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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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dOG7 COULEURS 1068<br />

vert des feuil<strong>les</strong>, aXffwSvj, viride, Jer., XVH, 8, et des arbres,<br />

fiaauc, frondosus, Deut., xu, 2; Is., LVII, 5; Jer., n, 20;<br />

Ezech., vi., 13; Ps. xxxvi (XXXVH), 35: -/sSpoc, cedrus.<br />

— 4. Rdtob, ce qui est vert et frais, uypo;, humectus, Job,<br />

vin, 16; Luc., XXIH, 31 : uypoc, uiridis. Les auteurs classiques<br />

parlent <strong>dans</strong> le meme sens de miel vert, -/)>wpd;,<br />

c'est-a-dire frais, Homere, Iliad., XI, 631; de fleurs vertes,<br />

Euripide, Jphig. Aul., 1296; de sang vert. Sophocle,<br />

Track., 1055.<br />

7° Jaune. 1. Fera^on, le jaune pale du visage, tVcEpo:,<br />

aurugo, Jer., xxx, 6, et le jaune des moissons maladives,<br />

w'xpa, rubigo, Deut., xxvm, 22; III Reg., vm, 37; II Par.,<br />

vi, 28; Am., iv, 9; Agg., n, 17 (Vulgate, 18). Cette jaunisse<br />

du ble est la caracteristique d'une maladie appelee<br />

rouille ou nielle du ble. Cf. t. I, col. 1817. — 2. Yeraqrdq,<br />

la couleur jaunatre delalepre, -/pwpt^o-jira, alba, Lev., XHI,<br />

49; xiv, 37, et aussi la couleur de Tor, -/AwpoTr,;, pallor,<br />

Ps. LXVII (LXVIII), 14.<br />

II. NATURE ET EJIPLOI DES COULEURS. — 1° Pour la<br />

teinture. — Des leur sejour au desert, <strong>les</strong> Hebreux uliliserent<br />

<strong>les</strong> etoffes et <strong>les</strong> peaux de couleur rouge, violette<br />

ou bleue, pour la decoration du Tabernacle, Exod., xxvi, 1,<br />

31, 36, et la confection des vetemenls du grand pretre,<br />

Exod., xxvm, 6, 8, 28. Us avaient appris en Egypte a se<br />

servir de ces teintures. Les Egyptiens connaissaient le<br />

rouge cramoisi, que <strong>les</strong> trafiquants du desert leur apportaient<br />

de Syrie et d'Arable. Ces derniers fournirent aisement<br />

aux Hebreux, pendant leur sejour <strong>dans</strong> la prcsqu'ile<br />

Sinaitique, la teinture et <strong>les</strong> etoffes cramoisies qui<br />

leur furent necessaires. Voir COCHENILLE. La pourpre<br />

phenicienne se trouvait sur tous <strong>les</strong> marches de 1'ancien<br />

monde. Les Hebreux en recurent des memes intermediaires.<br />

On tirait une belle couleur bleu fonce, le tekelet,<br />

d'un coquillage abondant sur <strong>les</strong> cotes mediterraneennes,<br />

Helix ianthina. Les talmudistes font grand<br />

eloge de cette teinture, fournie par le sang noiratre du<br />

mollusque, mais d'un bleu a la fois tres vif et tres resistant.<br />

Cf. Gesenius, Thesaurus, p. 1503. Les Hebreux la<br />

connurent comrrie <strong>les</strong> deux precedentes. En Egypte, on<br />

se contentaiten general de tissus blancs. En Chaldee, au<br />

contraire, <strong>les</strong> etoffes multicolores, <strong>les</strong> lainages brodes ou<br />

