'ique ait eu une pareille influence, et on<br />

voulut qu'un scribe de famille sacerdotale ait contribue<br />

pour une part au moins egale a la grande oeuvre de la<br />

restauration juive. On crea le role d'Esdras, parallele a<br />

celui de Nehemie, et <strong>les</strong> Memoires de Nehemie servirent<br />

de modele. Renan ne donne pas d'autre raison positive<br />

de son hypothese que le silence de Sirach, Eccli., XLIX,<br />

13-15, qui ne connait que Zorobabel, Josue et Nehemie.<br />

L'omission d'Esdras <strong>dans</strong> ce catalogue des personnages<br />

qui ont illustre 1'histoire d'Israel est certainement etonnante.<br />

On ne peut guere supposer qu'Esdras ait pu etre<br />

ignore d'un ^crivain qui connaissait Nehemie. M. Loisy,<br />

Histoire du canon de I'Ancien Testament, Paris, 1890,<br />

p. 44, repond « que le role historique d'Esdras n'avait pas<br />

jusqu'alors ete exagere par la legende, et que la figure<br />

de Nehemie dominait encore celle du fameux scribe <strong>dans</strong><br />

le souvenir traditionnel». Quant a la reaction sacerdotale<br />

contre 1'element laiique qui aurait opere la restauration<br />

de Juda, elle n'a existe que <strong>dans</strong> 1'imagination de Renan,<br />

et rien <strong>dans</strong> 1'histoire juive ne la justifie.<br />

VIII. AUTORITE DIVINE DU LIVRE. — Le premier livre<br />

d'Esdras a ete reconnu comme sacre sans aucune contestation<br />

par <strong>les</strong> Juifs et <strong>les</strong> Chretiens. Les autres ecrits de<br />

I'Ancien et du Nouveau Testament ne le mentionnent<br />

pas explicitement. De 1'avis de quelques critiques, il<br />

serait designe, II Mach., n, 13, par ces mots : xal £TUCTTO-<br />

Xa; pao-iXswv irep\ avaOetxaTwv. Mais « <strong>les</strong> epitres des rois<br />

touchant <strong>les</strong> offrandes » sont plutot une collection de<br />

lettres emanees des rois de Perse, collection d'un caractere<br />

purement profane, <strong>dans</strong> laquelle Esdras a pu prendre<br />

<strong>les</strong> documents epistolaires qu'il a inseres <strong>dans</strong> son livre.<br />

Loisy, Histoire du canon de I'Ancien Testament, p. 45;<br />

Gillet, Les Machabe'es, Paris, 1884, p. 215; Trochon,<br />

Introduction generale, t. I, Paris, 1886, p. 108. C'est<br />

done uniquement la tradition juive et chretienne qui<br />

etablit la canonicite de ce livre. Or la tradition n'a jamais<br />

emis le moindre doute a ce sujet, et aucun canon important<br />

de I'Ancien Testament n'a omis volontairement ce<br />

livre. L'omission du canon de Mommsen (voir col. 152)<br />

est certainement due a une distraction du scribe.<br />

IX. LANGUE ET TEXTE DE CE LIVRE. — 1° La majeure<br />

partie du texte original a ete ecrite en hebreu, i, 1-iv, 7;<br />

vi, 19-22; vii, 1-11; vii, 27-x, 44. L'hebreu d'Esdras ressemble<br />

a la langue des ecrits de la captivite; il est cependant<br />

plus pur que celui d'Ezechiel, et il presente moins<br />

d'anomalies grammatica<strong>les</strong>. II contient des aramaiismes,<br />

provenant du melange des deux langues hebraiique et<br />

chaldaique. Une partie du livre est du reste redigee en<br />

chaldeen. Ce sont des documents officiels, iv, 8-22;<br />

v, 6-17; vi, 6-12; vn, 12-26, et le recit de la construction<br />

du Temple, iv, 23-vi, 18. D'apres Renan, Histoire<br />

du peuple d'Israel, t. iv, Paris, 1893, p. 3, note, le passage<br />

de 1'hebreu a 1'arameen et le retour a 1'hebreu n'ont<br />

pas de signification critique. Comme pour le verset arameen<br />

de Jeremie et pour la partie arameenne de Daniel,<br />

c'est la un simple accident de copiste, qui a pris le targum<br />

au lieu de 1'original. Le livre aurait done ete ecrit<br />

tout enlier en hebreu, et <strong>les</strong> parties chaldeennes actuel<strong>les</strong>

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