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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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1011 CORNE — CORNEILLE 1012<br />

en general aux trompettes a forme recourbee, quoiqu'ellcs<br />

fussent faites de bois ou de metal. La trompette en come<br />

ne fut d'ailleurs jamais completement abandonnee. Les<br />

anciens employaient le plus souvent la corne de boeul ou<br />

de belier, parce qu'elle etait de dimension convenable.et<br />

qu'ils la trouvaient facilement a leur portee. Mais, si nous<br />

en croyons le Talmud, Rosch haschana, 26, 1, <strong>les</strong> Juifs<br />

se servaient uniquement de la corne de belier, en souvenir,<br />

nous dit-on, du sacrifice d'Isaac. D'apres d'autres<br />

textes, c'est a cause du crime de 1'adoration du veau d'or<br />

que 1'on proscrivait la corne de genisse, au moins pour<br />

1'usage legal. Les Juifs donnent d'ailleurs aussi le sens de<br />

« belier » au mot yobel, qu'on rencontre souvent joint<br />

a qeren et a sofdr, Jos., vi, 4-5; d'autres fois, par ellipse,<br />

yobel est employe seul. Exod., xix, 13. Gesenius et Knobel<br />

Iraduisent yobel par « jubile », c'est-a-dire « cri joyeux »;<br />

mais <strong>les</strong> interpretes juifs, fide<strong>les</strong> a la tradition des Targums,<br />

rendent presque universellement qeren yobel par<br />

« corne de belier ». Targum in Jos., vi, 4. Ainsi <strong>les</strong> rab-<br />

353. — Corncs servant de trompettes. Kusee du Louvre.<br />

bins Salomon Yarchi et David Kimchi disent expressement<br />

que yobel signifie « belier ». Akiba soutient la meme<br />

interpretation, en 1'appuyant sur le mot yobld, qui, <strong>dans</strong><br />

le langage des tribus nomades de FArabie, signifierait<br />

« belier ». Voir Sanctes Pagnin, T/iesaurus sanctse linguae,<br />

au mot '-->. Dans 1'arabe lilteraire, nous trouvons<br />

, signifiant « troupeaux, betes a comes, petils des<br />

troupeaux », et (J^, « feconde, qui donne beaucoup<br />

de lait. » Beaucoup de modernes se rallient a 1'interpretation<br />

juive. Symmaque traduisait deja yobel par -/.spa-<br />

TI'VY), le meme mot qu'emploient <strong>les</strong> Septante pour rendre<br />

1'hebreu qeren.<br />

Ces trompettes de corne avaient un son eclatant, mais<br />

rauque et desagreable. En effet, <strong>dans</strong> sa structure primitive,<br />

cet instrument, muni seulement d'une embouchure<br />

rudimentaire, n'etait pas garni de trous; consequemment<br />

on n'en variait <strong>les</strong> sons que par la compression des levres,<br />

et on ne pouvait en tirer qu'un tres petit nombre de notes<br />

a plein souffle. Aussi ne servait-il qu'a donner <strong>les</strong> signaux,<br />

convoquer le peuple, annoncer un evenement ou<br />

une fete, Exod., xix, 16; Lev., xxv, 9; II Sam., xx, 22;<br />

I (III) Reg., i, 41; Ps. XLYII (XLVI), 6; LXXXI (LXXX), 4;<br />

xcvin (xcvn), 6; Is., xvin, 3; Dan., in, 5, etc., ou encore<br />

pour 1'usage de la guerre. Jos., vi, 4-20; Jud., vn, 8-22;<br />

Job, xxxix, 25.<br />

D'apres une indication fournie par le Talmud, on sonnait<br />

aussi de la trompette de corne a 1'heure des sacrifices<br />

reguliers, et chaque matin des 1'ouverture des portes,<br />

pour appeler a leurs fonctions <strong>les</strong> ministres du Temple.<br />

Succah, Mischna, c. 5, <strong>dans</strong> Ugolini, Thesaurus, t. xxxi,<br />

col. ccccxciv. Le musee du Louvre possede plusieurs<br />

trompeltes de corne. El<strong>les</strong> sont des cornes de bceuf presque<br />

entieres, coupees seulement a 1'extremite pour creer une<br />

embouchure (voir fig. 353). El<strong>les</strong> sont fendillees et rongees<br />

par 1'action du temps, au point de ne pouvoir servir<br />

a aucun essai.<br />

Le moyen age connut 1'olifant, corne de grande dimension,<br />

faite d'une dent d'elephant, et qui etait aux mains<br />

du seigneur suzerain comme la marque de sa dignite.<br />

Les Africains posscdent des cors en ivoire, formes d'une<br />

defense entiere d'elephant, perce vers le milieu d'un orifice<br />

par lequel « on produit des hurlernents et des beuglements<br />

terrib<strong>les</strong> ». Hartmann, Les peup<strong>les</strong> de I'Afrique,<br />

