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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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657<br />

Lien rendu 'elon par SpO;, « chene; » raais au lieu de<br />

voir un nom propre <strong>dans</strong> Moreh, ils mettent u^r,),^;,<br />

« eleve, » 1'epithete habituelle du chene chez <strong>les</strong> poetes<br />

anciens. Celsius, Hierobotanicon, t. I, p. 65. Voir MOREH.<br />

— 3° La chenaie de Mambre, ou le bois de chene, pres<br />

d'Hebron (car 1'expression est toujours employee au pluriel,<br />

'elone Mamre), lieu ou sejourna Abraham, Gen.,<br />

xiii, 18; xiv, 13, ou il dressa un autel au Seigneur, Gen.,<br />

xui, 18, et ou Dieu lui apparut a 1'entree de sa tenle.<br />

Gen., xvm, 1. II ne s'agit done pas d'un arbre en parliculier;<br />

mais <strong>les</strong> Septante ayant traduit par Spv;,« chene,»<br />

au singulier, on fut amene a regarder comme 1'arbre<br />

d'Abrabam le plus beau des arbres de cet endroit. Et on<br />

1'appela tantot chene, tantot terebinthe, soit qu'on coniondit<br />

ces deux especes d'arbre, soit qu'en realite des<br />

types de 1'une et de 1'autre espece aient porte successivement<br />

le nom d'arbre d'Abraham. Josephe, Bell, jud.,<br />

IV, ix, 7, 1'appelle un terebinthe; mais, Ant. jud., I, x, 4,<br />

il dit qu'Abraham habitait pres du chene nomme Ogyges.<br />

Eusebe, Onomasticon, edit. Larsow et Parthey, 1862,<br />

p. 172, en reunissant <strong>les</strong> deux mots <strong>dans</strong> la meme phrase,<br />

doime ce sens confus : « Le chene de Mambre, situe pres<br />

d'Hebron; c'est le terebinthe que Ton montre encore<br />

aujourd'hui a 1'endroit ou campait Abraham. » Saint Jerome<br />

reproduit ce passage avec la meme confusion, et<br />

ajoute qu'on voyait encore ce chene a 1'epoque de son<br />

enfance et du regne de Constance : ce qui semble indiquer<br />

qu'il n'existait plus au temps ou il ecrivait; et du<br />

resteilnous montre sainte Paule, t. xxm, col. 886, visitant<br />

« <strong>les</strong> vestige du chene d'Abraham ». A 1'epoque de<br />

Constantin, des superstitions etaient pratiquees par <strong>les</strong><br />

pai'ens aupres de ce chene; 1'empereur fit renverser<br />

1'autel et <strong>les</strong> ido<strong>les</strong> et eriger une basilique chretienne.<br />

Socrate, 11. E., I, xvm, t. 67, col. 124. Apres saint Jerome,<br />

<strong>les</strong> pelerins continuerentde venererle chene de<br />

Mambre : il faut done qu'un nouvel arbre ait recu ce<br />

nom. C'est ce que signale Brocard, Descript. Terrse<br />

Sanclse, edit. Laurent, 1864, t. ix, p. 81, en disant que<br />

c'est un rejeton ne de ses racines. Celui que la tradition<br />

populaire regarde main-tenant comme le chene d'Abraham<br />

(fig. 2i2) est un bel arbre de 30 metres de haut<br />

et de 8 metres 45 de tour; « de son tronc vigoureux<br />

s'elancent trois grands bras qui se subdivisenl en de<br />

puissanls rameaux. A midi, il couvre de son ombre un<br />

terrain dont 1'etendue de 1'est a 1'ouest est de trentedeux<br />

pas, et de trente du nord au sud. » Guerin, La<br />

Judee, t. in, p. 267. II est <strong>dans</strong> 1'oued Sebta, a 1'ouestnord-ouest<br />

d'Hebron; mais il ne parait pas que ce soit<br />

la 1'emplacement de la vallee de Mambre; elle se trouve<br />

plutot au Haram Ramet el-Khalil. Cf. Guerin, La Judee,<br />

p. 279, et voir MAMBRE. —.La Vulgate, aux trois endroits<br />

cites, traduit 'elone par convallis, « vallee, » suivant en<br />

cela <strong>les</strong> Targums. — 4° Le chene de Sichem, appele 'elon<br />

mussdb, « chene du poste mililaire, » selon quelques<br />

exegetes, ou plutot « chene de la stele », appele ainsi de<br />

quelque stele ou pierre debout placee au pied de cet<br />

arbre. Est-il fait allusion a la « grande pierre que Josue<br />

erigea en temoignage pour le peuple »? Jos., xxiv, 26-27.<br />

La difficulte est qu'il est question d'un 'alldh, « tere-<br />

"binthe, » et non d'un chene. A moins d'admettre une<br />

faute de copiste pour 'allon, nbs pour j»b«, il faut reconnailre<br />

deux endroits differents. C'est pres de ce chene<br />

que <strong>les</strong> hommes de Sichem Brent roi Abimelech. Jud.,<br />

ix, 6. — 5° Le « chene des enchanteurs », 'elon me'ondnim,<br />

autre chene pres de Sichem, qui donnait son nom<br />

a un chemin d'oii Gaal, un des chefs de la cite, vit venir<br />

<strong>les</strong> troupes, d'Abimelech. Jud., ix, 37. La Vulgate supprime<br />

