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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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131 CANDACE — CANNE 132<br />

pays la reine Candace dont parle le livre des Actes; mais<br />

1'on ne peut pas affirmer avec le P. Patrizi, Comm. Act.<br />

Apost., 1867, p. 68, que la Candace de saint Luc fut la<br />

meme que, vingt-deux ans avant J.-C., Petronius atteignait<br />

<strong>dans</strong> sa ville capitale de Napata.<br />

Quant au surintendant de la celebre reine, on s'est<br />

demande d'abord s'il etait dit eunuque <strong>dans</strong> le sens<br />

propre du mot, ou si ce n'etait pas la un simple titre<br />

pour designer un officier intime du palais, selon le terme<br />

recu chez <strong>les</strong> souverains de 1'Asie et de FEgypte. Cette<br />

seconde opinion parait plus probable, si surtout 1'on admet<br />

que le surintendant de Candace etait, non pas un<br />

proselyte sorti de la gentilite, comme le voulait Eusebe,<br />

loc. cit., mais un Juif de race.<br />

Le meme Eusebe et saint Jerome apres lui, Comm. in<br />

Is., 1. xiv, c. nil, v. 7, t. xxiv, col. 509, affirment que<br />

1'eunuque convert! au christianisme devint <strong>dans</strong> la suite<br />

Fapotre de FEthiopie. En cela, ils ne font que repeter ce<br />

qu'avait deja dit saint Irenee, Cont. Hser., in, 12, et iv, 23,<br />

t. vn, col. 902, 1049. Une autre tradition, rapportee par<br />

Sophronius (Inter opera S. Hieronymi, Pair, lat., t. xxm,<br />

col. 721), mais dont il serait bien difficile de verifier<br />

Fexactitude, veut que 1'eunuque de Candace ait -preche<br />

FEvangile <strong>dans</strong> 1'Arabie Heureuse et jusque <strong>dans</strong> File de<br />

Ceylan, la Taprobana insula des anciens, ou il serait<br />

mort pour la foi. L. MECHINEAU.<br />

CANDELABRE. Voir CHANDELIER.<br />

CANDIDUS, de son vrai nom Alexandre Blanckaert,<br />

carme, ne a Gand, mort le 31 decembre 1555. II a laisse<br />

une version flamande de la Bible avec figures, remarquable<br />

par sa correction : Die Bibel, wederom met<br />

grooter neersticheyt oversien ende ghecorrigeert meer<br />

dan in 'zes hondert plaetsen ende collationeert met den<br />

onden latynschen onghefalsten Bibelenf in-8°, Cologne,<br />

1547. — "Voir Biographic nationale, t. n, Bruxel<strong>les</strong>, 1868,<br />

col. 450. A. REGNIER.<br />

CANIF (hebreu : ta'ar hassofer, « couteau, canif du<br />

scribe; » Septante : £upb? iroO YP a R JLa '^ w ? j Vulgate :<br />

scalpellus scribse), petit couteau servant a tailler et a<br />

fendre <strong>les</strong> calames ou roseaux a eerire. II se compose<br />

essentiellement d'une lame aiguisee d'un cote et d'un<br />

manche en metal, en bois ou en os aux formes variees. 11<br />

faisait partie de la trousse du scribe ou du copiste. Chez<br />

<strong>les</strong> Hebreux on le nommait ta l ar, c'est-a-dire «lame nue<br />

ou servant a denuder ». Pour ne pas le confondre avec<br />

le rasoir, on ajoute hassofer, « de scribe. » C'est avec un<br />

canif que le roi Joachim coupa et mit en pieces le rouleau<br />

des propheties de Jeremie dont la lecture 1'irrita.<br />

Jer., xxxvi, 23. — Les scribes d'Egypte avaient certainement<br />

quelque instrument tranchant ou canif pour<br />

tailler <strong>les</strong> joncs ou <strong>les</strong> roseaux qui leur servaient de pinceau<br />

ou de calame, bien qu'on n'en ait pas encore retrouve<br />

<strong>dans</strong> <strong>les</strong> tombeaux. II en est de meme des Grecs<br />

et des Romains. Chez <strong>les</strong> Grecs, il se nommait yXu?!?<br />

xaXajxwv, yXuipavov, ou xaXatioyXutpoc, ou encore a[uXr)<br />

SovaxoyX'Jcpoc, Anthologist Palatinse Epigramm., VI, 295;<br />

chez <strong>les</strong> Romains, scalprum, scalprum librarium. Suetone,<br />

Vitellius, 2; Tacite, Annul., v, 8. On a trouve des<br />

specimens oil la lame se repliant vient s'engager <strong>dans</strong> une<br />

rainure pratiquee <strong>dans</strong> le manche. A. Rich, Dictionnaire<br />

des antiquites grecques et romaines, 1873, p. 559. Le<br />

canif est souvent represente <strong>dans</strong> <strong>les</strong> anciens manuscrits<br />

(fig. 55). Cf. B. de Montfaucon, Palseographia grssca,<br />

in-f", Paris, 1708, p. 22, 24. E. LEVESQUE.<br />

CANINI Ange, grammairien italien, ne en 1521 a<br />

Anghiari, en Toscane, mort a Paris en 1557. Philologue<br />

distingue, il enseigna en diverses vil<strong>les</strong> dMtalie, alia en<br />

