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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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771 CINNAMOME — CIRCONCISION 772<br />

C'est un parfum exquis; aussi <strong>les</strong> vertus de 1'epouse des<br />

Cantiques sont-el<strong>les</strong> comparees a un parterre de plantes<br />

aromatiques, au milieu desquel<strong>les</strong> croit le cinnamome.<br />

Cant., iv, 14. Pour exprimer la douceur de la Sagesse,<br />

1'auteur de 1'Ecc<strong>les</strong>iastique, xxiv, 20, lui met <strong>dans</strong> la<br />

bouche ces paro<strong>les</strong> : « J'ai repandu mon parfum comme<br />

le cinnamome. » A la chute de la Babylone de 1'Apocalypse,<br />

xvm, 13, <strong>les</strong> marchands 1 gemiront de ne pouvoir<br />

plus vendre leurs denrees et en particulier le cinnamome.<br />

Les Hebreux connaissaient ce parfum, importe de 1'Extreme-Orient,<br />

probablement sous son nom d'origine. Les<br />

283. — Cinnamomum Zeylanicum.<br />

Indiens 1'appellent cacyn-nama, «. bois odoriferant. » Les<br />

Egyptiens, qui lui avaient donne le nom particulier de<br />

tas, 1'appellent aussi « bois odoriferant ». Les deux noms<br />

se trouvent <strong>dans</strong> la recette du kyphi ou parfum sacre :<br />

1 fa 1 -*»^) W ^» t& s djod er -^et nedjem, « tas,<br />

autrement dit bois odoriferant. » V. Loret, Le kyphi,<br />

parfum sacre des anciens Egyptiens, <strong>dans</strong> Journal<br />

asiatique, juillet-aout 1887, p. 115. Dans la preparation<br />

du kyphi il est uni a la casse, comme il Test <strong>dans</strong> 1'huile<br />

de 1'onction, Exod., xxx, 23; comme il Test du reste <strong>dans</strong><br />

nombre de combinaisons ou d'enumerations de parfums<br />

chez <strong>les</strong> anciens. Theophraste, Hist. Plant., ix; Strabon,<br />

XVI, iv, 25. Ce dernier auteur fait naitre le cinnamome<br />

<strong>dans</strong> !e pays des Sabeens, XVI, xiv, 19, et aussi <strong>dans</strong> une<br />

partie de 1'Arabie Heureuse, XVI, iv, 25. II est certain<br />

que <strong>les</strong> marchands de Saba et de Reema exportaient sur<br />

<strong>les</strong> marches de Tyr <strong>les</strong> aromates <strong>les</strong> plus precieux.<br />

Ezech., xxvii, 22. Mais il ne parait pas que le cinnamome<br />

fut un produit de leur pays. Pline, H. N., xii,<br />

41, 42, le conteste; il pretend qu'ils allaient le chercher en<br />

Ethiopie, ou Strabon, XV, i, 22, place egalement le pays<br />

du cinnamome. C'est <strong>dans</strong> I'Ethiopie du sud-est, a 1'extremite<br />

des terres habitab<strong>les</strong> du midi, sur la cote de<br />

1'ocean Indien, II, i, 13, <strong>dans</strong> une region qu'il appelle<br />

«le pays du cinnamome », -/.tvva[Awij.o^dpo; X"P a ) I> IV > 2-<br />

C'est probablement la contree que <strong>les</strong> Egyptiens appelaient<br />

To-nouter, ou ils allaient s'approvisionner des<br />

parfums <strong>les</strong> plus precieux, et en particulier de cinnamome.<br />

Brugsch et Dumichen, Recueil de monuments<br />

egyptiens, in-f°, Leipzig, 1862, t. i, p. 50. — II n'est pas<br />

certain cependant que cette contree produisit le cinnamome.<br />

II pouvait venir des regions de 1'Inde situees en<br />

face. L'Inde etait vraisemblablement le vrai pays du<br />

cinnamome, Strabon, XV, I, 22; de la il etait importe<br />

d'un cote par la Perse et la Baby onie jusqu'en Syrie,<br />

Theophraste, ix, 7, et d'un autre cote il arrivait par mer<br />

en Ethiopie et de la en Egypte. Cf. Nees von Esenbeck ,<br />

De Cinnamomo disputatio, in-4°, Bonn, 1823; Bonastre,<br />

Rec.herches sur le Cinnamomum des anciens, <strong>dans</strong> le<br />

Journal de pharmacie, t. xiv, 1828, p. 266.<br />

E. LEVESQUE.<br />

CIRCAETE, circaetos gallicus, espece d'aigle qui a<br />

ete decrit au mot AIGLE, t. I, col. 300, et qui, d'apres<br />

plusieurs interpretes, est 1'animal impur designe <strong>dans</strong><br />

le Levitique, xi, 13, et <strong>dans</strong> le Deuteronome, xiv, 12,<br />

sous le nom d' 'ozniydh. Le terme hebreu a ete traduit<br />

<strong>dans</strong> <strong>les</strong> Septante et <strong>dans</strong> la Vulgate par « aigle de mer »,<br />

