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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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1519 EAU<br />

1. EAU (hebreu: maim, toujours au pluriel; Septante<br />

: flSwp; Vulgate : aqua), substance bien connue,<br />

qui se presente ordinairement a 1'etat liquide, mais peut<br />

prendre 1'etat solide, sous forme de glace, ou 1'etat gazeux,<br />

sous forme de vapeur, suivant la temperature. Elle se<br />

compose chimiquement en poids de 11,11 d'hydrogene<br />

et de 88,89 d'oxygene, et en volume de 2 d'hydrogene<br />

pour 1 d'oxygene, condenses en 2. — La mention de<br />

1'eau est naturellement frequente <strong>dans</strong> la Sainte Ecriture.<br />

Nous n'indiquons ici que <strong>les</strong> passages <strong>les</strong> plus significatifs<br />

a differents titres.<br />

I. PHENOMENES NATURELS. — 1° Au debut de 1'organisation<br />

du globe terrestre par le Createur, « 1'Esprit de<br />

Dieu couvait <strong>les</strong> eaux, » c'est-a-dire exergait sur la surface<br />

liquide de la terre une action particuliere, analogue<br />

a celle de 1'oiseau qui se tient sur ses oaufs pour y entretenir<br />

la chaleur et y aider a 1'eclosion de la vie. Puis<br />

Dieu fit au milieu des eaux une etendue, rdqld', qui<br />

separa <strong>les</strong> eaux superieures d'avec <strong>les</strong> eaux inferieures,<br />

c'est-a-dire etablit la distinction entre <strong>les</strong> eaux atmospheriques,<br />

nuees, pluies, etc., et <strong>les</strong> eaux condensees a la<br />

surface de la terre, mer, lleuves, lacs, etc. Gen., i, 2,<br />

6, 7. — 2° A 1'epoque du deluge, « toutes <strong>les</strong> sources de<br />

1'abime sont violemment ouvertes et <strong>les</strong> cataractes du<br />

ciel sont dechainees, » Gen., vn, 11, c'est-a-dire que<br />

1'inondation semble produite a la fois par <strong>les</strong> sources qui<br />

debordent et <strong>les</strong> nuees qui se deversent. Voir DELUGE. —<br />

3' Moise, abandonne par sa mere sur <strong>les</strong> eaux du Nil,<br />

est sauve par la fille du Pharaon, et pour cette raison<br />

appele moseh, « sauve de 1'eau. » Exod., n, 10. Voir<br />

MoiiSE. — 4° Les eaux des torrents et des cascades font<br />

entendre un bruit majestueux, que la Sainte Ecriture<br />

appelle la « voix des grandes eaux ». Ps. LXXVI, 18; Is.,<br />

xvn, 12; Ezech., XLIII, 2; Apoc., i, 15. — 5° L'eau constitue<br />

le breuvage naturel de 1'homme, surtout en Orient.<br />

Gen., xxi, 14; Jud., iv, 10; Ruth, n, 9; I Reg., xxx, 11;<br />

III Reg., xix, 16; I Esdr., x, 6; Eccli., xxix, 28; Dan.,<br />

I, 12; Ose., n, 5, etc. Les sources de Pa<strong>les</strong>tine sont rares<br />

.et deviennent parfois le sujet de contestations. Gen., xxvi,<br />

20, etc. Voir PUITS. On n'y laisse puiser parfois qu'a prix<br />

d'argent. Cf. Deut., n, 6. El<strong>les</strong> fournissent en general de<br />

1'eau excellente. Celle qui se conservait <strong>dans</strong> une des citernes<br />

de Bethlehem paraissait si exquise a David, que trois<br />

de ses soldats ne craignirent pas de traverser le camp des<br />

Philistins pour aller lui en chercher. II Reg., xxin, 15-17.<br />

Voir CITERNE, col. 787. L'eau sert a laver <strong>les</strong> pieds, Gen.,<br />

xxiv, 32; Luc., vn, 44; Joa., xm, 5, etc.; <strong>les</strong> mains,<br />

Mattn., xxvii, 24, etc.; le corps, Lev., xv, 16, etc.; <strong>les</strong><br />

vetements. Lev., xv, 13, etc. — 6° L'eau est employee<br />

pour le bapteme de Jean, Matth., in, 11; Marc., I, 8;<br />

Luc., m, 16; Joa., i, 26, et pour le bapteme institue par<br />

Notre-Seigneur, Act., vm, 38; x, 47; Eph., v, 20. Voir<br />

t. i, col. 1435. — 7° Quand le soldat frappa le cote du<br />

Sauveur mort sur la croix, il en sortit du sang et de<br />

1'eau. Joa., xix, 34. Cette eau etait de la lymphe, liquide<br />

incolore, qui circule <strong>dans</strong> <strong>les</strong> veines lymphatiques du<br />

