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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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FRANQAISES (VERSIONS) DE LA BIBLE 2354<br />

de Pierre Lombard. — 4. Le manuscrit fr. 1761, qui est<br />

de la meme epoque que le precedent, est le Psautier de<br />

Pierre de Paris. Ce traducteur, qui ne peut etre 1'eveque<br />

de Paris, Pierre de Nemours (1208-1219), a fait une paraphrase<br />

plutot qu'une traduction du Psautier. Sa version,<br />

qui ressemble par intermittence au texte du manuscrit 258,<br />

est melee a des extraits peu interessants de la glose ordinaire<br />

et interlineaire. — 5. Les derniers manuscrits,<br />

qui appartiennent plus ou moms au meme groupe,<br />

sont le Psautier du due de Berry (fr. 13091) et le manuscrit<br />

2431 du fonds francais, qui n'est pas glose. Leur<br />

texte n'est pas meilleur que celui du Psautier de Pierre<br />

de Paris.<br />

6° Recueils de fragments distincts. — Nous connaissons<br />

trois manuscrits de cette sorte : le manuscrit 5211<br />

de 1'Arsenal, qui ne parait pas posterieur au milieu du<br />

xin e siecle, S. Berger, La Bible francaise au moyen age,<br />

p. 100-108; le manuscrit Nouv. acq. fr. 1404 de la Bibliotheque<br />

Nationale, qui date de la seconde moitie du<br />

xm e siecle, H. Prutz, Entwicklung und Untergang des<br />

Tempelherrenordens, Berlin, 1888, p. 116-125 ef 317-323,<br />

et P. Meyer, <strong>dans</strong> la Romania, t. xvn, p. 126-129 et<br />

132-135; le manuscrit fr. 6447 de la meme bibliotheque,<br />

copie entre le xin e et le xiv e siecle. P. Meyer, Notice du<br />

ms. Bibl. Nat. fr. 0447, <strong>dans</strong> <strong>les</strong> Notices et extraits des<br />

manuscrits, t. xxxv, 2 e 1230 et 1250. E. Gcerlich, Die beiden Biicher der Makkal;der.<br />

Ein altfranzosische Uebersetzung aus dem<br />

i3. Jahrhundert, <strong>dans</strong> la Romanische Bibliothek de<br />

W. Fosrster, in-8°, Halle, 1888, en a edite le texte. L'editeur<br />

pense qu'elle a ete faite au xn<br />

partie, 1896, p. 435-467. Les textes<br />

copies <strong>dans</strong> ces trois manuscrits sont inegalement anciens<br />

et different d'origine. La Genese n'est pas une traduclion<br />

complete du premier livre du Pentateuque; elle n'en<br />

comprend que des extraits tantot abreges, tantot allonges<br />

et developpes, avec une histoire de Moise qui est le<br />

resume" des quatre autres livres du Pentateuque. On remarque<br />

<strong>dans</strong> la prose des phrases rythmees et souvent<br />

des rimes. Grace a ces indices, M. P. Meyer y a decouvert<br />

1'emploi successif de deux poemes aussi differents<br />

par 1'esprit que par la melrique. Le commencement derive<br />

d'un poeme en vers de huit syllabes, dont 1'auteur<br />

appartient a la race de ces jongleurs qui cherchaient a<br />

provoquer le rire et qui, sans crainte de scandaliser leurs<br />

auditeurs, developpaient en termes a la fois na'ifs et grossiers<br />

<strong>les</strong> recits <strong>les</strong> moins reserves de la Bible. A partir<br />

de la naissance de Joseph, on trouve des emprunts fails<br />

au poeme, en vers alexandrins, d'Hermande Valenciennes,<br />

dont le ton est grave et tend a 1'edification. Cf. J. Bonnard,<br />

Les traductions en vers francais au moyen age,<br />

Paris, 1884, p. 11-41. Celte traduction de la Genese presenle<br />

done une choquante disparate. La version du livre<br />

des Juges a etc faite par un chevalier d'un ordre militaire,<br />

templier ou hospitalier, sur la demande d'un dignitaire<br />

de son ordre, « maistre Richart, » et de « frere<br />

Othon ». Elle n'est pas litterale, et en plusieurs endroits<br />

elle est plutot une adaptation qu'une traduction du texte;<br />

mais elle est claire et d'un tour bien francais. Celle des<br />

quatre livres des Rois est le tex^e public par Leroux de<br />

Lincy, mais deja un peu deforme et altere. Les histoires<br />

de Judith et d'Esther ne sont pas traduites litteralement,<br />

tandis que la traduction de Job est texluelle. Le livre de<br />

Tobie est suivi d'extraits des ceuvres de Salomon. La<br />

version des Machabees, qui se trouve a la suite des livres<br />

des Rois <strong>dans</strong> le manuscrit des Cordeliers, est fort libre;<br />

