25.02.2013 Views

s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

2235 FIEVRE 2236<br />

Riga, 1850-1860, part, iv, p. 43. — 4° Dans le Nouveau<br />

Testament grec , la fievre est appelee TVJPETO;, de ~3p,<br />

« feu. » La Yulgate traduit -x-jpt-6; par febris, qui vient<br />

de fervere, « bouillir. »<br />

II. LA FIEVRE DANS L'EcRiTURE. — Elle a toujours ete<br />

tres commune en Orient. La fievre intcrmittente en particulier<br />

y sevit ordinairement au mois d'octobre, et aussi<br />

au mois de mars apres la saison des pluies , surtout<br />

<strong>dans</strong> <strong>les</strong> bas-fonds et <strong>dans</strong> <strong>les</strong> endroits marecageux. Voir<br />

P. Pruner, Krankeiten des Orients, in -8°, Erlangen,<br />

1847, p. 358-362; T. Tobler, Nazareth in Palastina,<br />

in -12, Berlin, 18G8, p. 267-268, et surtout Al. Russell,<br />

The Natural History of Aleppo, 2 e edit., 2in-4°, Londres,<br />

1794, t. n, p. 298-303. II n'est done pas etonnant qu'il<br />

soit fait mention de la fievre <strong>dans</strong> nos Livres Saints.<br />

Mais <strong>dans</strong> aucun endroit, except e Act., xxvin, 8, ils ne<br />

nous donnent de description suffisamment detaillee pour<br />

€n preciser le caractere.<br />

1° Dans I'Ancien Testament. — II n'y est parle d'aucun<br />

cas special de fievre. — 1. Elle n'est nominee que d'une<br />

maniere generale , <strong>dans</strong> deux passages clu Pentateuque<br />

oil Dieu menace de chatiments corporels et de maladies<br />

<strong>les</strong> violateurs de sa loi, tandis qu'il avail promis la sante,<br />

Exod., xv, 26; xxm, 25, a ceux qui 1'observeraient fidelement.<br />

Nous lisons <strong>dans</strong> le Levitique, xxvi, 16: « Voici<br />

ce que je ferai : je ferai venir sur vous la terreur, la<br />

consomption et la fievre (haq-qaddahat) , qui consumeront<br />

vos yeux et rendront votre vie languissante. »<br />

Et <strong>dans</strong> le Deuteronome, xxvm, 22 : « Jehovah te frappera<br />

de consomption, de qaddahat, de dalleqet et de<br />

harhur. » — 2. Certains coinmeritateurs ont cru que le<br />

mot re'se'f ', qui signifie « la flamme » , « la foudre, »<br />

et aussi « oiseau », Job, xxxix, 27 (30); cf. Gesenius,<br />

Thesaurus, p. 1314, signiliait aussi « la fievre » <strong>dans</strong><br />

Deut., xxxn, 24, et Hab., in, 5. Gesenius, Thesaurus,<br />

p. 1314. On 1'entend plus communemenl <strong>dans</strong> ces deux<br />

passages d'une epidemic ou d'une peste contagieuse. La<br />

paraphrase chaldaiique, <strong>les</strong> Septante et la Yulgate traciuisent<br />

par « oiseaux » <strong>dans</strong> le Deuteronome, xxxn, 24.<br />

II s'agit, <strong>dans</strong> cet endroit, comme Deut., xxvm, 22, des<br />

chatiments que Dieu reserve a ceux qui violent sa loi.<br />

L'hebreu dit : « ils seront devores par une epidemie ; »<br />

le clialdeen. le grec et le latin : « ils seront devores par<br />

<strong>les</strong> oiseaux. » — Dans Hab., in, 5, <strong>les</strong> Septante traduiserit<br />

ti', TCE&ia, « <strong>dans</strong> la campagne, » en denaturant completemerit<br />

