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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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1269 DANIEL (LE LITRE DE) 1270<br />

controverse. Voici une premiece serie de sujets, me<strong>les</strong> a<br />

d'autres qui proviennent des protocanoniques : — Dans<br />

un verre a fond d'or du musee Kircher, <strong>les</strong> trois enfants<br />

<strong>dans</strong> la fournaise, <strong>les</strong> mains levees comme s'ils priaient,<br />

la tiare flottant au vent, comme pour rappeler ce verset:<br />

« II envoya un vent, » etc. Dan., m, 26 (R. Garrucci,<br />

Vetri ornati di figure in oro. Tavole. Roma, 1864, tav. I,<br />

f. 1). Dans deux Fragments de la patene de Cologne,<br />

un Daniel qui prie et un de ses lions, puis un des trois<br />

«nfants avcc sa mitre ilottante (P. Allard, Rome souterraine,<br />

Paris, 177, p. 422). Voir aussi pi. xix, p. 437 et 439,<br />

€t CANON, col. 158, 159. La serie des sujets iso<strong>les</strong> est plus<br />

considerable. — 1. Les trois jeunes Hebreux. —Un de ces<br />

jeunes gens sur un sarcophage du cimetiere de Callixte, —<br />

le grotipe tout entier, et en outre, par derriere, comme<br />

un ange aile sur un arcosolium du meme cimetiere, — le<br />

meme avec un ange en dehors sur un sarcophage du Vatican,<br />

— le meme sur un ivoire du v e siecle, — un ange<br />

au-dessus des trois enfants dont Fun, a droite, touche d'un<br />

instrument, Azarias sans doute, sur une tres belle lampe<br />

d'Afrique (R. Garrucci, Vetri, tav. m, fig. 8, 9, 11). Voir<br />

col. 156. — 2. Susanne. — On la voit debout, voilee, entre<br />

deux vieillards lui parlant avec feu, sur trois sarcophages<br />

d'ltalie, —la meme sur des sarcopbages du midi dela Gaule,<br />

avec cette difference que Fun d'eux represente deux arbres<br />

derriere Issquels <strong>les</strong> vieillards aux yeux ardents se dissimulent,<br />

et 1'autre reproduit en plus un serpent enroule<br />

autour d'un arbre qui cherche a atteindre, au sommet,<br />

un nid de colombes, — une brebis sur une colline entre<br />

un leopard et un loup, peinture symbolique tres belle et<br />

tres simple du cimetiere de Callixte. Martigny, Dictionnaire<br />

des antiquites chretiennes, Paris, 1877, p. 447. —<br />

3. Bel et le dragon. — Dans un bas-relief de sarcophage<br />

(ni e siecle), un autel, un arbre avec un serpent love derriere<br />

1'autel, et devant lui Daniel donnant au serpent le<br />

gateau qu'il a petri, — le meme, sur un sarcophage de<br />

Verone, — lememe, avec, aupres de Daniel, une autre<br />

figure (le Sauveur?), qui lui communique son pouvoir.<br />

Garrucci, Vetri, tav. m, fig. 13. Texte p. 38. — Sur une<br />

tombe de Brescia, le ciel figure par sept etoi<strong>les</strong>, d'entre<br />

<strong>les</strong>quel<strong>les</strong> sort une main tenant, par la tete, Habacuc<br />

avec sa corbeille de pains. U. Ubaldi, Introductio in<br />

S. Script., Rome, 1878, n, p. 394, 395 (avec <strong>les</strong> planches),<br />

etc. De tout cela il ressort que le livre de Daniel et ses Additions<br />

etait tres connu <strong>dans</strong> cette periode, et qu'il etait<br />

connu et recu comme inspire et canonique, car c'est une<br />

doctrine affirmee par <strong>les</strong> theologiens, que, <strong>dans</strong> <strong>les</strong> travaux<br />

de ce genre, <strong>les</strong> premiers artistes Chretiens ne devaient<br />

s'inspirer que des Livres Saints universellement<br />

admis, ce qui du reste est confirme par le voisinage de<br />

sujets exclusivement bibliques, et tires des protocanoniques,<br />

me<strong>les</strong> a ceux que nous venons de decrire. Voir<br />

P. Allard, Rome, p. 357, cf. p. 285, 286, 369. Nul doute<br />

que ces Additions et le livre entier, comme Fentendent<br />

<strong>les</strong> conci<strong>les</strong> de Florence et de Trente, ne soient inspires<br />