elle semble etre, <strong>dans</strong> une partie du moins, la mise en<br />

prose d'une chanson de geste en vers alexandrins. Les<br />

exemp<strong>les</strong> de vertu proposes par Mathathias sont longuement<br />

paraphrases d'apres <strong>les</strong> autres parties de 1'histoire<br />

sainte. Certains passages sont la traduction assez exacle<br />

du texte latin de la Vulgate ou I'imitation d'un poeme<br />

dont 1'auteur a fait des emprunts a YHistoire des Juifs<br />

deJosephe. Le langage de cette traduction des Machabees<br />

ne parait pas differer beaucoup de celui de 1'Ile-de-<br />

France. H. Breymann, Introduction aux deux livres des<br />

Machabees, traduction francaise du xin* siecle, in-8°,<br />

Gcettingue, 1868, pensait y reconnaitre le dialecte de Bourgogne<br />

et estimait que la version a ete composee entre<br />

e siecle, <strong>dans</strong> le sudest<br />

du pays oil 1'on parlait le francais, et qu'elle a ete<br />

copiee au xm e par un Anglo-Normand; mais le directeur<br />

de la publication, W. Fcerster, qui a change plusieurs<br />

fois d'avis, la tient pour une traduction d'origine vaudoise,<br />

qu'un Francais du sud-ouest aurait accommodee<br />

a son dialecte. Le manuscrit 5211 se termine par la traduction<br />

du livre de Ruth. Cette compilation d'elemenls<br />

tres divers n'a pas eu d'infiuence sur <strong>les</strong> versions fran-<br />

Qaises posterieures; mais elle a ete en partie traduite en<br />

provencal au xv e siecle. S. Berger, Nouvel<strong>les</strong> recherches<br />

sur <strong>les</strong> Bib<strong>les</strong> provenca<strong>les</strong> et catalanes, <strong>dans</strong> la Romania,<br />

t. xix, 1890, p. 548-557.<br />

II. LA BIBLE COMPLETE DU xm e SIECLE. — Jusqu'ulors<br />

on n'avait vu paraitre en France que des traductions<br />

isolees et fragmentaires des livres bibliques, et il ne s'etait<br />

pas produit d'o3uvre d'ensemble. Sous le regne de saint<br />

Louis, il y eut enfin une Bible francaise complete, grace<br />

a la centralisation que la royaute avail apportee <strong>dans</strong><br />

1'administration et 1'Universite de Paris <strong>dans</strong> <strong>les</strong> etudes.<br />

Deux manuscrits seulernent contiennent cette version <strong>dans</strong><br />

son entier. L'un, fragmentaire et mutile, est le meilleur<br />

pour le texte et pour le langage; il a appartenu au president<br />

de Thou, et il porte a la Bibliotheque Nationale le<br />

n° 899 du fonds francais. Comme il ressemble a la grande<br />

Bible des Jacobins, B. N., latin 16719-16722, on peut<br />

dire qu'il a ete copie aux environs de 1250, <strong>dans</strong> 1'Universile<br />

de Paris. L'autre, complet, mais de basse epoque,<br />

est le manuscrit francais 6 et 7 de la Bibliotheque Nationale,<br />

de la fin du xiv e siecle. Trois ou quatre volumes<br />

nous ont conserve la premiere parlie de cette version :<br />

le manuscrit 5056 de la bibliotheque de 1'Arsenal, de la<br />

seconde moitie du xm e siecle; le manuscrit Harleien 616,<br />

au British Museum, qui est le frere jumeau du precedent;<br />

la Bible de Norwich, ecrite au xiv e siecle, en Angleterre,<br />

et gardee a 1' University Library de Cambridge;<br />

enfin le manuscrit de Strasbourg, qui a ete detruit par<br />

1'incendie de 1870, mais qui avait ete heureusement decrit<br />

et etudie par E. Reuss, Fragments litte'raires et critiques,<br />

<strong>dans</strong> la Revue de theologieet dephilosophie chretienne,<br />

t. iv, 1852, p. 5-26. (Le Psaume cm de la Vulgate avait<br />

ete reproduit par Frilz, Commenlatio in Psalmum civ,<br />

in-8°, Strasbourg, 1821, p. 79-83, et le Lxvn e par Reuss,<br />

Der LXVIII Psalm, ein Denkmal exegetischer Noth und<br />

Kunst, <strong>dans</strong> ses Beiti'dge zu den t/ieologischen Wissenchaften,<br />

lena, 1851, p. 93. Reuss avait pris aussi une<br />

copie manuscrite de tout le Psautier.) Les manuscrits qui<br />

contiennent le second volume de cette traduction sont<br />

tres nombreux. Les plus anciens sont le manuscrit 684<br />

de la bibliotheque Mazarine, du xin e siecle; le manuscrit<br />

fr. 398 de la Bibliotheque Nationale, de la meme<br />

epoque; le n° 26 de la Bibliotheque de la reine Christine,<br />

au Vatican, du regne de Philippe le Bel; le manuscrit<br />

10516 de Bruxel<strong>les</strong>, de la fin du xm e siecle; le manuscrit<br />

de la bibliotheque publique de Rouen, A 211, de la<br />

seconde moitie du xiu e I<br />

I<br />

i<br />

i<br />

siecle; enfin le manuscrit des<br />

Evangi<strong>les</strong> fr. 12581, date de 1284.<br />

La valeur de cette traduction est inegale <strong>dans</strong> <strong>les</strong> dif-<br />

| ferents livres de la Bible; <strong>dans</strong> plusieurs, le texte francais<br />

est accompagne de gloses plus ou moins nombreuses.<br />

Ainsi la version de la Genese, qui est claire, breve,<br />

| exacte et energique, est suivie d'un commentaire em-<br />

prunte a la Glose ordinaire et a la Glose interlineaire.<br />

Les autres livres du Pentateuque ne sont pas gloses; mais<br />

le livre de Josue Test, notamment d'apres la Glose ordinaire.<br />

Le precede de traduction est le meme que <strong>dans</strong><br />

la Genese, et bien que <strong>les</strong> auteurs des gloses ne soient<br />

I plus nommes, on peut y reconnaitre la meme main. La<br />

I version des Juges a des gloses tres longues et tres nom-

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