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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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2225 FEU 2226<br />

du Seigneur », c'est-a-dire a la fin du monde, «<strong>les</strong> ele- j<br />

ments seront dissous par la chaleur, et la terre, avec tout<br />

ce qui est en elle, sera brulee. » Rien n'indique que ces<br />

paro<strong>les</strong> de 1'apotre ne soient pas a prendre <strong>dans</strong> le sens<br />

litteral. Dans ce sens, el<strong>les</strong> sont expliquees par <strong>les</strong> theories<br />

physiques sur la Constance de 1'energie et la trans -<br />

formation des forces naturel<strong>les</strong> <strong>les</strong> unes <strong>dans</strong> <strong>les</strong> autres.<br />

En rendant cornpte des travaux du savant physicien<br />

Clausius sur cette question, un autre savant a pu expliquer<br />

ainsi la prediction de saint Pierre : La loi de la<br />

transformation de 1'energie, qui n'est qu'une generalisation<br />

des fails observes <strong>dans</strong> la nature, conduit « a ce<br />

double resultat: d'une part, qu'il y a plus de transformations<br />

de travail en chaleur que de transformations en<br />

sens inverse, de sorte que la quantite de chaleur augmente<br />

constamment aux depens de la quantite de travail;<br />

d'autre part, que la chaleur tend a s'equilibrer, a se repartir<br />

d'une maniere de plus en plus uniforme <strong>dans</strong> Fespace,<br />

et la desagregation des corps a s'accroitre; il s'ensuit<br />

que 1'univers se rapproche fatalement de jour en<br />

jour, en vertu des lois naturel<strong>les</strong>, d'un etat d'equilibre<br />

final de temperature, <strong>dans</strong> lequel <strong>les</strong> distances entre <strong>les</strong><br />

molecu<strong>les</strong> du corps seront arrivees a leur extreme limite,<br />

et qui rendra toute transformation nouvelle impossible;<br />

alors, suivant une expression memorable reproduite par<br />

Tyndall, « <strong>les</strong> elements seront dissous par le feu. » Tel<br />

est done le terme fatal du monde; sorti du chaos, il rentrera<br />

<strong>dans</strong> le chaos, avec cette difference toutefois qu'il<br />

ne sera plus anime de ce rnouvement de rotation qu'avait<br />

le chaos originaire, et qui lui a permis de se separer en<br />

differents groupes d'attraction; ce mouvernent de rotation<br />

aura lui-meme ete converti tout entier en chaleur ».<br />

F. Folie, R. Clausius, <strong>dans</strong> la Revue des questions scienti/iques,<br />

Bruxel<strong>les</strong>, avril 1890, p. 485, 486. Voir FIN DU<br />

MONDE. On retrouve <strong>dans</strong> le Zend-Avesta la tradition de<br />

la fin du monde par une vaste conflagration qui doit tout<br />

purifier. Cf. Dollinger, Paganisme et judaisme, trad.<br />

J. de P., Bruxel<strong>les</strong>, 1858, t. n, p. 220. — Sur le feu du<br />

ciel, voir ECLAIR, TONNERRE.<br />

V. LE SUPPLICE DU FEU. — D'apres le droit patriarcal,<br />

le pere de famille pouvait condamner au feu celle de ses<br />

fil<strong>les</strong> ou de ses bel<strong>les</strong>-fil<strong>les</strong> qui s'etait prostituee. Gen.,<br />

xxxvin, 24. Sous la loi mosaique, si un homme prenait<br />

en meme temps pour femmes la mere et la fille, <strong>les</strong> trois<br />

coupab<strong>les</strong> etaient bru<strong>les</strong>, pour oter toute trace d'un tel<br />

crime en Israel. Lev., xx, 14. On briilait de meme la fille<br />

d'un pretre qui s'etait prostituee, deshonorant ainsi son<br />

pere voue au service du Seigneur. Lev., xxi, 9. — Quand<br />

David eut pris Rabbath et <strong>les</strong> autres vil<strong>les</strong> des Ammonites,<br />

d'apres <strong>les</strong> Septante et la Vulgate, il fit perir un<br />

certain nombre de leurs defenseurs <strong>dans</strong> des fours a<br />

briques ou ils furent bru<strong>les</strong>. II Reg., xii, 31. Mais le<br />

texte hebreu est susceptible d'une interpretation qui suppose<br />

beaucoup moins de cruaute. Voir FER, col. 2210, et<br />

FOUR. Le roi de Babylone fit mourir par le feu Sedecias<br />

et Achab. Jer., xxix, 22. Les trois compagnons de Daniel<br />

furent jetes <strong>dans</strong> une fournaise ardente ou Dieu <strong>les</strong> preserva.<br />

