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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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1291 DAN YAAN — DAPHNfi 1292<br />

« pres des murail<strong>les</strong> de Tyr », }. 6, 7, c'est-a-dire faire<br />

double trajet <strong>dans</strong> cette visite du nord-ouest. — 3° Reste<br />

done 1'identite de Dan Yaan avec Dan-Lais. Elle ressort<br />

des arguments apportes contre <strong>les</strong> deux opinions precedentes,<br />

et est admise par un certain nombre d'auteurs,<br />

R. von Riess, Bibel-Atlas, 2« edit., Fribourg-en-BHsgau,<br />

1887, p. 9; Miihlau, <strong>dans</strong> le Handworlerbuch des Biblischen<br />

Allertums, de Riehm, 2« edit., Leipzig, 1893,<br />

t. i, p. 294, etc. Aux raisons deja donnees s'ajoutent <strong>les</strong><br />

suivantes. Si Ton accepte la legon de la Vulgate, le nom<br />

de Dan Ya'ar, « Dan de la foret, » peut tres bien s'appliquer<br />

a Tell el-Qadi, avec ses magnifiques fourres<br />

d'arbres, surtout par opposition au territoire de la tribu<br />

de Dan, qui se cornposait en grande partie de la plaine<br />

de Sephela. Si Ton maintient 1'hebreu Ya'an, il s'explique<br />

par le nom phenicien de Ba'al Ya'an, « le seigneur<br />

joueur de flute, » donne au dieu Pan sur certaines<br />

monnaies de Paneas (Banias), ou il etait honore. Dan<br />

Yaan aurait ete ainsi la denomination primitive de la<br />

celebre cite voisine, appelee ensuite Lais ou Lesem, et<br />

a laquelle <strong>les</strong> conquerants danites n'auraient fait que<br />

restituer son ancien nom, en y rattachant une autre<br />

signification. Cf. Fiirst, Hebraisches Handworlerbuch,<br />

Leipzig, 1876, t. i, p. 303; F. de Hummelauer, Comment,<br />

in libros Samuelis, Paris, 1886, p. 448.<br />

A. LEGENDRE.<br />

DAPHCA (hebreu : Dofqah; Septante : 'Pacpaxa, par<br />

suite de la confusion entre le T, daleth, et le T, resch),<br />

une des stations des Israelites <strong>dans</strong> la peninsule du Sinai",<br />

mentionnee seulement au livre des Nombres, xxxni, 12,13.<br />

Elle forma, avec Alus, un des deux points d'arret entre le<br />

desert de Sin, Exod., xvi, 1; Num., xxxin, 11, c'est-a-dire<br />

la plaine ft El-Markka, sur <strong>les</strong> bords du golfe de Suez,<br />

et Raphidim, Exod., xvn, 1; Num., xxxni, 14, ou Youadi<br />

Feiran. On n'a pu jusqu'ici determiner d'une maniere<br />

certaine la position de ce double campement, qui ne fut<br />

marque par aucun evenement de quelque importance,<br />

puisque 1'Exode le passe sous silence. Nous avons cependant<br />

des probabilites en faveur de Daphca. Pour aller<br />

d'El-Markha a 1'ouadi Feiran, <strong>les</strong> Hebreux avaient deux<br />

routes principa<strong>les</strong>. Us pouvaient longer la cote jusqu'a<br />

1'embouchure de'1'ouadi, a quarante-six kilometres de<br />

1'Ain Dhafary, la source d'eau douce qui <strong>les</strong> avail alimentes<br />

