25.02.2013 Views

s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

2233 FIDELE — FIEVRE 2234<br />

stable ». I Reg., n, 35; Ps. LXXXVIII, 29, etc. Voir FIDE-<br />

LITE. — 2° Comme substantif, « fidele » prend un sens<br />

nouveau, propre aux eerits des Apotres; il designe celui<br />

qui a la « foi » et qui fait profession de croire a Jesus-<br />

Christ. Act., x, 45; xvi, 1, 15; I Cor., vn, 12-15; xiv,<br />

22; II Cor., vi, 15; Eph., i, 1; Col., i, 2; I Tim., iv, 3,<br />

10, 12; v, 16; vi, 2; Tit., i, 6; I Petr., i, 21; Apoc.,<br />

xvn, 14. Par suite, ancaroi, infide<strong>les</strong>, signifie ceux qui<br />

ne sont pas Chretiens, en opposition aux Titcy-on, (ide<strong>les</strong>.<br />

FIDELITE (hebreu: 'ertiun, employe quelquefois au<br />

pluriel, ou 'cmundh; grec : mem?, aXrjOeta), designe<br />

essentiellement la vertu par laquelle un homme tient ses<br />

promesses ou accomplit exactement ses devoirs.<br />

Dans 1'Ecriture, la fidelite s'applique avant tout a 1'accomplissement<br />

des devoirs envers Dieu. Eccli., XLVIII, 25;<br />

Matth., xxv, 21, 23; Luc., xvi, 10. Elle est louee surtout<br />

en ceux qui demeurent constants <strong>dans</strong> 1'epreuve. Eccli.,<br />

XLIV, 21; I Mach., n, 52. Par rapport au prochain, la<br />

fidelite consiste en tin loyal et constant devouement aux<br />

interets d'autrui. Tob., v, 4; x, 6. Elle a pour compagne<br />

la discretion. Prov., xi, 13. La fidelite est particulierement<br />

requise de ceux qui representent Dieu ou dont <strong>les</strong> fonctions<br />

sont plus elevees : <strong>les</strong> patriarches, II Esdr., ix, 8; <strong>les</strong><br />

pretres, I Reg., n, 35; II Esdr., xin, 13; Eph., vi, 21; Col.,<br />

i, 7; I Tim., i, 12; <strong>les</strong> prophetes, Eccli., xxvi, 18; I Mach.,<br />

xiv,41; <strong>les</strong>rois, IReg.,xxn, 14; IIReg.,xi, 38; <strong>les</strong>administrateurs,<br />

Dan., vi, 4; I Mach., vn, 8; Luc., xn, 43; I Cor.,<br />

iv, 12; <strong>les</strong> ambassadeurs et <strong>les</strong> messagers, Prov., xm, 17;<br />

xxv, 13; <strong>les</strong> temoins, Prov., xiv, 5, 25; Apoc., I, 5; m, 14;<br />

<strong>les</strong> amis, Eccli, vi, 14, 15, 16, surtout <strong>dans</strong> <strong>les</strong> temps de<br />

tribulation, Eccli., xxn,29; <strong>les</strong> serviteurs. Eccli.,xxxm, 31;<br />

