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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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441 CEREMONIES — CERETHEENS 442<br />

soutenir qu'en toutes ces prescriptions rituel<strong>les</strong>, Molse n'a<br />

guere ete qu'un simple imitateur, comme 1'a pretendu<br />

Spencer, De legibus Hebraeorum ritualibus el eorum<br />

ralionibns, 1. Ill, Cambridge, 1685. On a souvent tente<br />

d'etablir le caractere symbolique des cultes paiiens. Cette<br />

these est soutenable <strong>dans</strong> certaines limites; mais on doit<br />

avouer que « le culte mosa'ique serait au-dessous et non<br />

pas au-dessus de tous <strong>les</strong> cultes paiens, si seul il faisait<br />

une exception et si <strong>les</strong> homrnages qu'on y rend a la divinite<br />

n'etaient autre chose qu'une pompe exterieure, un<br />

aliment pour <strong>les</strong> sens grossiers du vulgaire, un plaisir<br />

des yeux. Bien au contraire, nous avons <strong>dans</strong> le mosa'isme<br />

un motif de plus qui nous oblige a attribuer un<br />

caractere figure a la forme materielle de son culte...<br />

Ainsi done, de ce que 1'objet du culte mosa'ique est<br />

un Dieu immateriel, invisible, spirituel, il suit que la<br />

forme materielle de ce culte ne saurait etre en ellememe<br />

un but, mais seulement 1'image et la representation<br />

d'un rapport spirituel ». Ba'hr, Symbolik des<br />

mosaischen Cultus, Heidelberg, 1837, t. I, p. 13-14.<br />

Observons toutefois que le symbole ne porte pas seulement<br />

sur <strong>les</strong> realites invisib<strong>les</strong> de 1'Aneien Testament;<br />

le culte exterieur de 1'ancienne loi est encore figuratif<br />

de la verite future qui sera manifestee <strong>dans</strong> la patrie<br />

ce<strong>les</strong>te, et aussi du Christ, qui est la voie par laquelle on<br />

atteint cette verite de la patrie. S. Thomas, Summ. theol.,<br />

I a II 86 , q. 101, a. 2. — Sous le sens symbolique de chaque<br />

ceremonie, voir <strong>les</strong> artic<strong>les</strong> particuliers. Sur 1'ensemble<br />

