25.02.2013 Views

s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

1463 DOMESTIQUE — DOMINICAINS (TRAVAUX DES) SUR LES Stes EGRITURES 1464<br />

xvi, 13; Rom., xiv, 4; I Pet., n, 18); Rom., xvi, 5 (xar*<br />

olxov); I Cor., xvi, 19 (/.a?' otxov); Gal., vi, 10; Ephes.,<br />

II, 19; I Tim., v, 8. Les chefs de famille doivent prendre<br />

un soin particulier de tous ceux qui appartiennent a leur<br />

maison, specialement de leur salut. Gal., vi, 10; I Tim.,<br />

v, 8.<br />

DOMINICAINS (TRAVAUX DES) SUR LES<br />

SAINTES ECRITURES.— L'ordreaete fondeenl216,<br />

par saint Dominique, sous le nom de Freres Precheurs,<br />

pour la defense de la foi catholique, avec, pour mission<br />

principale, la predication et 1'enseignement des sciences<br />

sacrees. II a exerce au moyen age une preponderance<br />

marquee <strong>dans</strong> le domaine intellectuel, etant le premier<br />

institut etabli <strong>dans</strong> 1'Eglise avec une mission specifiquement<br />

doctrinale. On peut repartir son action <strong>dans</strong> 1'histoire<br />

de la Bible en deux periodes : 1° le moyen age;<br />

2° la Renaissance et <strong>les</strong> temps modernes.<br />

I. MOYEN AGE. — /. PLACE DE LA BIBLE DANS VORDRE.<br />

— Le couvent dominicain etant concu comme un groupe<br />

essentiellement scolaire en vue de la diffusion de la<br />

science sacree, chaque couvent possede un docteur ou<br />

lecteur, charge de lire et commenter le texte des Ecritures<br />

aux religieux et aux etudiants du dehors. La Bible<br />

au moyen age est le texte officiel de la theologie, et il<br />

en est pareillement <strong>dans</strong> <strong>les</strong> eco<strong>les</strong> dominicaines. Dans<br />

quelques grands couvents, specialement a Paris, ou <strong>les</strong><br />

eco<strong>les</strong> furent incorporees a 1'Universite des 1229 (Revue<br />

thomiste, t. iv, 1896, p. 153), <strong>les</strong> eco<strong>les</strong> portent le litre<br />

de studio, generalia, ou hautes etudes. Les maitres qui y<br />

enseignent sont <strong>les</strong> plus celebres, et leurs leeons forment<br />

<strong>les</strong> meilleures productions scripturaires du temps. Les<br />

Postil<strong>les</strong> de Hugues de Saint-Cher representent Je type<br />

des lecons sur la Bible a 1'Universite de Paris pendant<br />

la premiere moitie du xm e siecle, <strong>les</strong> commentaires de<br />

saint Thomas et d'Albert le Grand montrent ce que cet<br />

enseignement est devenu <strong>dans</strong> la seconde moitie du siecle;<br />

il s'est d'ailleurs maintenu sous la meme forme pendant<br />

<strong>les</strong> siec<strong>les</strong> suivants. Le caractere releve des lecons scripturaires<br />

des maitres <strong>dans</strong> <strong>les</strong> studia generalia necessita<br />

1'adjonction d'un auxiliaire destine a donner aux commencanls<br />

une connaissance d'ensemble mais elementaire<br />

du texte de la Bible; ce furent <strong>les</strong> baccalaurei biblici.<br />

Denifle, Rev. Thorn., t. n, 1894, p. 149. Cette institution<br />

fut introduite vers la fin du xm« siecle <strong>dans</strong> <strong>les</strong><br />

couvents importants qui n'etaient pas des studia generalia,<br />

mais auxquels on donnait le nom de studia solemriia.<br />

Ces sortes de maitres en second y furent appe<strong>les</strong><br />

lectores biblici. Douais, Essai sur I'organisation des<br />

etudes <strong>dans</strong> I'ordre des Freres Precheurs, in-8°, Paris,<br />

1884, p. 116.<br />

Une culture biblique aussi intensive (car tous <strong>les</strong> religieux<br />

d'un couvent, meme le prieur, etaient tenus d'assister<br />

aux lecons) conduisit comme consequence naturelle<br />

<strong>les</strong> Dominicains a introduire avec surabondance <strong>les</strong><br />

citations de J'Ecriture <strong>dans</strong> toutes leurs productions litteraires,<br />

specialement <strong>dans</strong> leurs ouvrages theologiques et<br />

leurs sermons. La tendance est d'ailleurs generale au<br />

moyen age. Mais il semblait alors qu'il ne pouvait pas<br />

y avoir d'exces <strong>dans</strong> 1'usage de la parole de Dieu.<br />

L'usage incessant que <strong>les</strong> Dominicains durent faire de<br />

la Bible <strong>dans</strong> leurs eco<strong>les</strong> et la predication <strong>les</strong> conduisit<br />

de tres bonne heure a entreprendre de grands travaux<br />

<strong>dans</strong> le domaine scripturaire, et leur action se trouve<br />

marquer le point initial des principa<strong>les</strong> directions <strong>dans</strong><br />

