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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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247 CARAVANE 248<br />

<strong>les</strong> grandes voies de communication des peup<strong>les</strong> anciens,<br />

par terre et par mer, touchaient la Pa<strong>les</strong>tine. Une grande<br />

voie commerciale conduisait de 1'Egypte a Gaza, une autre<br />

de Damas a la cote de Phenieie, par la plaine de Jezrael...<br />

Le commerce maritime entre 1'Asie d'une part et 1'Afrique<br />

de Tautre etait concentre <strong>dans</strong> <strong>les</strong> grandes vil<strong>les</strong> commercantes<br />

de la Phenicie d'abord, Alexandrie et Antioche<br />

ensuite. » Vigouroux, Manuel biblique, 9 e edit., 1.1, p. 656.<br />

Les caravanes qui faisaient le trafic entre ces differentes<br />

vil<strong>les</strong> empruntaient done necessairement le territoire de la<br />

Pa<strong>les</strong>tine. Une route conduisait encore de Pa<strong>les</strong>tine en Mesopotamie<br />

par Damas et le desert de Syrie. La elle se bifurquait<br />

pour aller traverser 1'Euphrate soil au gue de Thapsaque,<br />

soit preferablement a celui de Circesium, dont le<br />

chemin etait plus sur. Sur cette grande voie de communication,<br />

Salomon balit la ville de Thadmor ou Palmyre,<br />

afin d'assurer la securite du passage a travers le desert.<br />

Ill Reg., ix, 18; II Par., vm, 4. Du golfe Persique a la<br />

Mediterranee, le transport des merchandises se faisait par<br />

<strong>les</strong> tribus arabes, dont le centre etait Petra. A cette ville<br />

aboutissait la route qui arrivait du golfe, et de la en partaient<br />

deux autres qui se dirigeaient au nord vers la Syrie,<br />

a 1'ouest vcrs 1'Egypte. Ces tribus seu<strong>les</strong> etaient capab<strong>les</strong><br />

de faire la traverses des deserts. L. de Laborde, Voyage<br />

de I'Arable Petree, Paris, 1830, in-f°, p. 12. A ces tribus<br />

appartenaient <strong>les</strong> Madianites auxquels <strong>les</strong> fils de Jacob<br />

vendirent leur frere Joseph. Gen., xxxvn, 25, 28, 36. Ces<br />

Madianites portaient aussi le nom equivalent d'Ismaelites,<br />

qui etait plus general et convenait a bon nombre de tribus<br />

arabes. Quand ils trouverent <strong>les</strong> fils de Jacob a Dothain,<br />

ces trafiquants venaient de Galaad, avaient traverse le<br />

Jourdain a Belhsan et se reridaient en Egypte avec un<br />

chargement d'aromates. Mais le commerce d'aromates<br />

n'etait pas le seul quo fissent <strong>les</strong> caravanes arabes. El<strong>les</strong><br />

importaient aussi, pour <strong>les</strong> bazars de Memphis ou de<br />

Thebes, des esclaves syriens, particulierement estimes<br />

en Egypte. Ces esclaves s'y troiivaient en si grand nombre,<br />

que le mot abala, de I'hebreu 'ebed, « serviteur, » designait<br />

<strong>les</strong> gens de condition servile. Les descendants de<br />

ces Madianites continuent encore aujourd'hui le meme<br />

trafic sur <strong>les</strong> bords du Nil. « Nous y vimes longeant la<br />

vallee, dit un voyageur anglais, une caravane d'Ismaelites<br />

qui venaient de Galaad, comme aux jours de Ruben et<br />

74. — Caravane de nomadcs. D'apr&s une photographic.<br />

de Juda. ^.eurs chameaux etaient charges d'aromates, de<br />

baume et de myrrhe, et ils auraient certainement achete<br />

volontiers un autre Joseph a ses freres pour le conduire<br />

en Egypte et le vendre comme esclave a quelque Putiphar.<br />

» Clarke r Travels in various countries of Europe,<br />

Asia and Africa, xv, 1813, t. n, p. 512. Cf. Yigouroux,<br />

La Bible et <strong>les</strong> decouvertes modernes, t. n, p. 10. Isaie,<br />

LX, 6, fait allusion a ces caravanes commercia<strong>les</strong>, quand<br />

il dit de Jerusalem restauree apres la captivite : « Une<br />

troupe de chameaux, <strong>les</strong> dromadaires de Madian et d'Epha,<br />

tous ceux de Saba arrivent; ils apportent For et 1'encens. »<br />

Les caravanes commercia<strong>les</strong> se composent, en effet, a peu<br />

pres exclusivement de chameaux. On rencontre ces animaux<br />

par longues fi<strong>les</strong> sur <strong>les</strong> routes de 1'Orient, parfois<br />

divises en plusieurs groupes d'une dizaine chacun. Ils<br />

sont attaches <strong>les</strong> uns aux autres par une corde et conduits<br />

par un homme ou par un ane. Les conducteurs et <strong>les</strong><br />

marchands sont a pied ou montent sur une de leurs betes.<br />

Ils sont armes, car ils peuvent avoir besoin.de se defendre.<br />

Isaie, xxx, 6, fait allusion aux difficultes qui arretent <strong>les</strong><br />

caravanes, specialement en temps de guerre.<br />

Deux grands dangers menacaient, autrefois comme de<br />

nos jours, <strong>les</strong> caravanes de commerce. Le premier venait<br />

des Bedouins pillards qui ne vivaient que de rapine. Non<br />

contents des razzias operees sur <strong>les</strong> troupeaux, Jud,, vi, 4;<br />

Job, I, 15,17, ils s'attaquaient aux caravanes de marchandises,<br />

par surprise ou bien ouvertement, suivant le nombre<br />

et 1'armement des voyageurs. II fallait prendre des precautions<br />

pour dejouer ces attaques. La nuit surtout, on<br />

se servait de fanaux pour se diriger et etre a meme de<br />

reconnaitre le danger. « Dans tout 1'Orient, ecrit L. de<br />

Laborde, <strong>les</strong> caravanes et <strong>les</strong> troupes armees qui marchent<br />

la nuit, pour eviter la chaleur du jour, se font preceder<br />

par des porteurs de fanaux, a cheval ou a pied. Ces fanaux<br />

, qui eclairent la route et evitent <strong>les</strong> rencontres genantes<br />

<strong>dans</strong> un defile ou sur un pont, sont en forme de<br />

rechauds places au bout d'une pique. Le feu y est entretenu<br />

avec du bois resineux ou de la resine en pate. Lorsque je<br />

quittai Constantinople, ces rechauds, appe<strong>les</strong> maschlas,<br />

avaient trouve place parmi <strong>les</strong> rares ustensi<strong>les</strong> de notre<br />

equipement de voyage, et plus d'une fois, pour atteindre<br />

la halte du soir, si nous etions surpris par la nuit, nous<br />

allumions nos fanaux. » Commentaire yeographique sur

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