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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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1099 COZBI — CRAMPON 1100<br />

A 1'instigation de Balaam, elle entra <strong>dans</strong> le camp des<br />

Hebreux avec d'autres femmes de sa nation, pour <strong>les</strong><br />

pervertir et <strong>les</strong> initier au culte de Beelphegor. Cozbi<br />

seduisit Zamri. Mais pendant que celui-ci etait avec elle<br />

<strong>dans</strong> sa tente, Phinees, petit-fils d'Aaron, saisi d'indignation,<br />

entra arme d'une lance et tua <strong>les</strong> deux coupab<strong>les</strong><br />

qui scandalisaient le peuple. Num., xxv, 6-8, 15-18.<br />

COZEBA, nom de lieu, traduit par Mendacium,<br />

«mensonge, » <strong>dans</strong> la Vulgate. I Par., iv, 22. Voir KOZEBA.<br />

CRACHAT (hebreu: roq; Septante : TtrjsXov; Vulgate:<br />

sputum), salive expulsee de la bouche avec un<br />

Certain bruit. En Orient, Faction de cracher devant quelqu'un<br />

est regardee comme inconvenante et meprisante.<br />

« Les Arabes croient quelquefois que quand on crache,<br />

c'est par mepris; ils ne le font jamais devant leurs superieurs.<br />

» De la Roque, Voyage <strong>dans</strong> la Pa<strong>les</strong>tine,<br />

Amsterdam, 1718, p. 140. Dans la Sainte Ecriture, le<br />

crachat est presque toujours considere comme un signe<br />

de mepris. Si un homme atteint de certaines infirmites<br />

crache sur un autre, ce dernier contracte une impurete<br />

legale. Lev., xv, 8. L'hygiene recommandait cette mesure.<br />

Recevoir a la face un crachat de son pere, ce serait<br />

etre couvert de honte pour sept jours. Num'., xn, 15.<br />

Dans le cas suivant, le crachat est recommande par la<br />

loi. Si un homme refuse d'epouser la femme de son frere<br />

defunt, conformement a la loi du leviral, celle-ci lui ote<br />

publiquement sa chaussure et lui crache a la figure.<br />

Deut., xxv, 9. — Job, xxx, 10, se plaint que <strong>les</strong> derniers<br />

des hommes ne craignent pas de lui cracher au visage,<br />

tant son epreuve 1'a rendu meprisable. II est devenu pour<br />

la populace un tofet, celui sur lequel on crache (y^w?,<br />

exemplum). En hebreu, « cracher » se dit raqaq ou<br />

ydraq, par onomatopee. D'apres quelques auteurs, dont<br />

1'opinion n'est guere admissible, le terme de mepris<br />

raca, en arameen reqd', cite par Notre-Seigneur, Matth.,<br />

v, 22, pourrait se rattacher a ce verbe. — Pour guerir<br />

l'aveugle-ne, le divin Maitre crache a terre et fait de la<br />

boue dont il oint <strong>les</strong> yeux de I'infirme. Joa., ix, 6. Les<br />

Peres voient une analogic entre cette boue, qui va restaurer<br />

chez 1'aveugle 1'organe de la vue, et celle dont<br />

Dieu s'est servi pour former le corps du premier homme.<br />

— Isaac, L, 6, avail predit que le Messie subirait 1'affront<br />

d'etre couvert des crachats des hommes. Notre-Seigneur<br />

rappela la prophetic, Marc., x, 34; Luc., xvm, 32, et<br />

il en subit 1'accomplissement, pendant la nuit, <strong>dans</strong> le<br />

palais du grand pretre, Marc., xiv, 65, et pendant le jour,<br />

<strong>dans</strong> le pretoire de Pilate, apres sa flagellation. Marc.,<br />

xv, 19. H. LESETRE.<br />

CRAINTE DE DIEU (hebreu: yire'at 'Eldhim, et<br />

plus frequemment yire'at Jehovah) est ordinairement<br />

<strong>dans</strong> 1'Ecriture une periphrase pour exprimer ce que<br />

nous appelons la religion, la piete envers Dieu. II n'y<br />

avail pas en hebreu de mot special pour designer la religion,<br />

et comme la crainte etait le principal sentiment<br />

qu'inspiraient <strong>les</strong> rapports avec Dieu, Jud., xin, 22, la<br />

locution « crainte de Dieu » etait devenue 1'expression<br />

meme de la religion envers lui, qui nous detourne du<br />

mal, Gen., xx, 11; Exod., xx, 20; Prov., vm, 13; xvr, 6,<br />

et nous fait pratiquer le bien. C'est en ce sens qu'il faut<br />

entendre la maxime plusieurs fois repetee avec quelques<br />

variantes <strong>dans</strong> I'Ecriture : « La crainte du Seigneur est<br />

le commencement de la sagesse. » Prov., i, 7; ix, 10<br />

(cf. xv, 33; xvi, 6; Job, xxvm, 28); Ps. ex (hebreu, cxi),<br />

10 (re'sif); Eccli., i, 16. La « sagesse » signifie ici la<br />

« vertu »; elle consiste a connaitre et a faire le bien pour<br />

plaire a Dieu, et le moyen d'acquerir cetle sagesse, c'esl<br />

d'avoir la crainle de Dieu, c'est-a-dire de praliquer la<br />

religion en respectant Dieu, en lui rendant le culte qui<br />

lui csl du et en observant ses commandements, de sorte<br />