Matth., xxiv, 45; xxv, 21, 23; Luc., xix, 17. — La fidelite<br />

aux petites choses est donnee comme le gage de la fidelite<br />

aux grandes. Luc., xvi, 10. Cette vertu parait si rare,<br />

que, par rapport a un grand nombre d'hommes bons et<br />

misericordieux, il s'en trouve tres peu de fide<strong>les</strong>. Prov.<br />

xx, 6. Aussi /homme fidele est-il digne de toute louange.<br />

Prov., xxvin, 20. — La fidelite est attribuee par 1'Ecriture<br />

a Dieu lui-meme en ce sens qu'il accomplit toujours ses<br />

promesses et que sa parole recoit toujours son accomplissement.<br />

Deut., vn, 9; xxxn, 4; Ps. CXLIV, 13; Is.,<br />

xux, 7; I Cor., i, 9; II Cor., I, 18; I Thess., v, 24;<br />

IIThess., in, 3; Hebr., x, 23; I Joa., I, 9. C'est en ce<br />

sens qu'on dit de la parole de Dieu qu'elle est fidele.<br />

Ps. xvin, 8; LXXXVIII, 29; ex, 8. P. RENARD.<br />

FIEL (hebreu: mererdh et merordh, de mdrar, « etre<br />

amer; » Septante : x°^j Vulgate : fel), liquide organique,<br />

plus communemenl designe sous le nom de bile.<br />

I. Sa nature. — C'est un liquide legerement visqueux<br />

et tres amer, secrete par le foie des animaux. Le fiel se<br />

compose d'acides, d'alculis et de matieres colorantes. 11<br />

est jaunatre chez <strong>les</strong> herbivores et verdatre chez <strong>les</strong> carnivores.<br />

Le foie de Fhomme le secrete d'une maniere<br />

continue a raison de douze a dix-huit cents grammes en<br />

vingt-quatre heures. Recueilli par la vesicule biliaire, le<br />

fiel se repand <strong>dans</strong> 1'intestin ou il est Fagent principal<br />

de 1'absorption des graisses. Le fiel n'a d'influence pathologique<br />

que quand , au lieu de s'ecouler <strong>dans</strong> 1'intestin,<br />

il est resorbe directement par le foie. II produit alors<br />

<strong>dans</strong> <strong>les</strong> teguments une coloration appelee jaunisse et<br />

ralentit le mouvement du pouls. — Les anciens regardaient<br />

la bile comme 1'excitant de la colere, d'oii <strong>les</strong><br />

noms de x°^> Eschyle, A gam., 16i5; Aristophane,<br />

Pax, 66; de bills, Horace, Od., I, xni, 4; Perse, in, 8,<br />

etc.; de fel, Virgile, JEneid., vm, 220; de « chole » <strong>dans</strong><br />

1'ancien francais et de « colere » <strong>dans</strong> le francais actuel,<br />

Littre, Diclionnaire de la langue francaise, Paris, 1885,<br />

t. i, p. 663, pour designer ce mouvement de fame. Cette<br />

conception est erronee. Voir FOIE. Dans la Sainte Ecriture,<br />

1'amertume, le venin, le fiel, representent des idees<br />

connexes et designent la jalousie envenimee et la colere.<br />

Frz.Delitzsch,Sj/s£em derbibl. Psychologic, Leipzig, 1861,<br />

p. 268.<br />

II. Le fiel <strong>dans</strong> la Sainte Ecriture. — Job parle deux<br />

fois du fiel traverse par une fleche et par un glaive.<br />

xvi, 13; xx, 25. II s'agit ici de la vesicule biliaire, que<br />

farme transperce. La mort s'ensuit, parce que le fer ne<br />

peut penetrer ainsi au milieu de la poitrine sans <strong>les</strong>er<br />

<strong>les</strong> organes essentiels a la vie. — Dans plusieurs autres<br />

passages de 1'Ancien Testament ou <strong>les</strong> versions parlent<br />

de fiel, Deut., xxix, 18; xxxn, 32, 33; Ps. LXVIII, 22;<br />

Jer., vm, 14; ix, 15; xxm, 15; Lam., in, 5, il est question<br />

de ro's,« venin. » Dans Lam., in, 19, le texte hebreu<br />

porte le mot menorim, « amertumes, » et <strong>dans</strong> Habac.,<br />

n, 15, le mot hemet, boisson chaude et enivrante. — Au<br />

livre de Tobie, vi, 5, 9; xi, 4, 8, 13, le fiel du poisson<br />

est presente comme salutaire pour oindre <strong>les</strong> yeux malades<br />

et <strong>les</strong> guerir. Le fiel entrait, en effet, <strong>dans</strong> la composition<br />

de certains collyres des anciens. Voir COLLYRE,<br />

col. 844. Mais, <strong>dans</strong> ce passage de Tobie, la vertu curative<br />