le mot me'onanim; <strong>les</strong> Septante 1'unissent au mot<br />

'elon pour en faire un seul nom propre: 'HXwvjj.awv£V£t[j..<br />

— 6° Le « chene en Saananim», 'elon be-Sa'dnannim,<br />

Jos., xix, 33, ou 'elon be-Sa'annayim, Jud., iv, 11, localite<br />

pres de Cedes. Dans le premier passage, la Vulgate tra-<br />

.duit « Elon en Saananim »; <strong>dans</strong> le second, «jusqu'a la<br />

CHENE — CHERUBIN<br />

vallee qui s'appelie Sennim. » Voir ELON. — 7° Le « cheae<br />

de Thabor », 'elon tabor, I Sam., x, 3, endroit par ou<br />

Saiil doit passer apres qu'on lui aura annonce que <strong>les</strong><br />

anesses de son pere sont retrouvees. II ne s'agit pas evidemment<br />

de la montagne du Thabor, mais d'une localite<br />

pres de Bethel. Voir THABOR 2. E. LEVESQUE.<br />

CHENILLE. La Vulgate a rendu par eruca, « chenille<br />

», Joel, i, 4; n, 25; Am., iv, 9, 1'hebreu gdzdm.<br />

Voir SAUTERELLE.<br />

CHEREAS (Septante : Xatpla;; Vulgate: Chsereas),<br />

gouverneur de la forteresse de Gazara (appelee ordinairement<br />

Gazer), qu'assiegea Judas Machabee. II Mach.,<br />

x, 32-33. Cf. I Mach., v, 8. II etait frere de Timothee,<br />

le chef des Ammonites adversaires des Juifs. II Mach.,<br />

x, 37. Cf. I Mach., v, 6. Chereas et Timothee furent mis<br />

a mort <strong>dans</strong> une citerne ou ils s'etaient caches apres la<br />

prise de la forteresse. II Mach., x, 37.<br />

CHERUB (hebreu : Kerub; Septante: Xspo'jg), localite<br />

chaldeenne ou de la partie meridionale de la Mesopotamie,<br />

d'oii partirent pour suivre Zorobabel en Pa<strong>les</strong>tine<br />

certaines families qui se pretendaient d'origine juive,<br />

mais sans pouvoir « faire connaitre leur maison paternelle<br />

et leur race, pour prouver qu'ils etaient veritablement<br />

d'Israel ». I Esdr., n, 59; II Esdr., vn, 61. — Les textes<br />

cuneiformes n'ont pas encore revele de localite de ce<br />

nom. Quelques inlerpretes doutent si ce nom doit etre<br />

isole du suivant, ou s'y joindre sous la forme Cherub-<br />

Addon ou meme Cherub-Addon-Immer. Keil, Chronik,<br />

in-8°, Leipzig, 1870, p. 420. Toutefois le texte de II Esdras<br />

peut etre allegue <strong>dans</strong> 1'hebreu contre la troisieme lecture<br />

, la Vulgate et <strong>les</strong> Septante contre la seconde, car<br />

ils renferment la conjonction entre <strong>les</strong> differentes parties<br />

de ce mot. On fait valoir a Tencontre que la troisieme<br />

lecture donne trois localites au lieu de cinq, comme lieu<br />

de depart des trois families mentionnees I Esdr., n, 60.<br />

Calmet admet meme que ces noms, Cherub, Adon et<br />

Emer, sont des noms de personnes, Commentaire litteral,<br />

Esdras, Paris, 1722, p. 16; mais c'est a tort, car<br />

<strong>les</strong> families en question sont nominees au f. 60.<br />

E. PANNIER.<br />

CHERUBIN (hebreu : kerub; Septante : yzpouZ; Vulgate<br />

: cherub; au pluriel : yepouSsp., cherubim, etre<br />

surhumain ministre de la puissance divine, ou represente<br />

pour rappeler et symboliser celte puissance.<br />

I. NATURE ET NOM. — L'Ecriture mentionne : 1° <strong>les</strong><br />

cherubins duparadis terrestre,2°<strong>les</strong>cherubinssculptes<br />

sur 1'arche d'alliance, 3° <strong>dans</strong> le sanctuaire, 4° brodes<br />

sur <strong>les</strong> tapisseries du Temple, et5° decrits <strong>dans</strong> <strong>les</strong> visions<br />

d'Ezechiel. On n'a jamais hesite a reconnaire<br />

desanges <strong>dans</strong> <strong>les</strong> cherubins du paradis terrestre. Mais<br />

<strong>les</strong> cherubins du sanctuaire et surtout d'Ezechiel ont<br />

toujours paru enveloppes d'un mystere impenetrable.<br />

Josephe, Ant. jud.,VlU, in, 3, ecrit a propos des cherubins<br />

du Temple : « Personne ne peut ni dire ni conjecturer<br />

ce qu'ils etaient. » Saint Gregoire de Nazianze,<br />

Oral, xxviii, 19, t. xxxvi, col. 52, parle de meme de<br />

ceux d'Ezechiel, et saint Jerome, In Ezech., I, 4, t. xxv,<br />

col. 19, fait cette declaration, a propos de la vision du<br />

prophete : « Toutes <strong>les</strong> synagogues des Juifs sont muettes<br />

au sujet de son interpretation; ils disent qu'il est audessus<br />

des forces de 1'homme de tenter d'expliquer ce<br />

passage et celui qui traite de la construction du Temple,<br />

a la fin de cette prophetie. » L'etymologic meme du mot<br />

kerub, jusqu'en ces derniers temps, demeurait conjecturale.<br />

Pour eviter qu'on ne la tirat du radical chaldeen<br />

kdrab, « labourer, » et que le kerub n'eveillat Tidee du<br />

veau d'or ou du boeuf Apis, <strong>les</strong> rabbins talmudistes preferaient<br />

lire kerabya', ce qui signifie « comme un enfant»,<br />

et permettait d'assimiler le kerub a un enfant. Buxtorf,<br />

Lexicon chaldaicum, Leipzig, 1875, p. 550. D'autres rat-

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