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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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1597 EDUCATION — EFFRAIE 1598<br />

honte de sa mere. » Prov., XXTX, 15. « Ne menage pas<br />

la correction a 1'enfant; car, si tu le frappes de la verge,<br />

il ne mourra point (de la mort de 1'ame). Frappe-le de<br />

la verge, et tu sauveras son ame du se'dl. » Prov., XXHI,<br />

13 et 14. C'est en consideration de ces heureux fruits<br />

que Salomon disait encore : « Le pere qui menage la<br />

verge n'aime pas son fils; celui qui cherit son enfant le<br />

corrige au matin de sa vie. » Prov., xin, 24. Le sage roi<br />

ne recommande pas la correction aveugle et brutale qui<br />

n'aboutit pas; il condamne seulement une faib<strong>les</strong>se coupable,<br />

qui serait contraire a la veritable affection du pere<br />

pour ses enfants. En consequence, il conseille aux fils<br />

d'ecouter <strong>les</strong> instructions et <strong>les</strong> avis de leurs parents.<br />

Prov., i, 8 et 9; XXHI, 22. « L'enfant sage est le fruit<br />

de la discipline paternelle; mais celui qui est moqueur<br />

n'ecoute pas quand on le reprend. » Prov., xin, !..« L'irisense<br />

se rit des enseignements de son pere; mais celui<br />

qui tient compte des reprimandes deviendra plus habile.»<br />

Prov., xv, 5. — 2° Le fils de Sirach a sur 1'education<br />

morale des enfants <strong>les</strong> memes idees que Salomon; il est<br />

toutefois plus severe, et il fait appel a des motifs moins<br />

eleves. II prefere un seul fils pieux a une nombreuse<br />

posterite d'enfants impies. Eccli., xvi, 1-5. La mauvaise<br />

Education des enfauts ne procure aux parents que honte<br />

et desavantages. xxn, 3-5. La correction et 1'instruction<br />

sont en tout temps des oeuvres de sagesse. XXH, 6. Le<br />

morceau xxx, 1-13, est un court traite de pedagogic, et<br />

<strong>dans</strong> le texte grec il a pour titre : Ilept TSXVWV, « Des<br />

enfants. » Le Sage indique d'abord <strong>les</strong> motifs qui doivent<br />

porter <strong>les</strong> parents a corriger et a instruire leurs enfants.<br />

La correction, marque d'une veritable affection, procurera<br />

finalement le bonheur du pere, qui n'aura pas besoin<br />

<strong>dans</strong> sa vieil<strong>les</strong>se d'aller frapper a la porte des voisins.<br />

)L 1. L'instruction produira au pere la gloire et le profit<br />

au milieu de ses amis et de ses ennemis eux-memes,<br />

durant sa vie et apres sa mort, puisqu'elle lui preparera<br />

<strong>dans</strong> ses fils de dignes successeurs et heritiers. f. 2-6.<br />

Le pere ne cedera done pas aux caprices de son fils, il<br />

ne le flaltera pas, ne plaisantera pas avec lui; il ne lui<br />

laissera pas une trop grande liberte, mais surveillera<br />

toutes ses demarches et punira ses folies. f. 7-11. « Fais<br />

plier sa tete pendant qu'il est jeune, et ne lui menage<br />

pas <strong>les</strong> coups tandis qu'il esl enfant, de peur qu'il ne<br />

devienne opiniatre, ne t'obeisse pas et fasse la douleur<br />

de ton ame. » jh 12. L'education est une O3uvre laborieuse,<br />

qui merite attention. jL 13. Le Sage avait deja<br />

dit precedemment \ « As-tu des fils? Eleve-<strong>les</strong> bien<br />

et plie-<strong>les</strong> au joug des leur enfance. As-tu des fil<strong>les</strong>?<br />

Veille sur leur corps et ne leur montre pas un visage<br />

gai. » vii, 25 et 26. L'education des fil<strong>les</strong> est particulierement<br />

difficile, parce qu'il faut garder la jeune fille a la<br />

maison paternelle et en meme temps lui trouver un parti<br />

honorable, vn, 27. Le Sage a ete frappe des sollicitudes<br />

que causent aux parents <strong>les</strong> jeunes fil<strong>les</strong>. XLII, 9-11. Les<br />

motifs naturels et parfois meme egoistes sur <strong>les</strong>quels il<br />

appuie ses conseils et justifie sa severite montrent bien<br />

1'imperfection de 1'ancienne alliance, qui faisait compter<br />

plus sur la recompense temporelle que sur le bonheur<br />

eternel. Card. Meignan, Les derniers prophetes d'Israel,<br />

Paris, 1894, p. 423-426. D'ailleurs la correction severe<br />

a toujours ele employee <strong>dans</strong> 1'education de I'enfance.<br />

H. Leselre, Le livre des Proverbes, Paris, 1879, p. 128.<br />

— 3° Saint Paul, qui exigeait de la veuve chretienne<br />

qu'elle ait bien eleve ses enfants, I Tim., v, 10, a trace<br />

aux peres leurs devoirs. Ephes., vi, 4; Col., in, 21. Par<br />

une application touchante de 1'esprit de douceur de 1'Evangile,<br />

il leur recommande d'abord de ne pas provoquer<br />

leurs fils a la colere, en <strong>les</strong> traitant avec durete; il craignait<br />

