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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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2299 FOIRE — FOLENGIO 2300<br />

Y. 12, 14, 16, 18 (19), 22; la Vulgate par nundinse,<br />

« foire, » *jt. 12, 17, 19; par forum (meme sens que<br />

exyopdc), f. 14 (voir FORUM); par mercatus, « marche, »<br />

y. 16, 22; par thesauri, « tresors, » richesses, marchandises,<br />

y-. 27; par negotiationes, « transactions commercia<strong>les</strong>,<br />

j> y. 33. Le mot 'izbonim peut avoir <strong>les</strong> differents<br />

sens que lui a donnes saint Jerome; il signifie proprement<br />

« marchandises », de la racine 'dzab, « laisser, »<br />

« ce qu'on laisse, ce qu'on donne en eehange d'un autre<br />

objet. » Quelques lexicographes modernes, J. Fiirst,<br />

Hebrdlsches Handworterbuch, 1863, t. n, p. 130, etc.,<br />

ne veulent pas reconnaitre a ce mot d'autre signification;<br />

neanmoins il semble bien signifier aussi, comme<br />

Tont compris <strong>les</strong> anciens interpretes, la foire oule marche<br />

<strong>dans</strong> lequel on vend <strong>les</strong> marchandises apportees de divers<br />

pays, y. 12, 14, 16, 19, 22, et aussi, avec <strong>les</strong> marchandises<br />

qu'on y vend, le gain qu'on en retire, y. 27, 33.<br />

Gesenius, Thesaurus, p. 1064. Dans ce meme ehapitre<br />

xxvn du prophete, le mot ma'ardb, « eehange,<br />

trafic, » est egalement employe neuf fois, xxvn, 9,13,<br />

17, 19, 25, 27 (deux fois), 33, 34. On ne le lit avec cette<br />

signification, de meme que 'izbonim, que <strong>dans</strong> ce seul<br />

endroit de la Bible, et il est employe a peu pres comme<br />

synonyme de 'izbonim. II a le sens propre d'echange<br />

de marchandises, de trafic, y. 9, 27; celui de foire,<br />

marche ou Ton vend <strong>les</strong> marchandises, y. 19, et peutetre,<br />

13, 17; celui de gain, de richesses acquises par le<br />

trafic, y. 27% 33, 34. Gesenius, Thesaurus, p. 1009.<br />

Les foires sont aujourd'hui nombreuses et tres frequentees<br />

en Orient. II en a probablement toujours ete<br />

de meme. Certains endroits portent le nom de Souq,<br />

« foire, » a cause des foires celebres qui s'y tiennent.<br />

Voir ABILA, t. i, col. 50. — Thomson a tres bien decrit,<br />

The Land and the Book, in-8°, Londres, 1876, p. 442-<br />

443, <strong>les</strong> foires d'Orient. Ge qu'el<strong>les</strong> sont aujourd'hui, el<strong>les</strong><br />

ont du 1'etre <strong>dans</strong> 1'antiquite. « Le lundi de chaque<br />

semaine une grande foire se tient <strong>dans</strong> <strong>les</strong> khans (d'El-<br />

Toudjar ou des Marchands, au nord-est de Nazareth,<br />

sur la route de Tiberiade). Pendant plusieurs heures, la<br />

scene est tres animee et tres piltoresque... Des milliers<br />

de personnes s'assemblent de tous <strong>les</strong> points du pays<br />

pour vendre, troquer ou acheter. On apporte le colon<br />

en bal<strong>les</strong> de Naplouse; 1'orge, le froment, le sesame de<br />

Houleh, du Hauran et de la plaine d'Esdrelon. De Galaad,<br />

de Basan et des regions environnantes viennent <strong>les</strong> chevaux<br />

et <strong>les</strong> anes, <strong>les</strong> brebis et <strong>les</strong> betes a conies, avec<br />

