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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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2221 FEU 2222<br />

rieure pour recevoir le batonnet dont le frottement doit<br />

produire le feu; a mi-hauteur s'enroule la corde, fixee<br />

aux extremites d'un baton formant angle ou arc; la partie<br />

superieure de la tige verticale est effilee, de maniere<br />

a pouvoir etre recouverte d'une sorte de manchon de<br />

bois, tout a fait semblable a un de a coudre, de telle<br />

facon que la main qui appuiera sur 1'appareil n'ait pas<br />

a souffrir du mouvement de rotation. Des morceaux de<br />

bois presentent encore de nombreux trous carbonises,<br />

indiquant 1'usage auquel ils ont servi. Cf. Flinders Petrie,<br />

Jllahun, Kahun and Gurob, 1891, pi. vn. M. Maspero,<br />

Histoire ancienne des peup<strong>les</strong> de I'Orient classique,<br />

Paris, 1895, t. i, p. 319, assure avoir rencontre plusieurs<br />

de ces appareils a Thebes, <strong>dans</strong> <strong>les</strong> ruines de la ville<br />

antique. Le baton a feu etait egalement en usage chez<br />

<strong>les</strong> Chaldeens. Maspero, Histoire ancienne, t. i, p. 747.<br />

— On obtenait encore du fen au moyeu des pierres.<br />

Quand Judas Machabee fut rentre en possession du<br />

Temple de Jerusalem, il relablit Fautel et <strong>les</strong> pretres<br />

recommencerent <strong>les</strong> sacrifices, irjpwaavTE? XiQou; xal mip<br />

ex TOUTWV Xa6o'vT£c, de ignilis lapidibus igne concepto,<br />

« en tirant du feu des pierres a feu. » II Mach., x, 3. On<br />

sait qu'on fait jaillir des etincel<strong>les</strong> par la percussion reciproque<br />

de deux silex, ou d'un silex avec du fer ou du<br />

pyrite de fer. Les parcel<strong>les</strong> de silex ou de metal detachees<br />

et echauffees par le choc forment des etincel<strong>les</strong> qui<br />

persistent pendant un temps appreciable. Les hommes de<br />

l'age de la pierre ou du silex taille se sont apercus rapidement<br />

de la ressource qu'ils avaient ainsi entre <strong>les</strong> mains.<br />

Les couteaux de pierre, fort employes par <strong>les</strong> Egyptiens,<br />

servirent chez <strong>les</strong> Hebreux pour la circoncision des <strong>les</strong><br />

premiers temps. Cf. CIRCONCISION ? , col. 775. On dut certainement<br />

chercher a utiliser <strong>les</strong> etincel<strong>les</strong> produites par<br />

le choc des silex. Ces etincel<strong>les</strong> communiquent facilement<br />

le feu a certaines malieres, a la partie fongueuse<br />

et dessechee de deux champignons assez communs, 1'agaric<br />

du chene ou polyporus ignarius, appele aussi amadouvier,<br />

et la vesse-de-loup ou lycoperdon, a 1'ecorce<br />

du cedre eraillee et dessechee, a des feuil<strong>les</strong> seches, a<br />

des fibres vegela<strong>les</strong> carbonisees au prealable. Isaie, i, 31,<br />

parle precisement de 1'etoupe et de I'etincelle qui briilent<br />

ensemble, 1'une sans doute allumee par 1'autre. Cf. Jud.,<br />

xv, 14. Voir ETOUPE, col. 2039. Des chiffons de colon ou<br />

de lin carbonises pouvaient encore parfaitement servir<br />

d'amadou. Peut-etre la « meche qui fume encore » et que<br />

Notre-Seigneur ne veut pas eteindre, Matth., xn, 20,<br />

a-t-elle servi a recueillir <strong>les</strong> etincel<strong>les</strong> sur sa partie carbonisee.<br />

Saint Jerome, Ep. cxxi, ad Algas., 2, t. xxn,<br />

col. 1012, dit de cette meche que « Notre-Seigneur ne<br />

1'a ni eteinte ni reduite en cendre, mais qu'au contraire<br />

de la petite etincelle presque mourante il a suscite de<br />

grands incendies ». — Le plus souvent, on se contentait<br />

de produire du feu au moyen de charbons ardents conserves<br />

d'un feu precedent. C'est ainsi du reste que procedent<br />

encore certaines tribus australiennes qui, dit-on,<br />

ne savent pas le faire el<strong>les</strong>-memes et 1'empruntent aux<br />

tribus voisines comrne don ou comme article de commerce.<br />

Dans leurs voyages, ces sauvages conservent le<br />

feu en enflammant le cone terminal d'un arbre du pays,<br />

la banksia latifolia. Ce cone briile comme 1'amadou.<br />

Cf. sur <strong>les</strong> origines du feu <strong>dans</strong> 1'humanite D. Wilson,<br />

Prehistoric man, Londres, 1862, p. 86-137; N. Joly,<br />

L'homme avant <strong>les</strong> rnetaux, Paris, 1888, p. 173-182.<br />

Chez <strong>les</strong> Hebreux, on obtenait le feu plus souvent avec<br />

des charbons conserves qu'avec le briquet a bois ou a<br />

pierre. Ainsi, quand Abraham va pour immoler son fils<br />

Isaac, avant de gravir la montagne du sacrifice, il porte<br />

e <strong>dans</strong> sa main le feu et le couteau ». Gen., xxn, 6. Le<br />

feu est naturellement contenu <strong>dans</strong> un recipient. II y a<br />

<strong>dans</strong> la langue hebraique un verbe, hdtdh, qu'on employait<br />

specialement pour dire v emporter du feu ». Is.,<br />

xxx, 14; Prov., vi, 27; xxv, 22. On 1'emportait <strong>dans</strong> un<br />

heres, « tesson d'argile. » Is., xxx, 14. Oa se servait aussi<br />

pour enlever <strong>les</strong> charbons du feu, <strong>les</strong> emporter et faire<br />

bruler des parfums, d'un instrument en metal appele<br />

mahtdh, de hdtdh, TrjpsTov, 8V(j.!XTYjpiov, lirap - J

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