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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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781 CIS — CISON (TORRENT DE) 782<br />

La plupart des commentateurs conservent le texle des<br />

Paralipomenes et distinguent deux Ner el deux Cis. Us<br />

admettent un Cis fils de Jehiel et pere de Ner, lequel<br />

serait le meme qu'Abiel, selon <strong>les</strong> uns, t. I, col. 47, ou,<br />

selon d'autres, le pere d'Abiel et le grand-pere du second<br />

Ner et de Cis, pere lui-meme de Saul. D'apres<br />

I Par., vin, 33 et ix, 39, Cis aurait ete fils et non petitfils<br />

de Ner; mais il y a <strong>dans</strong> ces deux passages une omission,<br />

puisque, d'apres I Reg., ix, 1 et xiv, 51, Cis etait<br />

fils d'Abiel. 11 faut done suppleer le nom d'Abiel <strong>dans</strong> <strong>les</strong><br />

deux passages des Paralipomenes pour avoir la genealogie<br />

complete de Cis. Ce personnage est mentionne comme<br />

ayant envoye Saiil a la recherche de ses anesses egarees.<br />

I Reg., ix, 3. II fut enterre a Sela, sur le territoire de<br />

Benjamin. Ce fut <strong>dans</strong> son tombeau qu'on ensevelit Saiil<br />

et Jonathas et <strong>les</strong> fils de Respha, concubine de Saiil.<br />

II Reg., xxi, 13-14. Cis est nomme une fois <strong>dans</strong> le Nou-<br />

,veau Testament. Act., xin, 21. Dans ce passage, le texte<br />

recu porte Kf;, mais <strong>les</strong> principaux manuscrits out Ks;;.<br />

P. RENARD.<br />

2. CIS, troisieme fils de Jehiel ou Abigabaon et frere<br />

de Ner, le grand-pere de Saiil. I Par., vin, 30; ix, 36.<br />

'3. CIS, levite, un des chefs de la branche de Merari<br />

au temps de David. I Par., xxm, 21. Eleazar son frere<br />

etant mort sans enfant male, ses fil<strong>les</strong> furent mariees aux<br />

fils de Cis, leurs cousins. I Par., xxm, 22. Un de ses fils<br />

etait Jerameel. I Par., xxiv, 29.<br />

4. CIS, levite de la branche de Merari au temps d'Ezechias.<br />

II Par., xxix, 12. II fut un des quatorze chefs de<br />

levites charges de purifier le Temple au debut de ce<br />

regne.<br />

5. CIS, ai'eul ou ancetre de Mardochee. Esth., n, 5;<br />

xi, 2. C'est peut-etre le meme que Cis 1.<br />

CISON (TORRENT DE) (hebreu : nahal Qison;<br />

Septante : 6 x £ 'E J -app°'«'? KKJ&V, Jud., iv, 7, 13; v, 21;<br />

Kiffffwv, III Reg., xvin, 40; Keicroiv, Ps. LXXXII [hebreu,<br />

LXXXIII] ,10; le Codex Alexandrinus porte generalement<br />

KEKTWV, et la Vulgate a Cisson au Ps. LXXXII, 10), torrent<br />

ou riviere de Pa<strong>les</strong>tine, qui traverse la grande plaine<br />

d'Esdrelon et se jette <strong>dans</strong> la Mediterranee pres de<br />

Khaifa. II fut ternoin de deux grandes scenes de 1'histoire<br />

biblique : la defaite de Sisara, Jud., iv, 7, 13; v, 21;<br />

Ps. LXXXII, 10, et la destruction des prophetes de Baal<br />

par Elie. Ill Reg., xvm, 40.<br />

I. NOM ET IDENTIFICATION. — Le nom de Qison se rattache<br />

a la racine qos, qui, comme en arabe, signifie « etre<br />

recourbe » a la maniere d'un arc, d'ou le sens de « tortueux<br />

». Cf. Gesenius, Thesaurus, p. 1211. II n'est pas<br />

menlionne par son nom <strong>dans</strong> la description ou <strong>les</strong> limites<br />

de la Terre Promise d'apres Josue. Cependant « le torrent<br />

qui est centre Jeconam », Jos., xix, 11, est bien le<br />

Cison, si reellement celte ville correspond au Tell Keimoun,<br />

situe au pied sud-est du Carmel. II est appele en<br />

hebreu nahal qedumim (ce que la Vulgate a traduit par<br />

le nom propre Cadumim) <strong>dans</strong> le cantique de Debora,<br />

Jud., v, 21. Voir CADUMIM, t. n, col. 28. La tradition et<br />

<strong>les</strong> vieux Itineraires des pelerins 1'ont laisse <strong>dans</strong> 1'oubli.<br />