Espagne et fut appele en France par Francois I er , qui lui<br />

donna une chaire de professeur. II fut ensuite attache a<br />

la personne de Guillaume Duprat, eveque de Clermont.<br />

II nous reste de cet auteur : Instilutiones llnguarum<br />

syriacse, assyriacse et thalmudicse, una cum sethiopicse<br />

et arabicx collatione, quibus addila est ad calcem Novi<br />

Testamenti muUorum locorum historica enarratio,<br />

in-4°, Paris, 1554; Disquisitiones in loca aliquot Novi<br />

Testamenti obscuriora, <strong>dans</strong> <strong>les</strong> Critici sacri, t. vin,<br />

p. 211; De locis S. Scripture hebraicis commentaria,<br />

in-8°, Anvers, 1600. — Voir Tiraboschi, Storia della<br />

letteratura italiana, t. vn (1824), p. 1564.<br />

B. HEURTEBIZE.<br />

CANISIUS Pierre, Cam's, de son vrai nom, jesuite<br />

hollandais, ne a Nimeguele 8 mai 1521, mort a Fribourg<br />

(Suisse), le 21 dt s cembre 1597. II fut admis <strong>dans</strong> la Compagnie<br />

de Jesus le 8 mai 1543, et en fut une des premieres<br />

gloires. L'Allemagne et la Suisse furent le theatre<br />

de son zele apostolique, et il contribua puissamment, par<br />

ses predications et ses ecrits, a entraver <strong>les</strong> progres de<br />

la Reforme. Son Catechisme a rendu sa memoire imperissable.<br />

11 fut beatific par Pie IX, le 20 novembre 1864.<br />

Parmi ses ouvrages, il faut citer: 1° Epistolae. et Evangelia<br />

quse dominicis et festis diebus de more catholicoin<br />

templis recitantur, in-16, Dillingen, 1570, plusieurs •<br />

fois reimprime; 2° Commentaria de Verbi Dei corruptelis,<br />

Dillingen, 1571, 1572; Ingolstadt, 1577,1583; Paris,<br />

1584; Lyon, 1584; reimprime en partie <strong>dans</strong> la Summa<br />

aurea de laudibus B. M. Virginis de Migne, 1862. Get<br />

ouvrage est divise en deux volumes; le premier contient:<br />

De sanctissimi prsecursoris Domini Joannis Baptistsehistoria<br />

evangelica; le second : De Maria Virgine incomparabili<br />

et Dei Genitrice sacrosancta. L'auteur refute<strong>les</strong><br />

heretiques, en particulier <strong>les</strong> centuriateurs de Magdebourg.<br />

— Son ouvrage Notse in Evangelicas lectiones,.<br />

Fribourg, 1591, in-4°, rentre plutot <strong>dans</strong> Fascetisme.<br />

C. SOMMERVOGEL.<br />

1. CANNE qui sert a marcher. Voir BATON.<br />

2. CANNE, mesure de longueur, la plus grande dont<br />

il soit question <strong>dans</strong> FEcriture. Ezechiel la mentionne<br />

<strong>dans</strong> ses propheties, XL, 3-8; XLI, 8; XLII, 16-19, pour<br />

mesurer <strong>les</strong> batiments du nouveau temple de Jerusalem.<br />

II Fappelle qaneh, mot qui signifie « roseau », comme le<br />

latin canna, d'ou vient notre mot canne. C'etait un roseau<br />

d'une longueur determinee, dont on se servait pour mesurer<br />

<strong>les</strong> longueurs. Aussi son nom complet est-il « roseau<br />

a mesurer », qeneh ham-midddh. Ezech., XL, 3,5; XLII,<br />

16-19. La Vulgate 1'appelle calamus [mensurse], et <strong>les</strong>^<br />

Septante xiXajxo? [t^sTpov]. Dans FApocalypse, xi, 1,<br />

saint Jean recoit « un roseau semblable ,a une verge »,<br />

xaXafxo; 8(1.010? pa6Sw, pour mesurer le temple de Dieu.<br />

Plus tard, Apoc., xxi, 15-16, Fange qui mesure la cite<br />

sainte se sert aussi de la « canne », mais elle est en<br />

or, xdtXajAov -£p\>ao\>v (Vulgate : mensurarn anmdineam<br />

auream).<br />

La determination de la longueur de la canne d'Ezechiel.<br />

n'est pas absolument certaine. Le prophete nous dit luimeme,<br />

XL, 5, que le roseau a mesurer, dont se servait<br />

Fhomme qui lui apparut en vision, avait « six coudees et<br />

un palme, tofdh, [de plus], par coudee », c'est-a-dire<br />

six coudees et six palmes. Cf. Ezech., XLIII, 13. II semble<br />

resulter de la que la coudee sacree avait un palme de<br />

plus que la coudee ordinaire. La longueur de la coudee<br />

ordinaire n'est pas determinee avec certitude. Voir COU-<br />

DEE. En Fevaluant a O m 525, et le tofah ou petit palme a<br />

O m 0875, la canne equivaut a 3 m 675 environ.<br />

F. VIGOUROUX.<br />

3. CANNE AROMATIQUE. Voir Joxc ODORANT.<br />

4. CANNE ou CANN John, theologien anglais non<br />

conformiste, ne en Angleterre, on ignore a quelle date,<br />

mort a Amsterdam en 1667. II est surtout connu par une<br />

edition anglaise de la Bible, accompagnee de notes qui<br />

ont joui longtemps d'une grande reputation : The Bible„

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