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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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221 CAPRE — CAPTIF 222<br />

Le bouton de la fleur constitue, a 1'etat jeune, ce qu'on<br />

appelle capre (fig. 71). La capre, confile au vinaigre, ainsi<br />

du reste que <strong>les</strong> .jeunes pousses et <strong>les</strong> fruits verts, est un<br />

excellent condiment; elle est stimulante et antiscorbutique,<br />

tres appreciee partoul et de tout temps.<br />

Les principa<strong>les</strong> especes de capriers qu'on trouve en<br />

Pa<strong>les</strong>tine sont : 1° le caprier epineux, Capparis spinosa;<br />

c'est un arbrisseau a rameaux flexueux; ses feuil<strong>les</strong> sont<br />

alternes, epaisses, ova<strong>les</strong>-arrondies, entieres sur <strong>les</strong> bords,<br />

munies ordinairement de deux petits aiguillons arques<br />

a la naissance de leur support; d'autres fois ces aiguillons<br />

manquent; ses fleurs, tres grandes, sont d'un blanc<br />

teinte de rose, naissant a la base des feuil<strong>les</strong>, solitaires;<br />

ses peta<strong>les</strong> sont reguliers, ova<strong>les</strong>, protegeant des etamines<br />

tres nombreuses; le fruit est charnu. On trouve ce caprier<br />

a Jerusalem, croissant sur <strong>les</strong> murs et <strong>les</strong> rochers <strong>les</strong> plus<br />

71. — Fleur et fruit du cSprier.<br />

abruptes; il est tres commun <strong>dans</strong> la vallee du Jourdain.<br />

Tristram, Fauna and Flora, p. 234. — 2° Le caprier<br />

herbace, Capparis herbacea, qui differe du precedent<br />

par sa tige non ou a peine ligneuse, ses feuil<strong>les</strong> ova<strong>les</strong><br />

on elliptiques, terminees au sommet par une pointe epineuse,<br />

et a la base par des aiguillons assez robustes, enfin<br />

par ses fleurs plus grandes. Toute la plante, au lieu d'etre<br />

verte, est recouverte d'une pubescence blanchatre et<br />

cornme farineuse. — 3° Le caprier d'Egypte, Capparis<br />

segyptia; c'est un arbrisseau a rameaux ligneux, entrelaces,<br />

a feuil<strong>les</strong> charnues, de forme ovale, obtuse, recouvertes<br />

d'une poussiere glauque, tantot epineuses, tantot<br />

depourvues d'aiguillon; ses ileurs sont de grandeur mediocre;<br />

la plante est velue ou glabre. On la trouve surtout<br />

<strong>dans</strong> le voisinage de la mer Morte. Voir Boissier,<br />

Flora orientalis, t. i, 1867, p. 420. M. GANDOGER.<br />

II. EXEGESE. — Le mot 'abiyyondh, qui signifie<br />

« capre », ne se rencontre qu'une seule fois <strong>dans</strong> la Sainte<br />

Ecriture; c'est <strong>dans</strong> la celebre description de la vieil<strong>les</strong>se<br />

faite par Salomon. Eccle., XH. 5. Quelques interpretes,<br />

retenant la signification premiere de la racine', rex,<br />

'dbah, « desirer, » entendent ce mot, comme le chaldeen,<br />

<strong>dans</strong> le sens de-convoitise, desirs ou appetits de<br />

toute nature, qui s'affaiblissent chez <strong>les</strong> vieillards. Mais<br />

le developpement regulier de la description demande<br />

plutot la continuation du style figure. D'ailleurs <strong>les</strong> versions<br />

sont d'accord a voir <strong>dans</strong> 'dbiyyondk la capre (Septante<br />

: rj xaTiirast;; Vulgate : capparis; arabe : alkabbar).<br />

Dans la Mischna, Ma'aser, iv, 6; Berakoth, 36 a, le<br />

caprier s'appelle seldf; <strong>les</strong> boutons de ileurs, qafrim,<br />

ct <strong>les</strong> fruits ou capsu<strong>les</strong> contenant <strong>les</strong> graines, ebeyonot.<br />

'Abiyyondh designe done bien la capre, et non pas 1'arbusle<br />

lui-meme ou caprier, ni <strong>les</strong> boutons de Ileurs dont<br />

on se sert maintenant apres <strong>les</strong> avoir confits <strong>dans</strong> le<br />

vinaigre. Autrefois on employait plutot le fruit, ce qu'on<br />

appelle aujourd'hui <strong>les</strong> cornichons de capre. Pline, H. N.,<br />

