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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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1795 ENFER — ENGADDI 1796<br />

merit. — Us reproduisent <strong>les</strong> enseignements que nous<br />

venons de signaler <strong>dans</strong> <strong>les</strong> livres anterieurs. Us menaeent<br />

<strong>les</strong> impies d'affreux chatiments; le feu et le ver<br />

devoreront leur chair. Eccli., vn, 19. Mais ce qui nous<br />

frappe, c'est qu'ils font ressortir <strong>les</strong> recompenses que <strong>les</strong><br />

saintes ames trouveront deja <strong>dans</strong> le se'dl. L'Ecc<strong>les</strong>iastique<br />

assure que le juste sera bien traite, qu'il sera beni<br />

de Dieu au jour de sa mort. Eccli., I, 13. La Sagesse va<br />

meme jusqu'a dire que la mort prematuree du juste est<br />

une grace de la misericorde de Dieu, qui 1'aimait et 1'a<br />

retire du milieu des mechants. Sap., iv, 7-17. Le second<br />

livre des Machabees ajoute sur 1'etat des morts avant la<br />

resurrection deux traits importants, ou apparait la bonte<br />

de Dieu vis-a-vis de ses amis defunts et <strong>les</strong> rapports de<br />

ceux-ci avec <strong>les</strong> vivants. Judas Machabee voit, <strong>dans</strong> un<br />

songe, Jeremie entoure de gloire, qui prie pour le peuple<br />

d'Israel avec un autre defunt, le grand pretre Onias.<br />

II Mach., xv, 12-14. Le meme Judas Machabee, plein<br />

d'esperance en la resurrection, fait offrir un sacrifice<br />

pour plusieurs de ses soldats, qui etaient tombes sur le<br />

champ de bataille apres avoir viole la loi de Dieu. Letexte<br />

sacre en conclut que c'est une sainte et salutaire pensee<br />

de prier pour <strong>les</strong> morts, afin qu'ils soient delivres de leurs<br />

peches. II Mach., xii, 42-46.<br />

Les Juifs de cette epoque distinguaient done trois classes<br />

de trepasses, qui tous habitaient 1'enfer : des justes qui,<br />

comme Jeremie, etaient <strong>dans</strong> un etat heureux et pouvaient<br />

secourir <strong>les</strong> vivants par leurs prieres; d'autres<br />

justes, comme <strong>les</strong> soldats de Judas Machabee, coupab<strong>les</strong><br />

de fautes legeres qui ne <strong>les</strong> empecheraient pas de prendre<br />

part a la resurrection glorieuse, et dont ils pouvaient etre<br />

delivres par <strong>les</strong> prieres des vivants; enfin des criminels<br />

qui ont merite la peine du feu. Les textes ne disent pas<br />

qu'ils la souffrenl aussitot apres leur mort; mais ils<br />

donnent lieu de le supposer, puisqu'ils accordent un sort<br />

si heureux aux justes des avant la resurrection. — On voit<br />

done que <strong>les</strong> croyances exprimees <strong>dans</strong> 1'Ancien Testament<br />

relativement au sejour des morts se sont developpees<br />

d'une facon sensible a mesure qu'approchaient <strong>les</strong> temps<br />

messianiques. Les anciens Hebreux n'entrevoyaient guere<br />

<strong>dans</strong> 1'enfer que son cote redoutable, parce qu'a leurs<br />

yeux la mort etait toujours le chatiment du peche. Les<br />

Juifs des derniers temps, mieux instruits des regies de<br />

la justice de Dieu, apprirent que meme avant la resurrection<br />

il y avait une difference profonde entre 1'etat des<br />

mechants et celui des saints. Cependant, malgre <strong>les</strong> obscurites<br />

de la conception que <strong>les</strong> contemporains de Moiise<br />

et de David se formaient de 1'autre vie, ils n'y melerent<br />

aucun des elements mythologiques qui entrerent <strong>dans</strong> <strong>les</strong><br />

croyances de tous <strong>les</strong> peup<strong>les</strong> paiiens. Aux yeux des enfants<br />

d'Israel, 1'enfer ne fut jamais autre chose que le lieu ou<br />

la justice de Jehovah s'exercait vis-a-vis des defunts.<br />

II. L'ENFER SUIVANT LE NOUVEAU TESTAMENT. — II y a<br />

une notable difference entre le sens que prit le terme<br />

« enfer » <strong>dans</strong> le Nouveau Testament, et le sens qu'il avait<br />

anterieurement a la venue du Christ. L'Ancien Testament<br />

appelait « enfer » le sejour commun a tous <strong>les</strong> morts. Les<br />

Chretiens croient que le Christ a tire <strong>les</strong> justes de 1'enfer<br />

et qu'il leur a ouvert <strong>les</strong> portes du ciel. Voir CIEL. Par<br />

suite, 1'enfer ne sert plus d'habitation qu'aux defunts qui<br />

ne spnt pas au ciel. C'est ainsi qu'il est represente par<br />

<strong>les</strong> Evangi<strong>les</strong>, par <strong>les</strong> Epitres des Apotres et par 1'Apocalypse.<br />

