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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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G53 CHfiNE 654<br />

sions aigues ou mucronees, avec un fruit a cupule volumineuse.<br />

Le type europeen du Quercus Cerris, vulgairement<br />

Gland -Chatain, a ete retrouve sur <strong>les</strong> pentes du<br />

Liban avec le Quercus jEgilops (fig. 240), qui s'en distingue<br />

par ses fruits plus gros du double, par ses<br />

feuil<strong>les</strong> moins profondement decoupees, plus fermes et<br />

subpersistantes. Ce dernier, connu en Grece sous le nom<br />

de chene Velani, n'est represente en Syrie que par deux<br />

varietes d'abord admises comme especes : Quercus Ithaburensis<br />

Decaisne, a feuil<strong>les</strong> largement ova<strong>les</strong>, et Quercus<br />

Look Kotschy. Le Quercus Libani (fig. 241) observe<br />

<strong>dans</strong> la region du Liban se rattache a la meme section<br />

par ses fruits a maturation bisannuelle, mais la cupule<br />

n'est pas herissee. Les especes <strong>les</strong> plus repandues en<br />

240. — Quercus segilops.<br />

Pa<strong>les</strong>tine sont le Quercus JEgilops et le Quercus pseudococcifera.<br />

— Cf. A. de Candolle, Cupuliferse, in DC.<br />

Prodr. regni veget., pars xvi, sect. 2, fasc. 1; Kotschy,<br />

Eichen Europ. und Orient., in-f°, Vienne, 1858.<br />

F. HY.<br />

II. EXEGESE. — /. IDENTIFICATION'. — Les noms 'eldh,<br />

'alldh, 'allon, 'elon, qui derivent d'une racine biN, b»s,<br />

'ail, 'il, exprirnant de 1'aveu de tous la force, et designent<br />

par consequent des arbres vigoureux, ont ete tres diversement<br />

rendus par <strong>les</strong> versions. Si Ton ne tient pas compte<br />

des points-voyel<strong>les</strong> (adjoriclion traditionnelle sans doute,<br />

mais quelquefois fautive, et en tous cas moins importante<br />

qu'une terminaison de consonnes), ils se ramenent a deux<br />

types : rp.x et pbs. Or le texte sacre distingue nettement<br />

entre le -'-N, 'eldh, et le fi^s, 'allon. Is., vi, 13; Ose.,<br />

iv, 13. D'autre part, 'allon, sur neuf fois qu'il se presente<br />

<strong>dans</strong> la Sainte Ecriture, est traduit par « chene »,<br />

huit fois <strong>dans</strong> <strong>les</strong> Septante et toujours <strong>dans</strong> la Vulgate.<br />

Et la plupart des exegetes anciens et modernes s'accordent<br />

a lui donner ce sens. Au contraire, 'eldh est<br />

rendu tantot par « chene », tantot par « terebinthe » <strong>dans</strong><br />

<strong>les</strong> versions, et <strong>les</strong> interpretes conviennent generalement<br />

de lui laisser ce dernier sens. 'Allah, n^s, qui ne se rencontre<br />

qu'une fois, Jos., xxiv, 26, et ne differe du precedent<br />

que par la ponctuation, s'y raltache et a le sens<br />

de « terebinthe », que lui donnent d'ailleurs <strong>les</strong> Septante.<br />

Pour 'eldh et 'alldh, voir TEREBINTHE. Le 'elon, au contraire,<br />

qui n'est qu'une ponctuation ditferente du 'allon<br />

(jibN, fi^x), a la meme signification; mais il y a ceci de<br />

particulier, qu'il ne se rencontre que <strong>dans</strong> <strong>les</strong> designations<br />

