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s dans les Saintes - Encyclopaedia Gentium Boni

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789 CITERNE — CITOYEN ROMAIN 790<br />

5° Usages des citernes. — Les citernes etaient naturellement<br />

destinees a conserver 1'eau. Is., xxx, 14. Chaque<br />

famille tachait d'avoir la sienne, et « boire en paix 1'eau<br />

de sa citerne », IV Reg., xvm, 31; Is., xxxvi, 16, constituait<br />

un des agrements de la vie. — Bien que « <strong>les</strong> eaux<br />

derobees soient plus agreab<strong>les</strong> », chacun doit« boire 1'eau<br />

de sa propre citerne ». Prov., ix, 17; v, 15. Le Sage se<br />

sert de cette image pour recommander la fidelite conjugate.<br />

— Les citernes abandonnees servaient de refuges.<br />

Au temps de Saul, <strong>les</strong> Israelites traques par <strong>les</strong> Philistins<br />

,se cacherent <strong>dans</strong> des cavernes et <strong>dans</strong> des citernes.<br />

I Reg., xin, 6. Cf. Josephe, Bell, jud., Ill, vm, 1. —<br />

El<strong>les</strong> devenaient aussi des prisons. Jeremie, xxxvm,<br />

6-13, fut ainsi descendu avec des cordes <strong>dans</strong> la citerne<br />

de Melchias, et en fut delivre par 1'eunuque ethiopien<br />

Abdemelech. Zacharie, ix, 11, parle aussi de citerne<br />

sans eau d'ou 1'on tire des prisonniers. H. LESETRE.<br />

CITHARE. Les Septante traduisent par xtvvpa ou<br />

xi6apa et la Vulgate par cithara, « cithare, » 1'instrument<br />

de musique appele en hebreu kinnor et qui est une<br />

espece de harpe. Voir HARPE. — Dans le Ps. LXXX, 2,<br />

le mot y.tOapa, cithara, rend 1'hebreu nebel, qui est<br />

traduit ordinairement par « psalterium» ou par « lyre».<br />

Voir PSALTERIUM et LYRE.<br />

CITOYEN ROMAIN (grec : TwfiaTo; ; Vulgate:<br />

Romanus, Act., xvi, 38; homo romanus, Act., xvi, 37;<br />

xxiu, 27; civis romanus, Act., xxn, 26, 29). Le titre de<br />

citoyen romain conferait a celui qui le possedait un certain<br />

nombre de droits qui lui assuraient une place privilegiee<br />

<strong>dans</strong> 1'empire. Saint Paul etait citoyen romain, et,<br />

a plusieurs reprises il invoqua <strong>les</strong> droits qui etaient attaches<br />

a ce titre. Act., xvi, 37-39; xxn, 25-30. Silas, son<br />

compagnon de voyage en Macedoine, 1'etait egalement.<br />

Act., xvi, 37-39.<br />

I. ACQUISITION DU DROIT DE CITE. — Le droit de cite<br />

romaine pouvait s'aequerir de trois manieres : par naissance,<br />

par concession ou par affranchissement. II n'est<br />

question, <strong>dans</strong> le Nouveau Testament, que des deux premiers<br />

modes d'acquisition. Etait citoyen romain par la<br />

naissance Fenfant ne d'un pere citoyen romain, marie<br />

selon le droit civil romuin. Gaius, Institut., i, 67-89;<br />

Ulpien, Regular, v, 3, 4, 8, 9. C'etait le cas de saint Paul.<br />

« Je suis citoyen de naissance, » repondit-il au tribun<br />

Claudius Lysias. Act., xxn, 28. Le pere de saint Paul etait<br />

done citoyen romain. Ce n'etait pas a titre d'habitant de<br />

Tarse qu'il jouissait du droit de cite romaine, — Tarse<br />

n'avait pas recu la collation collective de ce droit, — ce<br />

devait done etre a la suite d'une concession individuelle<br />

faite a lui-memo ou a 1'un de ses ancetres, en recompense<br />

de services rendus au peuple romain.<br />

Le droit de cite etait sou vent, en effet, accorde individuellement<br />

(viritim ou sigillatim) a certaines personnes,<br />

comme il 1'etait parfois collectivement aux habitants d'une<br />

ville. Sous la republique, le peuple assemble en cornices<br />

pouvait seul conceder le droit de cite. Tite-Live, iv, 4;<br />

vm, 17, 21; Ciceron, Pro Balbo, 10, 11, 14, etc.; Pro<br />

Archia, 10, etc. Parfois il ne faisait que ratifier <strong>les</strong> decisions<br />

des generaux ou des proconsuls. Ciceron, Pro Balbo,<br />

17, 20-24; Pro Archia, 10. Ce fut probablement le cas<br />

pour le pere ou 1'ancetre de saint Paul, et la concession<br />

dut etre faite par Pompee ou par quelqu'un des generaux<br />

remains qui combattirent en Cilicie ou en Syrie. Un grand<br />

nombre de Juifs avaient recu le droit de cite <strong>dans</strong> des<br />

circonstances semblab<strong>les</strong> : par exemple, pour des services<br />

rendus a Ju<strong>les</strong> Cesar durant la guerre d'Egypte. Josephe,<br />

Ant. jud., XIV, vm, 1, 2. Beaucoup d'entre eux s'etaient<br />

etablis en Grece ou en Asie Mineure. Josephe, Ant. jud.,<br />

XIV, x, 13, 14; xi-xix. Us restaient neanmoins soumis<br />

aux autorites juives. Selden, De Synedriis, n, 15, 11.<br />

C'est pourquoi saint Paul est conduit par le tribun devant<br />

le sanhedrin, meme apres qu'il s'est declare citoyen ro-<br />

main. Act., xxn, 30. Sous 1'empire, le droit de cite fut<br />

accorde plus facilement par <strong>les</strong> princes, qui substituerent<br />

