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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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1653 ELEGTA — PLECTRUM<br />

mais 51 devrait y avoir <strong>dans</strong> 1'adresse : Kupfa rq I<br />

puis^ au JL 5, ce nom parait.un litre plutot qu'un nom.<br />

Aussi d'autres exegetes, comme Cornelius a Lapide,<br />

Comm. in Epist. canon., edit. Vives, t. xx, p. 633,<br />

pensent que le nom propre n'est pas exprime, et quo<br />

1'adresse porte seulement: & a la dame elue. » Get exegete<br />

va meme jusqu'a rapporter, d'apres la Chronique de<br />

Lucius Dexter, une tradition qui lui donnait le nom de<br />

Drusia ou Drusiana. II est bien difficile de croire qu'il<br />

s'agit d'une personne privee, quand on voit 1'apotre<br />

employer des expressions comme cel<strong>les</strong>-ci: Tous ceux<br />

qui connaissent la verite aiment ses enfants comme lui<br />

<strong>les</strong> aime; « Je te prie, xvpia, domina, que nous nous<br />

aimions <strong>les</strong> uns <strong>les</strong> autres,»jL 5; et« J'ai trouve de tes fils<br />

qui marchent <strong>dans</strong> la verite », ^. 4, quelques versets<br />

apres s'etre adresse a elle et a ses enfants. — 2° Ces difficultes<br />

ont amene de nombreux interpretes a penser que<br />

saint Jean avail designe une Eglise. Saint Jerome,<br />

Ep. cxxm ad Ageruchiam, t. xxn, col. 1053, semble<br />

avoir en vue 1'Eglise universelle. Mais plus communement,<br />

et avec raison, on entend une Eglise particuliere. Cassiodore,<br />

Complex, in Epist. Apost., t. LXX, col. 1373; Serarius,<br />

Prolegomena biblica et comrti. in Epist. canon.,<br />

in-f°, 1704, p. 99. L'apotre s'adresse a une Eglise qu'il<br />

appelle 1'elue, et lui envoie en terminanl des salutations<br />

de la part des membres d'une autre Eglise, qu'il nomme<br />

sa sceur 1'elue. De plus J'Eglise, comme epouse du<br />

Seigneur, Kupio;, peut bien porter le titre de Kuota,<br />

domina. Quant au nom d' « elue » donne a une Eglise,<br />

ne trouvons-nous pas <strong>dans</strong> saint Ignace, Ep. ad Trail.,<br />

t. v, col. 673, la meme expression? On peut comparer<br />

aussi la facon dont saint Pierre, v, 13, nomme 1'Eglise<br />

de Rome : vj EV 'BaSvXwvi (nwsxXsxTrj. Cf. sxXex-roK,<br />

I, 1. Tout porte a croire que « 1'elue », ExXsxTj}, dont<br />

parle saint Jean est « une Eglise personnifiee sous la<br />

figure d'une femme, avec <strong>les</strong> enfants qu'elle a mis au<br />

monde pour le Seigneur. Cette forme de langage est tout<br />

a fait en harmonic avec le style de saint Jean ». H. de<br />

Valroger, Introduction historique et critique au Nouveau<br />

Testament, in-8°, Paris, 1861, t. n,p. 410. Quelle est<br />

celte Eglise? On a mis en avant Corinthe, Rome, Jerusalem,<br />

sans raison valable; la lettre de saint Jean<br />

s'adresse probablement a une .des Eglises de 1'Asie Mineure.<br />

Cf. Xlornely, Introductio specialis in N. T. libros,<br />

in-S°, Paris, 1886, p. 682-683. E. LEVESQUE.<br />

liLECTION, choix qu'on fait de quelqu'un pour lui<br />

Conner certaines fonctions importantes. En hebreu, le verbe<br />

bdhar, qui signifie « choisir » et « eljre », designe ordinairement<br />

la mise a part d'un homme ou d'un objet,<br />

a raison de leurs qualites eminentes. Aussi le substantif<br />

mibhar, « election, » se prend-il toujours <strong>dans</strong> le sens<br />

concret de « chose de choix, chose excellente. » II faut<br />

distinguer 1'election divine et 1'election par le peuple.<br />

. I. ELECTION DIVINE. — Comme <strong>les</strong> Hebreux sont soumis<br />

au regime theocratique, c'est Dieu qui elit directement<br />

<strong>les</strong> hommes qu'il veut mettre a la tete de son peuple,<br />

Moise, Ps. cvi (cv), 23; Saul, II Reg., xxi, 6; le Messie,<br />

Is., xni, 1, etc. Chacun d'eux est alors un bdhir, eXexto;,<br />

electus. De meme, sous la Loi nouvelle, Notre-Seigneur<br />

fait en personne 1'election de ses Apotres. Luc., vi, 13;<br />

Joa., vi, 71; xm, 18; xv, -16; Act., i, 2. L'appel a la vie<br />

surnaturelle et au salut est egalement appele « election<br />

», IxXoYYJ, electio. Rom., xr, 5, 7, 28; I Thess., i, 4;<br />

II Petr., i, 10. Le nom d'« elus », exXexnu, est donne a<br />

ceux qui obeissent sur la terre a cet appel, Matth., xx, 16;<br />

xxii, 14; xxiv, 22, 24, 31; Rom., vm, 33; Col., in, 12;<br />

II Thess., n, 12; II Tim., n, 10; I Petr., i, 1; n, 9; Apoc.,<br />

xvn, 14, et a ceux qui, en consequence de leur fidelite,<br />

parviennent a la gloire etcrnelle. Voir ELU. Saint Paul,<br />

Rom., vm, 28-34, justifie ce mot d'« election » en montrant<br />

que toute predestination, comme toute glorification,<br />

vient de Dieu. Voir PREDESTINATION.<br />

II. ELECTION PAR LE PEUPLE. — 1° Dans 1'Ancien Testament,<br />

on ne voit guere en usage Felection populaire<br />

proprement dite. Saul, le premier roi, est designe directement<br />

par le Seigneur, I Reg., ix, 17, bien que <strong>les</strong><br />

anciens du peuple aient pris 1'initiative de 1'etablissement<br />

de la royaute. I Reg., vm, 5, 18. Mais plus tard, meme<br />

quand David a ete ehoisi par le Seigneur, I Reg., xvi, 12y<br />

<strong>les</strong> tribus rassemblees a Hebron confirment son election,<br />

II Reg., v, 1-3, et ensuite <strong>les</strong> anciens de Juda la ratifient<br />