topographiques : serait-ce que la vraie prononciation<br />

se serait mieux conservee <strong>dans</strong> ces noms de lieu,<br />

ou bien ce mot designe-t-il plutot un bois de chene, une<br />

chenaie? — Quant au mot 'el, qui ne se presente qu'une<br />

fois au singulier et en composition avec un aulre mot<br />

pour former un nom propre, 'El-paran, Gen., xiv, 6,<br />

et a sa forme plurielle 'elim, Is., i, 29; LVII, 5; LXI, 3;<br />

Ezech., xxxi, 14, il designe des grands arbres en general<br />

ou des futaies, comme 1'arameen 'ildn, Dan., iv, 7, 8, 11,<br />

17, 20, 23, que <strong>les</strong> Septante rendent bien par oevSpov, et<br />

la Vulgate par arbor. Cf. syriaque 'ilon, « grand<br />

arbre ». Aussi cette expression convient aussi bien a des<br />

palmiers, cf. Exod ,xv, 27; III Reg., ix, 26, qu'a des chenes<br />

ou a des terebinthes. Et si Ton veut voir une espece determinee<br />

<strong>dans</strong> Isai'e, 1, 29, ce serait plutot le terebinlhe que<br />

le chene. Cf. Is., I, 30 (hebreu). — La pluparl des langues<br />

ont deux mots pour designer le chene et le chene vert<br />

ou yeuse (grec : 8pv?, Trpt'vo;; latin : quercus, ilex), il en<br />

241. — Quercus Liba.nl.<br />

est probablement de meme de 1'hebreu. Le mot 'allon ou<br />

'elon designe toute espece de chene; mais quand il s'agit<br />

de preciser, il existe un terme special, tirzdh (d'une racine<br />

exprimant la durete, la fermete), et qui se trouve<br />

place a cote du chene proprement dit, 'dllon, <strong>dans</strong> Isa'ie,<br />

XLIV, 14. La Vulgate traduit par ilex, et Celsius, Hierobotanicon,<br />

t. 11, p. 269, comme E. F. K. Rosenmuller,<br />

Handbuch der biblischen Alterthumskunde, t. iv, p. 312,<br />

approuvent cette traduction. Le texte demande un bois<br />

propre a etre travaille, sculpte: ce qui convient a merveille<br />

au chene vert. — C'est par le mot Ttpivo?, « chene<br />

vert, » Dan., xm, 58, que le traducteur grec de 1'histoire<br />

de Susanne a rendu le terme de 1'original, soil qu'il y eut,<br />

en effet, une yeuse, ou que, pour conserver le jeu de mots,<br />

il eut change le nom de 1'arbre. Voir SUSANNE.<br />

n. LE CH&NE DANS L'ECRiruRE. — C'est a l'«st du Jourdain,<br />

surtout <strong>dans</strong> le pays de Basan, que se trouvaient<br />

<strong>les</strong> chenes <strong>les</strong> plus celebres et par leur grosseur et par<br />

leur nombre. Is., n, 13; Ezech., xxvii, 6; Zach., xi, 2.<br />

Dans <strong>les</strong> con trees de Galaad et de Basan, Burckhardt,<br />

Travels in Syria, 1822, p. 205, 348, vit encore des forets<br />

de beaux chenes. Depuis el<strong>les</strong> ont en grande partie disparu<br />

sous la hache des Bedouins, qui ne prennent pas<br />

soin de garantir <strong>les</strong> jeunes pousses de la dent de leurs<br />

troupeaux. Cependant on y trouve encore des bois de<br />

gros chenes. Voir BASAN, t. i, col. 1489. C'est le Quercus<br />

JEgilops qui domine, et cette espece parait bien etre le<br />

fameux chene de Basan mentionne <strong>dans</strong> 1'Ecriture, digne<br />

d'etre mis en parallele avec le cedre du Liban. Is , n, 13.<br />

Adrichomius, Theatrum Terras Sanctas, in-f°, Cologne,<br />

1600, p. 79, decrivant le pays de Basan, et la partie de<br />

cette contree qui longeait le lac de Genesareth et le Jourdain,<br />

remarque 1'abondance des glands produits par ses<br />

nombreux chenes, et la facilite qu'on avail par la d'y<br />

elever sans peine des troupeaux de deux mille pores,<br />

comme celui qui se precipita <strong>dans</strong> <strong>les</strong> ilots apres la gue-

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