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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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1295 DARIQUE 1290<br />

Inscript. d'Asie Mineure, n« 40. Ce fut meme surtout<br />

pour le payement des mercenaires grecs qu'ils avaient a<br />

leur solde, et pour le commerce qu'ils entretenaient avec<br />

<strong>les</strong> vil<strong>les</strong> grecques, que <strong>les</strong> Perses se servirent. des dariques.<br />

Presque tou<strong>les</strong> furent frappees <strong>dans</strong> des ateliers<br />

d'Asie Mineure, en Cilicie, en Syrie, et probablement<br />

aussi a Tyr. B. Head, Coinage, p. 33. Pour leur propre<br />

usage, ils continuerent a peser <strong>les</strong> lingots, comme 1'avaient<br />

fait <strong>les</strong> Assyriens et <strong>les</strong> Babyloniens. Strabon, XV, in, 21;<br />

E. Babelon, Catalogue des monnaies grecques de la<br />

Bibliotheque Nationale, Les Achemenides, in-8°, Paris,<br />

1893, p. VH. Cela explique pourquoi on n'a trouve aucune<br />

monnaie perse ni <strong>dans</strong> <strong>les</strong> families de Persepolis ni <strong>dans</strong><br />

476. — Darique.<br />

Le roi Darius I«, en archer, a derai agenouill^, coiffe" de la<br />

cidaris et vetu de la candys, tenant un arc et une javeline. —<br />

ii). Carr6 creux tres irregulier.<br />

cel<strong>les</strong> de Suse, tandis qu'on y a trouve en tres grand<br />

nombre des monnaies des rois parlhes et surtout des<br />

Sassanides. G. Perrot, Histoire de I'art, t. v, 1890, p. 855.<br />

— La darique pese jiormalement 8a r 42. C'etait le poids<br />

du demi - statere de Fetalon phoceen, de 1'ancien statere<br />

d'argent eubeen et de la petite darag-mana assyrienne,<br />

c'est-a-dire de la soixantieme partie de la mine qu'on<br />

appelle legere. Voir MINE. Le poids de la darique correspondait<br />

done aux poids auxquels etaient habitues <strong>les</strong><br />

peup<strong>les</strong> d'Asie et <strong>les</strong> Grecs. Cf. Herodote, in, 89. II n'y<br />

eut jamais de demi-darique. Si Xenophon, Anab., I, in, 21,<br />

emploie ce mot, c'est pour designer une valeur de compte,<br />

mais qui ne pouvait etre payee qu'avec une autre monnaie.<br />

La double darique fut creee sous <strong>les</strong> derniers Achemenides.<br />

Quoiqu'on 1'appelle statere, la darique n'est en<br />

realite qu'un demi-statere.<br />

Le roi de Perse est represente sur la darique portant<br />

sur la tete une couronne crenelee, appelee cidaris, qui<br />

cst son attribut special (fig. 476). II flechit <strong>les</strong> genoux,<br />

la jambe droite en avant, le genou gauche a terre. II tient<br />

1'arc de la main gauche, et de la droite une javeline terminee<br />

par une grenade. C'est pourquoi ce type est designe<br />

sous le nom d'archer rnelophore. Cette attitude, qui<br />

etait celle des archers perses <strong>dans</strong> le combat, Diodore<br />

de Sicile, XVH , 115, avait fait donner a la darique la denomination<br />

populaire d'« archer », qui donnait lieu a des<br />

plaisanteries sur 1'intervention des archers perses <strong>dans</strong><br />

<strong>les</strong> affaires grecques. Plutarque, Artaxerx., 20; Xenophon,<br />

Hellenic., iv, 2. Le type de 1'archer, sauf de tres<br />

rares exceptions, est reste uniforme jusqu'a la fin de la<br />

dynastie. II en est de meme du poids et de 1'aspect exterieur<br />

de la monnaie. Elle ressemble a une lentille epaisse,<br />

de forme ovale, aplatie et arrondie sur ses bords. Le revers,<br />

ou Ton avait cru voir <strong>les</strong> figures <strong>les</strong> plus variees,<br />

n'en porte aucune. L'empreinte qui s'y trouve n'est que<br />

la trace laissee par 1'enclume. E. Babelon, Les Achemenides,<br />

p. vni. On trouve cependant une proue de navire<br />

au revers d'une darique frappee en Carie, au moment de<br />

1'invasion d'Alexandre. E. Babelon, Les Achemenides,<br />

p. vin; ct. n° 124, p. 15. La frappe des dariques cessa<br />

avec la conquete d'Alexandre. Toutefois, meme apres<br />

cette epoque, on rencontre des doub<strong>les</strong> dariques sans<br />

caractere officiel <strong>dans</strong> la Bactriane et <strong>dans</strong> 1'Inde. El<strong>les</strong><br />

sont de frappe barbare. E. Babelon, Les Achemenides,<br />

p. 16, n os 137 et 138. Le classement des dariques est tres<br />

difficile a faire. On ne peut guere se guider d'apres <strong>les</strong><br />

caracteres iconographiques; il faut avoir recours soit aux<br />

Circonstances <strong>dans</strong> <strong>les</strong>quel<strong>les</strong> ont etc fai<strong>les</strong> <strong>les</strong> trouvail<strong>les</strong>,<br />

