25.02.2013 Views

s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

1129 CROIX i!30<br />

formes, comme cenx que le P. Delattre a trouves <strong>dans</strong><br />

des tombeaux puniques a Carthage, \J) ; tel le svastika<br />

ou croix gemmee des Hindous, i-l ', et la croix ansee des<br />

Egyptiens, l nr , qui figure parmi leurs signes hiero-<br />

glyphiques et se retrouve sur un grand nombre de<br />

monuments de la vallee du Nil. Voir le collier egyptien<br />

public par Prisse d'Avennes, L'art egyptien, p. 404.<br />

Cf. G. de Mortillet, Le signe de la croix avant le christianisme,<br />

in-8°, Paris, '1866; Letronne, La croix ansee<br />

egyptienne, <strong>dans</strong> <strong>les</strong> Memoires de I'Academic des inscriptions,<br />

t. xvi, 2* part., 1846, p. 236-284; L. Miiller,<br />

Ueber Sterne, Kreuze und Kranze als religiose Symbole<br />

der alien Kulturvolker,in-8°, Copenhague, 1865;<br />

W. W. Blake, The Cross ancient and modern, in-4°,<br />

New-York, 1888; Ansault, Memoire sur le culte de la<br />

croix avant Jesus-Christ, in-8°, Paris, 1891. — Tous ces<br />

rapprochements sont imaginaires, contraires a la vraie<br />

critique et a 1'interpretation exacte des monuments. Si<br />

Ton rencontre le signe de la croix <strong>dans</strong> 1'art de plusieurs<br />

peup<strong>les</strong> anciens, c'est certainement comme un<br />

ornement geometrique; <strong>les</strong> deux lignes croisees etant<br />

1'ornement le plus simple et le plus naturel qui se puisse<br />

imaginer. La signification du svastika et de la croix<br />

ansee est assez obscure; 1'un et Fautre ont peut-etre une<br />

origine astronomique. La croix ansee, faussement appelee<br />

la clef du Nil, fut chez <strong>les</strong> Egyptiens le symbole de la<br />

vie (anh) depuis <strong>les</strong> temps <strong>les</strong> plus recu<strong>les</strong>. Plus tard,<br />

a cause de sa forme et peut-etre aussi a cause de son<br />

symbolisme, <strong>les</strong> Chretiens d'Egypte 1'adopterent comme<br />

embleme de la croix. Al. Gayet, Les monuments copies<br />

du Musee de Boulaq, <strong>dans</strong> <strong>les</strong> Memoires de la mission<br />

francaise du Caire, t. in, fasc. HI, 1889, p. 18, pi. xxxixxxiu,<br />

LXX, LXXI. — On a pris quelquefois pour une<br />

croix sur des monuments grecs la lettre X, qui, seule ou<br />

jointe au P, servait a marquer sur <strong>les</strong> monnaies <strong>les</strong> initia<strong>les</strong><br />

du mot ^pucro;, « or, » ou autres mots semblab<strong>les</strong>,<br />

relatifs aux valeurs monetaires ou bien indiquant le nom<br />

du monnayeur. Les deux lettres XP reunies sur <strong>les</strong> monnaies<br />