sur ce point leur autorite a celle des cornices. A.W. Zumpt,<br />

Studia romana, in-8°, Berlin, 1859, p. 303, 306 et 308^<br />

Claude en particulier fut tres genereux a cet egard, ce<br />

qui mecontenta beaucoup Faristocratie romaine. Tacite,<br />

Annal., xi, 23, 25; Suetone, Claud., 18 et 19; V. Duruyr<br />

Histoire des Romains, in-4°, Paris, 1882, t. iv, p. 416-418.<br />

L'empereur, 1'imperatrice Messaline, <strong>les</strong> affranchis de la<br />

maison imperiale, vendaient le droit de cite. Dion Cassius,<br />

LX, 17. Ce fut probablement alors que le tribun<br />

Lysias 1'acheta, ainsi qu'il le dit a saint Paul, au prix<br />

d'une somme considerable. Act., xxn, 28. Cela expliquerait<br />

pourquoi il portait le nom de Claudius. II a du prendre<br />

ce nom gentilice en devenant citoyen.<br />

II. PRIVILEGES DES CITOYENS ROMA.INS. — 1° Le droit de<br />

cite se composait d'un ensemble de droits particuliers.<br />

C'etaient au point de vue du droit prive : 1° le jus connubii<br />

ou 1'aptitude a contracler un mariage auquel etaient<br />

attaches <strong>les</strong> droits que la loi romaine reconnaissait a cet<br />

acte; 2° le jus commercii, ou la capacite de contracter,<br />

d'acquerir, d'aliener entre vifs, suiyant <strong>les</strong> formes du droit<br />

civil romain; 3° le droit de faire un testament ou d'heriter;<br />

4° le droit d'ester en justice devant le magistrat romain<br />

et suivant <strong>les</strong> formes de la procedure romaine. II<br />

n'esf pas fait mention de ces differents droits <strong>dans</strong> le<br />

Nouveau Testament.<br />

2° Au point de vue du droit public, le citoyen etait<br />

inscrit <strong>dans</strong> une des trente-cinq tribus romaines. Nous<br />

ignorons <strong>dans</strong> quelle tribu etaient inscrits saint Paul,<br />

Silas et Claude Lysias. Le citoyen ne pouvait etre battu<br />

de verges ni soumis a une peine corporelle ou deshonorante.<br />

Ciceron, In Verrem, actio II, v, 63, 66; Pline,<br />

H. N., vii, 44; Digeste, XLVIII, 6, 7, 8. Ce privilege datait<br />

de la loi Porcia, votee probablement en 197, sur la proposition<br />

de Caton le censeur. Tite-Live, x, 9; Salluste,<br />

Catilina, 51; Ciceron, Pro Rabirio, in, 4; iv, 12; In<br />

Verrem, act. II, v, 63; Aulu-Gelle, Noct. attic., x, 3, 13;<br />

Festus, edit. Ottfried Miiller, p. 23i. II fut confirme a<br />

plusieurs reprises. Ciceron, De republ., XLII , 31, 54.<br />

Cf. L. Lange, Histoire interieure de Rome, trad, frang.,<br />

in-8°, Paris, 1885, t. i, p. 451, 458, 500. Les magistrats<br />

remains et a plus forte raison <strong>les</strong> magistrats municipaux<br />

qui contrevenaient a ces lois s'exposaient aux plus severes<br />

chatiments. C'est la ce qui explique 1'emotion profonde<br />

qui s'empara des duumvirs de Philippes quand ils apprirent<br />

que saint Paul et Silas, qu'ils avaient fait battre<br />

de verges, etaient citoyens. Act., xvi, 19-37. Lors de son<br />

dernier voyage a Jerusalem, saint Paul, arrete par 1'ordre<br />

du tribun Claude Lysias, se reclama encore une fois de<br />

son droit de cite. Le tribun, qui croyait avoir affaire a.<br />

un Egyptien, avail ordonne qu'on le battit de verges et<br />

qu'on le soumit a la torture. Au moment ou on 1'attachait,<br />

Paul dit au centurion : « Vous est-il permis de fouetter un<br />

citoyen romain qui n'a pas ete condamne? » Aussitot le<br />

centurion avertit le tribun, et celui-ci fut pris de peur<br />

a la pensee qu'il avait fait attacher au poteau un citoyen.<br />

Act., xxn, 25-29. Dans <strong>les</strong> deux cas, nous voyons que la<br />

seule affirmation de Paul avait suflit a arreter soit <strong>les</strong> magistrats<br />

municipaux de Philippes, soit l'officier qui commande<br />

a la tour Antonia. On ne lui demande aucunepreuve<br />

de 1'exactitude de son dire. Ciceron, In Verrem,<br />

act. II, v, 62, suppose que tel etait, sinon le droit, du<br />

moins 1'usage constant.<br />

3° Un autre privilege du citoyen romain etait, sous la<br />

republique, le droit d'en appeler au jugement du peuple<strong>dans</strong><br />

<strong>les</strong> causes capita<strong>les</strong>, jus provocations ad populum.<br />

Ce droit etait fonde sur la loi Valeria, de provocatione,<br />

votee des <strong>les</strong> premiers jours de la republique, en 508,<br />

Ciceron, De republ., II, xxxi, 54; Tite-Live, n, 30; Valere<br />

Maxime, iv, 1, et sur la loi Sempronia, de capite civisromani,<br />

votee sur la proposition de Caius Gracchus,<br />

en 12i. Salluste, Catilina, 51; Ciceron, Calilin., i, 5,10,.

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