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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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2199 FEMME — FEMME ADULTERE 2200<br />

Zares, femme d'Aman. Esth.,v, 10, etc.<br />

Zebida, mere du roi Joakim. IV Reg., xxm, 36.<br />

Zelpha, servante de Lia, quatrieme femme de Jacob.<br />

Gen., xxix, 24, etc.<br />

Voir M c J r G. Darboy, Les femrnes de la Bible, 40 livraisons,<br />

2 in-4°, Paris, 1846-1850; 2" edit., 2 in-8°, Paris<br />

(1858) (avec gravures); H. Zschokke, Die biblischen<br />

Frauen des Allen Testamentes , in -8°, Fribourg-en-<br />

Brisgau, 1882; Id., Das Weib in Allen Testamente, in-8°,<br />

Vienne, 1883. F. VIGOUP.OUX.<br />

FEMME ADULTERE, femme surprise en adultere<br />

par <strong>les</strong> scribes et <strong>les</strong> pharisiens, et deferee par eux au<br />

jugement de Notre-Seigneur, qui refuse de la condamner.<br />

Joa., VH, 53-vin, 11.<br />

I. AUTHENTICATE DU PASSAGE. — L'authenticite de ce<br />

passage a ete revoquee en doute par une gra»de partie<br />

des exegetes non catholiques. Cf. Keil, Comment, iiber<br />

das Evang. des Johannes, Leipzig, 1881, p. 318. D'autres<br />

supposent que ce passage, tout en relatant un fait veritable,<br />

n'a ete ajoute qu'apres coup au recit de saint Jean<br />

par un ecrivain different de 1'evangeliste. La question doit<br />

etre examinee au point de vue des autorites anciennes,<br />

du style meme de ce passage et de son contenu. — 1° Les<br />

manuscrits. — Quatre manuscrits des plus anciens, B, N,<br />

A, C, quatre onciaux, L, T, X, A, un tres grand nombre<br />

de petits manuscrits, ne lisent pas ce passage, d'autres<br />

le notent d'obe<strong>les</strong> ou d'asterisques comme suspect, plusieurs<br />

le rejettent a la fin de saint Jean, quelques-uns<br />

meme apres saint Luc, xxi. — Par contre, on le trouve<br />

<strong>dans</strong> <strong>les</strong> grands manuscrits D, G, H, K, M, U, et <strong>dans</strong><br />

pres de trois cents petits. — 2° Les evangeliaires. — La<br />

plupart des evangeliaires n'ont pas ce passage; on le<br />

trouve cependant <strong>dans</strong> quelques-uns, et des evangeliaires<br />

meme slavons contiennent 1'histoire de la femme adultere<br />

et 1'assignent a la messe de certaines saintes penitentes<br />

et a d'autres messes specia<strong>les</strong>. — 3° Les versions. — Le passage<br />

manque <strong>dans</strong> <strong>les</strong> plus anciens manuscrits de Yllala<br />

et <strong>dans</strong> un tres grand nombre de manuscrits des versions<br />

syriaque , copte, armenienne, sahidique et golhique. On<br />

le trouve au contraire <strong>dans</strong> un certain nombre d'autres<br />

manuscrits de ces versions, et <strong>dans</strong> tous ceux de la Vulgate<br />

et des versions ethiopienne , arabe et slavonne. —<br />

4° Les Peres. — Les Peres grecs, Origene, Theodore de<br />

Mopsueste, saint Cyrille d'Alexandrie, saint Jean Chrysostome,<br />

saint Basile, etc., et quelques Peres latins, Tertullien,<br />

saint Cyprien, ne citent pas le recit de la femme<br />

adultere. Mais le silence des principaux d'entre eux est<br />

douteux. Dans <strong>les</strong> commentaires d'Origene nous n'avons<br />

plus 1'explication de v, 1-vm, 19, de saint Jean. Saint<br />

Jean Ghrysostome n'explique pas 1'Evangile d'une maniere<br />

absolument suivie, et laisse souvent de cote de notab<strong>les</strong><br />

passages, par exemple Matth., xxm, 16-24, Homil. in<br />

Matth., LXXIII, 2, t. LVIII, col. 675, sans qu'ou puisse en<br />

conclure qu'il regarde ces passages comme apocryphes.<br />

Les commentaires de saint Cyrille ne nous sont pas parvenus<br />

<strong>dans</strong> leur integrite. Quant a Terlullien et a saint<br />

Cyprien, ils n'ont pas traite le texte sacre d'une maniere<br />

assez continue pour qu'on puisse tirer un argument de<br />

leur silence. — Les autres Peres latins expliquent ce<br />

passage de saint Jean <strong>dans</strong> <strong>les</strong> memes conditions que le<br />

reste de son Evangile. — 5° Le style. — On remarque<br />

<strong>dans</strong> ces versets des expressions qui ne se representent<br />

plus <strong>dans</strong> le reste de 1'Evangile de saint Jean : 6'p6pov>,<br />

