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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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1877 fiPHRAi'M (TRIBU D') 1878<br />

sance. En effet, au second recensement, a la veille de<br />

la conqu&e, clle ne comptait plus que 32500 guerriers;<br />

c'etait done une perte de 8 000, qui ne mettait au-dessous<br />

d'elle que Simeon, 22200. Manasse, au contraire, avait<br />

monte de 32200 a 52700, et Benjamin de 35400 a 45600.<br />

Num., xxvi, 34, 37, 41. Au nombre des commissaires<br />

charges d'effectuer le partage de la Terre Promise, se<br />

trouvait, en dehors de Josue, Camuel, fils de Sephthan,<br />

de la tribu d'Ephraim. Num., xxxiv, 24.<br />

Mecontents du lot qui leur etait echu, <strong>les</strong> fils de Joseph<br />

vinrent porter devant Josue une plainte aussi injustifiable<br />

qu'arrogante. CeJui-ci leur conseilla d'abord, non<br />

sans une certaine ironie, de defricher <strong>les</strong> forets dont<br />

etait couverte la montagne d'Ephraim. Puis il <strong>les</strong> engagea<br />

a marcher sans crainte a 1'ennemi, dont ils redoutaient<br />

trop <strong>les</strong> chars de fer. Jos., xvn, 14-18.<br />

Une fois instal<strong>les</strong> <strong>dans</strong> le territoire que nous avons<br />

decrit, 1'ancien territoire d'Amalec, <strong>les</strong> Ephraimites n'exterminerent<br />

point <strong>les</strong> Chananeens de Gazer, et <strong>les</strong> laisserent<br />

vivre au milieu d'eux. Jud., i, 29. Ils sont signa<strong>les</strong><br />

au premier rang parmi <strong>les</strong> Israelites qui repondirent a<br />

1'appel de Debora, leur glorieuse prophetesse. Jud., v, 14.<br />

— Avertis par Gedeon, ils s'en allerent barrer la route<br />

aux Madianites vaincus, en occupant <strong>les</strong> passages du<br />

Jourdain, tuerent <strong>les</strong> deux chefs ennemis, Oreb et Zeb,<br />

et poursuivirent <strong>les</strong> fuyards au dela du fleuve, portant au<br />

heros d'Israel leur trophee sanglant, <strong>les</strong> deux te'tes coupees.<br />

Jud., vn, 24, 25. Mais cedant a leur mecontentement,<br />

ils reprocherent a Gedeon, sur un ton plein d'arrogance,<br />

de ne pas <strong>les</strong> avoir appe<strong>les</strong> au combat. Celui-ci<br />

<strong>les</strong> apaisa par un compliment delicat : « Que pouvais-je<br />

faire qui egalat ce que vous avez fait? Le grappillage<br />

d'Ephraim ne vaut-il pas mieux que toutes <strong>les</strong> vendanges<br />

d'Abiezer? Le Seigneur a livre entre vos mains <strong>les</strong> princes<br />

de Madian, Oreb et Zeb. Qu'ai-je pu faire qui approchat<br />

de ce que vous avez fait? » Jud., vur, 1-3. — Ils se montrerent<br />

plus insolents encore a 1'egard de Jephte", qui<br />

pourtant avait defait <strong>les</strong> Ammonites, dont <strong>les</strong> ravages<br />

s'etaient fait sentir jusqu'au sud de la Pa<strong>les</strong>tine (Juda et<br />

