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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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1311 DAVENANT — DAVID 1312<br />

a enseigner la theologie. En 1614, il y devint principal<br />

du college de la Reine. Jacques 1", en 1618, le designa<br />

com me membre du synode de Dort, et trois ans plus<br />

tard il e"tait nomme eveque de Salisbury. Ses coreligionnaires<br />

lui reprochaient ses tendances au calvinisme.<br />

Parmi ses ecrits, nous ne mentionnerons que Expositio<br />

Epislolae D. Pauli ad Colossenses, in-f°, Cambridge, 1627.<br />

En tete de 1'edition de cet ouvrage, publiee a Birmingham,<br />

2 in-8°, 1831, se trouve la Vie de J. Davenant. —<br />

Voir W. Orme, Bibliotheca biblica, p. 139.<br />

B. HEURTEBIZE.<br />

1. DAVID (hebreu : David ou David; Septante : Aa-<br />

6(8, AautS, AauelS, « le bien-aime »), le deuxieme roi du<br />

peuple de Dieu, 1055-1015 avant 1'ere chretienne, suivant<br />

la chronologie ordinaire.<br />

I. AVANT SA ROYAUTE. — 1° Sa jeunesse, son election<br />

et son sejour a la cour de Saul. — David etait le huitieme<br />

et le plus jeune fils d'Isai ou Jesse, le Bethlehemite.<br />

Sa famille etait une des plus considerees de la tribu de<br />

Juda. II avait <strong>les</strong> cheveux blonds, un visage gracieux.<br />

I Reg., xvii, 42. Son pere lui avait con fie la garde de ses<br />

troupeaux. Aussi vigoureux qu'aimable, 1'audacieux berger<br />

poursuivait <strong>les</strong> ours et <strong>les</strong> lions, qui venaient ravir ses<br />

brebis; il lutlait contre eux, leur arrachait leur proie et<br />

<strong>les</strong> etranglait, quand ils se jetaient sur lui. I Reg., xvii,<br />

34-36. Le Seigneur le choisit pour remplacer Saul, qu'il<br />

avait rejete, et le designa a Samuel, qui lui donna 1'onction<br />

royale. Personne, <strong>dans</strong> 1'entourage du jeune homme,<br />

ne sembla comprendre la haute signification de cette<br />

onction ; mais 1'Esprit de Jehovah fut des lors avec David<br />

et le prepara mysterieusement a sa future mission. I Reg ,<br />

xvi, 1-14. G'est <strong>dans</strong> ce dessein qu'il le fit venir a la cour.<br />

Saul, agite par 1'esprit niauvais, demanda un harpiste<br />

habile, qui put calmer ses acces de melancolie et de<br />

fureur. Un de ses officiers lui designa le fils d'Isai, qui<br />

a la vigueur, a la sagesse et a la beaute joignait 1'art de<br />

jouer de la harpe, kinnor. Isa'i envoya David avec des<br />

presents. Saul 1'aima des 1'abord et en fit son ecuyer.<br />

Chaque fois que 1'esprit mauvais s'emparait du roi, David<br />

jouait de la harpe, et Saul etait soulage. I Reg., xvi,<br />

15-23. Ce premier sejour a la cour ne fut que passager,<br />

car la suite de 1'histoire montre que Saul connaissait tres<br />

peu David.<br />

Celui-ci revela sa valeur guerriere <strong>dans</strong> une campagne<br />

contre <strong>les</strong> Philistins. Au debut, quand ses trois freres<br />

aines avaient rejoint 1'armee, il etait retourne a Bethlehem<br />

paitre son troupeau. Isa'i 1'envoya au camp porter<br />

des provisions a ses fils. David parvint a Magala au moment<br />

ou le combat allait s'engager. Laissant <strong>les</strong> vivres<br />

et <strong>les</strong> cadeaux qu'il apportait aux mains de 1'officier prepos3<br />

a la garde des bagages, il courut s'enquerir de 1'etat<br />

de ses freres. II entendit 1'arrogant defi de Goliath.<br />

Apprenant en meme temps la recompense promise, il<br />

s'offrit, malgre <strong>les</strong> injustes reproches de son aine, Eliab,<br />

qui 1'accusait d'orgueil et de presomption, a combattre le<br />

geant. La difference d'age et de force des deux adversaires<br />

n'empecha pas Saiil d'acquiescer a ce desir. Le roi donna<br />

au patre sa propre armure; mais sous ce costume guerrier,<br />

auquel il n'etait pas accoutunie, David n'avait pas la<br />

liberte de ses mouvements. Plus confiant en la protection<br />

divine que <strong>dans</strong> <strong>les</strong> armes roya<strong>les</strong>, il reprit sa houlette<br />

ou son baton de voyage, choisit <strong>dans</strong> le lit du torrent cinq<br />

pierres tres polies, et <strong>les</strong> mit <strong>dans</strong> sa panetiere; puis, sa<br />