grecques ne sont done pas le monogramme du<br />

Christ, comme on 1'a avance a tort. Voir Madden, History<br />

of Jewish Coinage, in-4°, Londres, 1864, p. 83-87;<br />

cf. Eckhel, Doctrina nummorum, t. vin, p. 89; F. X. Kraus,<br />

Real-Encyklopddie der christlichen Altertlturner, t. n,<br />

1886, p. 224-225. — Les Remains et d'autres peup<strong>les</strong><br />

anciens eurent naturellement 1'idee de se servir de la<br />

potence ou de la croix comme instrument de supplice,<br />

sans y attacher aucune valeur symbolique et sans rien<br />

emprunter aux idees mythiques ou astronomiques des<br />

Hindous, des Egyptiens ou des Grecs. L'Ecriture ne nous<br />

indique d'autre signe typique du crucifiement que le serpent<br />

d'airain. Num., xxi, 8-9. « Comme Moi'se a eleve<br />

le serpent <strong>dans</strong> le desert, dit Notre-Seigneur en saint<br />

Jean, in, 14, ainsi devra etre eleve le Fils de l'homme »<br />

sur la croix.<br />

III. Le supplice de la croix chez <strong>les</strong> Hebreux. — Le<br />

supplice de la croix proprement dite etait inconnu aux<br />

anciens Hebreux, qui avaient pour peine capitale la<br />

lapidaiion; mais depuis <strong>les</strong> temps de la Republique il<br />

etait usite a Rome, ou on 1'appliquait specialement aux<br />

esclaves; c'est pourquoi Ciceron, In Verr., v, 66, 169,<br />

Tappelle servitutis extremum summumque supplicium.<br />

Lorsque la Pa<strong>les</strong>tine eut ete soumise a la domination<br />

romaine, le supplice de la croix y devint commun pour<br />

ceux qui n'avaient pas le titre de citoyen remain, mais<br />

il fut toujours reserve aux voleurs et aux malfaiteurs.<br />

Josephe, Ant.jud., XX, vi, 2; Bell, jud., II, xn, 6; xiv, 9;<br />

Y xi, i.<br />

IV. La croix du Sauveur, — Elle avail la forme qu'on<br />

lui donne communement et etait constitute par un montant<br />

avec une traverse qui laissait depasser la tete de la<br />

tige. C'est ce qui resulte de 1'expression de saint Matthieu,<br />

xxvn, 37, disant que le titre de la croix fut place imxvw,<br />

« au-dessus » de la tete du Sauveur (cf. Luc., xxin, 38;<br />

Joa., xix, 19), ce qui ne pouvait se faire qu'autant que<br />

le sommet de la croix s'elevait au-dessus des bras. Les<br />

plus anciens Peres qui ont decrit 1'instrument de la passion<br />

du Sauveur lui attribuent expressement la forme de<br />

la crux immissa. Saint Irenee, Adv. hser., 11, 24, 4, t. vn,<br />

col. 794-795, dit.qu'elle avait quatre extremites, deux en<br />

longueur et deux en largeur. Saint Augustin parle de<br />

meme, Enarr. in Ps. cm, serm. i, 14. t. xxxvn, col. 1348.<br />

(Voir d'autres passages cites par Zockler, Das Kreuz,<br />

1875, p. 430-431.) Saint Irenee ajoute que la croix avait<br />

une cinquieme extre"mite ou saillie sur laquelle etait<br />

assis le crucifie. Saint Justin, Dial, cum Tryph., 91,<br />

col. 693, lui donne le nom de corne et la compare a la<br />

corne des rhinoceros. Tertullien 1'appelle sedilis excessus.<br />

Ad Nat., i, 12, t. i, col. 578. Cette espece de siege<br />

ou chevalet (equuleus) avait pour but d'empecher le poids<br />

du corps de dechirer completement <strong>les</strong> mains clouees aux<br />

bras de la croix et d'aider le patient a se soutenir. La<br />

sedile n'a jamais ete reproduite sur <strong>les</strong> representations<br />

figurees du Sauveur crucifie. On met, au contraire, souvent<br />

sous ses pieds, pour remplir un office analogue, un<br />

uiroudStov, suppedaneum, mais 1'existence de ce support<br />

est tres douteuse; il n'est nulle part mentionne avant<br />

Gregoire de Tours, qui le decrit <strong>dans</strong> son De gloria martyrum,<br />

6, t. LXXI, col. 711. Les deux larrons durent eire<br />

crucifies sur des croix semblab<strong>les</strong> a celle du Sauveur;<br />

on <strong>les</strong> represente generalement moins hautes. Voir saint<br />

Jean Chrysostome, In I Cor., I, 26, horn, v, 5, t. LXI,<br />

col. 45. — Une tradition ancienne, mais contestable,<br />

attribue au montant de la croix de Notre-Seigneur une<br />

longueur de quatre metres quatre-vingts et a la traverse<br />

une longueur de deux metres trente a deux metres<br />

soixante. De 1'examen des diverses reliques conservees<br />

en differents lieux, il resulte « que le bois de la croix<br />

provenait d'un conifere, et on ne peut douter que ca<br />

conifere ne soit du pin. » Ch. Rohault de Fleury, Memoire<br />

sur <strong>les</strong> instruments de la Passion, in-4°, Paris,<br />

1870, p. 63. Pour le crucifiement, voir PASSION; pour le<br />

titre de la croix, voir TITRE DE LA CROIX. — L'invention<br />

de la sainte Croix est vulgairement attribute a la mere<br />

de 1'empereur Constantin, sainte Ileiene, qui, dit-on, la<br />

retrouva a Jerusalem meme, pres du Calvaire. Les critiques<br />

modernes traitent cette tradition de legende et en<br />

nient la realite historique. Us s'appuient principalement<br />

sur le silence de 1'historien Eusebe qui, ayant raconte<br />

tout ce qu'avait fait <strong>dans</strong> la ville sainte la pieuse imperatrice,<br />

ne dit rien de ce point si important. Ce silence<br />

est en effet assez difficile a expliquer. Quant aux circonstances<br />

merveilleuses qui accompagnent le recit de cette<br />

invention <strong>dans</strong> le livre syriaque intitule la Doctrine<br />

d'Adda'i, d'oii provient en partie la croyance vulgaire (voir<br />

t. i, col. 30), el<strong>les</strong> sont universellement considerees<br />

comme apocryphes. Cf. L. Duchesne, Liber Pontificalis,<br />

t. i, n° 45, p. CVIH. Mais quoi qu'il en soit des details,<br />

le temoignage de saint Cyrille de Jerusalem qui vivait a<br />

la meme epoque qu'Eusebe de Cesaree, est formel pour<br />

affirmer que la vraie Croix fut retrouvee a Jerusalem<br />

a 1'epoque de Constantin; c'est ce qu'il ecrit a 1'empereur<br />

Constance. Pair, gr., t. xxxin, col. 52, 1167; cf.<br />

col. 686-687. 11 est vrai qu'on conteste Tauthenticite de<br />

Ja lettre de saint Cyrille, mais sans le prouver. Saint<br />

Ambroise, De obit. Theod., 45-48, t. xVi, col. 1401;<br />

Rufin, H. E., i, 8, t. xxi, col. 476, etc., confirment le<br />

fait de 1'invention. Sainte Sylvie d'Aquitaine, Peregrinatio<br />

ad loca sancta, 2 e edit. Gamurrini, in-4°, Rome,<br />

1888, p. 76 (cf. 63-66), assure qu'on celebrait de son<br />

temps sur le Calvaire I'anniversaire de I'lnventiou de

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!