Neanmoins, <strong>dans</strong> la parabole du bon et du mauvais<br />

riche, Luc., xvi, 19-31, le Christ s'exprime encore<br />

conformement a la croyance des Juifs de son temps, qui<br />

resta d'ailleurs vraie jusqu'a sa mort. II place done le<br />

juste Lazare <strong>dans</strong> le sein d'Abraham, c'est-a-dire <strong>dans</strong> la<br />

partie du se'dl qui etait habitee par <strong>les</strong> ames saintes et que<br />

nous nommons <strong>les</strong> «limbes». Voir ABRAHAM (SEIN D').<br />

Les Actes et <strong>les</strong> Epitres des Apolres parlent aussi de 1'ancien<br />

Se'dl, lorsqu'ils font allusion a la descente de Jesus<br />

<strong>dans</strong> <strong>les</strong> profondeurs de la terre, Ephes.. iv, 9; a son<br />

sejour passager <strong>dans</strong> 1'aSr,;, Act.,- n, 24, <strong>dans</strong> la prison<br />

! ou etaient <strong>les</strong> ames de ceux qui avaient peri <strong>dans</strong> le de-<br />

\ luge. I Petr., n, 19. Mais <strong>les</strong> autres passages du Nouveau<br />

Testament considerent 1'enfer comme le sejour des damnes.<br />

Ce lieu, nomme 58rj; <strong>dans</strong> la parabole du mauvais<br />

riche, Luc., xvi, 22, 23, est appele le plus souvent « gehenne<br />

», Ysevva^ar le Sauveur^ Matth., v, 29, 30; x, 28;<br />

Luc., xii, 5; cf. Jac., m, 6. Ce nom etait celui d'une<br />

vallee proche de Jerusalem, ou <strong>les</strong> Juifs avaient autrefois<br />

briile leurs enfants en 1'honneur de Moloch, et que le<br />

roi Josias avait fait souiller pour empecher ces pratiques<br />

idolatriques. IV Reg., xxin, 10; cf. Jer., vn, 32; xix, 11-14.<br />

C'etait, semble-t-il, un terme usite en Pa<strong>les</strong>tine, au temps<br />

de Notre - Seigneur, pour designer 1'enfer des impies.<br />

Saint Pierre appelle cet enfer « Tartare ». II Petr., n, 4.<br />

II est aussi nomme « 1'abime », Luc., vm, 31; Apoc.,.<br />

ix, 11; xx, 1, 3; «la fournaise de feu,» Matth., xm, 42,50;<br />

« 1'etang de feu et de soufre, » Apoc., xix, 20; xx, 9;<br />

xxi, 8, et « la seconde mort », Apoc., n, 11; xx, 6,14;<br />

xxi, 8, c'est-a-dire la mort sur laquelle il n'y a point de<br />

delivrance.<br />

Les ecrits du Nouveau Testament repetent en plusieurs<br />

endroits <strong>les</strong> memes enseignements sur 1'enfer. C'est le<br />

lieu de supplice des demons et des reprouves. Matth.,<br />

xxv, 41. Les pecheurs y descendent aussitot apres leur<br />

mort. Luc., xvi, 22. Ils y souffrent <strong>dans</strong> leur corps et<br />

<strong>dans</strong> leur ame, Matth., x, 28, au milieu d'epaisses tenebres,<br />

Matth., xm, 12; xxn, 13; xxv, 30, des tortures<br />

affreuses, Matth., vm, 12; xm, 50; xxn, 13; xxiv, 51;<br />

xxv, 30; Luc., vm, 28, du ver qui ne meurt point et du<br />

feu qui ne s'eteint jamais. Marc., ix, 43, 45, 47. Les textes<br />

sacres insistent sur ce supplice du feu et/ sur 1'eternite<br />

de 1'enfer. Matth., xvm, 8; xxv, 41; Jude, 7; Apoc.,<br />

xix, 3, etc. Le Christ declare cependant que le chatiment<br />

ne sera pas egal pour tous, mais qu'il sera proportionne<br />

aux fautes de chacun. Matth., x, 15; xi, 21-24; Luc., x,<br />

12-15; xii, 47, 48; Apoc., xvm, 6, 7.<br />

Lorsque le Sauveur a laisse entendre que certaines<br />

fautes seraient remises en 1'autre monde, Matth., xii, 32;<br />

Marc., m, 29, il ne parlait pas des peches punis par le<br />

feu de 1'enfer; autrement il n'aurait pu enseigner ailleurs<br />

que ce feu serait eternel. Les peches dont il a admis la<br />

remissibilite apres la mort sont <strong>les</strong> memes fautes legeres<br />

dont <strong>les</strong> prieres des vivants peuvent delivrer <strong>les</strong> trepasses,<br />

suivant le second livre des Machabees, xn, 42-46.<br />

Ceux qui n'ont pas commis d'autres fautes evitent done<br />

la gehenne eternelle; ils vont <strong>dans</strong> le lieu d'expiation<br />

que 1'Eglise nomme purgatoire. — Voir Stentrup, Preelectiones<br />

dogmaticse, Soteriologia, in-8°, Inspruck, 1889,<br />

t. i, p. 568-622; Vigouroux, La Bible et <strong>les</strong> decouvertes<br />

modemes, 5 e edit., in-12, Paris, 1889, t. m, p. 151-158;<br />

Atzberger, Die Christliche Eschatoloyie in den stadien<br />

ihrer Offenbarung, in-8°, Fribourg - en - Brisgau, 1890;<br />

Henri Martin, La vie future, 3 e edit., in-12, Paris, 1870.<br />

A. VACANT.<br />

ENGADDI (hebreu : 'En Gedi, « source du chevreau;<br />

» Septante : Codex Vaticanus, 'Avxa8-/i

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