le sens du verset. Le prophete, rappelant la maniere<br />

dont le Seigneur a chatie, lors de la sortie d'Egypte,<br />

<strong>les</strong> ennemis de son peuple, montre <strong>les</strong> instruments de<br />

ses vengeances, qu'il personnifie, debe'r, « la peste, » et<br />

re'se'f, « 1'epidemie, la contagion, » marchant, la premiere<br />

devant Dieu, la seconde a sa suite (et non pas ante,<br />

« en avant, » coinme porte la Vulgate), pour exe'cuter ses<br />

jugeinents. Saint Jerome rend le sens general du verset,<br />

<strong>dans</strong> la Vulgate; mais il traduit inexactement re'se'f par<br />

diabolns, « le diable, » parce que « Reseph, dit-il, est le<br />

norn d'un prince des demons, d'apres <strong>les</strong> traditions des<br />

Hebreux,... celui-la meme qui parla a Eve <strong>dans</strong>le paradis<br />

terrestre sous la forme d'un serpent ». C'est ainsi qu'il<br />

explique sa traduction, In Hab., in, 5, t. xxv, col. 1314;<br />

rnais <strong>les</strong> fab<strong>les</strong> rabbiniques qu'il rapporte sont loin de la<br />

justifier, et elle n'est pas fondee. — 3. Nous lisons <strong>dans</strong><br />

FEcc<strong>les</strong>iastique, XL, 32 : « La mendicite a des charmes <strong>dans</strong><br />

la bouche de 1'insense (grec: de 1'impudent), mais un<br />

feu (TTVO, ignis) brule <strong>dans</strong> ses entrail<strong>les</strong>. » Le texte original<br />

he'breu decouvert en 1897 porte :<br />

La rnendicite est agreable a Fhomme aflame,<br />

Mais <strong>dans</strong> ses entrail<strong>les</strong> brule comme un feu.<br />

file variante porte 7" - z rsr , ke'es bo'e'ret, « comme<br />

un feu devorant. » A. E. Cowley et Ad. Neubauer, The<br />

original Hebrew of a portion of Ecdesiasticus, 1897,<br />

p. 8. Quelques interpretes ont vu a tort la fievre <strong>dans</strong> ce<br />

« feu » qui brule <strong>les</strong> entrail<strong>les</strong>; il s'agit du tourment de<br />

la faim. — 4. Josephe, Ant. jud., XIII, xv, 5, nous<br />

apprend qu'Alexandre Jannee, prince des Juifs, de la<br />

famille des Machabees, souffrit pendant trois ans d'une<br />

fievre quarte (TE-rapTaiw TiupsTw).<br />

2° Dans le Nouveau Testament. — Nous y trouvons<br />

trois cas de fievres miraculeusement gueries. — 1. Notre-<br />

Seigneur gue'rit la belle-mere de saint Pierre. Les trois<br />

synoptiques nous racontent ce prodige. Matth., vm, 14-15;<br />

Marc., I, 29-31; Luc., iv, 38-39. Elle etait ^jpsffcrouaa,<br />

febricitans, et retenue <strong>dans</strong> son lit par une maladie que<br />

<strong>les</strong> trois Evangelistes appellent TTJPETO'; , febris. Jesus commanda<br />

a la fievre, prit la malade par la main, et elle se<br />

leva aussitot et servit a table le Seigneur et ses Apotres.<br />

Saint Luc, qui etait medecin, ajoute au mot TtupsTd;<br />

1'cpithete de [Aeyac, « grande. » Comme <strong>les</strong> medecins<br />

anciens distinguaient -rov asyav TE y.ai (Aixpbv Trypstdv, « la<br />

grande et la petite fievre, » ainsi que s'exprime Galien,<br />

De different, febr., i, 1, Opera, edit. Kiihn, t. vn, 1824,<br />

p. 275 (cf. J. J. Wetstein, Novum Testamentum gras.ce,<br />

in Luc., iv, 38, t. i, Amsterdam, 1751, p. 684), cerlains<br />

commentateurs ont pense que saint Luc avait voulu marquer<br />

par la 1'espece de fievre dont souffrait la bellemere<br />

de saint Pierre et y ont vu une preuve des connaissances<br />

medica<strong>les</strong> de cet Evangeliste. Quoi qu'il en<br />

soit de ce point, cet evenement se passait a Capharnaum,<br />

sur <strong>les</strong> bords du lac de Tiberiade. C'est une region particulierement<br />