<strong>dans</strong> le desert de Sin, puis remonter la vallee<br />

jusqu'a Hesi el-Khattatin. G'est le chemin le plus facile,<br />

mais le -plus long: il n'a pas moins de soixante-dix-huit<br />

kilometres. Une voie plus courte s'ouvrait par Youadi<br />

Sidreh, a douze ou treize kilometres au sud d'Ain Dhafary<br />

: suivant la vallee jusqu'aux mines de Magharah,<br />

elle tourne a droite <strong>dans</strong> Youadi Mokatteb, la fameuse<br />

« Vallee ecrite », remarquable par ses inscriptions, et<br />

franchit par une pente douce un large col pour retomber<br />

<strong>dans</strong> 1'ouadi Feiran r a vingt-sept kilometres au-dessus de<br />

son embouchure. La brievete du chemin et d'autres motifs<br />

dont nous parlerons tout a 1'heure portent a croire<br />

que Moise choisit cette derniere route, du moins pour la<br />

principale colonne qu'il conduisait. II est probable, en<br />

effet, qu'il fit passer <strong>les</strong> bagages et <strong>les</strong> troupeaux par la<br />

premiere, plus facile, mieux garnie d'herbages. Une telle<br />

multitude, du reste, avait avantage a se diviser sur des<br />

routes paralle<strong>les</strong>. Cf. F. Vigouroux, La Bible et <strong>les</strong> decouvertes<br />

modernes, 6 e edit., Paris, 1896, t. n, p. 478.<br />

Dans ces conditions, ou chercher Daphca? Plusieurs<br />

pensent que le nom s'est conserve <strong>dans</strong> celui d'el-Tabbaccha,<br />

localite signalee par Seetzen a une heure et demie<br />

au nord-ouest de 1'ouadi Mokatteb, <strong>dans</strong> 1'etroite vallee<br />

de Youadi Gne ou Keneh, Cf. Riehm, Handivorterbuch<br />

des Biblischen Altertums, Leipzig, 1884, t. i, p. 285. —<br />

Un savant egyptologue allemand, M. Ebers, Durch Gosen<br />

zum Sinai, in-8°, 2 e edit., Leipzig, 1881, p. 149, a rapproche<br />

Daphca du nom egyptien Mafka, donne a la<br />

region des mines du.Sinai. II y a, en effet, vers le point<br />

dejonction desouadis Sidreh, Gne ou Igne, et Mokatteb,<br />

<strong>dans</strong> un endroit appelS Magharah, « la caverne, » des<br />

excavations dont <strong>les</strong> richesses metalliques furent exploitees<br />

par <strong>les</strong> pharaons, longtemps avant 1'exode. Mafka<br />

designe la matiere precieuse qu'on extrayait de ces mines,<br />

c'est-a-dire la turquoise, d'apres M. Birch; le cuivre,<br />

d'apres MM. Lepsius et Ebers; la malachite, d'apres<br />

M. Chabas. La contree etait nommee « le pays du mafk ».<br />

Cf. W. Max Muller, Asien und Europa nach altagyptischen<br />

Denkmdlern, in-8°, Leipzig, 1893, p. 133. Or,<br />

dit M. Ebers, le mot, precede de 1'article feminin ta, se<br />

prononcait Tmafka, d'ou serait venu Dafka par la chute<br />

de la consonne nasale, comme de Tmermut est venu<br />

Thermuthis, ©epjxouOt;. « Cette similitude denom, la situation<br />

du lieu sur la route de Raphidim, a une petite<br />

journee du desert de Sin, la vaste plaine qui fait suite a<br />

1'ouadi Sidr, la source situee a une demi-heure au bord<br />

de la plaine, 1'eau que d'anciennes inscriptions supposent<br />

voisine des mines : tout cela constitue en faveur del'opinion<br />

qui place ici la station de Daphca un ensemble considerable<br />

de probabilites. » M. Jullien, Sinai et Syrie,<br />

Lille, 1893, p. 75. Si i'on objecte contre cet itineraire des<br />

Hebreux la crainte qu'ils auraient pu avoir des Egyptiens<br />

qui gardaient Magharah, nous repondrons que 1'exploitation<br />

de ces mines parait avoir cesse sous la XII« dynastie,<br />

longtemps avant le passage des Israelites a travers,<br />

la peninsule. — M. Leon de Laborde, Commentaire geographique<br />

sur 1'Exode et <strong>les</strong> Nombres, in-f°, Paris, 1841,<br />

p. 98, place Daphca <strong>dans</strong> 1'ouadi Feiran.<br />

A. LEGENDRE.<br />

DAPHN£ (Aa

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