que, pousses a bout par des chatiments exageres,<br />

<strong>les</strong> enfants ne tombassent <strong>dans</strong> le decouragement et le<br />

desespoir. L'Apotre cependant ne condamne pas la juste<br />

et moderee correction des enfants par leurs peres, puisqu'il<br />

1'invoque, Hebr., xn, 7, pour juslifier la conduile<br />

de Dieu, qui 6prouve <strong>les</strong> jtistes. D'ailleurs il place la correction<br />

parmi <strong>les</strong> moyens positifs et legitimes d'une bonne<br />

education. « Elevez vos enfants, dit-il, iv TtaiSeia xal voyeeaia<br />

Kupfou. » Ephes., vi, 4. IlaiScta designe 1'education,<br />

1'instruction, <strong>dans</strong> tous ses modes, meme par le<br />

chatiment, s'il est necessaire. NouOsata signifie « 1'admonition<br />

», qui se manifeste, suivant <strong>les</strong> cas, par 1'encouragement,<br />

la remontrance, la reprehension, le blame.<br />

Cf. R. C. Trench, Synonymes du Nouveau Testament,<br />

trad, franc., Bruxel<strong>les</strong> et Paris, 1869, p. 129-133. L'education<br />

et I'admonition doivent elre donnees par <strong>les</strong> parents<br />

chretiennement, comme le veut Notre -Seigneur, d'une<br />

maniere conforme a son esprit. — Voir B. Strassburger,<br />

Geschichte der Erziehung und des Unterrichts bei den<br />

Israeliten von der vortalmudischen Zeit bis auf die<br />

Gegenwart, in -12, Stuttgart, 1885. E. MANGENOT.<br />

j, terme obscur, qui se lit au titre des Psaumes<br />

LX et LXXX, <strong>dans</strong> le texte hebreu de la Bible. Ps. LX: 'al<br />

susan. 'eduf. mikfdm le-Ddvld. Ps. LXXX: lamna?eah el<br />

SoSannim. 'eduf. le 'Asdf mizmor.Les versions anciennes<br />

gardent au mot 'eduf, <strong>dans</strong> ces titres, sa signification<br />

commune de « precepte, loi, temoignage », (laprupcov,<br />

(/.apTUpia, qui peut, en s'appliquant a un hymne, se<br />

prendre comme equivalent de « louange». Cf. Ps. cxxii, 4.<br />

Au premier de ces titres , 'eduf n'a ete traduit ni par <strong>les</strong><br />

Septante , ni par la Vulgate , ni par la Peschito , ni enfin<br />

par <strong>les</strong> Targums, mais seulement par Aquila et Symmaque.<br />

Au Psaume LXXX (LXXIX), <strong>les</strong> versions grecques<br />

et syriaques semblent joindre 'edut au mot suivant, soil :<br />

« Temoignage (regie) d'Asaph. » Les interpre<strong>les</strong> modernes<br />

varient <strong>dans</strong> leurs explications. Gesenius traduit<br />

« revelation » , puis , au sens concret , « poeme revele , »<br />

ou encore « poeme lyrique, destine a etre chante sur la<br />

lyre ou le luth ». On peut, en effet, comparer le mot<br />

^<br />

hebreu a 1'arabe .^£, « luth. » L'antiquite asiatique<br />

connut, excepte 1'usage des instruments a archet, <strong>les</strong><br />

instruments en usage <strong>dans</strong> 1'Orient moderne. Le luth,<br />

comme <strong>les</strong> autres instruments a manche, peut, aussi bien<br />

que ceux a cordes pincees, figurer <strong>dans</strong> le titre des<br />

psaumes. J. PARISOT.<br />

EFFRAIE, oiseau de la famille des rapaces nocturnes<br />

et du genre chouette. Voir CnouiiTTE. L'effraie commune,<br />

strix flammea (fig. 529), a le<br />

bee crochu, le plumage dorsal<br />

nuance de fauve et de cendre<br />

ou de brun avec des mouchetures<br />

noires et blanches. C'est le<br />

nocturne qui a la coloration la<br />

plus agreable. L'effraie est un<br />

peu plus grosse que le pigeon.<br />

Elle est tres repandue <strong>dans</strong> nos<br />

pays, et y rend <strong>les</strong> plus grands<br />

services a Tagriculture, en detruisant<br />

une multitude de rongeurs<br />

nuisib<strong>les</strong>, rats, souris,<br />

musaraignes, insectes,etc. L'effraie<br />

pousse <strong>dans</strong> le silence de<br />

la nuit un cri aigu, entrecoupe<br />

de bruissements reiteres. Le nom<br />

francais de 1'oiseau vient sans<br />

doute de 1'effroi que cause ce<br />

cri et de la crainte superstitieuse<br />

qu'inspirent d'ailleurs tous <strong>les</strong><br />

rapaces nocturnes. La strix<br />

flammea est aussi commune en<br />

Pa<strong>les</strong>tine que <strong>dans</strong> nos contrees.<br />

529. — L'tffraie.<br />

Elle y habile <strong>les</strong> ruines et <strong>les</strong> cavernes, ou son cri prend<br />

quelque chose de plus lugubre encore et de plus effrayant.<br />

Tristram, The natural history of the Bible, Londres,<br />

1S89, p. 192, identifie 1'efTraie avec 1'oiseau impur appele

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