le fromage, le lait aigri (leben), 1'huile, le miel et autres<br />

artic<strong>les</strong> semblab<strong>les</strong>. On trouve la aussi <strong>les</strong> objets <strong>les</strong> plus<br />

varies : poulets, O3ufs, figues, raisins sees et raisins frais,<br />

pommes, melons et toute espece de fruits et de legumes<br />

selon <strong>les</strong> saisons. Les colporteurs etalent leurs paquets<br />

de marchandises seductrices; le joaillier, ses bijoux; le<br />

tailleur, ses habits legerement cousus; le cordonnier, sa<br />

provision de sanda<strong>les</strong> a poil velu et de bottes de cuir<br />

jaune ou rouge. Le forgeron avec ses outils, ses clous et<br />

ses fers de cheval travaille avec profit pendant quelques<br />

heures. De meme le sellier avec ses harnais grossiers<br />

el ses etoffes aux gaies couleurs. Tous <strong>les</strong> metiers populaires<br />

y sont representes. Le bruit est incessant, et a distance<br />

on croirait entendre comrne de grandes vagues.<br />

Chaque marchand crie sa marchandise de toute la force<br />

de sa voix, <strong>les</strong> poulets gloussenl, <strong>les</strong> anes braient et se<br />

battent, <strong>les</strong> chiens aboient. Tout ce qui est vivant contribue<br />

pour sa part a ce vacarme confus et indescriptible.<br />

C'est inaintenant une comedie compliquee en pleine action,<br />

ou chaque acteur fait de son mieux et est pleinement satis -<br />

fait de la maniere dont il rernplit son role. Le peuple a<br />

de nombreuses raisons pour conserver ces rassemblements<br />

antiques et si curieux. Homrnes, femmes, enfants, tous ont<br />

recu cornrne en heritage le gout du trafic, et toutes <strong>les</strong><br />

classes se reunissent a cette grande Bourse pour s'entretenirde<br />

1'etat des marches, depuis le prixd'un conconibre<br />

jusqu'a celui du colon ou d'un cheval de vingt mllle<br />

francs de Hauran. En outre, tout Arabe est un homme<br />

qui s'occupe de politique, et des groupes se forment aux<br />

alentours de la cohue pour discuter <strong>les</strong> actes du pouvoir,<br />

le dernier firman du sultan ou le nouveau tribut demande<br />

par 1'emir local. S'abaissant a des sujets d'un ordre inferieur,<br />

ces foires sont des rendez-vous de commerages et<br />

de scanda<strong>les</strong>. On y rencontre ses amis; on y raconte <strong>les</strong><br />

nouvel<strong>les</strong>, <strong>les</strong> mariages, <strong>les</strong> naissances, <strong>les</strong> morts et tous<br />

<strong>les</strong> incidents et accidents divers qui se produisent entre<br />

ces interval<strong>les</strong> de la vie humaine. En un mot, ces foires<br />

suppleent a plusieurs des institutions de nos societes<br />

plus civilisees. El<strong>les</strong> sont comme la gazette quotidienne,...<br />

1'occasion de se reunir en famille, des jours de fete et<br />

de rejouissance et de plus un moyen de gagner de 1'argent.»<br />

— C'est parce que <strong>les</strong> foires sont pour <strong>les</strong> Orientaux<br />

une espece de fete que saint Jerome a traduit le mot hag,<br />

« fete, » par nundinse, « foire, » <strong>dans</strong> Ezechiel, XLVI, 11;<br />

mais le prophete veut parler <strong>dans</strong> ce passage des fetes<br />

religieuses. — Les foires de Tyr devaient offrir d'ailleurs<br />

un spectacle analogue a celui des foires modernes, mais<br />

plus vivant encore et plus anime, parce que la foule<br />

etait plus nombreuse, <strong>les</strong> marchandises plus precieuses<br />

et <strong>les</strong> negotiations plus importantes. Voir MARCHE.<br />

F. VIGOUROUX.<br />

FOINARD Frederic Maurice, pretre, ne a Conches<br />

en Normandie vers 1683, mort a Paris le 19 mars 17,43.<br />

II fut cure a Calais et devint ensuite sous-principal de<br />

college du P<strong>les</strong>sis, a Paris. II est celebre par son projet<br />

