25.02.2013 Views

s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

1581 1582<br />

la t&e des lettres; 2. par 1'effacement des ang<strong>les</strong>; 3. par<br />

une sorte de retour des lettres sur el<strong>les</strong>-memes. Elle<br />

s'explique par 1'usage du papyrus el de 1'ecriture cursive.<br />

L'elan de la main en ecrivant amene ces modifications.<br />

Toutes <strong>les</strong> inscriptions de cette periode ne presentent<br />

pas le meme degre d'alteration pour toutes <strong>les</strong> formes.<br />

II y a de grandes variety's d'un pays a 1'autre et parfois<br />

sur le m6me monument. Les nouveaux caracteres se<br />

trouyent reunis sur <strong>les</strong> papyrus (fig. 521) et <strong>les</strong> monu •<br />

ments arameens d'Egypte qui datent de 500 a 200 avant<br />

Jesus-Christ. L'ecriture differe tout a fait de la phenicienne,<br />

et on 1'a appelee arameenne de transition, parce<br />

qu'elle sert d'intermediaire entre 1'ancien alphabet et<br />

toutes <strong>les</strong> ecritures semitiques modernes. Sur la stele<br />

de Teima, decouverte en Arable, en 1883, par Ch. Huber<br />

(fig. 522), <strong>les</strong> lettres sont mieux formees que sur <strong>les</strong> mo- -<br />

522. — Inscription de Teima.<br />

D'apres le Corpus inscript. semit., part, n, pi. x, n° 114.<br />

rnN nbsb j[-i] .3 np >T *on>[n] .1<br />

rrosa »>nb N .4 ay in pyD[D] .2<br />

« 1. Tr&ne qu'a offert — 2. Ma'anSn, flls de 'Im — 3. ran,<br />

an dleu Salm, — 4. pour sa vie. »<br />

numents arameens d'Egypte, bien qu'el<strong>les</strong> appartiennent<br />

au m£me type. A la fin de la periode perse, 1'ecriture arameenne,<br />

devenue 1'ecriture populaire et courante, est<br />

adoptee par tous <strong>les</strong> peup<strong>les</strong> semitiques. Nous suivrons<br />

ses modifications posterieures chez <strong>les</strong> Hebreux seulement.<br />

Ph. Berger, Histoire de 1'ecriture <strong>dans</strong> I'antiquite,<br />

p. 205-220; M. de Vogue, Corpus inscriptionum semiticarum,<br />

pars // a , t. i, Paris, 1889, prooeni., p. n-v.<br />

2° L'ecriture arameenne devient I'hebreu carre. —<br />

L'hebreu carre, tel que nous 1'ecrivons encore aujourd'lmi,<br />

derive de 1'ecriture arameenne, qui s'est substituee'peu<br />

a peu chez <strong>les</strong> Juifs a 1'ecriture phenicienne.<br />

Les auteurs juifs attribuent cette substitution a Esdras.<br />

Us appellent la nouvelle ecriture nmxtrs, assyrienne,<br />

parce qu'ils 1'ont rapportee du pays de. la captivite, et ils<br />

la distinguent de 1'ancienne, qu'ils nomment rvny,<br />

hebraique. Talmud de Jerusalem, traite Meghilla, trad.<br />

Schwab, t. vi, Paris, 1883, p. 212-213. Origene, Selecta<br />

in Psalmos, H, 2, t. xu, col. 1103, et saint Jerome, Prologus<br />

galeatus, t. xxvm, col. 548-549, ont connu cette<br />

tradition, que <strong>les</strong> Juifs acceptent encore. Cf. L. Wogue,<br />

Histoire de la Bible et de Vexegese biblique, Paris, 1881,<br />

p. 415-118; Ad. Neubauer, The Introduction of the<br />

Square Characters in Biblical Mss., <strong>dans</strong> <strong>les</strong> Studia<br />

Biblica, t. in, 1891, p. 1-22. Mais <strong>les</strong> critiques modernes<br />

pensent generalement que ce changement d'ecrilure est<br />

moins ancien et qu'il s'est fait progressivement. II ne<br />

peut etre attribue ni a 1'activite personnelle ni meme a<br />

I'inlluence d'Esdras. L'ecriture carree n'est que 1'ecriture<br />

vncienne peu a peu transformee par <strong>les</strong> calligraphes,<br />

sous 1'influence et a limitation des Arameens. L'ecriture<br />

hebraique s'aramaisa en meme temps que la langue<br />

hebraique, et elle suivit <strong>les</strong> memes phases que la pa!4ographie<br />