et canoniques.<br />

VII. TEXTE DU LIVRE DE DANIEL. — 1° Texte original.<br />

— Le texte primitif, que nous possedons encore, est en<br />

mauvais etat, surtout la partie chaldeenne: aucun livre<br />

peut-etre de la Bible hebraique n'est aussi corrompu. Le<br />

nombre considerable des variantes placees en marge ou<br />

au bas des editions imprimees en est la preuve. J.-B. de<br />

Rossi en a releve plus d'une centaine <strong>dans</strong> ses Varise<br />

Lectiones Veteris Testamenti, Parme, 1788, t. iv, p. 139<br />

et suiv., et il en est une foule d'autres qu'il n'a pas notees.<br />

Cf. S. Baer, Libri Danielis, Esdras et Nehemias,<br />

Leipzig, 1882, p. 62-85, et a la marge inferieure du texte.<br />

Ce sont en general des mots ajoutes, omis, alteres, des<br />

lettres tombees, changees, transposees, surtout des differences<br />

d'ecriture et d'accent. En voici quelques exemp<strong>les</strong>:<br />

tnizzera 1 pour umizzera', I, 3; min kol pour min, 1,15;<br />

upiSereh (ejus) pour iipiserd' (et interpretatio), n, 4-5,<br />

V, 17; ube'ah pour ube'd', n 16; kol medinof pour kol<br />

medinat, n, 48, et souvent 'ad di pour 'aldi, m, 19;<br />

besa'dh pour keSd'dh, iv, 16; saviiv pour savii, v, 21;<br />

velistarponr velistar, vu, 5; lehagid lekd pour lehagid,<br />

ix, 23; lekalah (ad consumendum) pour lekale' (ad<br />

cohibendum), IX, 24; ulehatam (et ad finienda) pour<br />

ulehdtem (et ad sigillanda), ix, 24; hattat pour hattd'ot,<br />

ix, 24; motsd' (exitum) pour min motsd' (ab exilu),<br />

ix, 25; mesiah ndgid (unctus duds) pour mdsiah ndgid<br />

(unctus dux), ix, 25; seba'im Sdndh pour §abu'un<br />

sibe'dh,ix, 25; 'dm (populus) pour 'am ndgid (populus<br />

duds), ix, 25; ishet pour iashit (destruet), ix, 26;<br />

'im (cum) pour 'am (populus), ix, 26; ve' ad (et usque)<br />

pour ve 1 al (et super), ix, 27; 'at (tempus) pour gels<br />

(finem), ix, 26; ubefyeikol ieheieh siquts (et in templo<br />

erit abominatio) pour ve'al kenaf siqutsim (et super<br />

alam abomindtionum). Cf. J.-B. de Rossi, Varies lectiones,<br />

p. 147, etc. Aucune de ces variantes n'affecte, on<br />

le voit, la substance du livre. Toutes portent sur <strong>les</strong> accidents<br />

et la forme. — On a tres peu fait pour ameliorer<br />

a cet egard le texte primilif. J. Norzi est le premier, je<br />

crois, qui ait essaye une correction critique <strong>dans</strong> son<br />

commentaire intitule: Minhat sai, Mantoue, 1742. Recemment,<br />

ce travail de revision a ete repris par S. Baer,<br />

qui s'est aide de manuscrits que ne connut pas J. Norzi.<br />

Voir S. Baer, Libri Danielis, p. i-vi. Son edition, plus<br />

parfaite certainement, ne saurait etre definitive. Du resle,<br />

elle ne vise qu'a donner le texte massoretique. On pourrait<br />

elargir la base de reconstitution du premier texte. II<br />

y aurait avantage a y faire figurer <strong>les</strong> anciennes versions<br />

immediates trop negligees. On aurait par la, non pas toujours<br />

sans doute la lecon massoretique, mais souvent le<br />

texte vraiment original. Exemp<strong>les</strong>: au lieu de liseleveldke<br />

(tranquillitati tuse) on aura <strong>les</strong>dlevdtdke (peccatis tuis),<br />

iv, 24, que donnent quatre manuscrits de Theodotion, la<br />

peschito, la Vulgate (delictis tuis); au lieu de savi, on<br />

aura sovi, Theod. (£869rj), la peschito, Vulgate (posilum<br />

est), etc. Kaulen, op.cit., p. 402. Disons enfm que Hermann<br />

L. Strack vient de publier le texte arameen de<br />

Daniel, en prenant pour base celui de S. Baer. II Fa modifie<br />

et corrige^ mais legerement; il a utilise des manuscrits,<br />

dont il fait la description. Abriss des Biblischen<br />

Aramaisch, Leipzig, 1896. Texte : Liber Danielis, n-vn,<br />

p. 9*-29*. Voir aussi A. Kamphausen, The Book of<br />

Daniel, A critical edition of the Hebrew and Aramaic<br />

text printed in colors exhibiting the bilingual character<br />

of the Book, Leipzig, 1896. — Le texte grec des Additions<br />

a suivi le sort du texte des Septante.<br />

2° Versions. — Les versions immediates du livre sont:<br />

<strong>les</strong> Septante, la version de Theodotion, la peschito et la<br />

Vulgate hieronymienne, moins <strong>les</strong> Additions tradui<strong>les</strong> de<br />

Theodotion. Les versions derivees sont: 1'italique (Muenter,<br />

Fragmenta vers. antiq. lat. antehier. Prophetss<br />

Danielis, Copenhague, 1819), la syro-hexaplaire de Paul<br />

de Tela, qui date de 617, du reste tres fidele, presque<br />

servile, la philoxenienne revue en 616 par Thomas de<br />

Markel, <strong>les</strong> egyptiennes, sahidique et memphitique, Muenter,<br />

Specimen versionum Danielis copticarum, Rome,<br />

1786; P. Ciasca, Sacr. Bibl. fragmenta copto-sahidica<br />

Mus. Borg., II Rome, 1889 (Daniel, p. 306-324); Tattam,<br />

Prophetx majores, Londres, 1852 (Daniel, t. n, p. 270<br />

suiv.), Fethiopienne, I'armenienne et la georgique, la<br />

slavonne et Farabe. Toutes, excepte la seconde et la troisieme,<br />

sont faites sur Theodotion, disent <strong>les</strong> uns. Selon<br />

d'autres, el<strong>les</strong> descendraient des Septante. A. Bludau,<br />

De Alexandrinse. Interp. libri Danielis indole critica,<br />

Munster, 1891, p. 31, 32. Quoi qu'il en soit de leur origine,<br />

el<strong>les</strong> sont d'une mediocre utilite. Ajoutez que<br />

plusieurs n'ont pas encore ete imprimees. II en est autrement<br />

des versions immediates. Ne parlons pas de la<br />

peschito et de la Vulgate. La version de Theodotion, faite<br />

plus probablement vers Fan 120ou 130, suit <strong>les</strong> Septante<br />

d'assez pres, mais en <strong>les</strong> corrigeant sur Foriginal : elle<br />

donne le sens plus qu'elle ne rend <strong>les</strong> mots (S. Jerome,

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