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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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1749 EMMAUS 1750<br />

differents. Palxstina, in-4°, Utrecht, 1714, 1.1, p. 426-430.<br />

Les commentateurs et <strong>les</strong> g^ographes contemporains se<br />

sont divises : <strong>les</strong> uns adoptent la conclusion de Reland<br />

et estiment authentique le nombre de « soixante stades »,<br />

pour la distance de Jerusalem a Eramaus; <strong>les</strong> autres s'en<br />

rapportent au temoignage de I'antiquite et defendent la<br />

distance de « cent soixante stades », que portent plusieurs<br />

manuscrits de 1'Evangile selon saint Luc, ignores de<br />

Reland.<br />

Les arguments pour et centre se fondent sur trois<br />

chefs : 1° sur le texte ou le nombre lui-meme; 2° sur le<br />

contexte ou 1'ensemble des recits de saint Luc et des<br />

autres e vangelistes; 3° sur la tradition locale ou Fhistoire.<br />

Nous <strong>les</strong> resumerons aussi fidelement que possible, commencant<br />

par <strong>les</strong> arguments en faveur de la distinction,<br />

que suivront <strong>les</strong> arguments contradictoires, et nous laisserons<br />

le lecteur apprecier la valeur des uns et des autres.<br />

La lettre A designera <strong>les</strong> premiers, et la lettre B <strong>les</strong><br />

seconds.<br />

I. LE TEXTE OU LE CHIFFRE DE SAINT LUC. — 1° Les<br />

documents. — A). Selon Tischendorf, Novum Testamentum<br />

grsecum, editio octava critica major, in-8°, Leipzig,<br />

1872, p. 724, <strong>les</strong> manuscrits et <strong>les</strong> versions ayant l^xdvra,<br />

« soixante, » sont <strong>les</strong> suivants : « A, B, D, K 2 , L, N*, X,<br />

F, A, A, unc 8 , al, pier, itP ler , vg (exc fu), sah, cop, syr,<br />

et P (certe apudWhitae exccdd plurib), arm cdd , aeth (sed<br />

milliaria pro 9, 223*, 237% 240*, g», fu, syn? (ut cod*),<br />

vel P m « (ut codd M«em< et bart >; item apud Barhebrseum),<br />

Syrhr arm (sed variant codd unus CL); » c'est-a-dire :<br />

1. Manuscrits grecs: N, le codex sinaitique, aujourd'hui<br />

a Petersbourg, du iv« siecle, « le plus ancien de tous<br />

<strong>les</strong> manuscrits; » 1, un codex palimpseste de la Bibliotheque<br />

imperiale de Petersbourg, du v* siecle; K*, le<br />

codex de Chypre, a Paris, ou la lecon « cent soixante » est<br />

du premier scribe; N", un codex de Vienne, du vi* siecle,<br />

ou elle est dgalement du premier scribe; II, un codex de<br />

la Bibliotheqne de Petersbourg, du ix e siecle. Ces manuscrits<br />

sont onciaux. Le nombre 158 designs un manuscrit<br />

cursif du Vatican, du xi« siecle; 175, un autre du Vatican,<br />

du x e ou du xi e siecle, a la lecon a la marge; 223*, un manuscrit<br />

de la Bibliotheque imperiale de Vienne, du x e a la le£on ecrite de la premiere main; 240*, manuscrit de<br />

1'universite de Messine, du x<br />

siecle, j<br />

ou la lecon est de la main du premier copiste; 237*, manuscrit<br />

de Moscou, du x* siecle, provenant du mont Athos,<br />

e siecle, de meme. — 2. Les<br />

manuscrits des versions portant « cent soixante » sont,<br />

pour 1'Italique ou ancienne latine : g l , manuscrit de Saint-<br />

Germain, aujourd'hui a la Bibliotheque Nationale de Paris<br />

(lat. 11553), du vin e siecle; le manuscrit de Fulda, qui<br />

semble le plus ancien de la Vulgate; le manuscrit de la<br />

version syriaque heracleenne de Barsaliba; <strong>les</strong> manuscrits<br />

de la philoxenienne d'Assemani et de la bibliotheque Barberini,<br />

en marge; de meme <strong>dans</strong> Barhebraeus; <strong>les</strong> manuscrits<br />

