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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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147 CANON DES ECRITURES 148<br />

soit incertaine, nous pouvons le rattacher a 1'Eglise romaine,<br />

puisqu'il est ecrit en latin. II est insere <strong>dans</strong> le<br />

Codex Claromontanus, ainsi nomme parce qu'il provient<br />

de Clermont, pres de Beauvais (Oise). Ce Codex contient<br />

<strong>les</strong> Epitres de saint Paul en grec et en latin; il est conserve<br />

aujourd'hui a la Bibliotheque nationale de Paris, n° 107,<br />

ou il est entre en 1707. Entre 1'Epitre a Philemon et<br />

1'Epitre aux Hebreux se trouve un catalogue stichometrique<br />

de 1'Ancien et du Nouveau Testament; il a ete<br />

publie pour la premiere fois en 1672 par Cotelier (voir<br />

Patres apostolici, edit, de Jean Leclerc, 1.1, Amsterdam,<br />

172i, p. 8). Le manuscrit des Epitres est du vi e siecle,<br />

mais divers indices prouvent que la liste des Livres<br />

Saints qu'il reproduit est du in e siecle. Voir CLAROMON-<br />

TANUS (CODEX). Cf. C. A. Credner, Geschichte des Neutesta)nentlichesKanons/\.^ffi,p.H5;Th.<br />

Zahn,Geschichte<br />

des Neutestamentliches Kanons, t. n, p. 157-172, 1012.<br />

Voici ce catalogue :<br />

(fol. 467 v.) Versus Seribturarum Sanctarum<br />

ita Genesis ver[s]us mlD [4500]<br />

Exodus versus iTlDCC [3700]<br />

Leviticum versus llDCCG [2800]<br />

Numeri versus mbCL [3650]<br />

Deuterenomium ver IliCCC [3300]<br />

<strong>les</strong>u Navve ver IT [2000]<br />

ludicum ver Ti [2000]<br />

Rud ver CGL [250]<br />

. Regnorum ver.<br />

Primus liber ver no [2500]<br />

Secundus lib. ver H [2000]<br />

Tertius lib. ver HOC [2600]<br />

Quartus lib. ver ilGCCG [2400]<br />

Psalmi Davitici ver. .... u [5000]<br />

Proverbia ver IDC [1600]<br />

Aec<strong>les</strong>iastes DC [600]<br />

Cantica Canticorum CCG [300]<br />

Sapientia vers I [1000]<br />

Sapientia IHU- ver up [2500]<br />

XI profete ver mcx [3110]<br />

(fol. 468 r.) Ossee ver DXXX [530]<br />

Amos ver CCCCX [410]<br />

Micheas ver CCCX [310]<br />

loel ver XC [90]<br />

Abdias ver LXX [70]<br />

Jonas ver CL [150]<br />

Naum ver CXL [140]<br />

Ambacum ver CLX [160]<br />

Sophonias ver CLX [160]<br />

Aggeus vers. GX [110]<br />

Zacharias ver DCLX [660]<br />

Malachiel ver CC [200]<br />

Eseias ver mpc [3600]<br />

leremias ver HIILXX [4070]<br />

Ezechiel ver IIIDG [3600]<br />

Daniel ver IDC [1600]<br />

Maccabeorum sic<br />

Lib. primus ver nCCC [2300]<br />

Lib. secundus ver fiCCC [2300]<br />

Liber quartus ver I [1000]<br />

ludit ver IGCC [1300]<br />

Hesdra . ID [1500]<br />

Ester ver I [1000]<br />

lob ver IDG [1600]<br />

Tobias ver I [1000]<br />

(Voir le fac-simile, fig. 57. Cf. Codex Claromontanus,<br />

primum edidit C. Tischendorf, gr. in-4°, Leipzig, 1852,<br />

p. 468-469; Th. Zahn, Geschichte des Neutestamenliches<br />

Kanons, t. n, p. 158-159.) Ce qui est le plus digne de<br />

remarque <strong>dans</strong> cette liste, c'est qu'elle contient tous <strong>les</strong><br />

deuterocanoniques de 1'Ancien Testament.<br />

Nous avons deja vu du reste que ceux des Peres apos-<br />

toliques qui avaient vecu a Rome, le pape saint Clement<br />

et Hermas, admettaient aussi <strong>les</strong> deuterocanoniques. Un<br />

autre temoin de la foi de 1'Eglise romaine, que nous pouvons<br />

ajouter ici, est le martyr saint Hippolyte (f 235),<br />

disciple de saint Irenee ct eveque de Porto : il a commente<br />

le livre de Daniel et en particulier 1'histoire de<br />

Susanne, Explan. Sus., t. x, col. G89; il blame <strong>les</strong> Juifs<br />

qui ne 1'admettent pas <strong>dans</strong> leur Bible. Ce Pere cite egalement<br />