fievreuse. « Les fievres malignes, dit Thompson,<br />

The Land and the Book, in-8°, Londres, 1876,<br />

p. 356, y sont encore dominantes, surtout en ete et en<br />

automne; el<strong>les</strong> sont dues sans doute a la chaleur extreme<br />

de ces plaines marecageuses. » — 2. Le second cas de<br />

guerison de fievre ope're par Notre-Seigneur cut lieu<br />

egalement en faveur d'un malade de Capharnaum. Un<br />

officier royal de cette ville dont le fils etait malade, ayant<br />

appris que Jesus etait a Cana de Galilee, se rendit aupres<br />

de lui et obtint par ses prieres et par sa foi le retablissement<br />

de la sante de son enfant. II partit sur 1'assurance<br />

que lui en donna le Sauveur, et a son retour ses<br />

serviteurs lui apprirent que « la fievre avait quitte le<br />

malade a 1'heure meme ou lui avait ete annoncee la<br />

guerison ». Joa., iv, 46-54. L'Evangeliste ne nous donne<br />

aucun detail sur la nature du mal. — 3. Les Actes,<br />

xxvm, 8, nous racontent une troisierne guerison operee<br />

par saint Paul en faveur du pere de Publius, Premier<br />

(c'est-a-dire chef) de 1'ile de Malte. L'Apotre le guerit<br />

tout a la fois de la dysenlerie et des fievres qui 1'accompagnaient.<br />

Voir DYSEMERIE, col. 1518.<br />

III. REMEDES CONTRE LA FIEVRE. — Nous n'avons <strong>dans</strong><br />

1'Ecriture aucune indication sur <strong>les</strong> remedes naturals<br />

qu'on employait pour combattre la fievre en Pa<strong>les</strong>tine.<br />

Mais le Talmud nous renseigne sur ce sujet et sur <strong>les</strong><br />

recettes dont on faisait usage chez <strong>les</strong> Juifs vers le commencement<br />

de notre ere. Les remedes qu'on employait<br />

etaient la plupart superstitieux ou magiques. Ils consistent,<br />

par exemple (centre la fievre quotidienne), a<br />

porter suspendu au cou avec un cordon de cheveux une<br />

piece neuve de monnaie blanche et le meme poids d'eau<br />

salee (Sabbath, 66), ou bien une grosse fourmi chargee<br />

de son fardeau, prise <strong>dans</strong> un carrefour, et enfermee<br />

<strong>dans</strong> un petit tuyau de cuivre scelle de soixante sceaux, etc.<br />

(ibid.}. Un autre remede, c'estde puiser <strong>dans</strong>un ruisseau,<br />

en prononcant certaines paro<strong>les</strong>, un peu d'eau avec un<br />

vase de terre neuf, qu'on fait tourner sept fois autour de<br />

la tete et qu'on jette ensuite derriere soi, en disant: « Ruisseau,<br />

ruisseau, reprends ton eau, » etc. (ibid.}. Le traite<br />

Gittin, 67 a, b, 70 a, donne aussi quelques recettes<br />

plus ou moins bizarres, mais parmi <strong>les</strong>quel<strong>les</strong> il y en a<br />

de plus rationnel<strong>les</strong>, tel<strong>les</strong> que boire de 1'eau, du vin<br />

chaud, se baigner, transpirer, etc. VoirR. J. Wunderbar,<br />

Biblische talmudische Medizin, part, iv, p. 43-45. Les

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!