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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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101 CAMP 102<br />

une sorte do demi-coupole, soutenue par une armature<br />

qui parait formee de deux pieces de bois disposees en x.<br />

Le milieu de la tente est a ciel ouvert. On distingue tres<br />

bien Famenagement intericur des tentes des soldats. Ces<br />

tentes sont coniques. La toile ou la peau qui <strong>les</strong> recouvre<br />

est soutenue par un mat vertical qui a deux fois la hauteur<br />

d'un homme, et d'ou parlent des branches disposees<br />

comme <strong>les</strong> baleines d'un parapluie. Aux branches sont<br />

suspendus <strong>les</strong> ustensi<strong>les</strong> et <strong>les</strong> armes des soldats. Ceux-ci<br />

se livrent a diverses occupations. Les uns sont assis et<br />

devisent, <strong>les</strong> autres disposent leur couchette ou se livrent<br />

a des travaux domestiques Dans 1'enceinte fortifiee, en<br />

dehors des tentes, sont parques <strong>les</strong> chevaux, <strong>les</strong> bestiaux<br />

destines a la nourriture des soldats et aux sacrifices<br />

, et <strong>les</strong> betes de somme. On y placait aussi <strong>les</strong> cha -<br />

riots. Pendant qu'une partie des soldats se reposait, <strong>les</strong><br />

autres conduisaient <strong>les</strong> travaux d'approche ou parcouraient<br />

la campagne, de facon a intercepter <strong>les</strong> communications<br />

des assieges avec le dehors. Voir G. Rawlinson,<br />

The five great monarchies of the ancient eastern World,<br />

in-8°, Londres, 1862-1867, t. n, p. 72-74; Fr. Lenormant<br />

et E. Babelon, Histoire ancienne de I'Orient, in-4°,<br />

Paris, 1887, t. v, p. 60. — 7° Camp des Moabites, allies<br />

des Assyriens. Judith, vn, 8, 11. — 8° Camp des rois<br />

grecs de Syrie. I Mach., iv, 18; v, 37, 41; vi, 32, 51;<br />

vn, 19, 39; ix, 2, 64; x, 48; II Mach., xm, 15, etc.<br />

Le camp etait souvent situe <strong>dans</strong> la plaine, et sur <strong>les</strong><br />

collines environnantes <strong>les</strong> Grecs placaient des avant-postes.<br />

I Mach., xi, 73. Quand ils livraient bataille, ils laissaient<br />

une garde au camp. Jonathas surprit celle qui avait ete<br />

laissee par Apollonius et qui se composait de mille cavaliers.<br />

I Mach., x, 79. Pour dissimuler leur fuite, ils laissaient<br />

des feux allumes <strong>dans</strong> le camp, comme s'ils y etaient<br />

demeures; c'est par ce moyen qu'ils echapperent a Jonatlias.<br />

I Mach., xn, 29.- Dans le camp venaient s'inslaller,<br />

avec <strong>les</strong> troupes, des marchands d'esclaves qui achetaient<br />

<strong>les</strong> prisonniers. I Mach., in, 41. Les renseignements que<br />

nous donnent <strong>les</strong> auteurs profanes sur <strong>les</strong> camps des<br />

Grecs sont d'accord avec <strong>les</strong> indications bibliques. Ces<br />

camps etaient parfois de forme carree, mais souvent ils<br />

etaient circulates. Ce dernier plan etait celui des Spartiates.<br />

Xenophon, De rep. Laced., xn. Au milieu du<br />

camp il y avait une place speciale pour <strong>les</strong> armes, un<br />

autel et un marche ou. <strong>les</strong> gens du pays venaient vendre<br />

des vivres aux soldats. Xenophon, Anab., in, 2, 1. Le<br />

camp n'etait pas fortifie, sauf de rares exceptions. Polybe,<br />

vi, 42; Xenophon, Anab., vi, 5,1. Outre <strong>les</strong> avant-postes<br />

et <strong>les</strong> sentinel<strong>les</strong>, on envoyait des soldats en reconnaissance<br />

aux alentours. Anab., n, 4, 23; v, 1, 9; vn, 3, 34;<br />

Cyropedie, iv, 1,1; jEneas, Tactiq., xviii, 22. La nuit<br />

etait partagee en quatre veil<strong>les</strong> dont la duree variait suivant<br />