corps, humain, et se trouve assez abondamment <strong>dans</strong><br />

1'enveloppe du cccur appelee pericarde. — 8° L'eau creuse<br />

E<br />

la pierre en tombant, Job, xiv, 19, grace aux particu<strong>les</strong><br />

solides qu'elle tient en suspension.<br />

II. PHENOMENES SURNATURELS. — 1° Les eaux du Nil<br />

sont changees en sang. Exod., vn, 20. II y a trois manieres<br />

d'interpreter ce passage : 1. Le phenomene est<br />

purement naturel. Le Nil revet plusieurs apparences differentes<br />

durant sa crue annuelle. Au commencement de<br />

juin, ses eaux sont infectees de debris eharries des marais<br />

equatoriaux et a demi putrefies qui <strong>les</strong> rendent tres malsaines.<br />

Ces detritus vegetaux font donner au tleuve le<br />

nom de « Nil vert ». C'est 1'avant-garde de la crue veritable.<br />

Peu a peu la grande crue monte, augmente, et a<br />

son contact <strong>les</strong> berges dessechees s'effondrent et sont<br />

emportees. « A mesure que <strong>les</strong> ondes successives se propagent<br />

plus fortes et plus limoneuses, la masse entiere<br />

se trouble et change de couleur. En huit ou dix jours<br />

elle a varie du bleu grisatre au rouge sombre : a certains<br />

moments, le ton est si intense, qu'on dirait une<br />

coulee de sang fraichement repandu. Le « Nil rouge »<br />

n'est pas malsain comme le « Nil vert »; <strong>les</strong> boues qu'il<br />

charrie, et auxquel<strong>les</strong> il doit son apparence equivoque,<br />

ne lui enlevent rien de sa douceur et de sa legerete. II bat<br />

son plein vers le 15 juillet. » Maspero, Histoire ancienne<br />

des peup<strong>les</strong> de I'Orient classique, Paris, t. 1,1895, p. 23;<br />

— Les donnees du texte sacre ne se pretent nullement<br />

a 1'identification de la premiere plaie d'Egypte avec le<br />

phenomene du Nil rouge. Le Nil rouge n'apparait qu'en<br />

juillet, tandis que la plaie se produisit vers le milieu de<br />

fevrier. L'eau du Nil rouge est excellente, celle du fleuve<br />

frappe par la verge d'Aaron faisait perir <strong>les</strong> poissons et<br />

ne pouvait etre bue par <strong>les</strong> Egyptiens. Le phenomene du<br />

Nil rouge n'eut aucunement etonne le pharaon ni ses<br />

sujets, habitues a le constater annuellement, et, au lieu<br />

d'imiter par leurs incantations 1'effet opere par Moise,<br />

<strong>les</strong> magiciens n'auraient eu qu'a se rire de la naivete<br />

avec laquelle il prenait pour une merveille une transformation<br />

connue de tous <strong>dans</strong> le pays. Enfin le changement<br />

opere par Moise ne dut persister que peu de jours, autrement<br />

tous <strong>les</strong> Egyptiens seraient morts de soif; il fallait<br />

d'ailleurs que <strong>les</strong> eaux fussent revenues a 1'etat normal<br />

pour que <strong>les</strong> magiciens intervinssent a leur tour; au<br />

contraire, le phenomene du « Nil rouge » ne commence<br />

a disparaitre que vers la fin de septembre, quand la decroissance<br />

succede a la crue. — 2. Les eaux ont etc veritableinent<br />

changees en sang, et la transformation porta<br />

non seulement sur la couleur, mais sur la nature meme<br />

de la substance. Ainsi 1'ont entendu <strong>les</strong> Peres, et, parini<br />

eux, ceux qui vivaient en Egypte et auxquels etait familier<br />

le phenomene du « Nil rouge ». Origene, Homil. iv<br />

in Exod.,6, t. xn, col. 321; S. Athanase, inter dubia,<br />

Synops. Script. Sacr., 6, t. xxvni, col. 297-298; S. Cyrille<br />

d'Alexandrie, Glaphyr. in Exod., n, 4, t. LXIX, col. 477-<br />

478; in Joa., IV, vi, 53, t. LXXIH, col. 576, etc. II est certain<br />

que, puisqu'il s'agit ici d'un miracle, rien n'empe'che<br />

de croire que Dieu a change <strong>les</strong> eaux du Nil en uh liquide<br />

ayant la couleur et le gout du sang, et a ainsi rendu repugnant<br />

pour <strong>les</strong> Egyptiens un fleuve qu'ils honoraient<br />

comme uu dieu. — 3. Les eaux du Nil n'ont eu qu'une

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