XHI, 44; xx, 59. — Si le sens de capre est reconnu par le<br />

plus grand nombre des interpretes, ils ne s'entendent pas<br />

pour expliquer 1'image contenue <strong>dans</strong> 1'expression vetdfer<br />

hd'dbiyyondh (Vulgate : dissipabilur capparis). Pour<br />

quelques-uns il s'agit de la rapidite avec laquelle se fane<br />

la belle fleur du caprier, symbole de la vie qui va bientot<br />

finir pour le vieillard : « Avant le temps oil le caprier<br />

se fane. » Mais ce n'est pas le sens du verbe vetdfer,<br />

et du reste il est question de la capre, non de 1'arbre<br />

qui la produit. — Le plus grand nombre voit ici une allusion<br />

a la propriete qu'a la capre de stimuler 1'appetit,<br />

propriete d'ou elle tire son nom : « Avant le temps ou la<br />

capre n'a plus d'effet. » II vient un temps pour le vieillard<br />

ou son estomac devenu paresseux n'est plus excite par<br />

<strong>les</strong> meilleurs condiments. Gesenius, Thesaurus, p. 13\<br />

Hoheslied und Koheleth, in-8°, Leipzig, 1875, p. 402.<br />

Mais le sens de « n'avoir plus d'effet », donne au verbe<br />

pdrar, nous parait force et depasser <strong>les</strong> bornes legitimes<br />

de la derivation. Pdrar, dont la signification premiere<br />

est « briser, rompre », ne veut dire « rendre vain, sans<br />

effet, annuler », que <strong>dans</strong> <strong>les</strong> cas ou 1'idee premiere de<br />

rompre se conserve, par exemple, rompre ou rendre sans<br />

effet une alliance, une loi, un dessein. Ici « briser la capre »<br />

ne peut signifier lui enlever son effet, tout au contraire.<br />

II n'est done pas legitime de traduire : « la capre n'a plus<br />

d'effet ». —De plus, <strong>dans</strong> la description de la vieil<strong>les</strong>se developpee<br />

<strong>dans</strong> Eccle., xn, 5, on s'attend naturellement a<br />

trouver un nouveau symbole apres <strong>les</strong> deux premiers qui<br />

sont assez enigmatiques : « Avant le temps oil I'amandier<br />

fleurit (c'est-a-dire avant <strong>les</strong> cheveux blancs); avant le<br />

temps ou la sauterelle s'alourdit (c'est-a-dire avant que<br />

<strong>les</strong> jarnbes ne refusent leur service). » Si Ton traduit :<br />

« Avant le temps ou la capre n'a plus d'effet, n'excite plus<br />

1'estomac », on n'a plus de symboie enigmatique, comme<br />

<strong>dans</strong> <strong>les</strong> deux premiers cas; c'est un sens propre qui<br />

n'est plus <strong>dans</strong> le meme ton. II vaut done mieux garder<br />

au verbe tdfer son premier sens de « briser, rompre »,<br />

comme' <strong>dans</strong> <strong>les</strong> Septante, et traduire : « Avant le temps<br />

ou la capre se brise, eclate. » Le fruit est, en effet, une<br />

sorte de gland allonge, qui laisse tomber, en se fendant,<br />

de petites graines rouges. Ibn-El-Beithar, Traite des<br />

simp<strong>les</strong>, t. in, n° 1877, <strong>dans</strong> Notices et extraits des manuscrits<br />

de la Bibliothcque nalionale, t. xxvi, i re part.,<br />

p. 134. N'est-ce pas 1'image du corps qui se brise par <strong>les</strong><br />

maladies et va laisser echapper Fame ? L'idee de mort<br />

qui suit <strong>dans</strong> la description est ainsi tout naturellement<br />

amenee : « Car 1'homme s'en va <strong>dans</strong> sa demeure elernelle,<br />

et <strong>les</strong> pleureurs parcourent <strong>les</strong> rues. » Cf. E. I-'. G.<br />

Rosenrmiller, Scholia, Ecc<strong>les</strong>iastes, p. 237.<br />

E. LEVESQUE.<br />

CAPTIF (hebreu : 'dsir et 'assir, de 'dsar, « lier; »<br />

sebut et sebit, sebi et sibydh, « le captif » <strong>dans</strong> le sens<br />

collectif, de sdbdh, « faire prisonnier; » Septante : at-^jjia-<br />

),a)to?; Vulgate: captivus, vitwtus}. Nous entendons ici<br />

par captif toute personne, homme, femme ou enfant,<br />

prise a la guerre et emmenee par le vainqueur. Pour<br />

<strong>les</strong> prisonniers proprement dits, voir PRISONNIER.<br />

I. CHEZ LES HEBREUX. — Au temps des patriarches, on<br />

emmenait captifs, a la suite de la guerre, <strong>les</strong> femmes, <strong>les</strong><br />

jeunes fil<strong>les</strong> et <strong>les</strong> enfants. Gen., xxxi, 26; xxxiv, 29. Cette<br />

coutume persevera chez <strong>les</strong> Israelites, depuis 1'epoque des<br />

Juges, Jud., v, 12, jusqu'a celle des Machabees. I Mach.,<br />

v, 8. Les captifs etaient traites avec humanite chez <strong>les</strong><br />

Hebreux, et la loi intervenait en leur faveur <strong>dans</strong> certains<br />

cas. Comme c'etaient surtout <strong>les</strong> femmes et <strong>les</strong> jeunes<br />

fil<strong>les</strong> qu'on reduisait en captivite, un Israelite pouvait<br />

epouser sa captive, mais seulement apres lui avoir accorde<br />

un mois pour son deuil. Si ensuite il la rejpudiait, il etait

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