arameenne. On constate sur <strong>les</strong> monuments ses<br />

transformations progressives.<br />

II faut en placer le point de depart au v e ou au vi e siecle<br />

avant notre ere. A celte epoque, le peuple juif a ete mis<br />

en rapport direct et constant avec la civilisation arameenne,<br />

et il en a subi 1'influence. Le premier terme de<br />

comparaison des ecritures doit etre emprunte aux papyrus<br />

arameens d'Egypte. On peut penser que <strong>les</strong> prophetes<br />

contemporains de la captivite ecrivaient leurs oeuvres, et<br />

que la Loi etait transcrite au temps d'Esdras avec des<br />

caracteres a peu pres analogues. On se represente ainsi<br />

1'aspect du texle a cette epoque, et on comprend l.'origine<br />

de certaines fautes de copistes. La transition de cette<br />

ecriture arameenne cursive a I'hebreu carre ne fut pas<br />

brusque et ne se produisit pas de la meme facon pour<br />

toutes <strong>les</strong> lettres. Les form.es anciennes garderent plus<br />

longtemps leur purete'primitive <strong>dans</strong> 1'ecriture monumentale<br />

que <strong>dans</strong> <strong>les</strong> manuscrits. Le nom de Tobie, lu<br />

sur <strong>les</strong> soubassements de la citadelle d'Araq-el-Emir, est<br />

un document de la transformation. Le he, le beth etle iod<br />

ont encore une forme nettement arameenne. Or le iod<br />

en pai'ticulier rend mieux compte de I'hebreu carre que<br />

celui des papyrus arameens.<br />

Nous trouvons I'hebreu carre entierement forme <strong>dans</strong><br />

<strong>les</strong> inscriptions de Jerusalem et des environs, du i er siecle<br />

avant notre ere. L'inscription du tombeau de Bene Hezir,<br />

dit tombeau de saint Jacques, reproduit 1'ecriture carree<br />

avec ses caracteres distinctifs, qui derivent de la triple<br />

tendance de 1'alphabet arameen a 1'epoque perse. La tete<br />

des lettres a completement disparu, et il ne reste plus<br />

que la base du crane, qui forme comme une barre continue.<br />

Cependant le beth, le daleth, le caph et le resch<br />

gardent encore un veslige de la tete, une 16gere encoche<br />

qui depasse la ligne. L'appendice qui <strong>dans</strong> le he, le heth<br />

et le thav surpasse la barre, ira peu a peu en diminuant,<br />

et disparaitra entierement vers le ni e ou le iv e siecle de<br />

notre ere. Le iod garde encore ses dimensions premieres<br />

et son inclinaison sur la ligne, mais il perd la barre<br />

transversale qui le distinguait du zaln. 11 sera reduit<br />

bientot a un simple trait, plus ou moins grand, qui se<br />

transformer insensiblement en un point, le > de I'hebreu<br />

moderne.<br />

Dans <strong>les</strong> inscriptions des deux synagogues de Kefr-<br />

Berein (fig. 523 et 524), que Renan rapporte au in e ou<br />

au iv e siecle avant notre ere, I'hebreu carr4 est definitivement<br />

constitue. D'autres exemp<strong>les</strong> de I'hebreu carre nous<br />

sont fournis par 1'inscription de la synagogue d'Alma,<br />

par cel<strong>les</strong> de la synagogue de Palmyre, qui datent probablement<br />

de 1'epoque de Zenobie. L'ecriture palmyrenienne<br />

ressemble singulierement a I'hebreu carre; ce<br />

sont deux ecritures sceurs, deux rameaux paralle<strong>les</strong> et a<br />

peu pres contemporains de 1'ecriture arameenne. Celle<br />

de Palmyre est plus ornementee; I'hebreu carre est plus<br />

massif et plus anguleux. Les lettres se referment par en<br />

bas, sauf <strong>dans</strong> <strong>les</strong> fina<strong>les</strong>, qui s'allongent au-dessous de la<br />

ligne, et dont 1'apparition, excepte pour le nun, ne date<br />

guere que des premiers siec<strong>les</strong> de notre ere. Les dernieres<br />

traces d'archaisme disparaissent a la meme epoque.<br />

Aux VH« et vin e siec<strong>les</strong> de notre ere, I'hebreu arrive a<br />

sa forme a peu pres definitive. Les rabbins le regardent<br />

comme une ecriture sacree; ils le stereotypent, pour ainsi<br />

dire. Les caracteres n'ont pas toujours la regularite mathematique<br />

des types de l'imprimerie; cela tient exclusivement<br />

a la main du scribe. Dans <strong>les</strong> manuscrits et <strong>les</strong><br />

rouleaux des synagogues, 1'ecriture reste la meme et ne<br />

subit plus de transformations pareil<strong>les</strong> a cel<strong>les</strong> des ages<br />

anterieurs. Les Juifs du moyen age en ont tire" cependant<br />

une ecriture cursive, qu'on appelle I'hebreu rabbinique.<br />

II revet, suivant <strong>les</strong> pays, des formes assez differentes.<br />

Sans parler des manuscrits babyloniens (voir 1.1, col. 1359),

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!