de nouveau apres la re volte d'Absalom. II Reg.,<br />

xix, 11-14. Les rois suivants se succedent ordinairement<br />

par voie d'heredite; mais assez souvent c'est la violence<br />

qui se substitue au droit, et <strong>dans</strong> le royaume d'Israel<br />

plusieurs rois ne sont que des usurpateurs. — 2° Dans<br />

le Nouveau Testament, <strong>les</strong> Apotres preparent par voie<br />

d'election la designation du successeur de Judas. Joseph<br />

Barsabas et Mathias sont elus parmi <strong>les</strong> discip<strong>les</strong>; mais<br />

c'est au Seigneur qu'est reserve le choix deflnitif entre<br />

ces deux candidats. Act., I, 23-26. — Les sept premiers<br />

diacres sont elus par 1'assemblee des fide<strong>les</strong> et presentes<br />

aux Apotres, qui leur conferent 1'ordre et la mission en<br />

leur imposant <strong>les</strong> mains. Act., vi, 5, 6. — L'assemblee<br />

de Jerusalem, composee des Apotres, des anciens et des<br />

fide<strong>les</strong>, elit Judas Barsabas et Silas pour accompagner<br />

Paul et Barnabe a Antioche. Act., xv, 22, 25. Ces deux derniers<br />

exemp<strong>les</strong> montrent 1'election en usage pour designer<br />

des hommes auxquels doivent etre confiees des missions<br />

specia<strong>les</strong>. Mais on ne la voit jamais employee pour la designation<br />

des pasteurs de 1'Eglise. H. LESETRE.<br />

PLECTRUM (hebreu : hasmal; Septante : iftexipov),<br />

expression latine, calquee sur le grec r^sxTpov, qui a<br />

servi a designer 1'ambre jaune, un alliage d'or et d'argent<br />

et meme, <strong>dans</strong> la basse latinite, 1'email. Ce mot se<br />

lit <strong>dans</strong> <strong>les</strong> Septante et la Vulgate pour rendre le terme<br />

hebreu hasmal, qui se rencontre seulement <strong>dans</strong> deux<br />

chapitres d'Ezechiel. Dans la vision dite des cherubins,<br />

le prophete apercoit d'abord <strong>dans</strong> le lointain s'avancer<br />

vers lui une nuee somore, et, au milieu de la nuee et<br />

projetant son eclat sur elle, un globe de feu, au centre<br />

duquel brillait comme 1'eclat du hasmal. Ezech., I, 4.<br />

Quand la vision, rapprochee de lui, se laissa voir <strong>dans</strong> ses<br />

details, Ezechiel remarqua comme une sorte de firmament<br />

d un eclat eblouissant etendu sur la tete des cherubins,<br />

et au-dessus un trone de saphir, occupe par une<br />

apparence d'homme. f. 26. Au verset suivant et au chapitre<br />

vm, 2, il decrit ainsi ce personnage : Depuis <strong>les</strong><br />

reins jusqu'en bas, on aurait dit 1'aspect du feu, dont<br />

1'eclat rejaillissait tout autour, el depuis <strong>les</strong> reins jusqu'en<br />

haul, on apercevait quelque chose de plus eclalant encore,<br />

comme 1'aspect du hasmal. Sur la nature de ce hasmal<br />

trois opinions ont ^te emises.<br />

1° Quelques commentateurs ont pense qu'il s'agissait<br />

de 1'ambre jaune ou succin. II est certain que <strong>les</strong> Grecs<br />

du v e et iv e siecle avant J.-C. donnaient a 1'ambre le nom<br />

d'^Exipov, et que c'etait meme alors la signification la<br />

plus usitee de ce mot. Cette substance etait bien connue,<br />

car on a trouve <strong>dans</strong> de nombreux tombeaux antiques<br />

de la Grece et de 1'ltalie des colliers en grains<br />

d'ambre et divers objets ornes avec cette substance servant<br />

de matiere incrustante. En particulier, on a rencontre<br />

en Etrurie 1'ambre mele a des objets d'importation<br />

phenicienne ou carthaginoise. Saglio, Dictionnaire<br />

desantiquites grecques et romaines, in-4°, Paris, 1892,<br />

t. n, p. 534. De plus, M. Oppert, L'ambre jaune chez<br />

<strong>les</strong> Assyriens, <strong>dans</strong> le Recueil de travaux relatifs a la<br />

philologie egyptienne et assyrienne, t. n, 1880, p. 33,<br />

croit pouvoir lire le nom de 1'ambre <strong>dans</strong> une inscription<br />

cuneiforme; mais cette lecture a ete contestee, et jusqu'ici<br />

<strong>les</strong> fouil<strong>les</strong> de Chaldee ou d'Assyrie n'ont jamais<br />

decouvert le moindre morceau de cette substance. G. Perrot,<br />

Histoire de I'art, t. n, p. 768-769. Cette raison ne<br />

permet guere d'idenlifier le fyasmal avec 1'ambre, bien

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