Benjamin) et au centre (Ephraim). Jud., x, 9. Se soulevant,<br />

ils allerent trouver le vainqueur et lui dirent:<br />

« Pourquoi, lorsque vous alliez combattre <strong>les</strong> enfants<br />

d'Ammon, n'avez-vous pas voulu nous appeler, pour que<br />

nous y allassions avec vous? » Ajoutant la menace aux<br />

reproches, ils voulaient le briiler lui-meme en incendiant<br />

sa maison. Jephte n'eut ni la patience ni la douceur<br />

de Gedeon, et, <strong>dans</strong> une reponse pleine de fermete,<br />

ne craignit pas de faire ressortir leur lachete : « Nous<br />

avions, leur dit-il, une grande guerre, mon peuple et<br />

moi, contre <strong>les</strong> enfants d'Ammon; je vous ai pries de<br />

nous secourir, et vous ne 1'avez pas voulu faire. Ce<br />

qu'ayant vu, j'ai expose ma vie, et j'ai marche contre <strong>les</strong><br />

enfants d'Ammon, et le Seigneur <strong>les</strong> a livres entre mes<br />

mains. En quoi ai-je merite que vous vous souleviez<br />

contre moi pour me combattre? » Rassemblant alors <strong>les</strong><br />

hommes de Galaad, que <strong>les</strong> Ephraimites insultaient aussi,<br />

il alia avec eux s'emparer des gue*s du Jourdain, par ou<br />

ceux-ci devaient rentrer <strong>dans</strong> leur pays. « Et lorsque<br />

quelque fuyard d'Ephraim se presentait et disait: Je vous<br />

prie de me laisser passer; ils lui demandaienti N'etesvous<br />

pas Ephratheen? et comme il repondait que non,<br />

ils lui repliquaient: Dites done : Schibboleth (c'est-a-dire<br />

« un epi »). Mais comme il prononcait sibboleth, parce<br />

qu'il ne pouvait pas bien exprimer la premiere lettre de<br />

ce nom, ils le prenaient aussitot et le tuaient au passage<br />

du Jourdain; de sorte qu'il y eut quarante - deux mille<br />

hommes de la tribu d'Ephraim qui furent tues ce jourla.<br />

» Jud., xn, 1-6. On sait comment, a la funeste journee<br />

des Vepres siciliennes, on fit subir aux Francais une<br />

epreuve analogue, au moyen du mot ciceri, que la plupart<br />

ne purent prononcer a 1'italienne.<br />

Apres la mort de Saul, Ephrai'm, comme <strong>les</strong> autres<br />

tribus, a 1'exception de Juda, reconnut la royaute d'lsbo-<br />

seth. II Reg., II, 9. Mais plus tard, vingt mille huit cents<br />

hommes de la meme tribu, « tous gens tres robustes,<br />

renommes <strong>dans</strong> leurs families, » vinrent trouver David<br />

a Hebron pour 1'etablir roi. I Par., xn, 30. Ils lui fournirent<br />

un certain nornbre d'officiers. I Par., xxvii, 10,<br />

14, 20. Quand, a la mort de Salomon, eclaterent tous <strong>les</strong><br />

mecontentements que le monarque avait accumu<strong>les</strong> au<br />

coeur de son peuple, <strong>les</strong> Ephraimites, toujours pleins<br />

du desir d'exercer une certaine preponderance en Israel,<br />

surent profiler des circonstances pour le realiser. Jeroboam<br />

etait un des leurs. Ill Reg., xi, 26. Sichem fut<br />

habilement choisie comme lieu d'assemblee pour <strong>les</strong> legitimes<br />

reclamations du peuple. Ill Reg., xn, 1. On sait<br />

ce qui advint,-et quel schisme se produisit. A partir de<br />

ce moment, 1'histoire d'Ephraim se confond avec celle<br />

d'Israel; son nom meme est souvent employe pour designer<br />

le royaume du nord, et c'est <strong>dans</strong> ee sens qu'il faut<br />

le prendre <strong>dans</strong> <strong>les</strong> prophetes. Cf. Is., vn, 2-5, 8, etc.;<br />

surtout Os., v, 3, 5, 9; vi, 4, etc. Si la tribu, comme<br />

toutes <strong>les</strong> autres separees de Juda, tomba <strong>dans</strong> 1'idolatrie,<br />

