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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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1333 D£BORA — D£CAPOLE<br />

dats d'Israel, le Seigneur jetait <strong>dans</strong> <strong>les</strong> rangs des Chananeens<br />

un effroi surnaturel. La deroute fut complete;<br />

<strong>les</strong> ennemis furent extermines, Jud., iv, 16, et Sisara<br />

lui-meme alia perir de la main de Jahel. Jud., rv, 15-23;<br />

v, 19-27. La puissance des Chananeens etait a jamais detruite,<br />

et Debora ne pouvait rien souhailer de plus heureux<br />

pour Israel que de voir ainsi traites a 1'avenir <strong>les</strong><br />

ennemis de Jehovah. Jud., v, 31. Quant a elle, son nom<br />

est reste a jamais attache a cette glorieuse delivrance, et<br />

la posterite 1'a mise au nombre des juges d'Israel. Pour <strong>les</strong><br />

details de cette campagne, voir BARAC, 1.1, col. 1444-1445.<br />

IV. DEBORA POETE. Jud., v. — Herder, Histoire de la<br />

poesie des Hebreux, trad. Carlowitz, in-8°, Paris, 1855,<br />

p. 440, appelle le cantique de Debora «le plus beau chant<br />

heroique des Hebreux. Tout [y] est present, vivant,<br />

agissant », dit-il. Le chant de Debora fait ressortir avec<br />

eclat <strong>les</strong> qualites de cette grande ame, et en premiere<br />

ligne son patriotisme et sa religion. Si la part qu'elle a<br />

prise a 1'affranchissement du peuple de Dieu lui a valu<br />

d'etre rangee, avec Judith et Esther, au nombre des<br />

femmes de 1'Ancien Testament qui ont ete <strong>les</strong> types de<br />

la Mere du Sauveur des hommes, son cantique lui donne<br />

un trait plus particulier de ressernblance avec Marie<br />

exaltant <strong>dans</strong> son Magnificat le triomphe de Dieu sur<br />

<strong>les</strong> superbes et <strong>les</strong> puissants de la terre. E. PALIS.<br />

3. DEBORA, femme de la tribu de Nephthali, mere de<br />

Tobiel, pere de Tobie, <strong>dans</strong> <strong>les</strong> Septante. Tob., i, 8. Son<br />

nom ne se lit pas <strong>dans</strong> la Vulgate.<br />

DECACORDE (hebreu : 'dsor; Septante: Sixor/op-<br />

Sov; Vulgate : decachordon), instrument de musique a<br />

dix cordes, comme 1'indique son nom. II est mentionne<br />

trois fois <strong>dans</strong> <strong>les</strong> Psaumes, cxn (Vulgate, cxi, 4); CXLIV<br />

(CXLIII), 9; xxxm (xxxn), 2. Dans ce dernier passage,<br />

la Vulgate a traduit: in psalterio decem chordarum. Le<br />

texte hebreu, Ps. cxn, 4, emploie le mot 'dsor comme<br />

. designant a lui seul un instrument; mais Ps. xxxm, 2,<br />

et CLIV, 9, 'dsdr est un simple adjectif se rapportant a<br />

nebel et indiquant qu'il s'agit d'un nebel ou psalterion<br />

a dix cordes. Voir PSALTERION.<br />

DECALOGUE, de 6sxa, « dix, » et Xoyo?, « parole, »<br />

nom donne aux dix commandements que Dieu imposa<br />

a son peuple <strong>dans</strong> le desert du Sinai. Exod., xx, 1-17.<br />

Cf. Deut., v, 6-21. Us sont contenus <strong>dans</strong> « le livre de<br />

1'alliance », sefer hab-berit. Exod., xxiv, 7. Voir PEN-<br />

TATEUQUE. Le mot « Decalogue » ne se lit pas <strong>dans</strong> la<br />

Bible.<br />

DECAPITATION. Voir SUPPLICES.<br />

DECAPOLE ("H AexaTioXt;). Ce nom, signiflant <strong>les</strong><br />

« dix vil<strong>les</strong> », se lit trois fois <strong>dans</strong> le Nouveau Testament.<br />

