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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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373 CEDRATIER — CEDRE 374<br />

Egyptiens. E. Bonavia, The antiquity of the citron tree<br />

in Egypt, <strong>dans</strong> le Babylonian and Oriental Record, t. vi,<br />

p. 207. On sait d'ailleurs combien certuines especes dc<br />

citrons et de cedrats se ressemblent et combien il est difficile<br />

de <strong>les</strong> distinguer. II n'y a done rien d'invraisembable<br />

a ce que le cedratier fut connu de Moise en Egypte.<br />

Aussi plusieurs exegetes identifient le cedratier, <strong>les</strong> uns<br />

avec le hdddr, <strong>les</strong> autres avec le tappuah.<br />

1° Mo'ise, au nom de Dieu, prescrivant la maniere dont<br />

<strong>les</strong> Hebreux devront celebrer la fete des Tabernac<strong>les</strong>,<br />

leur,4lit, Lev., xxm, 40: « Au premier jour de la fete<br />

vous prendrez des fruits de 1'arbre hdddr, des frondes<br />

de palmier, des rameaux d'arbre 'dbdt et de sau<strong>les</strong> de<br />

torrent, et vous vous rejouirez devant- Jehovah votre<br />

Dieu. » Les Septante traduisent ferl 'es hdddr par xaprcov<br />

i-uXou wpxi'ov, et la Vulgate a e'galement fructus arboris<br />

pulcherrimse. Us ont vu un terme general <strong>dans</strong> 'es hdddr,<br />

un bel arbre, un arbre d'ornement, comme <strong>dans</strong> 'es<br />

'dbdt un arbre au feuillage epais. Au contraire, le Targum<br />

d'Onkelos voit <strong>dans</strong> 'es hdddr 1'arbre aux cedrats,<br />

'etrogin, comme <strong>dans</strong> 'es 'dbot le myrte. 11 en est de<br />

meme du syriaque et de 1'arabe. Josephe, Ant. jud., Ill,<br />

x, 4, racontant une fete des Tabernac<strong>les</strong> au i er siecle<br />

avant J.-G., dit qu'on tenait a la main « un faisceau de<br />

branches de myrte et de saule, ainsi que des frondes<br />

de palmier et une pomme de persea, TOO JJLTJXOU TO-J tvis<br />

IlepcrEa? (u^pa-coc? est, <strong>dans</strong> plusieurs auteurs, mis pour<br />

TCpcr:8o?, Perse, pomme de Perse (voir note e de Havercamp,<br />

<strong>dans</strong> son edit, de Josephe, Opera, 2 in-f°, Amsterdam,<br />

1726, 1.1, p. 175), le cedrat; du reste le passage<br />

parallele, Ant. jud., XIII, xm, 5, le demande). La coutume<br />

de porter des cedrats a la fete des Tabernac<strong>les</strong>,<br />

et d'entendre ainsi le 'es hdddr, est neltement marquee<br />

<strong>dans</strong> le Talmud, tr. Soucca, in, 5, traduct. M. Schwab,<br />

1883, t. vi, p. 25, et cet usage, anterieur a Josephe, parait<br />

tres ancien : d'oii le nom de citron des Juifs donne<br />

Hi". — Cudrat sur nne monnaie juive.<br />

n y2"!NTl"i', senat 'arba' hasi (en vieux caracteres hebreux),<br />

« annexe quatrieme. Deini-sicle. » Deux faiseeaux de branches<br />

( loulab) entre <strong>les</strong>qnel<strong>les</strong> est un cedrat Cdtrog). — rq. nhNi'"<br />

fl'S} lig'ullat Siun , « affranchissement de Siou. » Palmier<br />

charge 1 de dattcs. De chaque cote, une corbeille remplle- de<br />

fruits. — Grand bronze, attribue ^ Simon Machabee.<br />

au cedrat. D'un autre cote, un des sens de la racine<br />

hdddr, « tuinefier, gonfler, » conviendrait bien a la surface<br />

verruqueuse et mamelonnee du cedrat; et la phrase<br />

du Levitique, xxm, 40, demanderait a cote du palmier et<br />

du saule plutot des noms de plantes specia<strong>les</strong> que des<br />

termes generaux. Cependant il est difficile de croire que<br />

le cedratier existait <strong>dans</strong> le desert du Sinai: la prescription<br />

de Mo'ise demanderait pour (ant qu'il y fut facile a !<br />

trouver. De plus, Nehemie, interpretant au peuple cette ;<br />

loi concernant la fete des Tabernac<strong>les</strong>, lui dit : « Allez<br />

a la montagne et apportez des branches d'olivier, des<br />

rameaux d'olivier sauvage, des rameaux de myrte, des |<br />

rameaux de palmier et des rameaux d'arbres touffus pour j<br />

faire des tentes, comme il est ecrit.» II Esd., vm, 15. On<br />

ne voit pas trace de cedratier, a moins que c ne soit<br />

une faute pour Tin; Nehemie parait interpreter le 'e.?<br />

hdddr du Levitique comme un terme generique, arbrcs ;<br />

d'ornement, et comprendre sous ce terme, pour la circonstance<br />

presente, 1'olivier cultive et 1'olivier sauvage.<br />

Sans doute des que <strong>les</strong> Juifs connurent le cedratier,<br />

frappcs de la beaute de son fruit et de son feuillage, ils<br />

le substituerent a 1'arbre dont ils faisaient usage jusque-la.<br />

A 1'epoque des Machabees, ils representerent le cedrat<br />

('etrog) sur leurs monnaies. On peut voir, en effet, sur<br />

plnsieurs de ces monnaies, tantot deux de ces fruits pendant<br />

de chaque cote du loulab, faisceau de branches<br />

vertes que <strong>les</strong> Juifs portaient a la fete des tabernac<strong>les</strong>,<br />