<strong>les</strong> epoques de 1'annee. Arrien, Anabas., v, 24, 2.<br />

Cependant quelques savants ont era que la nuit etait<br />

divisee en trois veil<strong>les</strong> seulement, Diodore de Sicile,<br />

xix, 38; Cornelius Nepos, Eumenes, 9; Pollux, I, 70;<br />

mais le sens de ces passages est douteux. Durant la nuit<br />

des feux restaient allumes <strong>dans</strong> le camp, et Xenophon<br />

nous apprend qu'on <strong>les</strong> eteignait parfois pour tromper,<br />

1'ennemi. Anab., vi, 8, 20. II recommande aussi 1'usage<br />

oil etaient <strong>les</strong> Thraces d'allumer des feux en dehors du<br />

camp. Anab., vn, 2, 18; Cyrop., in, 8, 25. Les ordres<br />

etaient communiques aux soldats par des herauts ou<br />

par la trompette. Anab,, n, 2, 1 et 20; in, 1, 46; 4, 36;<br />

v, 2, 18. Voir G. Pascal, L'armee grecque, p. 84;<br />

H. Droysen, Heerwesen und Kriegfuhrung der Griechen,<br />

p. 89. — 9° Camp roniam. Les Actes, xxi, 34, designent<br />

aussi sous le nom de « camp », 7rap£(j.o6),r, (Vulgate :<br />

castra), la tour Antonia. Voir ANTONIA. Celte caserne<br />

avait, en effet, la forme reguliere d'un camp, c'est-a-dire<br />

la forme rectangulaire. Le pretorium (voir PRETOIRE),<br />

comme <strong>dans</strong> <strong>les</strong> camps remains, etait place au centre.<br />

A 1'entour etaient <strong>les</strong> tentes des soldats, rangees on ligne<br />

droite, et <strong>dans</strong> le cas ou, comme ici, il s'agissait d'une<br />

construction permanente, <strong>les</strong> tentes etaient remplacees<br />

par des constructions en pierre. Dans <strong>les</strong> camps temporaires,<br />

<strong>les</strong> lignes des tentes etaient separees <strong>les</strong> unes des<br />

autres par des rues, vise, a la fois <strong>dans</strong> le sens de la longueur<br />

et <strong>dans</strong> celui de la largeur. Le camp etait lui-meme<br />

entoure d'un rempart et d'un fosse. L'ensemble de la<br />

fortification s'appelait vallum. Au milieu de chaque cote<br />

du carre etait une porte. Les portes ainsi que <strong>les</strong> ang<strong>les</strong><br />

etaient proteges par des tours. La description du camp<br />

que fait Polybe, vi, 27-32, s'applique a celui de grandes<br />

dimensions, c'est-a-dire qui contenait au moms une legion.<br />

La tour Antonia etait, au contraire, de dimensions plus<br />

restreintes. Elle ressemblait aux camps permanents dont<br />

<strong>les</strong> vestiges ont ete retrouves en beaucoup d'endroits,<br />

notamment en Gaule. On le verra aisement en comparant<br />

38. — Camp de Jublains, pr&s du Mans.<br />

la description de la tour Antonia et le plan du camp de<br />

Jublains, pres du Mans (fig. 38).<br />

III. EMPLOIS DIVERS DU MOT « CAMP ». — 1° Joel, n, 11, se<br />

sert du mot « camp » pour designer 1'armee de sauterel<strong>les</strong><br />

envoyees par Dieu pour ravager le pays d'Israel. De meine,<br />

il est question du camp (mahaneh) ou de 1'armee des<br />

anges, Gen., xxxn, 3 (Vulgate, 2). Cf. I Par., xn, 22;<br />

Dan., vn, 10. Sous le nom de camp de Jehovah, 1'Ecriture<br />

designe <strong>les</strong> endroits ou Dieu se montre, Gen.,<br />

xxxn, 2; et ceux ou <strong>les</strong> pretres etaient etablis. I Par.,<br />

ix, 19; II Par., xxxi, 2. Dans 1'Apocalypse, xx, 8, le ciel<br />

est appele « le camp des saints ». — 2° Parmi <strong>les</strong> comparaisons<br />

que la Bible tire des camps, <strong>les</strong> unes en font ressortir<br />

1'ordre merveilleux, par exemple quand 1'epouse<br />

des Cantiques est comparee a un camp ou a une armee<br />

bien ordonnee, Cant, vi, 3, 9; vn, 1; d'autres en rappellent<br />

le bruit, Ezech., I, 24, ou la mauvaise odeur.<br />

Amos, iv, 10. L'Ecc<strong>les</strong>iastique, XLIII, 9, compare la June<br />

au fanal qui brille <strong>dans</strong> le camp. Le grec emploie <strong>dans</strong><br />

ce passage le mot (rxsOoc, que la Vulgate traduit par vas<br />

caslrorum. — 3° Enfin la Vulgate appelle « carnp de Dan »,<br />

castra Dani, une ville situee pres de Cariathiarim, <strong>dans</strong><br />

la tribu de Juda. Jud., xvm, 12. Voir MAHANEH DAN. Elle<br />

traduit aussi quelquefois par « camp », castra, le nom<br />

propre de Mahanalm, ville situee sur <strong>les</strong> confins des<br />

tribus de Gaa et de Manasstj et concedee aux levites.<br />

II Reg., xvii, 24, 27; III Reg., n, 8. Plus communement,<br />

saint Jerome appelle Mana'im celte ville, que plusieurs<br />

croient etre la localite dont parle la Genese, xxxn, 2. Voir<br />

MANAIM. E. BEURLIER.

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