Paris, 1880, p. 165. Nous avons eu entre <strong>les</strong> mains la<br />

conque de grande dimension, en usage <strong>dans</strong> I'extreme<br />

Asie, douee pareillement d'une sonorite sauvage d'une<br />

incroyable puissance. Ces instruments servent principalement<br />

pour donner <strong>les</strong> signaux a de grandes distances.<br />

Voir TROMPETTE. J. PARISOT.<br />

CORNE D'ANTIMOINE (hebreu : Qeren happuk,<br />

« corne a fard; » Septante : 'AfAxXOaia? xs'px;, « corne<br />

d'Amalthee ou corne dabondance »), nom de la troisieme<br />

des fil<strong>les</strong> de Job, au temps de sa prosperite recouvree,<br />

Job, XLII, 14; nom qui est probablement une allusion a<br />

sa beaute. Cette corne remplie de stibium ou antimoine<br />

est la boite a fard qui faisait partie ordinaire des ustensi<strong>les</strong><br />

de toilette en Orient. Voir ANTIMOINE, t. i, col. 672,<br />

et COLLYRE, t. ii, col. 313. La corne d'Amalthee ou corne<br />

d'abondance des Septante est une expression empruntee<br />

a la mythologie grecque. E. LEVESQUE.<br />

1. CORNEILLE (KopvrjX-.oc) fut le premier gcntil converti<br />

a la foi chretienne. II etait centurion d'une cohorle<br />

appelee Italique, en garnison a Cesaree. Act., x, 1. Voir<br />

COHORTS et ITALIQUE (Cohorte). M. E. Schurer, Geschichle<br />

des jiidischen Volkes im Zeitalter Jesu Chrisli, in-8°,<br />

Leipzig, 1890, t. i, p. 386, a pretendu que cette indication<br />

etait un anachronisme; mais une inscription recemment<br />

decouverte a Carnuntum, en Pannonie, Archdolog.<br />

Epigr. Mittheilungen ans Oesterreich, 1895, p. 218,<br />

montre qu'avant 69 il y avait une cohorte appelee II Italica<br />

en Syrie, et rien ne prouve qu'elle n'ait pas reside a<br />

Cesaree vers 1'an 40. W. Ramsay, Cornelius and the Italic<br />

cohort, <strong>dans</strong> The Expositor, septembre 1896, p. 194-201.<br />

Cette inscription mentionne un optio ou lieutenant de<br />

cette cohorte, qui fut detache de 1'armee de Syrie pour<br />

servir en Pannonie. Corneille descendait d'une farnille<br />

d'affranchis de la gens Cornelia. C'est ce qu'indique son<br />

nom, voir AFFRANCHI, t. i, col. 255, car un membre de<br />

la gens elle-meme n'aurait pas occupe un grade aussi<br />

peu eleve <strong>dans</strong> 1'armee romaine, surtout <strong>dans</strong> un corps<br />

tres probablement compose a 1'origine d'affranchis, a qui<br />

Auguste avait accorde le droit de cite pour <strong>les</strong> enroler<br />

<strong>dans</strong> 1'armee, et recrutes plus tard parmi <strong>les</strong> peregrins,,<br />

c'est-a-dire <strong>les</strong> provinciaux non citoyens. Corpus inscript.<br />

latin., t. in, p. 907; Th. Mommsen, Res gestas divi Augusli,<br />

2 e edit., in-8°, Berlin, 1883, p. 72, n. 2. Les cohortes<br />

italiques etaient appelees cohortes de .volontaires ciloyens<br />

remains; Corneille etait done citoyen. C'etait un homme<br />

religieux et craignant Dieu, et qui faisait d'abondantes aumones,<br />

Act., x, 2, c'est-a-dire un proselyte de la porte;<br />

il adorait le vrai Dieu, sans etre circoncis ni soumis a la<br />

loi mosaiique. Voir PROSELYTE. Un jour, vers la neuvieme<br />

heure, c'est-a-dire vers trois heures de 1'apres-midi, un<br />

ange Tappela par son nom et lui annonca que Dieu avait<br />

exauce ses prieres. II lui donna en meme temps 1'ordre<br />

d'envoyer des hommes a Joppe et de faire venir Simon<br />

Pierre, qui habitait chez le corroyeur Simon. Quand<br />

1'ange eut disparu, Corneille envoya deux de ses serviteurs<br />

a 1'endroit indique. Act., x, 7. Pendant qu'ils poursuivaient<br />

leur route, saint Pierre eut une vision, qui<br />

se repeta par trois fois, et <strong>dans</strong>laquelle Dieu lui ordonna,<br />

malgre ses repugnances, de manger des animaux impurs,

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