teints etaient en grand honneur, et le monopole s'en conserva<br />

<strong>dans</strong> ce pays jusqu'a 1'epoque romaine. Ebers,<br />

Aegyplen und die Bucher Moses, Leipzig, 1868, t. i,<br />

p. 288. Une peinture egyptienne (fig. 384) du torn beau<br />

de Beni-Hassan nous represente 1'arrivee sur <strong>les</strong> bords<br />

du Nil d'une bande d'Asiatiques revetus de tissus multicolores.<br />

Lepsius, Denkmaler, x, 131, 133. Debora, <strong>dans</strong><br />

son cantique, Jud., v, 30, suppose ironiquement que<br />

Sisara prend pour sa part de butin <strong>les</strong> vetements de diverses<br />

couleurs enleves aux vaincus. Dans Job, xxvm, 16,<br />

la ou le texte hebreu et <strong>les</strong> Septante parlent de «. For<br />

cache d'Ophir », la Vulgate fait mention des « teintures<br />

en couleur de 1'Inde ». A 1'epoque de la captivite, <strong>les</strong><br />

vetements de diverses couleurs etaient restes a la mode<br />

en Chaldee. Ezech., xxm, 14, 15. Pendant tout le reste<br />

de leur histoire, <strong>les</strong> Israelites demeurerent tributaires des<br />

trafiquants arabes et des Pheniciens, quand ils voulurent<br />

se procurer des teintures ou des etoffes de couleur. Dans<br />

le Temple de Salomon, toutes <strong>les</strong> anciennes tentures du<br />

Tabernacle avaient d'ailleurs disparu, et le voile du Saint<br />

des saints parait avoir ete, en dehors des vetements sacerdotaux,<br />

la seule etoffe de couleur qui fut employee.<br />

II Par., in, 14.<br />

2° Pour la peinture. — 1. On retrouve <strong>dans</strong> <strong>les</strong> monuments<br />

egyptiens un assez grand nombre de couleurs<br />

employees a la decoration des murail<strong>les</strong> : le minium,<br />

oxyde de plomb d'une fort belle teinte, que 1'on confondait<br />

<strong>dans</strong> <strong>les</strong> anciens temps avec le vermilion et le cinabre,<br />

deux sulfures de mercure, le premier artificiel et<br />

le second naturel; <strong>les</strong> ocres de toutes couleurs, jaunes,<br />

rouges, bruns, qui sont des argi<strong>les</strong> plus ou moins colorees<br />

par 1'oxyde de fer; 1'indigo, qu'on ne savait alors<br />

employer que <strong>dans</strong> la peinture. L'indigo venait de Tlnde,<br />

comme 1'indique son nom indicum. Pline, H. N., xxxv, 27,<br />

le decrit ainsi : « C'est un limon adherent aux racines des<br />

joncs. Broye, il est noir; delaye, il donne une teinte magnifique<br />

de bleu pourpre. Une autre esp^ce de bleu est<br />

ce qui surnage sur <strong>les</strong> chaudieres des teinturiers a<br />

pourpre; c'est 1'ecume de la pourpre. » En realite, 1'indigo<br />

provient du sue des indigotiers plantes herbacees,<br />

de la famille des papilionacees et de la tribu des lotus.<br />

Theophraste, De lapid., 53, parle d'un bleu egyptien<br />

fabrique arlificiellement et invente par un des anciens<br />

pharaons. Ce bleu d'azur se reproduit aujourd'hui en<br />

chauffant un melange de sable blanc, d'oxyde noir de<br />

cuivre, de craie et de carbonate de soude. C'est 1'ancienne<br />

fritte d'Alexandrie. Les bleus de cobalt furent aussi employes<br />

de toute antiquite. Les verts et <strong>les</strong> violets s'obtenaient<br />

par des melanges. Le noir provenait du charbon<br />

vegetal et de 1'antimoine. Pour fixer ces couleurs, <strong>les</strong><br />

anciens <strong>les</strong> trituraient <strong>dans</strong> une sorte de graisse animale.<br />