<strong>les</strong>quel<strong>les</strong> ont ete engagees <strong>les</strong> sciences bibliques. Aussi<br />

le savant barnabite L. Ungarelli a-t-il pu ecrire : « L'oti<br />

peut dire que <strong>les</strong> bib<strong>les</strong> latines, manuscrites ou imprimees,<br />

depuis le milieu du xin e siecle jusqu'au concile de<br />

Trente, furent infiniment redevab<strong>les</strong> aux travaux assidus<br />

et eclaires des Freres Precheurs. » Anal, juris pontif.,<br />

1852, col. 1321. Et son disciple, le P. Vercellone : « C'est<br />

a I'ordre dominicain que revient la gloire d'avoir, le pre-<br />

mier, renouvele <strong>dans</strong> 1'Eglise <strong>les</strong> exemp<strong>les</strong> illustres d'Origene<br />

et de saint Jerome par le culte ardent de la critique<br />

sacree. » Dissert, acad., in-8°, Rome, 1864, p. 48.<br />

//. TRAVAUX POUR LA RECONSTITUTION DU TEXTE LATIN:<br />

LES CORRECTORIA. — Le texte latin de la Vulgate, au dire<br />

des ecrivains du xn e et du xm e siecle, etait, grace au<br />

regime longtemps continue des manuscrits, fortement<br />

corrompu. La reconstitution d'un texte latin correct etait<br />

done un3 oeuvre prealable et urgente. Les premiers travaux<br />

de correction ont ete I'osuvre exclusive des Dominicains<br />

jusque vers 1267. Les pretendus correctoires de<br />

1'Universite et de la Sorbonne sont fictifs. Deniile, Archiv<br />

fur Litteratur und Kirchengeschichte, t. iv, p. 284. La<br />

premiere correction dominicaine de la Bible a ete faite<br />

a Paris, sous la direction de Hugues de Saint-Cher, un<br />

des premiers professeurs de I'ordre a 1'Universite. Voir<br />

CORRECTOIRES DE LA BIBLE, col. 1023-1024. La partie de<br />

cette oeuvre qui porta sur la collation du texte hebreu<br />

fut executee par Theobaldus de Sexania, un juif convert!<br />

devenu dominicain et sous-prieur du couvent de Saint-<br />

Jacques. On possede aussi de lui un extrait des erreurs<br />

contenues <strong>dans</strong> le Talmud. Denifle-Chatelain, Chart.<br />

Univ. Paris., t. i, p. 211; S. Berger, Quam notitiam<br />

linguae hebraicas habuerunt christiani medii sevi temporibus,<br />

Paris, 1893, p. 30-31.<br />

III. UTILISATION MASUELLE DU TEXTE DE LA BIBLE :<br />

Lts CONCORDANCES. — La necessite ou etaient <strong>les</strong> predicateurs<br />

et <strong>les</strong> professeurs de recourir incessamment au<br />

texte sacre pour y chercher leurs autorites amena Hugues<br />

de Saint-Cher a 1'idee de la confection d'un dictionnaire<br />

contenant par ordre alphabetique <strong>les</strong> mots de la Bible. Ce<br />

travail fut accompli au couvent de Saint-Jacques de Paris,<br />

d'oii le nom de Concordantiss S. Jacobi. voir Archiv,<br />

t. n, p. 235. Voir CONCORDANCES DE LA BIBLE, col. 895-896.<br />

Le systeme adopte par Hugues de Saint-Cher pour ses<br />

concordances avait 1'avantage de donner un manuscrit<br />

peu volumineux, mais il avait 1'inconvenient d-'obliger de<br />

recourir a la Bible, sans qu'on put comparer d'un seul<br />

coup d'oeil <strong>les</strong> passages contenant le meme mot. On obvia<br />

a cet inconvenient en citant sous chacun des mots formant<br />

le dictionnaire des concordances <strong>les</strong> phrases entieres<br />

de la Bible qui contenaient ce mot. Ce systeme<br />

donna des concordances tres developpees, chaque phrase<br />

de la Bible paraissant plusieurs fois en divers endroits;<br />

de la leur nom de Concordantise magnas. El<strong>les</strong> furent<br />

1'ceuvre des religieux que 1'ordre envoyait etudier en<br />

Angleterre, c'est-a-dire a Oxford, oil etait le studium<br />

generale. Voir Archiv, t. n, p. 234. L'initiative semble en<br />

revenir a Jean de Derlington. Richard de Stavenesby et<br />

Hugues de Croyndon paraissent avoir ete ses principaux<br />

collaborateurs. El<strong>les</strong> sont connues sous le nom de<br />

ConcordantisK anglicanse. El<strong>les</strong> ne sont pas anterieures<br />

a 1246. Voir plus haut, col. 896. — Au commencement<br />

du xiv e siecle, un dominicain allemand, Conrad de Halberstadt,<br />

simplifia <strong>les</strong> concordances anglaises en ne laissant<br />

<strong>dans</strong> <strong>les</strong> citations que <strong>les</strong> mots <strong>les</strong> plus importants<br />

pour determiner le sens. C'est sous la forme que leur a<br />

donnee Conrad que <strong>les</strong> premieres concordances ont surtout<br />

ete imprimees. Les editions sans date de Strasbourg<br />

ont ete publiees vers 1470 et 1475. Voir col. 896. Echard,<br />

t. i, p. 610. Les concordances acheverent leur evolution<br />

au temps du concile de Bale, sous 1'action de Jean Stojkowich,<br />

plus connu sous le nom de Jean de Raguse. Voir<br />

col. 896-897. La creation et le developpement essentiel<br />

des concordances bibliques avaient done ete I'o3uvre exclusive<br />

des Dominicains. Au xvi e et au xvn e siecle, <strong>les</strong><br />

concordances furent encore polies ou remises au point.<br />

La revision de Luc de Bruges a joui plus que <strong>les</strong> autres de<br />

beaucoup de faveur. Mais elle a continue a porter le nom<br />

de Hugues de Saint-Cher comme auteur principal.<br />

IV. ETUDE ET SCIENCE DU TEXTE BIBLIQUE: LES CO JUTES'.<br />

TAIRES. — La place fondamentale occupee par la Bible<br />

<strong>dans</strong> Feiiseignement des maitres dommicains en conduisit

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!