de la version syriaque hierosolymitaine; la version<br />

armenienne, dont quelques manuscrits cependant varient:<br />

1'un d'eux a CL. Cf. Gregory, Prolegomena Novum Testamentum<br />

de Tischendorf, 3 in-8°, Leipzig, 1884-189i,<br />

p. 345-408, etc. II faut ajouter, d'apres Wordsworth,<br />

trois manuscrits de la Vulgate. Un manuscrit arabe, provenant<br />

du Caire, aujourd'hui au couvent copte de Jerusalem,<br />

a « cent soixante » en marge, « d'apres <strong>les</strong> manuscrits<br />

grecs et syriaques. »<br />

2° Les conclusions.—A). L'evidence diplomatique, d'apres<br />

le R. P. Lagrange, est en faveur de la legon « soixante »<br />

stades. Les grands onciaux B, D, A, represented un {exte<br />

neutre, le texte dit occidental et le texte byzantin, sous<br />

une forme tres ancienne. Quelque reproche que 1'on<br />

puisse faire a chacun de ces manuscrits en particulier,<br />

ils represented certainement des recensions completement<br />

independantes; leur accord est pleinement decisif.<br />

L'immense majorite des autres est avec eux. Toutes <strong>les</strong><br />

versions anterieures a la fin du iv e siecle, versions latines,<br />

copies (bohairique et sahidique), syriennes (Peschito et<br />

Cureton), sont d'accord sur « soixante ». Les manuscrits<br />

ayant « cent soixante » portent la marque d'une tradition<br />

locale et d'une recension savante. L'etroite parente de I et<br />

de N a ete constatee, et I a ete rapporte du couvent de<br />

Saint-Saba, pres de Jerusalem. K et II forment une autre<br />

paire; ils ont conserve des formes rares semblab<strong>les</strong>.<br />

L'influence de Tite de Bosra, un disciple d'Origene, parait<br />

s'etre exerce"e parmi <strong>les</strong> cursifs par <strong>les</strong> Catenas. Les versions<br />

syriaques heracleenne et hierosolymitaine, le Sinaitique<br />

lui-meme, ont eu des affinites incontestab<strong>les</strong> avec la bibliotheque<br />

de Cesaree, c'est-a-dire avec Eusebe et Origene.<br />

La version armenienne est une traduction savante,<br />

frequemment d'accord avec Origene. Le Codex Fuldensis<br />

de la Vulgate ne peut garantir que telle etait la traduction<br />

de saint Jerome, et il porte la trace d'une main savante.<br />

La tradition ancienne des manuscrits, la tradition universelle,<br />

la tradition inconsciente et sincere, sont en faveur<br />

de « soixante ». La legon « cent soixante » est une lecon<br />

critique inspiree par 1'autorite d'un maitre, tres probablement<br />

Origene, influence lui-meme par une tradition<br />

locale nee d'une confusion et de la disparition du veritable<br />

Emmaus. Origene, la critique textuelle et la tradition<br />

topographique, <strong>dans</strong> la Revue biblique, 1896, p. 87-92;<br />

cf. 1895, p. 501-524.<br />

B). Apres avoir recense <strong>les</strong> documents et <strong>les</strong> temoignages<br />

en faveur de la lecon « cent soixante », Tischen*<br />

dorf, dont la competence critique n'est pas a etablir,<br />

conclut, au contraire, Novum Testamentum, t. i, p. 725:<br />

« Les choses etant ainsi, il n'est pas douteux que 1'ecriture<br />

Ixarov ISTJxovra ne soit d'une insigne autorite, a<br />

cause de sa supreme antiquite <strong>dans</strong> le monde Chretien. »<br />

L'existence de la lecon « cent soixante » est constatee des<br />

le in 6 siecle. Les scholies des cursifs du x e siecle et du xi«,<br />

designes <strong>dans</strong> <strong>les</strong> listes par <strong>les</strong> n os 34 et 194, attestent<br />

que cette lecon est la meilleure, parce qu'« ainsi portent<br />

<strong>les</strong> manuscrits <strong>les</strong> plus exacts, dont la verite est confirmee<br />

par Origene ». Ibid., p. 724. Origene est le temoin<br />

de la lecon et ne peut etre accus6 d'en etre 1'auteur.<br />

(Voir plus loin.) Le codex du Vatican, le premier temoin<br />

de la lecon « soixante », et 1'unique pour le texte grec an<br />

iv e siecle, est posterieur au Codex Sinaiticus. Le manuscrit<br />

de 1'Italique de Verceil est pour toutes <strong>les</strong> versions le<br />

seul temoin du iv* siecle pouvant etre cite avec le Vati-

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