Les multitudes qui suivaient le Sauveur pendant sa vie<br />

publique etaient en partie originaires de la Decapole.<br />

Matth., iv, 25. De meme le demoniaque, delivre par<br />

Notre-Seigneur d'une legion de demons. Marc., v, 2-20.<br />

Le Sauveur lui dit de retourner « <strong>dans</strong> sa maison », chez<br />

<strong>les</strong> siens, pour leur annoncer ce que le Seigneur lui av'ait<br />

fait. « Et il s'en alia et commenca a pre'cher <strong>dans</strong> la<br />

Decapole ce que Jesus lui avail fait. » — Une autre fois<br />

nous trouvons le divin Maitre lui-meme <strong>dans</strong> <strong>les</strong> confins<br />

de la Decapole, Marc., vn, 31, ou il guerit un sourd-muet,<br />

J. 32-37. C'est encore tres probablement <strong>dans</strong> la m£me<br />

region, pres de la mer de Galilee, qu'il faut placer <strong>les</strong><br />

nombreux mirac<strong>les</strong> dont parle saint Matthieu au chap, xv,<br />

29-31, et la seconde multiplication des pains, qui chez<br />

saint Matthieu, ^. 32-38, fait suite a ces mirac<strong>les</strong>, et chez<br />

saint Marc, vm, 1-9, a la guerison du sourd-muet.<br />

L'etendue du territoire de la Decapole ne se laisse guere<br />

exactement definir. La Decapole etait une confederation<br />

de vil<strong>les</strong>, presque toutes situees au dela du Jourdain.<br />

Pour la plus grande partie paiennes, el<strong>les</strong> avaient ete<br />

assujetties aux Juifs par Alexandre Jannee (104-78 avant<br />

J.-C.); mais Pompee leur avait rendu la liberte apres la<br />

prise de Jerusalem (63 avant J.-C.). Cf. Josephe, Ant.<br />

jud., XIII, xv, 3-4; XIV, iv, 4; Bell, jud., I, iv, 8; VH, 7.<br />

L'historien juif, il est vrai, ne <strong>les</strong> nomme pas toutes;<br />

mais nous en connaissons plusieurs autres par leurs monnaies,<br />

sur <strong>les</strong>quel<strong>les</strong> el<strong>les</strong> font usage de 1'ere de Pompee.<br />

Cf. Sehiirer, Geschichte desjudischen Volkes im Zeitalter<br />

Jesu Christi, t. i, p. 240, note 24. Le general romain est<br />

done le vrai fondateur de la Decapole.<br />

A 1'origine de la confederation ces vil<strong>les</strong> semblent avoir<br />

ete au nombre de dix, comme le nom 1'indique. Mais<br />

depuis le nombre parait avoir varie. Pline, H. N., v, 18,<br />

enumere une dizaine de noms; seulementil fait observer<br />

lui-meme que d'autres auteurs donnent des nombres differents.<br />

Sa liste est ainsi concue : Damas, Philadelphie,<br />

Raphane, Scythopolis, Gadara, Hippos, Dion, Pella, Galasa<br />

(lisez Gerasa) et Canatha. — Ptolemee, <strong>dans</strong> sa Geographic,<br />

v, 14, unit <strong>dans</strong> un meme paragraphe «<strong>les</strong> vil<strong>les</strong> de<br />

la Coe<strong>les</strong>yrie et de la Decapole », au nombre de dix-huit.<br />

Ce precede est assez naturel, vu que chez Josephe aussi,<br />

Vit., 65, 74, la Decapole appartient a la Syrie, dont la<br />

Cffi<strong>les</strong>yrie (voir COBLESYRIE, col. 820-822) etait la partie<br />