la Sagesse, Baruch, Tobie et <strong>les</strong> deux livres des<br />

Machabees. — L'ancienne « version latine », anterieure<br />

a saint Jerome, dont se sert 1'Eglise romaine a cette<br />

epoque, renferme aussi tous <strong>les</strong> livres protocanoniqucs<br />

et deuterocanoniques, comme 1'atteste Cassiodore, Institut.<br />

divin. lilt., 14, t. LXX, col. 1125.<br />

Ainsi, au m e siecle comme au n e , <strong>dans</strong> toutes <strong>les</strong> parlies<br />

de 1'Eglise, sans exception, on admet unanimement <strong>les</strong><br />

livres deuterocanoniques comme <strong>les</strong> protocanoniques,<br />

transmis <strong>les</strong> uns et <strong>les</strong> autres au clerge et aux fide<strong>les</strong> par<br />

<strong>les</strong> Apotres, comme la regie de foi. Quelques-uns client<br />

ca et la quelques livres apocryphes; mais ces ecrits ne sont<br />

pas universellement admis comme <strong>les</strong> autres, et parfois<br />

on reconnait meme expressement leur caractere suspect.<br />

Ainsi, par exemple, Tertullien admire le livre apocryphe<br />

d'Henoch, et il 1'accepterait volontiers comme canonique;<br />

mais il est force de reconnaitre qu'il n'est recu comme<br />

tel ni par <strong>les</strong> Juifs ni par <strong>les</strong> Chretiens. De cult, fseni.,<br />

I, 3, t. i, col. 1307. Pendant cette premiere periode de<br />

1'histoire du canon de 1'Ancien Testament, 1'unanimite<br />

est done complete. Aussi un des historiens protestants du<br />

canon, Ed. Reuss, le reconnait-il expressement, en parlarit<br />

de la fin du n e siecle : « Les theologiens de cetle<br />

epoque, dit-il, ne connaissaient 1'Ancien Testament que<br />

<strong>dans</strong> la recension grecque dite des Septante, et par consequent<br />

ne font point de distinction entre ce que nous<br />

appelons <strong>les</strong> livres canoniques et <strong>les</strong> livres apocryphes<br />

[deuterocanoniques]. Us citent ceux-ci avec autant de<br />

confiance que <strong>les</strong> premiers, avec <strong>les</strong> memes formulcs<br />

honorifiques, et en leur attribuant une egale autorile<br />

base"e sur une egale inspiration. » Histoire du canon,<br />

in-8°, Strasbourg, 1863, p. 99.<br />

On ne peut done rien desirer de plus fort, de plus<br />

net et de plus concluant en faveur du canon de 1'Eglise<br />

catholique, solennellement sanctionne par le concile de<br />

Trente. II faut neanmoins poursuivre cette histoire pour<br />

se rendre compte comment des dissentiments ont pu se<br />

produire <strong>dans</strong> la suite. Ces dissentiments sont naturellement<br />

provenus de ce que <strong>les</strong> Juifs de Pa<strong>les</strong>tine n'admettaient<br />

que <strong>les</strong> ecrits hebreux que nous appelons<br />

protocanoniques et rejetaient <strong>les</strong> autres. Ce n'elait pas<br />

assurement aux Juifs, mais a 1'Eglise, qu'il fallait demander<br />

la regie de la foi catholique; cependant, comme<br />

le christianisme etait sorti de la synagogue, il etait<br />

assez naturel de s'informer des livres qu'elle acceptait<br />

comme inspires, puisque c'etait une part de 1'heritage<br />

qu'on avait garde en se separant d'elle. De plus,<br />

et surtout pendant <strong>les</strong> premiers siec<strong>les</strong>, <strong>les</strong> docteurs<br />

Chretiens eurent souvent a discuter avec <strong>les</strong> Juifs, et ils<br />

ne purent se servir contre eux, comme nous le voyons<br />

<strong>dans</strong> saint Augustin et <strong>dans</strong> Origene, que des livres dont<br />

ces ennemis nes de la religion du Christ acceptaient<br />

1'autorite. De la la necessite de <strong>les</strong> connaitre et de <strong>les</strong><br />

distinguer. Origene, qui vivait au milieu des Juifs, en<br />

Egypte, salt exactement quels etaient <strong>les</strong> livres admis par<br />

<strong>les</strong> Pa<strong>les</strong>tiniens, et, suivant son penchant habituel pour<br />

1'allegorie, il cherche meme une fois, In Ps. i, t. xn,<br />

col. 1084, a etablir une comparaison mystique entre le<br />

nombre des lettres de 1'alphabet, qui « sont une introduction<br />

a la science et a la doctrine », et celui des livres<br />

sacres juifs, qui « sont une introduction a la sagesse divine<br />

»; mais, comme nous 1'avons deja vu, il n'y a pas<br />

un seul de ses ecrits oil il ne fasse usage des deuterocanoniques.<br />

— Saint Juslin, disputant, a Ephese, avec le<br />

Juif Tryphon, et sachant aussi quels sont <strong>les</strong> livres dont

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