Les Egyptiens se servaient de ces matieres colorantes<br />

parfois pour decorer grossierement 1'interieur de leurs<br />

maisons, mais surtout pour orner magnifiquement <strong>les</strong><br />

enveloppes de leurs momies et <strong>les</strong> parois des temp<strong>les</strong> et<br />

des tombeaux. Ces peintures se retrouvent aujourd'hui<br />

encore pleines de fraicheur et d'eclat. Mais <strong>les</strong> teintes<br />

en sont generalement plates et d'une teneur conventionnelle<br />

qui parait avoir ete reglee une fois pour toutes.<br />

Ainsi 1'eau est toujours bleue, unie ou rayee de zigzags<br />

noirs; le corps des hommes est brun, celui des femmes<br />

jaune clair, etc. Voir <strong>les</strong> peintures reproduites t. I,<br />

col. 1932, et Perrot, Histoire de I'art, t. i, p. 781-792.<br />

2. Les Hebreux virent quelques-unes de ces peintures<br />

pendant leur sejour en Egypte; mais ils ne <strong>les</strong> imiterent<br />

en Pa<strong>les</strong>tine ni <strong>dans</strong> leurs maisons ni <strong>dans</strong> le Temple.<br />

A Babylone, pendant 1'exil, ils en retrouverent d'un autre<br />

genre. Ezech., xxm, 14-15. Les Chaldeens representaient<br />

<strong>dans</strong> leurs maisons differentes scenes et des bandes de<br />

monstres en deux ou trois couleurs. Perrot, Histoire<br />

de I'art, t. n, p. 449. Mais ce sont surtout <strong>les</strong> grands<br />

monuments de Ninive et de Babylone qui recurent<br />

une remarquable decoration polychrome, la tour de<br />

Khorsabad, avec ses etages revetus chacun d'une couleur<br />

dilferente, <strong>les</strong> facades en briques emaillees dont <strong>les</strong>vives<br />

couleurs, habilement alternees, produisaient de merveilleux<br />

effets decoratifs, <strong>les</strong> portiques, <strong>les</strong> frises, <strong>les</strong> sculptures<br />

dont <strong>les</strong> hauls-reliefs etaient accuses par un fond<br />

de peinture appropriee. Diodore de Sicile, n, 8, parle de<br />

palais de Babylone sur <strong>les</strong>quels « des animaux de tout<br />

genre imitaient la realite par 1'habilete avec laquelle on<br />

avait dispose <strong>les</strong> couleurs ». Dans 1'inscription de Borsippa,<br />

col. in, 1. 36, Nabuchodonosor se vante d'avoir<br />

decore le pourtour du temple « avec des briques de differentes<br />

couleurs ». Voir EMAIL. Le bleu forme ordinairement<br />

<strong>les</strong> fonds, sur <strong>les</strong>quels <strong>les</strong> motifs de decoration se<br />

detachent en jaune orange. Le vert et le noir sont rares,<br />

et le blanc n'apparait que <strong>dans</strong> <strong>les</strong> rosaces et <strong>les</strong> filets<br />

d'encadrement. Le rouge ne se presente jamais sur <strong>les</strong><br />

briques, parce que <strong>les</strong> Assyriens ne savaient probablement<br />

pas le trailer au feu. Le bleu et le rouge vermilion<br />

sont seuls employes sur <strong>les</strong> bas-reliefs, avec quelques<br />

traits assez rares de couleur violette. « II nous serait assez<br />

difficile de dire, remarque V. Place, Ninive et I'Assyrie,<br />

Paris, 1866-1869, t. n, p. 251-252, quelle etait la nature<br />

| precise des couleurs assyriennes; seulement leur etat de<br />

conservation, apres tant de siec<strong>les</strong>, nous permet d'affirmer<br />

que toutes etaient minera<strong>les</strong>. Une trouvaille que nous avons<br />

faite vient confirmer cette opinion. Dans un des ang<strong>les</strong><br />

de la chambre 99 des Dependances etaient deux blocs de<br />

couleurs, 1'un rouge, 1'autre bleu. Le bloc rouge, en quantite<br />

considerable, pesait une vingtaine de kilogrammes,<br />

le bleu a peu pres un kilogramme. Mais, pendant que<br />

le rouge se dclayait bien, le bleu se montra completement<br />

rebelle. II etait impossible de 1'etendre en couche

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