ct leur interpretation est vraisemblablement exacte. Voir<br />

AIGLE DE MER.<br />

CIRCONCISION (hebreu : muldh; Septante : Trepi-<br />

TOJA/I; Vulgate : circumcisio, trois mots venant chacun<br />

d'un verbe qui signifie « couper autour »). On appelle<br />

ainsi 1'ablation de la 'orldh, dexpoSvarta ou prseputium.<br />

I. LA CIRCONCISION DANS I/ANTIQUITE. — 1° Chez <strong>les</strong><br />

Egyptiens. — L'origine de la circoncisipn est anterieurc<br />

a Abraham. Elle parait remonter en Egypte au moins<br />

jusqu'a la iv e dynastic, plus de 2400 ans avant 1'ere chretienne.<br />

On en a la preuve <strong>dans</strong> <strong>les</strong> peintures des plus<br />

antiques hypogees, et <strong>dans</strong> <strong>les</strong> momies datant de ces<br />

epoques reculees. Un bas-relief trouve a Karnak, <strong>dans</strong> le<br />

petit temple de Khons, represente une scene dc circoncision<br />

sur un enfant qui peut avoir de six a douze ans.<br />

Chabas, De la circoncision chez <strong>les</strong> Egyptiens, <strong>dans</strong> la<br />

Revue archeologique, t. in, 1861, p 298-300. Herodote,<br />

n, 104, parle de la circoncision des nouveau-nes chez<br />

<strong>les</strong> Egyptiens. Le bas-relief de Khons prouve que 1'usage<br />

suppose par cet historien n'etait pas invariable, si meme<br />

il a jamais fait loi. On a cru tout d'abord qu'en Egypte<br />

la circoncision etait reservee a certaines castes, pretres,<br />

astronomes, geometres, savants, soldats, etc. Horapollon,<br />

i, 14; Origene, In epist. ad Rom., lib. n, 13, t. xiv,<br />

col. 911; cf. Dollinger, Paganisme et juda'isme, trad.<br />

J. de P., Bruxel<strong>les</strong>, 1858, t. iv, p. 182. L'etude des monuments<br />

et des momies porte aujourd'hui a conclure qu'elle<br />

a ete commune a tous <strong>les</strong> Egyptiens, au moins <strong>dans</strong> <strong>les</strong><br />

temps primitifs. Le langage semble donner raison a cette<br />

opinion; car, sur <strong>les</strong> bords du Nil, amaveutdire alafois<br />

« impur » et « incirconcis ». Ebers, Aegypten und die<br />

lii'icher Mose's, Leipzig, 1868, t. i, p. 278-285; Wilkinson,<br />

Manners and customs of the ancient Egyptians, Londres,<br />

1878, t. n, ch. v, p. 318; Vigouroux, La Bible et <strong>les</strong><br />

decouvertes modernes, 5 e edit., t. i, p. 455. Cependant,<br />

observe M. Maspero, <strong>dans</strong> Renan, Histoire du peuple<br />

d'Israel, Paris, 1887, t. i, p. 124, « la circoncision etait<br />

pratiquee, mais non obligatoire, en Egypte. » On 1'observe<br />

sur une statue de Boulaq de la v e dynastic, mais<br />

souvent <strong>les</strong> momies roya<strong>les</strong> n'en presentent aucune trace.<br />

2° Chez d'autres anciens peup<strong>les</strong>. — Herodote, n, lOi,<br />

dit que la circoncision etait en usage chez <strong>les</strong> Colchidiens<br />

et <strong>les</strong> Ethiopiens; mais il se trompe sans doute<br />

quand il ajoute que <strong>les</strong> Pheniciens et <strong>les</strong> Syrians 1'avaient<br />

recue des Egyptiens, car on conteste que <strong>les</strong> Pheniciens<br />

1'aient pratiquee. Cf. Ezech., xxxn, 30; Josephe, Ant.<br />

jud., VIII, xx, 3; Ebers, Aegypten und die Bucher<br />

Mose's, t. I, p. '278. Les Syriens n'etaient pas circoncis<br />

non plus. Josephe, Ant. jud., VIII, x, 3. Peut-etre Herodote<br />

a-t-il designe <strong>les</strong> Juifs sous le nom de Syriens, ainsi<br />

que le remarque 1'historien juif. La circoncision existait<br />

encore chez <strong>les</strong> Moabites et <strong>les</strong> Ammonites, Jer., ix, 26,<br />

qui la tenaient de leur pere Lot, neveu d'Abraham. Jean<br />

Hyrcan 1'introduisit chez <strong>les</strong> Edomites, descendants<br />

d'Esaii, a supposer que ceux-ci ne 1'aient pas pratiquee<br />

bien anterieurement, a raison meme de leur origine, et<br />

Arislobule 1'imposa aux Itureens. Josephe, Ant. jud.,<br />

XIII, ix, 1; xi, 3; Vita, 23. Elle a etc encore en vigueur

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