tantot un fruit seulement entre deux faisceaux (fig. 117).<br />

F. W. Madden, Coins of the Jews, 1881, p. 71. Voir<br />

MONNMES.<br />

2° On a voulu aussi identifier le cedrat avec le tappuah,<br />

Mais tons <strong>les</strong> caracteres du fruit ou de 1'arbre tappuah<br />

auxquels FEcriture Sainte fait allusion, Cant., n, 3, 5; vu,<br />

9; vm, 5; Prov., xxv, 11, ne conviennent pas parfaitement<br />

au cedrat et au cedratier. En particulier, le cedrat n'a pas<br />

au gout cette douceur vantee qu'a le tappuah; on ne<br />

mange du cedrat que la partie blanche de 1'ecorce, et<br />

encore faut-il lui faire subir une preparation : le resle<br />

est acide. Aussi le cedrat est-il entre tres tardivement<br />

<strong>dans</strong> 1'alimentation. Les Grecs et <strong>les</strong> Remains s'en sont<br />

servi longtemps uniquement pour ses proprietes medica<strong>les</strong><br />

et comme plante d'ornement. Les caracteres du<br />

tappuah conviennent mieux a la pomme ou a Yabricot.<br />

De plus, deux vil<strong>les</strong> du pays de Chanaan, Jos., xn, 17;<br />

xvi, 8, tirant leur nom de 1'abondance de tappuah, supposent<br />

son existence ou son introduction <strong>dans</strong> la contree<br />

a une epoque tres reculee, ce qui ne parait pas se verifier<br />

pour le cedratier. Cf. V. Loret, Le cedratier <strong>dans</strong><br />

I'antiquite, in-8°, Paris, 1891. E. LEVESQUE.<br />

CEDRE. Hebreu : 'erez; Septante : y.eSpo:; Vulgate :<br />

cedrus.<br />

I. DESCRIPTION. — Arbre de la famille des coniferes,<br />

tribu des abietinees, remarquable par son elevation, sa<br />

forme pyramidale et son port majestueux (fig. 118). II<br />

peut s'elever jusqu'a plus de trente metres, sur un tronc<br />

de treize a.quatorze metres de pourtour. Sur sa tige droite<br />

partent par etages irreguliers des branches puissantes, divisees<br />

en un grand nombre de rameaux deployes horizontalement<br />

en eventail. Les feuil<strong>les</strong>, aciculaires, de couleur<br />

verte ou glauques argentees, solitaires et eparses sur <strong>les</strong><br />

pousses termina<strong>les</strong>, fasciculees sur <strong>les</strong> rameaux lateraux,<br />

sont persistantes. Les ileurs, <strong>les</strong> lines ma<strong>les</strong>, <strong>les</strong> autres<br />

femel<strong>les</strong>, sont disposees en chatons. Les fruits sont des<br />

cones elliptiques, obtus, dresses, de huit a dix centimetres<br />

de long sur cinq a six de large, formes d'ecail<strong>les</strong> tres<br />

serrees, portant a la base deux graines a amande huileuse<br />

(fig. 119). On distingue trois especes de Cedrus ou plutot<br />

trois varietes d'une meme espece : le Cedrus Libani,<br />

qui habite <strong>les</strong> montagnes de Syrie; le Cedrus Atlantica,<br />

variete a feuil<strong>les</strong> ordinairement plus courtes, d'un<br />

glauque argente, et a cones plus petits, qui croit <strong>dans</strong><br />

<strong>les</strong> montagnes de 1'Atlas, en Afrique; le Cedrus Deodara<br />

(Deraddrou, « bois des dieux »), variete a la tige plus<br />

elevee (soixante-quinze metres), aux branches plus flexib<strong>les</strong><br />

et pendantes, aux feuil<strong>les</strong> de couleur souvent cendree,<br />

originaire de 1'Himalaya, qu'on rencontre au Thibet, au<br />

Nepaul. — Le plus ce'lebre est le Cedrus Libani. Mais<br />

des vastes forets de cedres, autrefois la gloire du Liban<br />

(Diodore de Sicile, xix, 58), il ne reste plus guere que<br />

quelques bois. Le plus renomme est au pied du Dahrel-Kodib,<br />

non loin de la source du Nahr Qadischa, a<br />

1921 metres d'altitude. C'est un groupe de trois cent<br />

cinquante a quatre cents arbres, dont une dizaine seulement<br />

marquent une tres haute antiquite. Depuis Rauwolf,<br />

qui <strong>les</strong> compta en 1574, et en trouva vingt-six fort anciens,<br />

on peut, par le recit de nombreux voyageurs, suivre<br />

a travers plus de trois siec<strong>les</strong> la lente decroissance da<br />

nombre de ces patriarchies du monde vegetal. Loiseleur-<br />

Deslongchamps, Histoire du cedre du Liban, <strong>dans</strong> An-

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