Josephe ne le cite nulle part; Eusebe et saint Jerome ne<br />

font qu'indiquer son origine pres du Thabor. Cf. Onomastica<br />

sacra, Gcettingue, 1870, p. 110, 272. Malgre cela,<br />

son identification avec le Nahr el-Mouqatla' est incontestable.<br />

La mention de Thanac (aujourd'hui Ta'annouk)<br />

et de Mageddo (El-Ledjdjoun) pres de son cours, Jud.,<br />

v, 19, et 1'liistoire d'Elie avec <strong>les</strong> prophetes de Baal,<br />

III Reg., xvm, 40, suffisent pour donner une certitude<br />

complete. Quelques-uns pretendent meme que le nom<br />

actuel de Mouqatta^, de la racine arabe qata',« couper, »<br />

se rattache au « massacre » des prophetes. II en est qui<br />

le font deliver d'une autre signification du meme verbe,<br />

« passer » [un fleuve], et lui attribuent le sens de « gue ».<br />

Cf. Robinson, Biblical Researches in Pa<strong>les</strong>tine, Londres,<br />

1856, t. n, p. 365, note 4; Freytag, Lexicon arabicolatinum,<br />

Halle, 1835, t. in, p. 46*5. D'autres enfin disent<br />

qu'il n'est pas rare en Syrie et y voient 1'idee de « coupe »<br />

ou lot de terre assigne a quelqu'un. Cf. Survey of Western<br />

Pa<strong>les</strong>tine, Name Lists, Londres, 1881, p. 114.<br />

II. DESCRIPTION. — Le Cison ou Nahr el-Mouqatla'<br />

est le produit du drainage des eaux de la grande plaine<br />

d'Esdrelon et des montagnes qui 1'environnent : le Carmel,<br />

la chaine de Samarie au sud, <strong>les</strong> monts de Galilee<br />

au nord, le Gelboe et le Petit-Hermon a Test, y deversent<br />

le tribut de leurs torrents temporaires, qui viennent ainsi<br />

se perdre <strong>dans</strong> la Mediterranee. II est forme de deux<br />

branches principa<strong>les</strong>, qui, apres avoir coule <strong>dans</strong> un sens<br />

oppose, se rencontrent et s'unissent, vers le milieu de<br />

la plaine, pour prendre la direction du nord-ouest. L'une,<br />

la plus eloignee, descend des pentes septentriona<strong>les</strong> des<br />

monts de Samarie, du cote de Djenin, et prolonge sa<br />

pointe plus a Test jusqu'a 1'arc dessine par le Gelboe,<br />

dont elle egoutte <strong>les</strong> flancs occidentaux. Sa direction est<br />

du sud-est au nord-ouest. L'autre a son origine, non pas<br />

tout a fait au pied du Thabor, comme on 1'a cru, mais<br />

aux environs d'lksdl (anciennement Casaloth ou Ceseleth<br />

Thabor). Thomson, en effet, The Land and the Book,<br />

Londres, 1890, p. 434-435, a constate que <strong>les</strong> eaux qui<br />

viennent des collines situees a Test de ce village courent<br />

directement vers Youadi Scherrar, qui se jette <strong>dans</strong> le<br />

Jourdain; tandis que toutes cel<strong>les</strong> qui coulent a 1'ouest<br />

tombent <strong>dans</strong> le Cison. Ainsi la ligne de partage des<br />

eaux entre <strong>les</strong> deux bassins se trouve, de ce cote, entre<br />

Iksdl et Endor. Cette seconde branche a aussi pour<br />

affluents <strong>les</strong> torrents qui descendent des pentes occidenta<strong>les</strong><br />

du Djebel Dahy ou Petil-Hermon, et elle se dirige<br />

du nord-est au sud-ouest. Un lleuve oppose, le Nahr<br />

Djdloud, s'avance assez loin entre ces deux bras du Nahr<br />

el-Mouqatta\<br />

Le Cison est entretenu non seulement par des torrents<br />

temporaires, mais encore par des sources assez abondantes,<br />

comme celle de Djenin (1'ancienne Engannim),<br />

et cel<strong>les</strong> qui se rencontrent en assez grand nombre aux<br />

environs et au - dessus A'El-Ledjdjoun (Mageddo). Son<br />

cours en somme se rapproche des montagnes de Samarie;<br />

puis, en quittant la plaine d'Esdrelon pour entrer<br />

<strong>dans</strong> celle de Saint - Jean-d'Acre, il se trouve resserre<br />

entre le Carrnel et <strong>les</strong> collines, derniers prolongements<br />

des monts galileens, sur <strong>les</strong>quel<strong>les</strong> est bati El-Harthiyeh.<br />

Avant d'arriver a la mer, il recoit <strong>les</strong> eaux d'Am es~<br />

Sa'ddeh et de Youadi el-Malek. A sec <strong>dans</strong> sa partie<br />

superieure, excepte pendant 1'hiver et apres de grandes<br />

averses, il ne devient permanent que <strong>dans</strong> sa partie inferieure,<br />

six a sept kilometres au-dessus de son embouchure.<br />

Gependant, durant la saison des pluies ou apres<br />

de violents orages, <strong>les</strong> .torrents lui amenent des eaux<br />

impetueuses, et il transforme certains bas-fonds de la<br />

plaine en marecages dangereux. Les voyageurs qui ont<br />

comme nous traverse ces parages en de pareil<strong>les</strong> circonstances<br />

n'ont pas oublie <strong>les</strong> difficultes et <strong>les</strong> emotions<br />

qu'ils eprouverent en voyant <strong>les</strong> chevaux s'enfoncer <strong>dans</strong><br />

la vase. Nous ferons tout a 1'heure 1'application de ces<br />

details a la defaite de 1'arniee de Sisara.<br />

Le Cison « coule quelquefois <strong>dans</strong> un lit profondement<br />

creuse <strong>dans</strong> une terre noiratre; <strong>les</strong> berges sont alors<br />

escarpees, taillees a pic et hautes de plusieurs metres.<br />

D'autres fois, son lit se subdivise et forme de grands<br />

marais, recouverts de joncs et de roseaux, parmi <strong>les</strong>quels<br />

fourmillent des tortues d'eau (Eiiiys caspica et Emys<br />

sigris) et de nombreux oiseaux aquatiques aux brillantes<br />

couleurs. II y a la, comme <strong>dans</strong> le Nahr Zerka, des crocodi<strong>les</strong><br />

d'une belle venue. Le fait est aujourd'hui hors dfe<br />

doute, grace a une exploration d'un Anglais, M. J. Mac-<br />

Gregor, qui, en 1868 et 1869, a parcouru en yole-perissoire<br />

<strong>les</strong> principaux cours d'eau de la Syrie. Sur le Cison,

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