du fiel, si tant est qu'elle ait jamais existe naturellement,<br />

Pline, H. N., xxxii, 4, doit etre attribuee totalement<br />

a 1'intervention directe de 1'ange, depositaire de<br />

la puissance de Dieu. C'est un specifique du meme ordre<br />

que la fumee qui provient du cceur du poisson mis sur<br />

des charbons. Tob., vi, 9. II n'agit que quand Dieu lui<br />

communique surnaturellementl'efficacite. Peut-etre meme<br />

faut-il croire que 1'ange a fait intervenir'ces elements<br />

materiels uniquernent pour dissimuler sa presence et son<br />

pouvoir. — D'apres saint Matthieu, xxvn, 34, du fiel est<br />

mele au vin qu'on offre a Notre-Seigneur avant de le crucifier.<br />

Le mot « fiel » n'est employe ici par 1'evangeliste<br />

que <strong>dans</strong> un sens large, pour designer une substance<br />

tres amere, que saint Marc, xv, 23, appelle de la rnyrrhe.<br />

Saint Matthieu s'est sans doute refere au passage du<br />

Psaume LXVIII (LXIX), 22 : « Us mettent du ro's (-/o>^v,<br />

fel) <strong>dans</strong> ma nourriture, et ils m'abreuvent de vinaigre. »<br />

Voir MYRRHE. — Dans la parole de saint Pierre a Simon<br />

le Magicien : « Je te vois [aller] <strong>dans</strong> le fiel de 1'amertume,<br />

d? ^oXr)v mxpt'a?, in felle amaritudinis, » Act.,<br />

vm, 23, c'est-a-dire <strong>dans</strong> le fiel le plus amer, le fiel<br />

designe la malice envieuse et acharnee. H. LESETRE.<br />

1. FIENTE. Voir EXCREMENTS, col. 2134.<br />

2. FIENTE DE PIGEON. IV Reg., vr, 25. Voir COLOMBE,<br />

3°, 6, col. 849.<br />

FIEVRE, « etat maladif caracterise par 1'acceleration<br />

du pouls et une augmentation de la chaleur animale. »<br />

Littre et Robin, Dictlonnaire de me'decine, 1873, p. 609.<br />

C'est le dernier trait qui avail frappe, et avec raison, <strong>les</strong><br />

anciens, Hebreux, Grecs, Latins; d'ou <strong>les</strong> noms qu'ils<br />

ont donnes a la fievre et qui derivent tous d'une racine<br />

exprimant la chaleur.<br />

I. NOMS. — La fievre est designee en hebreu par trois<br />

termes differents. — 1° nmp, qaddahat, du verbe qddah,<br />

« enflammer, » signifie une « fievre violente ». Lev.,<br />

xxvi, 16; Deut., xxvin, 22 (Septante : ixrrip, Lev.,<br />

xxvi, 16; n-jpETo?, Deut., xxvin, 22; Vulgate : ardor,<br />

<strong>dans</strong> le premier passage; febris, <strong>dans</strong> le second). —<br />

2° n^Vr, dalleqet, de ddlaq, « briiler, » employe seulement<br />

Deut., xxvin, 22, signifie aussi une « forte fievre »<br />

(Septante : pTYo?, a cause des frissons de froid que donne<br />

la fievre; Vulgate : frigus). — 3° n ,mn, harhur, de<br />

hdrar, « etre chaud, briiler, » ne se lit egalement qu'une<br />

fois <strong>dans</strong> le meme passage du Deuteronome, xxvin, 22,<br />

et veut dire aussi « ce qui brule, la fievre » (Septante :<br />

spsQicrad;, mot qui s'entend proprement d'une ft irritation<br />

ou excitation physique », et qui s'applique ici a 1'irritation<br />

que cause la fievre; Vulgate: ardor). — II est<br />

impossible de determiner la difference qui pouvait exister<br />

entre <strong>les</strong> trois mots qaddahat, dalleqet et harhur. Voir<br />

R. J. Wunderbar, Biblisch-talmudische Medicin, in-8°,

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!