Dan., in, 20, 21. Antiochus fit rotir tout vivant<br />

1'aine des sept freres Machabees. II Mach., vn, 3-5. Saint<br />

Paul faisait sans doute allusion a ce terrible supplice<br />

quand il disait: « Quand je livrerais meme mon corps<br />

pour que je sois brule, si je n'ai pas la charite, cela ne<br />

me sert de rien. » I Cor., xm, 3. — Sur <strong>les</strong> corps bru<strong>les</strong><br />

apres la mort, voir CREMATION, col. 1110. Sur <strong>les</strong> « serpents<br />

de feu » qui font perir <strong>les</strong> Hebreux au desert, voir<br />

DIPSAS, col. 1439.<br />

VI. LE FEU DE L'ENFER. — 1° L'existence du feu <strong>dans</strong><br />

1'enfer est affirmee par Notre-Seigneur, Matth., xvm, 8;<br />

xxv, 41; Marc., ix, 43, 45, 47; Luc., xvi, 2i, et rappelee<br />

par <strong>les</strong> Apotres. Jud., 7; Apoc., xix, 20; xx, 9; xxi, 8. —<br />

2° Origene, Peri arch., II, x, 4, t. xi, col. 236, a soutenu<br />

que ce feu ne residait pas <strong>dans</strong> <strong>les</strong> flammes du<br />

supplice, mais <strong>dans</strong> la conscience des pecheurs. Saint Am-<br />

broise, In Luc., vii, 205, t. xv, col. 1754, dit aussi, sans<br />

pourtant repeter ailleurs cette assertion, qu'il ne s'agit<br />

pas de flammes corporel<strong>les</strong>, mais du feu qu'engendre le<br />

chagrin des peches. Saint Jerome, In Is., LXVI, 24, t. xxiv,<br />

col. 676, note que « pour le plus grand nombre (pierisque],<br />

le feu qui ne s'eteint pas, c'est la conscience<br />

des pecheurs ». Le feu devrait alors etre pris <strong>dans</strong> le<br />

sens metaphorique, comme on est bien oblige de le faire<br />

pour le ver. Marc., ix, 43. — Mais saint Jerome, Ep.<br />

cxxiv ad Avit., ir, 7, t. xxn, col. 1065; In Ephes., Ill,<br />

v, 6, t. xxvi, col. 522; Apol. adv. libr. Rufin., n, 7,<br />

t. xxm, col. 429, combat energiquement 1'interpretalion<br />

metaphorique d'Origene, et Ton peut dire qu'il represente<br />

ici toute la tradition. — 3° Ce feu brule sans eclairer,<br />

puisque 1'enfer est un lieu de tenebres. Matth., xni,<br />

12; xxii, 13; xxv, 30; S. Gregoire le Grand, Moral., ix,<br />

66, t. LXXV, col. 915. — II brule tout en conservant,<br />

puisqu'il est eternel comme ses victimes. Matth., xvm,<br />

8; xxv, 41; Minucius Felix, Octav., 35, t. in, col. 348.<br />

Les damnes « recoivent du feu le tourment, sans lui<br />

fournir d'aliment ». S. Augustin, De Civ. Dei, xxi, 10,<br />

t. XLI, col. 725. — 11 tourmente differemment <strong>les</strong> damnes,<br />

suivant leur culpabilite. Matth., x, 15; xi, 21-24; Luc.,<br />

x, 12-15; xn, 47, 48; Apoc., xvin, 6, 7; S. Gregoire le<br />

Grand, Moral., ix, 65, 98, t. LXXV, col. 913; Dialog., iv,<br />

43, t. LXXVII, col. 401. — 11 atteint <strong>les</strong> esprits, puisque<br />