fronde a la main, il s'avanca vers le Philistin, furieux<br />

d'etre attaque par un aussi faible adversaire. Rempli d'une<br />

inebranlable confiance en Dieu, qui devait venger son<br />

honneur outrage, il mit une pierre <strong>dans</strong> sa fronde et la<br />

langa prestement. Elle frappa au front le geant, qui tomba<br />

sous le coup. David se jeta sur Goliath, et de sa propre<br />

epee lui trancha la tete. La portant a sa main, il fut presente<br />

par Abner a Saiil. Le roi prit alors sur lui des<br />

informations. On en a conclu trop vite qu'il ne le connaissait<br />

pas, et que ce recit etait en contradiction avec<br />

la narration du sejour de David a la cour comme harpiste<br />

et ecuyer. L'objection a ete resolue de plusieurs manieresr<br />

differentes. Comme ce passage manque <strong>dans</strong> la versiondes<br />

Septante, le texte hebreu peut passer comme un targum<br />

qui mele au recit primitif des details puises a d'autressources<br />

ou a des legendes populaires. J. P. P. Martin,<br />

Introduction a la critique generate de VAncien Testament.<br />

De I'origine du Pentateuque, 1.1, Paris, 1886-1887,<br />

p. 62-68. Pour d'autres, s'il n'y a pas interpolation, il y a?<br />

au moins interversion des recits, et David n'a exerce <strong>les</strong>*<br />

fonctions de harpiste et d'ecuyer a la cour de Saul qu'apres<br />

sa victoire sur Goliath. Le plus souvent, <strong>les</strong> commentateurs<br />

suivent 1'ordre actuel du texte hebreu, et<br />

observent simplement que Saiil demanda a Abner, non<br />

pas qui David etait, mais a quelle famille il appartenait.<br />

Le roi connaissait son ecuyer, mais il ignorait son origine<br />

et sa vie anterieure; il n'avait pas eu 1'occasion de s'en<br />

informer durant <strong>les</strong> fonctions momentanees et intermittentes<br />

qu'il avait remplies aupres de sa personne. F. Vigouroux,<br />

Manuel biblique, 9 e edit., 1896, t. n, p. 87-88, et<br />

Les Livres Saints et la critique rationaliste, 4 e edit.,<br />

t. iv, p. 495-498; F. de Hummelauer, Commentarius in<br />

libros Samuelis, Paris, 1886, p. 13 et 182-185. Plus tard,<br />

David apporta a Jerusalem la tete du geant, et mit ses<br />

armes <strong>dans</strong> sa tente comme un trophee. I Reg., xvn,<br />

12-58. Quant a 1'epee de Goliath, elle fut exposee <strong>dans</strong><br />

le sanctuaire de Nob. I Reg., xxi, 9.<br />

Cet exploit valut a David la tendre et forte amitie de<br />

Jonathas et 1'honneur de demeurer definitivement et d'une<br />

maniere permanente a la cour. Saul chargea son vaillant<br />

ecuyer de diriger plusieurs expeditions guerrieres. David<br />

y eut un plein succes. Le peuple et <strong>les</strong> courtisans euxmemes<br />

aimaient 1'heureux capitaine. Or, au retour d'une<br />

campagne contre <strong>les</strong> Philistins, <strong>les</strong> femmes d'Israel<br />

vinrent a la rencontre du vainqueur et chanterent en<br />

choaur: « Saiil en a tue mille, et David dix mille. » Get<br />

eloge excita la jalousie du roi, qui craignit des lors de<br />

rencontrer en David le rival dont lui avait parle Samuel.<br />

I Reg., xv, 28. Saiil nevit plus David de bon ceil, et des<br />

le lendemain, <strong>dans</strong> un transport de frenesie, il essaya<br />

de le percer de sa lance, tandis qu'il jouait de la harpe<br />

devant lui. David se detourna et evita le coup a deux<br />

reprises. Saiil craignit davantage celui que le Seigneur<br />

protegeait si visiblement, et, pour 1'eloigner de sa personne,<br />

il le promut a un commandement de mille hommes.<br />

David menait sa troupe a de diffici<strong>les</strong> combats et la ramenait<br />

victorieuse. Le peuple 1'aimait de plus en plus. Saiil,<br />

qui n'osait pas le tuer, espera qu'il perirait par le glaive<br />

des Philistins, et, sous pretexte de lui faire meriter la<br />

main de sa fille Merob, il 1'engagea <strong>dans</strong> <strong>les</strong> plus grands<br />

dangers. Heureux <strong>dans</strong> toutes ses entreprises grace a la<br />

protection divine, David echappa au peril. Inffdele a sa<br />

parole, Saiil lui refusa Merob, qui lui etait deja due en<br />

recompense de la mort de Goliath. II lui promit sa seconde<br />

fille, Michol, qui 1'aimait, a la condition qu'il<br />

apporterait en guise de douaire la depouille de cent Philistins.<br />

C'etait un nouveau piege : Saiil esperait que le<br />

heros tomberait entre <strong>les</strong> mains des ennemis; mais David<br />

fournit le double des trophees demandes et le roi fut<br />

oblige de lui donner Michol. L'aversion de Saul grandit<br />

avec <strong>les</strong> succes et la fortune de son rival. I Reg., xvm,<br />

1-30.<br />

Bientot le roi ne dissimula plus sa haine et donna<br />

ouvertement 1'ordre de tuer David. Jonathas apaisa momentanement<br />

son pere, en faisant valoir <strong>les</strong> services rendus<br />

par son ami. David reprit a la cour ses fonctions<br />

accoutumees. De nouveaux exploits contre <strong>les</strong> Philistins<br />

rallumerent la jalousie de Saiil, qui tenta derechef de<br />

percer David de sa lance. David s'enfuit <strong>dans</strong> sa maison,<br />

ou Saiil le fit surveiller par ses gardes; mais Michol fit<br />

evader son mari par une fenetre, et pour laisser au fugitif<br />

le temps de se mettre en surete, elle eut recours a divers<br />

stratagemes, qui reussirent. David rejoignit Samuel a

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