meridionale. Mais il ne tranche pas assez clairement la<br />

question de la Decapole.<br />

En supposant que <strong>les</strong> quatre premieres vil<strong>les</strong> sont donnees<br />

comme appartenant a la Coe<strong>les</strong>yrie sans faire partie<br />

de la Decapole, on retient pour celle-ci une liste qui,<br />

comme celle de Pline, commence par Damas et finit par<br />

Canatha, mais contient quatorze noms, c'est-a-dire tous<br />

ceux de Pline, excepte Raphane, et en outre: Samulis<br />

(Sa[AovXi'c), Abida (lisez Abila), Capitolias, Adra (= Edrei),<br />

Gadora (TaSwpa). Nous ne sommes pas surs, il est vrai,<br />

de saisir ainsi exactement la pensee de Fauteur. II a peutetre<br />

cot^fondu <strong>dans</strong> une seule liste <strong>les</strong> vil<strong>les</strong> de la Decapole<br />

avec d'autres qu'il attribuait en outre a la Coe<strong>les</strong>yrie.<br />

Seulement la premiere hypothese trouve un appui<br />

<strong>dans</strong> Etienne de Byzance (Ethnicorum quse supersunt<br />

ex recensione August! Meinekii, Berlin, 1849, p. 203), qui<br />

parle de Gerasa comme d'une des quatorze vil<strong>les</strong>, ^<br />

Tsao-apeory.atSsxaTcoXsw? : lecon a laquelle Meineke, loc.<br />

cit., a substitue arbitrairement celle de AsxaTrdXew?. Aussi<br />

laville d'Abila, omise par Pline, mais nommee par Ptolemee,<br />

doit a une certaine epoque avoir fait partie de la<br />

confederation. Cela resulte d'une inscription trouvee a<br />

Palmyre et datant du regne d'Hadrien, ou est nomme<br />

un certain Agathangelos d'Abila de la Decapole, AgiXr)vb;<br />

TT,J AexauoXEto?. Corpus inscript. grsec., n° 4501. Aussi<br />

<strong>les</strong> monnaies qu'on attribue a cette Abila sont-el<strong>les</strong><br />

datees de 1'ere de Pompee. Voir Schiirer, Geschichte, t. u,<br />

p. 91.<br />

11 y a du reste d'autres vestiges de changements survenus<br />

<strong>dans</strong> la Decapole. L'an 30 avant J.-C., Hippos et<br />

Gadara sont jointes au royaume d'Herode le Grand. Josephe,<br />

Ant. jud., XV, VH, 3; Bell, jud., I, xx, 3. Apres<br />

la mort de celui-ci, lors de la division de son royaume,<br />

<strong>les</strong> memes vil<strong>les</strong> sont attributes a la province romaine<br />

de Syrie. Ant. jud., XVII, xi, 4; Bell, jud., II, vi, 3. Et<br />

cependant <strong>les</strong> incursions des Juifs sur le territoire de ces<br />

vil<strong>les</strong>, Vit., 9, sont des attaques contre «la Decapole » de<br />

Syrie. Vit., 65,74. Sous Neron, une ville d'Abila, que nous<br />

croyons etre 1'Abila de la Decapole (voir Van Kasteren,<br />

Bemerkungen uber einige alte Ortschaften im Ostjordanlande,<br />

<strong>dans</strong> la Zeitschrift des deutschen Palastina-<br />

Vereins, t. xm, 1890, p. 218-219), est jointe a la tetrarchie<br />

d'Agrippa II. Josephe, Bell, jud., II, xm, 2. Et vers le<br />

commencement de la revolte juive, Scythopolis aussi<br />

nous est representee comme faisant partie du meme<br />

royaume, Josephe, Vit., 65, et <strong>dans</strong> un autre passage du<br />

merne auteur, ayant rapport a la meme periode, elle est<br />

appelee « Ja plus grande ville de la Decapole ». Bell,<br />

jud., Ill, ix, 7. De cette derniere expression on a

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