a 1'origine il a ete cree pour le diable et ses anges, qui<br />

sont de purs esprits. Matth., xxv, 41; S. Augustin, De<br />

Civ. Dei, xxi, 1-3, t. XLI, col. 709-711; S. Gregoire le<br />

Grand, Dialog., iv, 29, t. LXXVII, col. 365. — 4° A ceux<br />

qui veulent en savoir ou en dire plus long sur le feu<br />

de 1'enfer, il n'y a plus qu'a rappeler la parole de saint<br />

Augustin, De Civ. Dei, xx, 16, t. XLI, col. 682 : « De<br />

quelle nature est ce feu? Je crois que personne ne le<br />

sait, sauf celui auquel le Saint-Esprit Fa moritre. » Voir<br />

ENFER, col. 1796; S. Thomas, Sum. theol., Suppl.,<br />

q. 97, a. 4; Cont. gent., iv, 90; Petau, De Angel., in, 5;<br />

Lessius, De perfect, morib. divin., xni, 30.<br />

VII. LES PRATIQUES IDOLATRIQUES. —1° Les Ammonites<br />

adoraient une infame divinite du nom de Moloch, qui<br />

n'etait autre que le dieu du feu ou du soleil brulant. Voir<br />

MOLOCH. On 1'honorait en lui offrant des enfants qu'on<br />

faisait perir <strong>dans</strong> <strong>les</strong> flammes ou qu'on jetait a 1'interieur<br />

d'un monstre d'airain rougi au feu. Voir t. i, col. 499.<br />

Le Seigneur defendit expressement cette abomination<br />

aux Hebreux. Lev., xvm, 21; Deut., xn, 31; xvm, 10.<br />

Cette defense n'empecha pas certains Israelites de livrer<br />

leurs enfants a 1'odieuse divinite. C'est ce que firent specialement<br />

<strong>les</strong> rois Achaz, IV Reg., xvi, 3; II Par., xxvin, 3;<br />

Manasse, IV Reg., xxi, 6; II Par., xxm, 6, et <strong>les</strong> hommes<br />

du royaume d'Israel. IV Reg., xvn, 17. II y avait aupres<br />

de Jerusalem, <strong>dans</strong> la vallee de Ben-Hinnom, un lieu<br />

appele Topheth, ou s'accoinplissaient ces rites homicides.<br />

IV Reg., xxm, 10; Jer., vn, 31; xxxn, 35; Ezech., xx, 31.<br />

Les Sepharva'ites, introduits en Samarie par Sargon, brulaient<br />

aussi leurs enfants en Fhonneur de deux divinites<br />

analogues a Moloch. IV Reg., xvn, 31. Voir ADRASIELECH,<br />

ANAMELECH. — 2° L'auteur de la Sagesse, xni, 2, enumerant<br />

<strong>les</strong> differentes especes d'idolatres, parle de ceux<br />

qui adorent le feu. Chez <strong>les</strong> Perses, le feu etait adore,<br />

Herodote, I, 131, et Ton tenait pour meritoire de 1'entretenir<br />

avec du bois et des parfums. Le Zend-Avesta 1'appelle<br />

le fils d'Ormuzd. Dollinger, Paganisme et judaisme,<br />

t. n, p. 193-195. Dans <strong>les</strong> Vedas de 1'Inde, le feu du soleil<br />

et le feu en general est une divinite du nom d'Agni (d'ou<br />

sans doute 1'ignis latin). On lit <strong>dans</strong> le Rig-veda, VI,<br />

XLIX, 2 : « Adorons Agni, 1'enfant de Dyaus (Divah sisus,<br />

ie ciel), le fils de la force, Arusha (le soleil brillant), la<br />

brillante lumiere du sacrifice. » Cf. Max Miiller, Essais<br />

sur la myt/tologie compares, trad. G. Perrot, Paris, 1874,<br />

p. 171-176. Les Grecs appelaient le dieu du feu "H^ais-roc,<br />

Hephcestos, dont ils faisaient un fils de Zeus et d'Hera.<br />

Iliad., i, 571; vm, 195; Hesiode, Scut., 123; Opera, 60;

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