d'un nouveau breviaire ecc<strong>les</strong>iastique, compose avec des<br />

textes de 1'Ecriture Sainte. Parmi ses ouvrages : La<br />

Gen'ese en latin et en francais, avec une explication du<br />

sens litteral et du sens spirituel, tiree de 1'Ecriture et<br />

de la tradition, in-4°, Paris, 1732, ouvrage qui fut supprime<br />

a cause des idees etranges de 1'auteur sur le sens<br />

spirituel; La clef des Psaumes, ou Voccasion precise a<br />

laquelle Us ont ete composes, avec <strong>les</strong> preuves sur <strong>les</strong>quel<strong>les</strong><br />

on s'appuie, <strong>les</strong> objections que I'on peut faire<br />

et <strong>les</strong> reponses a ces objections, in-12, Paris, 1740. Ce<br />

petit volume n'est que 1'introduction a 1'ouvrage suivant:<br />

Les Psaumes <strong>dans</strong> I'ordre historique, nouvellement traduits<br />

de I'hebreu et inseres <strong>dans</strong> I'histoire de David et<br />

<strong>dans</strong> <strong>les</strong> autres histoires de VEcriture Sainte auxquel<strong>les</strong><br />

Us ont rapport, avec des arguments et des sommaires<br />

qui en marquent 1'occasion precise et le sujet, et des<br />

prieres a la fin de chaque psaume, tirees d'anciens<br />

manuscrits du Vatican, <strong>les</strong>quels en renferment I'abrege<br />

et en font recueillir le fruit; on y a joint une table<br />

historique et geographique ou I'on explique <strong>les</strong> noms<br />

des lieux et des personnes dont il est parle <strong>dans</strong> <strong>les</strong><br />

Psaumes, et plusieurs autres tab<strong>les</strong> qui peuvent rendre<br />

I'usage de ce livre plus commode et plus utile, in-12,<br />

Paris, 1742. — Voir Moreri, Grand Dictionnaire historique,<br />

t. v (1759), p, 204; Querard, La France litteraire,<br />

t. in, p. 146; dom Gueranger, Institutions liturgiques<br />

(2 e edit.), t. n, p. 224. B. HEURTEBIZE.<br />

FOLENGIO ou FOLENGO Jean-Baptiste, theologien<br />

de 1'ordre de Saint-Benoit, ne a Mantoue en 1490, mort<br />

a Rome le 5 octobre 1559. II embrassa la vie monastique<br />

a 1'abbaye de Saint-Benoit de Mantoue, le 18 avril 1512,<br />

devint prieur de ce monastere et abbe de Notre-Dame<br />

de Pyro, <strong>dans</strong> la Marche Trevisane. Zele pour la discipline<br />

, il fut envoye par Paul IV visiter <strong>les</strong> abbayes d'Espagne.<br />

II composa In omnes Psalmos Davidis commenlaria,<br />

in-f°, Padoue, 1542, commentaire foi't apprecie<br />

par ses conternporains. Son ouvrage Commentaria in<br />

omnes canonicas Epistolas Apostolorum et in primam<br />

Joannis, in-8°, Anvers, 1546, fut mis a 1'index comme<br />

favorisant <strong>les</strong> erreurs de Luther. — Voir Armellini, Bibliotheca<br />

Benedictino-Casinensis, 2 e partie, p. 23: Ziegelbauer.<br />

Historia rei litterarix Ord. S. Benedicti, t. n,<br />

p. 54; t. iv, p. 3i, 52; Tiraboschi. Storia della letterati'./u<br />

Hv.liv.na, t. VH, p. 583. B.

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