que la religion est la base et le fondement de la morale.<br />

— Les ecrivains du Nouveau Testament garderent <strong>dans</strong><br />

leur langage <strong>les</strong> locutions dont ils avaient coutume de<br />

se servir en semitique; ils <strong>les</strong> exprimerent seulement<br />

avec des termes grecs, et ils appelerent par consequent<br />

la religion 9660; TOV Kypt'ou ou ©eoO, timor Domini ou<br />

Dei. Act., ix, 31; II Cor., v, 11; Rom., ni, 18; II Cor.,<br />

vn, 1. La « religion » ou le « culte religieux » n'a de nom<br />

special, Oprjaxeia, <strong>dans</strong> le Nouveau Testament que Jac.,<br />

i, 26-27, et Act., xxvi, 5.<br />

« Crainte de Dieu » signifiant « religion », 1'expression<br />

« craindre Dieu, » timer-e ou metuere Deum, outre son.<br />

sens propre, Gen., in, 10, signifie souvent « pratiquer la<br />

religion » et en garder <strong>les</strong> preceptes. « Grains Dieu, dit<br />

1'Ecc<strong>les</strong>iaste, xn, 13, et observe ses commandements, car<br />

c'est la le tout de 1'homme. » Cf. v, 6; vn, 19; vm, 12;<br />

Prov., in, 7; Eccli., i, 13, 20, 25; vi, 16-17, etc.; Ps. xiv,<br />

4; xxi, 24; xxxm, 10, etc.; Luc., xvm, 4; I Petr., n, 17;<br />

Apoc., xiv, 7; xv, 4. Les hommes qui pratiquent fidelement<br />

la religion sonl appe<strong>les</strong> <strong>dans</strong> le Nouveau Testament<br />

ot 9o6oy[Asvoi TOV @£ov, « <strong>les</strong> craignant Dieu, » Luc., i, 50<br />

(cf. xvm, 2-4); Act., x, 2, 22, 35; Col., in, 22; Apoc.,<br />

xix, 5, locution qui designe aussi specialement <strong>les</strong> proselytes<br />

<strong>dans</strong> <strong>les</strong> Actes, xni, 16., 26 (concurremment avec<br />

la locution analogue ot o-eSofjilvoi TOV ©EOV, « <strong>les</strong> reverant<br />

Dieu, » Act., xvi, 14; xvm, 7; Josephe, Ant. jud., XIV,<br />

VH, 2), d'ou il resulte qu'a Rome, metuens Deum ou<br />

meme simplement metuens, « craignant, » signifia proselyle<br />

juif, sectateur du juda'isme. Voir A. Berliner, Geschichte<br />

der Juden in Rom, 2 in-8°, Francfort, 1893,<br />

t. i, p. 41-42; E. Schiirer, Geschichte der judischen<br />

Volkes in Zeitalter Christi, t. n, 1886, p. 565.<br />

F. VIGODROUX.<br />

CRAMOISI. Voir COULEURS, 1,3°; III, 3°, col. 1066<br />

et 1070, et COCHENILLE, col. 816.<br />

CRAMPON Joseph Theodore Augustin, theologien<br />

catholique francais, ne a Franvillers, canton de Corbie<br />

(Somme), le 4 fevrier 1826, mort a Paris le 16 aout 1894.<br />

II fit ses etudes de latin au petit seminaire de Saint-<br />

Riquier, et ses etudes theologiques au seminaire de<br />

Saint-Sulpice, a Paris, ou il eut pour professeur d'hebreu<br />

M. Le Hir. Ordonne pretre le 29 mai 1850, il devint<br />

professeur la meme annee a Saint-Riquier, ou il resta<br />

cinq ans. Aumonier de Ma^de Salinis, eveque d'Amiens,<br />

en 1855, et des religieuses de la Sainte-Famille de celle<br />

ville, en 1856, apres la Iranslalion de M9 r de Salinis a<br />

I'archeveche d'Auch, il ful nomme chanoine lilulaire de<br />

la cathedrale de son diocese, en 1874. Sa vie fut tout<br />

entiere une vie de zele et d'etude. Outre divers ouvrages<br />

elementaires d'hisloire, d'Ecrilure Sainte, etc., composes<br />

en vue des eleves du pensionnat dont il etail aumonier,<br />

des traductions d'ouvrages allemands, elc., on a de lui :<br />

Cornelius a Lapide, Commentarius in Scripturam Sa~<br />

cram, accurate recognovit ac notis illustravit A. Crampon,<br />

21 in-4°, Paris, 1857-1863; Supplementum ac?<br />

Commentaria in Scripturam Sacram. R. Bellarmint<br />

explanatio in Psalmos quibus accedit nova Psalmorum<br />

ex hebrseo versio latina notis illustrata, auclore A. Crampon.<br />

Balthasaris Gorderi commentaria in librum Job,<br />

3 in-4°, Paris, 1861; Les Evangi<strong>les</strong>, traduction nouvelle<br />

accompagnee denotes et de dissertations, in-8°,<br />

Paris, 1864; Les Actes des Apotres, traduction nouvelle<br />

accompagnee de notes avec le texte latin en regard?<br />

in-8°, Paris, 1872; L. C. Gratz, Theatre des divines £critures,<br />

traduit par 1'abbe Gimarey; nouvelle edition abregee,<br />

revue et corrigee par A. Crampon, in-8°, Paris, 1884;<br />

Le Nouveau Testament de Notre-Seigneur Jesus-Christ<br />

traduit sur la Vulgate, avec introductions, notes et<br />

sommaires, i in-8° et 2 in-32, Tournai, 1885, 1890; Le<br />

livre des Psaumes, suivi des Cantiques des Laudes et<br />

des Vepres, in-24, Tournai (1889). M. Crampon avail<br />

acheve, avant d'etre frappe par la mort, une traduction<br />

de 1'Ancien Testament sur le texte original, La Sainte.

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