soit a d'autres donne"es. E. Babelon, Les Achemenides,<br />

p. xm; B. Head, Coinage, p. 26.<br />

La darique telle que nous venons de la decrire, c'esta-dire<br />

la monnaie d'or au type de 1'archer, n'exista pas<br />

avant Darius, fils d'Hystaspe. Le fait est incontestable.<br />

Cependant Xenophon, Cyrop.,V, H, 7, parle de darique<br />

au temps de Cyrus; de meme le scholiaste d'Aristophane,<br />

Ecc<strong>les</strong>iaz., 602, altribue 1'invention de la darique a un<br />

autre Darius, anterieur au fils d'Hystaspe. Ces passages<br />

sont consideres par la plupart des auteurs comme etant<br />

sans valeur historique. E. Babelon, Les Achemenides,<br />

p. m, n° 1; B. Head, Coinage, p. 22. D'autres, comme<br />

H. Brown, <strong>dans</strong> Kitto, Cyclopaedia, 3 e edit., t. i, p. 66;<br />

3. Fuller, Speaker's commentary, t. vi, p. 314, y ajoutent<br />

foi. Les considerations suivantes expliqueront peut-etre<br />

cette divergence d'opinion. La monnaie n'est en somme<br />

qu'une piece de metal dont le poids est garanti par le<br />

souverain qui y a appose sa marque. Avant de se servir<br />

de monnaie, on pesait chaque fois le metal. Or, chez <strong>les</strong><br />

peup<strong>les</strong> orientaux, la division de la mine, qui fut un<br />

poids avant d'etre une monnaie, est designee par un mot<br />

<strong>dans</strong> lequel entre une racine qui signifie « division », que<br />

Ton rencontre en Perse sous la forme darag, en assyrien<br />

sous la forme dariku. B. Head, Historia numorum, in-8°,<br />

Oxford, 1887, p. 698; Berlin, <strong>dans</strong> <strong>les</strong> Transactions of<br />

the Society of biblical Archaeology, 1883, p. 87. Cette<br />

racine a forme en assyrien le mot darak-mana ou daragmana,<br />

division de la mine. Fr. Lenormand, Etudes accadiennes,<br />

in-4°, Paris, 1879, t. m, p. 6; J. Menant, La<br />

bibliotheque du palais de Ninive, in-12, Paris, 1882,<br />

p. 68. C'est tres probablement 1'origine du mot grec Spa^!^.<br />

Hussey, Essai on the ancient weights and money, in-8°,<br />

Oxford, 1836, p. 1883; A. von Werlhof, <strong>dans</strong> Cavedoni,<br />

Numismatica biblica, in-4°, Modene, 1849, t. n, p. XVH ;<br />

Ch. Lenormant, <strong>dans</strong> la Revue numismatique, 1860, p. 17,<br />

n. 4; Oppert et Revillout, Annuaire de la Societe de<br />

numismatique, 1884, p. 119-122; E. Babelon, Les Achemenides,<br />

p. in, n. 1; B. Head, Historia numorum, p. 698;<br />

G. Perrot, Histoire de I'art, t. v, p. 858, n. 2. Ainsi que<br />

nous 1'avons dit plus haut, la darique etait 1'equivalent<br />

en poids de la petite darag-mana assyrienne. La darique,<br />

quoique son nom vint de celui de Darius, etait e'galement<br />

une darak ou darag de la mine. Apres son apparition,<br />

<strong>les</strong> Grecs n'ont plus pense qu'au nom du roi de Perse<br />

. qui 1'avait institue, et trouvant la preuve de 1'existence<br />

en Orient d'une monnaie portant un nom a peu pres semblable<br />

a une epoque anlerieure, ils en ont conclu, a tort,<br />

a 1'existence d'un autre Darius, qui aurait donne son nom<br />

a cette monnaie. Telle parait etre 1'origine de la confusion<br />

qui embarrasse <strong>les</strong> numismatistes et <strong>les</strong> orientalistes.<br />

Le nom biblique de la darique, darkemon ou 'adarkemon,<br />

n'a d'ailleurs rien de commun avec le nom de<br />

Darius. Les hebraisants de nos jours sont unanimes a le<br />

reconnaitre, et ils rapprochent ces mots de darag-mana<br />

et de Spa^jxr). J. Levy, Neuhebrdisches und chalddisches<br />

Worterbucft, in-8°, Leipzig, 1876, t. i, p. 425; Gesenius,<br />

Hebraisches und aramaisches Handivorterbuch, 12 e edit.,<br />

in-8°, Leipzig, 1895, p. 13; Payne-Smith, Thesaurus syriacus,<br />

in-f°, Londres, 1879, t. i, p. 948; G. Hoffmann,<br />

Ueber einige phoniskische Inschriften, <strong>dans</strong> <strong>les</strong> Abhandlungen<br />

der Gesellschaft der Wissenschaften zu Gottingen,<br />

t. xxxvi (1890), fasc. 4, p. 8; cf. Zeitschrift fur Assyriologie,<br />

t. n (1887), p. 49-51.<br />

II. USAGE DE LA DARIQUE CHEZ LES JUIFS. — La darique<br />

est mentionnee: 1° <strong>dans</strong> I Esdr., vin, 27, au temps d'Artaxerxes<br />

I er Longuemain. Parmi <strong>les</strong> dons offerls pour<br />

le Temple sont comptes vingt coupes d'or valant mille<br />

dariques. Le texte hebreu emploie le mot 'adarkemon;<br />

<strong>les</strong> Septante disent simplement yjlioi, «mille, » sans indiquer<br />

de quelle valeur il s'agit. La Vulgate traduit par<br />

solidi. Le solidus romain en or valait la soixante-dixieme<br />

partie de la livre, soit Environ 4s r 50, c'est-a-dire un peu<br />

plus que la inoitie de la darique. La traduclion est done

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