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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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2421 FUN£RAILLES 2422<br />

1879, pi. 25. et reproduite <strong>dans</strong> Perrot, Histoire de I'art,<br />

t. n, p. 364. nous represente <strong>dans</strong> le troisieme registre<br />

un homme emmaillote <strong>dans</strong> un linceul et etendu sur un<br />

lit; de chaque cote se penchent deux personnages a carapace<br />

de poisson, comme 1'Oannes de Berose, et agitant une<br />

touffe d'herbe au-dessus de la tete et des pieds du mort<br />

(voir fig. 461, col. 1205j. Nous voyons la facon dont <strong>les</strong> morts<br />

devaient etre etendus sur le lit funebre avant 1'enterrement.<br />

Quant a la mise au tombeau, on a pu constater, en fouillant<br />

<strong>les</strong> necropo<strong>les</strong>, que souvent le corps, habille et parfume,<br />

etait couche sur une natte, la tete reposant sur un<br />

coussin, <strong>les</strong> membres et le buste enveloppes de bandelettes<br />

enduites de bitume. Aupres de la momie, d'apres <strong>les</strong> memes<br />

idees qu'en Egypte, on placait des aliments et des boissons<br />

en nature ou figures pour apaiser la faim et la soif de<br />

I'onibre, qui continuait <strong>dans</strong> la tombe une vie obscure<br />

dependante de la conservation du cadavre; on deposait<br />

aussi, avec <strong>les</strong> amuleltes et <strong>les</strong> figurines de diviaites<br />

ruine de Jerusalem par <strong>les</strong> Remains. Meme encore de<br />

nos jours, <strong>les</strong> Juifs comme <strong>les</strong> Arabes indigenes de Pa<strong>les</strong>tine<br />

suivent <strong>les</strong> memes coutumes. Aussitot apres le deces,<br />

on fermait <strong>les</strong> yeux du defunt et on lui faisait sa toilette<br />

funebre : <strong>les</strong> pieds et <strong>les</strong> mains ont ete entoures de bandelettes,<br />

et le corps enveloppe d'un linceul <strong>dans</strong> lequel<br />

on disposait des parfums. II Par., xvi, 14. Yoir EMBAU-<br />

MEMENT, col. 1728, et ENSEVELISSEMENT, col. 1817. Le<br />

corps est etendu sur une biere ouverte par en haut, appelee<br />

lit, mittdh, II Reg., in, 31, de facon a laisser voir le<br />

visage, IV Reg., xiu, 21; Luc., vii, 14, et place au milieu<br />

de Funique piece de la maison ou <strong>dans</strong> la chambre haute.<br />

Act., ix, 37. Les parents et amis 1'entourent <strong>dans</strong> <strong>les</strong><br />

larmes et <strong>les</strong> gemissements. Act., ix, 39. La chaleur de<br />

ces climats ne permet pas de <strong>les</strong> garder ainsi longtemps<br />

<strong>dans</strong> la maison : actuellement 1'enterrement se fait huit<br />

heures au plus apres le deces. II devait en etre de meme<br />

aulrefois: Lazare parait avoir ete enseveli le jour meme<br />

706. — Convoi funebre chez <strong>les</strong> Grecs. Plaque estamp6e en terre culte.<br />

D'apres 0. Rayet, Monuments de I'art antique, 2 in-f% Paris, 1880-1884, t. u, 1. i, pi. x, flg. 75.<br />

tutelaires, <strong>les</strong> objets chers au defunt pendant sa vie, ses<br />

armes, son baton et le cylindre qui lui servait de cachet.<br />

Herodote, I, 195. Ezechiel, xxii, 27, fait allusion a cette<br />

coutume de placer <strong>les</strong> armes des guerriers sous leur tete<br />

<strong>dans</strong> le tombeau. Pour une femme, c'etaient ses bijoux,<br />

ses ustensi<strong>les</strong> de toilette, ses boites a fard et a parfum.<br />

Mais ce mobilier funeraire etait loin de la variete et de<br />

la richesse des objets qui decoraient <strong>les</strong> tombes egyptiennes.<br />

Quant a la forme du tombeau, voir TOMBEAU.<br />

Pour <strong>les</strong> Ghaldeens comme pour <strong>les</strong> Egyptiens, la privation<br />

des honneurs funebres et de sepulture etait le dernier<br />

des malheurs. Is., xiv, 19. Les patriarch.es, en venant<br />

de la Chaldee en Pa<strong>les</strong>tine, durent conserver au moins<br />

en partie <strong>les</strong> coutumes de leur pays d'origine pour <strong>les</strong><br />

funerail<strong>les</strong>. Fr. Lenormant et Babelon, Histoire ancienne<br />

de I'Orienl, 9 e edit., 1887, t. v, p. 277-293; Perrot, Histoire<br />

de I'art, t. n, p. 347-369; Taylor, Notes on the ruins<br />

of Muqeyer, <strong>dans</strong> Journal of the royal Asiatic Society,<br />

t. xv, 1855, p. 268, et Notes on Abu Sharein and Tellel-Lahm,<br />

ibid., p. 413; A. Layard, Discoveries in the<br />

ruins of Nineveh and Babylon, in-8°, Londres, 1853,<br />

p. 556-561.<br />

.-III. Ex PALESTINE. — Les ceremonies des funerail<strong>les</strong><br />

ne paraissent pas avoir varie sensiblement chez <strong>les</strong><br />

Hebreux depuis <strong>les</strong> temps <strong>les</strong> plus recu<strong>les</strong> jusqu'a la<br />

de sa mort. Joa., xi, 6,11,17. II n'y avail pas de porteurs<br />

attitres; mais des amis, Mischna, Berakhoth, in, 1, ou<br />

ceux qui se trouvaient presents, comme <strong>dans</strong> le cas<br />

d'Ananie et de Saphire, Act., v, 6, 10, remplissaient cet<br />

office. Maintenant encore en Pa<strong>les</strong>tine ce sont <strong>les</strong> invites<br />

qui a tour de role rendent au defunt ce dernier devoir.<br />

« Un enfant qui meurt avant le trentieme jour de son age,<br />

dit le Talmud, Hoed Katon, fol. 24 a, est porte <strong>dans</strong> <strong>les</strong><br />

bras, et il est enseveli par une femme et deux hommes.<br />

Un enfant de trente jours est porte <strong>dans</strong> une biere, non<br />

une biere que Ton place sur <strong>les</strong> epau<strong>les</strong>, mais une biere<br />

que Ton porte <strong>dans</strong> <strong>les</strong> bras. Un enfant de trois ans est<br />

porte <strong>dans</strong> un lit, et il en est de meme pour <strong>les</strong> autres<br />

ages. » On portait done habituellement sur <strong>les</strong> epau<strong>les</strong><br />

cette biere ou lit funebre au moyen de deux batons places<br />

au-dessous, <strong>dans</strong> le sens de la longueur. Parents et<br />

amis suivaient avec de grandes demonstrations de douleur,<br />

a la mode orientale : selon 1'usage, c'etaient des cris et<br />

des lamentations; on dechirait ses vetements, on se couvrait<br />

la tete de cendre et de poussiere, on allait jusqu'a<br />

s'arracher <strong>les</strong> cheveux. II Reg., in, 32; III Reg., xin, 30;<br />

Jer., xxn, 18; xxxiv, 5. Voir DEUIL, col. 1396. Comme<br />

chez tous <strong>les</strong> peup<strong>les</strong> anciens, il fallait des pleureuses a<br />

gage, qui, selon 1'expression de saint Jerome, marchaient<br />

<strong>les</strong> cheveux epars, la poitrine denudee, invitant par leurs

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