de la question, S. Thomas, Summ. theol., I a II 35 , q. 101-<br />

103; G. Chr. W. F. Ba'hr, Symbolik des mosaischen<br />

Cultus, ziveite umgearbeitete Auflage, t. i, in-8°, Heidelberg,<br />

1874; Munk, Pa<strong>les</strong>tine, p. 150-154; H. Zschokke,<br />

Historia sacra, Vienne, 1888, p. 103; de Broglie, Conferences<br />

sur I'idee de Dieu <strong>dans</strong> I'Ancien Testament,<br />

Paris, 1892, 6 e conf., Les lois ce'remoniel<strong>les</strong> de Molse,<br />

p. 197-223. . H. LESETRE.<br />

CERETHEENS, CERETHIENS (hebreu: hak-<br />

Kerefi, au singulier avec 1'article, I Reg., xxx, 14;<br />

II Reg., vni, 18; xv, 18; xx, 7; III Reg., i, 38, 44; I Par.,<br />

xvm, 17; hak-Kdri, IV Reg., xi, 19; hak-Kerei, au ketib<br />

de II Reg., xx, 23; au pluriel, Keretim, Ezech,, xxv, 16;<br />

Soph., n, 5; Septante : 6 XepeSt, II Reg., xx, 7, 23;<br />

III Reg., i, 38, 44; I Par., xvm, 17; 6 XeXeGt, I Reg.,<br />

xxx, 14; II Reg., vm, 18; xv, 18; 6 Xoppi, IV Reg.,<br />

xi, 19; KprjToci, Ezech., xxv, 16; Soph., n, 5; Vulgate:<br />

Cerethi, I Reg., xxx, 14; II Reg., vm, 18; xv, 18; xx, 7;<br />

III Reg., i, 38, 44; IV Reg., xi, 19; I Par., xvm, 17;<br />

Cerethssi, II Reg., xx, 23; interfectores, Ezech., xxv, 16;<br />

perditi, Soph., n, 5), nom d'un district ou d'une tribu<br />

des Philistins et d'une partie des gardes du corps de<br />

David :<br />

1° Le ne'geb hak-Kereti, le « sud du Cerethien »,i<br />

Reg., xxx, 14, indique la contree sud-ouest de la Terre<br />

Sainte ou le pays des Philistins; aussi croit-on generalement<br />

que le mot qui nous occupe designe une tribu de<br />

ce dernier peuple. Le pluriel Keretim, qu'on trouve <strong>dans</strong><br />

deux passages prophetiques, semble confirrner cette opinion,<br />

malgre <strong>les</strong> difficultes du texte. On lit <strong>dans</strong> Ezechiel,<br />

xxv, 16:<br />

J'etendrai ma main sur <strong>les</strong> Philistins,<br />

Et je tuerai <strong>les</strong> Keretim.<br />

II y a <strong>dans</strong> 1'hebreu une paronomase, hikrati et-Keretim,<br />

que saint Jerome a essaye de rendre, <strong>dans</strong> la Vulgate,<br />

par interficiam interfectores, «je tuerai ceux qui tuent. »<br />

Le saint docteur a done vu ici un participe de karat,<br />

« couper, detruire, exterminer, » caracterisant la cruaute<br />

de la nation centre laquelle est dirigee la prophelie. A part<br />

Symmaque, qui traduit par oXcftpt'ouc, <strong>les</strong> versions anciennes<br />

ou reproduisent le mot original: Aquila, XspeO-<br />

6c£iv; Theodotion, Kap'.OH'ji, ou donnent un nom propre :<br />

Septante, Kp-?,-a'., « <strong>les</strong> Cretois; » syriaque, « <strong>les</strong> Cre-<br />

teens. » — Sophonie, n, 5, parlant centre le meme<br />

peuple, dit:<br />

Malkeur & vons qui habitez la c6te de la mer, nation des Keretim;<br />

La parole du Seigneur [va tomber] sur YOUS, Cbanaan, terre des<br />

Philistins.<br />

Saint Jerome a explique goi Keretim par gens perditorum,<br />

« nation de perdus, » parce que, dit-il, « ceux qui<br />

habitent pres de la mer periront. » Comment, in Soph.,<br />

t. xxv, col. 1360. On peut se demander pourquoi le grand<br />

interprete n'a pas ete plus consequent avec lui-meme<br />

en donnant au mot, qu'il lit chorethim <strong>dans</strong> <strong>les</strong> deux<br />

endroits, la meme signification. Citant <strong>les</strong> anciennes versions<br />