Tta; 6 ).aoj;, vcaOura; eSi'Saa-xsv aviTov;, ot vpa[i[xaT£t; xal ol<br />

VEIV, 7i)>r,v, et enfin la particule 8s, a la place de o-3v, que<br />

saint Jean emploie avec predilection. — II faut observer<br />

pourtant qu'on peut signaler <strong>dans</strong> chacun des recits de<br />

saint Jean des termes qui ne se lisent pas <strong>dans</strong> <strong>les</strong> autres<br />

parties de son Evangile, sans que cette singularite tire<br />

a consequence. La particule 8k se trouve assez souvent<br />

I sous sa plume. Quant aux autres expressions, ou bien<br />

el<strong>les</strong> sont appelees naturellement par le sujet, comme<br />

Tta; 6 Xaoc, tout le peuple venu a la fete, et non plus<br />

seulement cr/Xo; TCO),-J? , comme <strong>dans</strong> <strong>les</strong> circonstances<br />

ordinaires ; ETujjivr.'.v. marquant 1'insistance indiscrete des<br />

interrogaleurs, etc.; ou bien el<strong>les</strong> sont composees de<br />

mots qui se retrouvent couramment <strong>dans</strong> d'autres parties<br />

du texte de saint Jean. Cf. Corluy, Comment, in Joa.,<br />

Louvain, 1878, p. 194-199. — 6° Le contenu. — Le recit<br />

de saint Jean se termine par ces mots que Notre-Seigneur<br />

adresse a la femme adultere : « Moi non plus je<br />

ne vous condamnerai pas. » Joa., vin, 11. C'est celte conclusion<br />

qui a paru choquante et qui a determine la suppression<br />

de lout le passage <strong>dans</strong> beaucoup de manuscrits<br />

et surtout d'evangeliaires. Saint Ambroise, Apol. alt.<br />

proph. David, I, 1, t. xiv, col. 887, remarque que ce recit<br />

de 1'Evangile « a pu causer grand scrupule aux esprits<br />

peu inslruits », et que, « a 1'ecouter avec des oreil<strong>les</strong> distraites,<br />

on court le risque de se tromper. » Saint Augustin,<br />

De conjug. adulterin., II, vu, 6, t. XL, col. 474, dit<br />

en parlant de ce passage : « II est des hommes de peu<br />

de foi, ou plutot des ennemis de la vraie foi, qui, redoutant<br />

que 1'impunite soit accordee aux pe'ches de leurs<br />

femmes, retrancheraient de leurs exemplaires ce que le<br />

Seigneur a fail en pardonnant a 1'adultere. » Ce que soupconne<br />

saint Augustin, un ecrivain du x e siecle, saint<br />

Nicon, reprocbe formellement aux Armeniens de 1'avoir<br />

fait, en eliminant des saints Evangi<strong>les</strong> le recit qui a trait<br />

a la femme adultere comme « nuisible a beaucoup ».<br />

Cf. Constit. apostol., n, 24, note tiree de Cotelier, Pat res<br />

apostol., t. i, p. 238, De impia primorum Arnieniorum<br />

religione, t. i, col. 657. — De tout ceci il suit que<br />

<strong>les</strong> autorites pour ou contre 1'authenticite du passage se<br />

balancent, avec avantage marque cependant du cote des<br />

autorites favorab<strong>les</strong>. Le silence des autorites defavorab<strong>les</strong><br />

s'explique par une raison qui laisse intacte 1'authenticite<br />

du passage : on a simplement mis de cote un recit qu'on<br />

jugeait de nature a scandaliser certains lecteurs. Autant<br />

cette suppression se comprend, aulant serait inexplicable<br />

Fintroduction d'un pareil recit <strong>dans</strong> 1'Evangile, s'il venait<br />

du dehors. Cf. Griesbach, Nov. Testam. grsec., Londres,<br />

1796, t. i, p. 477-479; Westcott et Hort, The New Testament<br />

in the original Greek, Cambridge, 1881, t. n,<br />

Appendix, p. 84-88; J. C. Martin, Introduction a la<br />

critique textuelle du Nouveau Testament, partie pratique,<br />

Paris, 1886, t. iv, p. 178-545; Fillion, Evangile<br />

selon saint Jean, Paris, 1887, p. 163-165; Comely,<br />

Introd. special, in sing. N. T. libr., Paris, 1886, t. in,<br />

p. 232-235.<br />

II. CARACTERE EVANGELIQUE DU RECIT. — Tous <strong>les</strong> details<br />

qui composent cette histoire de la femme adultere<br />

sont en harmonie avec <strong>les</strong> autres textes sacres. Sans<br />

doute, on peut retrancher ce recit sans que la trame de<br />

1'Evangile de saint Jean soit rompue. Cependant, 1° saint<br />

Jean, vu, 14, note que Jusus ne vint a Jerusalem qu'au<br />

milieu de la fete des Tabernac<strong>les</strong>, et que <strong>les</strong> Juifs<br />

Favaient cherche en vain <strong>les</strong> premiers jours, vn, 11.<br />

Quand le Sauveur se presenta, <strong>les</strong> scribes et <strong>les</strong> pharisiens<br />

ne 1'attendaient sans doute plus et n'avaient pas<br />

sous la main la coupable sur laquelle ils voulaient lui<br />

faire porter un jugement. Or le passage en question<br />

introduit, entre 1'apparition du Sauveur et la tentative de<br />

ses ennemis, une nuit tout entiere. Joa., vin, 1, 2. Le<br />

recit revet des lors une tournure plus naturelle. Les<br />

scribes et <strong>les</strong> pharisiens, pris au depourvu la veille, apres<br />

un retard de Jesus qui avait derange leurs plans, out<br />

mieux le temps de preparer leur mise en scene. —<br />

2° Les ennemis du Sauveur cherchent a 1'embarrasser<br />

par une question captieuse, Joa., vm, 6, tout a fait analogue<br />

a d'autres que nous voyons poser par eux avec une<br />

grande habilete. Matth., xxn, 15, 28, etc. — 3° La loi<br />

de Moise punissait de mort 1'adultere. Lev., xx, 10; Deut.,<br />

xxn, 22. Elle n'indiquait pas quel genre de mort on.

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