cependant plusieurs de ses membres s'enfuirent<br />

pour rester fide<strong>les</strong> au vrai Dieu, et nous <strong>les</strong> voyons s'unir<br />

a Asa pour immoler des victimes au Seigneur a Jerusalem.<br />

II Par., xv, 8-11. Aux courriers que le pieux roi<br />

Ezechias envoya en Ephraim et Manasse, pour inviter<br />

<strong>les</strong> Israelites a monter au Temple et celebrer la Paque,<br />

ceux-ci ne repondirent que par <strong>les</strong> moqueries et <strong>les</strong><br />

insultes. II vint neanmoins quelques pelerins. II Par.,<br />

xxx, 1, 10, 18. Poussee par son zele, la multitude des<br />

fide<strong>les</strong>, apres avoir rempli ses devoirs religieux, envahit<br />

<strong>les</strong> deux provinces meridiona<strong>les</strong> du royaume schismatique<br />

pour y detruire <strong>les</strong> objets idolatriques. II Par.,<br />

xxxi, 1. Josias fit de meme en ces contrees une sainte<br />

expedition. II Par., xxxiv, 6, 9. Tels sont <strong>les</strong> principaux<br />

faits qui concernent specialement la tribu d'Ephraim; le<br />

reste rentre <strong>dans</strong> 1'histoire generale d'Israel. Voir ISRAEL<br />

(ROYAUME D').<br />

III. IMPORTANCE ET CARACTERE. — D'ou vient le role<br />

preeminent qu'eut Ephraim? II est permis d'en trouver<br />

la raison <strong>dans</strong> sa situation et son caractere, en dehors<br />

meme des desseins de Dieu, manifestos par <strong>les</strong> benedictions<br />

qui lui furent accordees. Les autres tribus du nord<br />

paraissent avoir ete beaucoup moins maitresses chez el<strong>les</strong><br />

et soumises a des influences exterieures qui durent diminuer<br />

la part active qu'el<strong>les</strong> auraient pu prendre aux<br />

affaires interieures. Nombreuses etaient <strong>les</strong> vil<strong>les</strong> dont<br />

<strong>les</strong> Chananeens n'avaient pas ete expulses, et Ton sait<br />

de quelle puissance formidable disposaient encore <strong>les</strong><br />

vaincus apres la conquete. Sans compter <strong>les</strong> seductions<br />

pernicieuses que trouvaient ces tribus aupres de voisins<br />

comme <strong>les</strong> Pheniciens, el<strong>les</strong> etaient aussi plus exposees<br />

aux incursions des Bedouins pillards et de conquerants<br />

etrangers venant de Syrie, d'Assyrie ou d'Egypte. Leur<br />

pays, par la plaine d'Esdrelon, etait ouvert a toutes <strong>les</strong><br />

invasions. Bien differente etait la position d'Ephraim,<br />

qui jouissait d'une plus grande securite au sein de ses<br />

montagnes. On ne pouvait aborder ses plaines ferti<strong>les</strong> et<br />

ses vallees bien arrosees que par une ascension plus ou<br />

moins penible, par des passes plus ou moins etroites,<br />

dangereuses pour une armee. Aucune attaque ne fut<br />

portee sur ce massif central, ni du cote de la vallee du<br />

Jourdain, ni du cote de la plaine maritime. Plus accessible<br />

par le nord, il etait cependant facile a defendre, et<br />

un peuple moins affaibli par <strong>les</strong> dissensions intestines<br />

avait beau jeu pour proteger de ce cote-la meme contre<br />

une invasion etrangere le coeur du pays. Outre ces defenses<br />

naturel<strong>les</strong>, la tribu posseda encore, au moins pendant<br />

assez longtemps, le double centre religieux et civil<br />

de la nation, Silo et Sichem. C'est autour de cette derniere<br />

ville et de Samarie que se concentra la vie de la<br />

nation.<br />

A ces avantages physiques Ephraim joignait une puissance<br />

morale, une energie de caractere, qui fit de cette

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