grecques, il fait justement remarquer que la traduction<br />

des Septante, uapoiy.oi KprjTwv, advenes Cretensium,<br />

suppose la lecture gar, « etranger, » au lieu de goi,<br />

« nation, » avec le nom de Tile de Crete. Aquila, en<br />

mettant eQvo? oXsOptov; Theodotion, s0vo; oXeOpia;; Symmaque,<br />

o)>e6peu(5(isvov, sont d'accord aveclui. Le chaldeen<br />

semble suivre la meme etymologic; mais le syriaque porte<br />

« Greta », comme <strong>les</strong> Septante.<br />

En somme, nous ne voyons aucune difficulte d'admettre<br />

que Keretim est ici, en vertu du parallelisme<br />

poetique des prophetes, synonyme de Philistins, ou tout<br />

au moins designe une fraction de ce peuple, quelle que<br />

soit d'ailleurs son origine. II est ensuite permis, malgre<br />

1'autorite de la Vulgate, de regarder ce mot, non comme<br />

un participe, mais comme le pluriel de Kereti, que la<br />

meme version, d'accord avec <strong>les</strong> Septante, a rendu par<br />

le nom propre Cerethien. Enfin le seul texte de I Reg.,<br />

xxx, 14, suffit pour nous montrer une tribu de ce nom<br />

<strong>dans</strong> le sud-ouest de la Pa<strong>les</strong>tine.<br />

2° Le mot Kerefi est uni a Pelcti <strong>dans</strong> plusieurs<br />

endroits des livres historiques pour designer <strong>les</strong> gardes<br />

du corps de David, II Reg., vm, 18; xv, 18; xx, 7, 23;<br />

III Reg., i, 38, 44; IV Reg., xi, 19 (hebreu : hak-Kdri};<br />

I Par., xvm, 17. Gesenius, Thesaurus, p. 719, ici encore le<br />

rattache a la racine karat, et lui donne le sens de carnifcx,<br />

« bourreau, » de meme qu'il explique Peleti par cursores,<br />

« coureurs, courriers. » Les soldats qui formaient la garde<br />

du saint roi, ceux que Josephe, Ant. jud., VII, v, 4,<br />

appelle awfiaTo^-jXaxe?, auraient ainsi tire leur nom de<br />

leurs fonctions, ceux - ci etant charges de porter <strong>les</strong> messages<br />

royaux, ceux-la d'executer <strong>les</strong> sentences capita<strong>les</strong> :<br />

nous voyons, en effet, Banaias, fils de Joiada, leur chef,<br />

mettre a mort, par ordre de Salomon, Adonias, III Reg.,<br />

n, 25, et Joab, f. 34; tel etait aussi en Egypte le role<br />

de Putiphar, Gen., xxxvn, 36, et en Chaldee celui<br />

d'Arioch, officier de Nabuchodonosor. Dan., n, 14. Les<br />

Septante ont, comme la Vulgate, garde le mot hebreu,<br />

XepeOt, X=Xe9i; mais la paraphrase chaldaique a fait des<br />

deux noms des substantifs communs : archers et frondeurs,<br />

expressions qu'on trouve de meme <strong>dans</strong> la version<br />

syriaque, avec cel<strong>les</strong> de nob<strong>les</strong> el soldats. Keil, Die<br />

Bucher Samuels, Leipzig, 1875, p. 287, qui partage<br />

1'opinion de Gesenius, ajoule que, <strong>dans</strong> la suite, on<br />

designa la garde royale par <strong>les</strong> mots hak-kdri vehdrdsim,<br />

« <strong>les</strong> bourreaux et <strong>les</strong> coureurs, » IV Reg., xi,<br />

4, 19, et qu'on trouve deja, II Reg., xx, 23, hak-kdri<br />

pour hak-kereti (kdri venant de kur, « percer, transpercer<br />

»); ce qui confirme 1'explication donnee. — On<br />

oppose cependant plusieurs difficultes a cette maniere<br />

de voir. Pourquoi d'abord <strong>les</strong> deux mots en question<br />

n'ont-ils pas la forme plurielle usitee pour <strong>les</strong> noms<br />

communs? Ensuite, quand meme <strong>les</strong> gardes du corps<br />

auraient a 1'occasion execute <strong>les</strong> sentences de mort ou<br />

porte <strong>les</strong> messages royaux, il n'est guere vraisemblable<br />

qu'ils aient tire leur nom de la; d'autant moins que<br />

Peleti, a le prendre <strong>dans</strong> son sens propre, ne signifie<br />

pas, comme Rasim, simplement « coureur », mais plutot<br />

« fuyard, deserteur »; singuliere appellation, on en conviendra,<br />

pour une garde royale. Enfin la forme Kereti,<br />

Peleti, est usuelle en hebreu pour <strong>les</strong> noms de peup<strong>les</strong>,

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